Ce livre donne le point de vue en parallèle de 2 historiens (un français, un allemand) sur la bataille de Verdun vue des 2 fronts et cela en fait un intérêt réel même si la documentation est déséquilibrée.
Sérieux (23 pages de notes), le livre est chapitré, le premier raconte les différentes attaques .Par suite le vécu des soldats est traité de manière exhaustive par thèmes ; La faim, la soif, la boue, les cadavres, les besoins, la puanteur, la peur... qui objectivisent l'inobjectivable.
Le dernier chapitre met en perspective les conséquences historique de la guerre pour notre siècle.
Un livre de référence en cette période de commémoration.
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Premier écrit à quatre mains sur la bataille de Verdun. Deux historiens ont donc construit ce livre qui, même s'il est d'abord "technique" en racontant cette longue bataille qui dura un an, nous invite dans une deuxième partie à revivre ce que l'homme a vu et vécu, pour dans une troisième partie élever la réflexion à un niveau philosophique. Les décisions, le vécu, le mythe.
Une tragédie symétrique qui a fait vivre une expérience fondamentalement identique aux soldats allemands et français. "L'héroïsme du soldat est l'envers de l'enfer qu'il a vécu." Mais le plus intéressant est l'aspect mythique de cette bataille, qui a elle seule représente l'Atrocité de la Guerre. Après une analyse fine et très documentée, les auteurs concluent avec tact que "Verdun ne rapproche pas, il unit."
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Excellent ouvrage de vulgarisation pour le centenaire de cette gigantesque bataille.
Les auteurs ne se contentent pas de décrire l'horreur absolue de cette bataille qui ne fut finalement pas si différente des autres de ce conflit mais il nous aide à comprendre pourquoi Verdun à la différence des Allemands ou ce n'est qu'un moment affreux parmi tant d'autres, fut pour les Français l'archétype du combat patriotique.
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Assurément Verdun n'est pas menacé de devenir un lieu touristique comme les autres.
Ce qui change lentement, mais irrésistiblement, en revanche, c'est le sens que les visiteurs attachent tà ces lieux.Changement lent et progressif assez clair mais pas toujours explicitement formulé. Le fondement ne varie pas: c’est l'immensité du massacre, l'horreur de la mort de masse.Celle -ci renvoyait à l’absolu de la nation qu'il fallait défendre: la mort avait un sens, elle disait la France. Aux Allemands elle ne disait rien: ils se sentaient exclus de ce culte. Les jeunes qui visitant Verdun sentent bien qu'il s'est passé quelque chose d’exceptionnel; ils éprouvent le sentiment d'être en présence d'un Sacré, sans pouvoir le formuler ni l'expliquer.L'horreur qu'inspire la mort de masse renvoie ici à la responsabilité des décideurs, à celle des nations: elle fonde l'appartenance à une autre entité politique dont elle rend évidente la nécessité par delà les humeurs du jour et qui n'a encore qu'un contour vague mais déjà un nom: l'Europe.
Les matins - A l?occasion des cérémonies au Panthéon du 27 mai .Pascal Ory Professeur d?histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il enseigne aussi à Sciences Po Paris et à l'Ina Auteur notamment avec Antoine Prost de : Jean Zay, 1904-1944 (Taillandier) Catherine Zay Fille ainée de Jean Zay Libraire Hélène Zay Fille cadette de Jean Zay Présidente du Centre d?étude et de recherche sur les camps d?internement du Loiret (CERCIL) - Musée Mémorial des enfants du Vel d?Hiv d?Orléans Olivier Mongin Sociologue Directeur de la rédaction de la revue Esprit Revue qui consacre son numéro du moi de mai à : La République et ses héros Il signe un article sur Germaine Tillion
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