J'ai lu cet ouvrage dans le cadre d'une lecture collective des textes fondamentaux de l'anarchisme. Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir cet auteur, et aller au-delà du fameux mais réducteur "la propriété, c'est le vol!"
Eh bien, le moins que l'on puisse dire est que j'ai été plutôt déçu par ce que j'y ai trouvé. L'analyse juridico-économico-philosophique de la propriété est érudite, mais l'emphase mise dans l'argumentation et la prétention à la scientificité de l'ensemble m'ont rebuté.
Tout cela sent pour tout dire assez fortement le débat d'arrière-garde - misogyne par-dessus le marché-, débat que l'histoire s'est chargée d'ensevelir et que Proudhon lui-même, dans ses derniers textes, infléchira sensiblement.
Cet ouvrage entre donc selon moi dans la catégorie des livres qu'il convient de connaître pour sa place dans l'histoire de l'anarchisme, mais qu'il n'est pas urgent de (re)lire. Si l'on souhaite malgré tout sauter le pas, il me paraît tout à fait possible de se contenter du premier chapitre, qui expose bien la thèse de l'auteur en une trentaine de pages.
Commenter  J’apprécie         344
Hommage à celui qui à utiliser pour la première fois le mot anarchie à des fins politiques et pour ce mémoire.Proudhon était un être singulier pour qui l 'anarchie c 'était l 'ordre et qui à l'aide de calcul mathématique s 'applique à démontrer que la propriété c' est le vol.J 'ai tiquer sur les passages ou il veut contraindre les paresseux comme il dit à travailler,le travail ne devrai jamais être contraint mais voulu.
Commenter  J’apprécie         40
Très réactionnaire, la plume est acerbe mais toujours précise tel un couperet. Je dois avouer qu'après ma précédent lecture, sans quelques notions d'histoire, la politique rouge semble bien plus tentante!
Commenter  J’apprécie         40
La France, comme un seul homme, possède un territoire qu'elle exploite ; elle n'en est pas propriétaire. Il en est des nations entre elles comme des individus entre eux : elles sont usagères et travailleuses ; c'est par abus de langage qu'on leur attribue le domaine du sol. Le droit d'user et d'abuser n'appartient pas plus au peuple qu'à l'homme ; et viendra le temps où la guerre entreprise pour réprimer l'abus du sol chez une nation, sera une guerre sacrée.
La propriété est le droit d'aubaine que le propriétaire s'attribue sur une chose marquée par lui de son seing. (...) Par le droit d'aubaine, le propriétaire moissonne et ne laboure pas, récolte et ne cultive pas, consomme et ne produit pas, jouit et n'exerce rien. (...) La propriété est le droit d'aubaine, c'est-à-dire le pouvoir de produire sans travailler.
Il y a progrès continuel du genre humain vers la vérité, et triomphe incessant de la lumière sur les ténèbres. Notre mal n'est donc pas absolument incurable (...). L'homme se trompe parce qu'il apprend. Si l'homme parvient à savoir tout ce qu'il a besoin de connaître, il y a lieu de croire que, ne se trompant plus, il cessera de souffrir.
Le médecin [par exemple] ne peut s'élever au-dessus de l'égalité, parce que son talent est une propriété collective qu'il n'a point payer et dont il reste perpétuellement débiteur.
(...) Le talent et la science dans un homme sont le produit de l'intelligence universelle et d'une science générale lentement accumulée par une multitude de maîtres, et moyennant le secours d'une multitude d'industries inférieures. (...) L'homme de talent a contribué à produire en lui-même un instrument utile : il en est donc co-possesseur ; il n'en est pas le propriétaire. Il y a tout à la fois en lui un travailleur libre et un capital social accumulé (...).
Il avait la faculté de DEVENIR, la société l'a fait ÊTRE.
Je ne fais pas de système : je demande la fin du privilège, l'abolition de l'esclavage, l'égalité des droits, le règne de la loi. Justice, rien que justice ; tel est le résumé de mon discours ; je laisse à d'autres le soin de discipliner le monde.
Charles FOURIER ou le bonheur du peuple
La vie et la pensée de
Charles FOURIER sont retracées à travers des lieux significatifs ainsi que de nombreux
documents d'Archives, gravures,
photos et
peintures.Ce sujet fait partie d'une série intitulée "Les utopistes du XIXe siècle". Deux autres volets sont consacrés à :
Pierre Joseph Proudhon et Gustave COURBET, également Francs Comtois.
Charles FOURIER est né à Besançon en...