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“Tu ne dis pas que le défilé est moche, tu dis : on reste pantois devant la singulière luxuriance de ce lexique réfractaire à tout formatage”.

Voilà le genre de propos que l'auteur entend régulièrement en assistant aux défilés de modes des plus grands couturiers et beaucoup de ces petites phrases sont très drôles.
On découvre aussi, pour ceux qui l'ignoraient encore, que le monde de la mode est un univers vraiment à part, et que les rédactrices de mode, les stylistes et autres influenceuses n'ont vraiment pas les mêmes préoccupations que le reste des mortels.


Voici quelques autres petites phrases qui donnent le ton de ce recueil aussi caustique que surréaliste :

“Tu ne dis pas il y a un tee-shirt blanc dans la collection, tu dis des bribes prélevées du réel viennent palpiter comme un rappel à la liberté”.

“C'est mignon, on porte le même manteau, mais sur toi il a l'air cher”.

“Si tes chaussures ne te font pas mal c'est qu'elles ne sont pas assez belles”.

J'ai pris plaisir à lire ces propos et j'ai beaucoup ri, même si je ne me sens pas très proche de ces personnes qui semblent passer leur vie à boire du champagne toute la journée, à fréquenter des restaurants chics pour n'y manger que des feuilles de chou kale sans sauce, qui portent des vêtements qui coûtent plus cher que mon salaire mensuel, qui font la pub pour une marque et la descendent le lendemain, qui connaissent les noms des trois quarts des gens de l'univers de la mode mais n'ont de relation sincère avec aucune…bref, ça m'a bien amusé car ça ne semble presque pas réel.
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On avait parlé l'an passé du livre J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste de Loïc Prigent, ce recueil de petites phrases drôles, méchantes recueillies par un Loïc Prigent, grand habitué des défilés et des bons ( ou mauvais plutot ) mots.

Il a recueilli 2000 « petites phrases » entendues dans les coulisses de la mode, notamment au cours des défilés ou pendant leur préparation, et dresse un portrait aussi décomplexé que fascinant d'un monde qui vit en vase clos.

Laissant trainer ses oreilles traîner dans les défilés et les studios, il y a recueilli les bons mots, et autres coups de griffe des participants de ce petit cercle qui gouverne le goût du monde entier. :créateurs mannequins, journalistes, attachées de presse et autres petites mains des maisons de haute couture tous et toutes ont un jour prononcé ces phrases que Prigent a récupéré dans son compte twitter.

Loïc Prigent, toujours aussi cinglant, revient en cette rentrée 2019 avec le dernier bulletin de santé de ses petits camarades du monde de la mode.

Il nous livre une nouvelle fois un inventaire aussi drôle que cinglant de cette bourgeoisie très friquée, à l'arrogance décomplexée

A la manière des Breves de comptoir du duo Gourio/ Ribes ces phrases nous font rire autant qu'elles effraient /

Petit échantillon, le reste est dans le livre qui comme son prédecesseur se picore par petits bouts :

"Chaque bouton de ta robe coute plus cher que ma rollex"

"Elle est plus riche qu'elle n'est gentille"

"Elle est sympa mais elle a un yacht middle taille "

"T'as pas une super routine maquillage pour mon sport?"

"Pour être heureux il faut jamais penser. Elle est hyper heureuse."
"Elle est passionnante comme la photocopie d'une feuille blanche."
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Loïc Prigent est un journaliste renommé qui à la particularité de s'être intéressé de près au monde la mode et de la haute-couture. Après avoir publié « J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste », qui rassemblait les tweets les plus croustillants au sujet de la mode, il nous revient en force avec cet opus, en s'en prenant de manière caustique mais toujours avec beaucoup d'affection à ce monde fait de strass, de défilés et d'habits en tout genre.

Voici donc un florilège des phrases les plus drôles, les plus caustiques, les plus aberrantes, les plus originales que Loïc a su glaner avec le temps. Ce roman a toutes les allures d'un recueil de brèves de comptoir. C'est totalement déluré, parfois un peu pathétique, mais surtout blindé d'humour.

Loïc nous offre un moment de rires, mais aussi de questionnements avec toutes ces pensées. Il y en a qui m'ont tout simplement laissée pantoise, je dois bien le dire. J'y ai vu beaucoup de superficialité, de bêtise même parfois. Je n'ai donc pu m'empêcher de pousser une réflexion personnelle sur le monde de la mode. Cela fait donc rire, mais prête également à réfléchir.

Ce roman se lit très rapidement, et je vous conseille de ne pas le dévorer d'une traite, mais au contraire d'en lire un bout à chaque fois, pour ne pas frôler l'indigestion, mais surtout pour faire durer le plaisir de lecture et tomber sur la phrase piquante qui sera encore plus drôle que la précédente.

Un recueil à la manière des brèves de comptoir, sur le monde de la monde. C'est désopilant, caustique, acerbe. Cela fait rire mais prête aussi à la réflexion. Un très bon moment de lecture totalement déluré.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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🍾 Miaou ! 🐱

🍾 « Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge » : c'est tout bonnement prodigieux ! Voilà un ouvrage qui fait du bien, et Dieu sait que j'en avais besoin ces derniers jours ! Entre les journées interminables de travail, mon salon que je ne cesse de visiter et revisiter, les petites galères quotidiennes qui s'ajoutent à l'énorme galère qu'est 2020, il fallait bien trouver un remède, une cure, bref quelque chose qui me fasse oublier tout ça (et qui ne soit pas du champagne 🥂). En bien c'est chose faite ! Si vous pensez qu'on a touché le fond, lisez donc ceci et voyez les absurdités que certains sont capables de prononcer... Ça me fait rire, oui, mais rire jaune tout de même ...

🍾 « Je vous crédite blogueuse ou influenceuse ?
- Artiste. »

Extrait numéro un du florilège de nos poètes 2.0, au melon surdimensionné, je ne sais pas, ce doit être une autre galaxie, je voudrais bien y faire un tour et juste les entendre parler. Que ne donnerais-je pas pour assister à de tels discours en direct !Ceci me fait penser (tristement d'ailleurs) que je n'ai pas écouté des gens discuter, assise en terrasse, depuis des mois... Quelle drôle d'époque.

🍾« Pouvez-vous me coiffer sans me toucher le crâne ? Je n'aime pas qu'on me touche. »

Que dire... que dire !?!

🍾 « Il fait beau dehors mais j'ai pas le courage. »

Voilà, moi non plus. 2020. Rire jaune.
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Drôle sarcastique souvent pathétique
Des brèves de comptoir a la jean marie gourio mais version ultra riche
Tordant triste et mordant
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Les revoilà, encore plus riches, encore plus déconnectés de la réalité, la langue encore plus acérée et peut être encore plus drôles: les gens du monde de la mode, dont certains travers sont certes spécifiques, mais dont les réflexions, glanées par Loïc Prigent, pourraient très bien concerner d'autres milieux.
On sourit, on rit franchement, on grince des dents parfois devant tant d'arrogance décomplexée mais on surligne à tour de bras ces réflexions dont on ne sait parfois si c'est elles sont l'expression d'une méchanceté assumée ou d'une bêtise irrémédiable.
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Je n'aime guère les livres de citations et d'aphorismes mais celui-ci fait exception.
J'en ai siroté quelques pages chaque matin au petit déjeuner pendant des semaines.
Parfois incrédule devant la cruauté ou la stupidité de certaines phrases. Mais en même temps tellement en phase avec mon vécu du monde de mode et du luxe, cette bulle narcissiste hors sol dont j'ai toujours pensé qu'elle était la digne héritière de la cour de Versailles d'avant 1789.
Ce petit livre m'a fait sourire, rouler des yeux, rire et a éclairé mes petits déjeuners!
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Quelques thématiques se dégagent de Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge. Déjà il y a beaucoup de name dropping. On peut y trouver par exemple une iconique actrice : « ARRÊTEZ TOUT !!! CATHERINE DENEUVE EST COINCÉE DANS L'ASCENSEUR !!!! ». Il y a aussi la contextualisation des intérieurs luxueux des protagonistes. Par exemple : « J'ai mis l'appartement sur Airbnb. Tu crois que j'enlève le Chagall ? ». Ou bien : « Elle a hérité de plusieurs Picasso mais c'est une servitude. Tu dois mettre quatorze alarmes à chaque fois que tu descends chercher du pain ». Les malheurs de la jet set ne s'arrêtent pas là : « le jardinier s'est relevé trop vite, il a cassé un bout du Miró, on a dû le recoller ». Mais tout est bien qui finit bien : « Quand elle se fait sa couleur de cheveux, elle attend que ça prenne en s'asseyant devant son tableau de Rothko. Depuis que je sais ça, je la respecte ».

Et puis Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge est toujours aussi sexuel, et souvent orienté gay. Pour preuve : « Ce midi j'ai fait un plan cul en attendant mon taxi », ou bien « Avant-hier je suis tombé amoureux d'un plan cul. Aujourd'hui il m'a envoyé une photo de lui habillé et en fait non ». Une autre : « C'est pas un ex, c'est un plan cul avec qui j'ai un peu parlé ». Ou encore : « J'ai encore perdu ma virginité ». Les folles nuits berlinoises sont évidemment de la partie. Ainsi, « Je déteste Berlin. Tu dis ça parce qu'on ta refusé au Berghain avec ton jean neuf et ta chemise bleue » ou bien « Ce soir n'oublie pas de prendre tes antibios post-Berlin ». Encore une : « Mais tu as couché avec combien de gens à Berlin ce week-end ? Selon les organisateurs ou selon la police ? ». Tout ça avec bienveillance bien sûr : « Je te parles pas de son pénis, je veux que tu dormes bien ce soir ».

Car les bitches voire les folles furieuses sont bien entendu présentes dans Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge. Regardez voir : « Heureusement qu'il a ses lunettes pour lui donner de la personnalité », ou bien, pour rester dans le thème précédent :« Il ne met pas la main sur la barre de métro mais au Berghain il met sa bouche partout ». Encore quelques-unes : « En tout cas on apprécie tous que tu attendes le soir pour pleurer. C'est un super progrès », ou bien « Non mais je plaisantais je vais pas te jeter dans la poubelle ! » (à un enfant de six ans). Les persiflages sont de mise : « Ah si j'avais su que tu venais, je t'aurais invité », ou bien « Tu veux une clope ? J'ai arrêté il y a six mois. Justement, ça doit te manquer ». Allez, une dernière pour la route : « Elle a peur du vide, c'est pour ça qu'elle ne se regarde jamais dans un miroir ».
Lien : http://lecinedeneil.over-blo..
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Le tome 2, toujours aussi drôle, toujours aussi barré et acide... Mais a deux doigts de la redite non ?
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Les voici de retour ! Et cette fois, ils sont mieux habillés, mais plus perchés que jamais !

Qui ? Je veux bien entendu parler des oiseaux rares de la volière dorée et glamour de la mode et dont Loïc Prigent nous offre ici la crème de la crème des pépiements. Alors bienvenue dans un univers où on boit du champagne comme de l'eau (« passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge »), où les gens sont simples (« elle habite à New-York mais elle fédexe ses robes à Paris pour le pressing »), bienveillants (« ses talons sont plus longs que sa mini-jupe »), et avec de vrais débats philosophiques (« tu préfères avoir de l'or ou du wifi ?).

Comme pour son premier opus (J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste), je me suis régalée à lire ces petites citations à la fois drôle et décalées issues de la planète fashion. C'est léger, c'est excentrique, c'est délicieusement sarcastique… vous reprendrez bien une petite coupe ? ;)

Lien : http://mademoisellechristell..
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