"
La petite Tonkinoise"...
Un récit, un témoignage, une autobiographie ? Peut-être un peu tout ça à la fois ; mais avant tout, une ambiance.
Fille d'officier,
Suzanne Prou aura connu une enfance rythmée par les mutations successives de son père, dans les années 30.
Tout commence en Algérie, pour se poursuivre en Indochine. le voyage se fait alors en bateau, Port Saïd, Djibouti, Singapour, Saïgon, le canal de Suez...
Rien que l'évocation de ces noms entraîne à la rêverie. Une rêverie portée par le style de l'auteur, tout en évocations, tout en douceur de vivre, comme semble l'être la vie coloniale dans les années folles...
Je dis "semble", car il y a bien un début de révolte des autochtones. le récit se veut témoignage ; puis le calme revenu, la douceur de l'être reprend le dessus.
Aucun jugement sur le fond : coopération, colonialisme ?
Non. Juste une ambiance, l'ambiance des jours heureux d'une petite fille insouciante dans un environnement propice à la rêverie et aux premiers émois de l'adolescence...