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Citations sur Le Carcan (8)

Pourquoi treize semaines ?
Pourquoi pas douze, ou trois mois pleins, un chiffre plus conventionnel ? Pourquoi treize ?
L’importance possible de ce chiffre ne m’est apparue que ce matin, pendant que je faisais ma gymnastique. J’ai vérifié dans mon rapport écrit, où j’ai consigné, pratiquement mot pour mot, tout ce que le chuchoteur a dit samedi soir : Dans ce placard, il y a de quoi manger pendant treize semaines.
Ce chiffre doit avoir une signification quelconque, pour que l’homme l’ait choisi comme durée optimale de ma survie. S’agirait-il d’un type que j’ai contribué à faire coffrer et qui a passé treize années de sa vie en prison ? Le petit coin qu’il m’a aménagé ressemble comme deux gouttes d’eau à une cellule : tout ce qu’il contient a une fonction carcérale. Le chuchoteur a peut-être essayé de reproduire à mon intention, dans un microcosme de treize semaines, ce qu’il a été obligé d’endurer pendant treize ans… avec, dans mon cas, la mort en guise de levée d’écrou.
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Rester couché comme ça, passivement, c’est le meilleur moyen de broyer du noir, de s’apitoyer sur soi-même… de fissurer la digue.
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Quoi qu’il arrive, me dis-je, il ne faut pas que je devienne fou, c’est ma priorité numéro un. Et la seule façon de rester sain d’esprit, c’est de vivre dans le présent, minute par minute, une heure après l’autre, au jour le jour. Ne pas penser à l’avenir. Ne pas penser à cet après-midi, encore moins à ce soir, et jamais au lendemain. Ne pas penser à la mort ni à la folie. Croire que je m’en tirerai d’une manière ou d’une autre, ne jamais cesser d’en être convaincu, pas une seconde.
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Mon cerveau se livra à une orgie de visions cauchemardesques. Je fus à nouveau inondé de sueur, ce qui me causa des démangeaisons partout. C’était la réaction des victimes des maniaques homicides qui massacrent les gens en série. C’était la réaction qu’on a quand les portes de l’enfer s’ouvrent et qu’on découvre ce qu’il y a derrière.
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Je pourrais vous torturer avec cette pensée, vous faire croire que j’ai l’intention de m’attaquer à votre amie. J’avoue que c’est tentant… mais je ne crois pas que je vais le faire. En fait, je n’en vois pas l’utilité. Point trop n’en faut, comme on dit. (Nouveau ricanement.) Le mieux est l’ennemi du bien…
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J’avais besoin de cet air, besoin de le respirer. Je commençais à souffrir de claustrophobie, la tête sous le tissu rugueux du plaid. Péniblement, je grattai celui-ci du bout des doigts jusqu’à ce que je parvienne à le saisir et je le tirai suffisamment pour dégager ma tête et mon cou. Le vent me fit l’effet d’un bain de jouvence. Je me tortillai pour me mettre sur le flanc, tournai la tête, la soulevai et avalai l’air froid à pleine bouche.
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Depuis qu’on était ensemble, elle m’avait vu me faire tirer dessus, me faire passer à tabac, m’user moralement, et elle s’était mise à haïr mon genre de boulot. Alors, pourquoi ne pas prendre ma retraite, pourquoi ne pas nous faire plaisir à tous les deux ? L’argent ne posait pas de problème. Les dernières années avaient été bonnes, et j’avais un peu de fric à la banque. L’agence pourrait me verser un salaire fictif, et Kerry fournirait de bon cœur le complément éventuel. Mon orgueil masculin n’en souffrirait nullement, parce qu’il n’était pas question de charité ni d’une incapacité quelconque de ma part. Elle était beaucoup plus jeune que moi, bourrée de talent et ambitieuse : avec un peu de chance, elle ne tarderait guère à devenir associée minoritaire de Bates et Carpenter. Et, de toute manière, nous vivions pratiquement ensemble, nous étions pratiquement mariés, même si elle ne tenait pas à régulariser.
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Kerry se représentait également Bobbie Jean comme une seconde Wanda et elle avait conservé un souvenir encore plus pénible que le mien d’un certain dîner dans le plus mauvais restaurant italien de San Francisco, le dîner en question s’étant terminé en apothéose lorsque Kerry, plus que légèrement éméchée par le vin blanc, avait coiffé la tête vide et la poitrine pleine de Wanda d’une platée de quelque chose ressemblant à des spaghettis à la sauce matelote. Néanmoins, pour me faire plaisir (« On a besoin de compagnie dans la détresse », avait-elle soupiré), elle avait accepté de m’accompagner. En fait, je crois qu’elle était aussi curieuse que moi de voir avec quel genre de pouffiasse Eberhardt s’était acoquiné cette fois-ci.
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