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Citations sur A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez .. (832)

Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres
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En moi aussi bien des choses ont été détruites que je croyais devoir durer toujours...
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[...] quand d'un passé ancien rien ne subsiste ,
après la mort des êtres ,
après la destruction des choses ,
seules ,
plus frêles mais plus vivaces ,
plus immatérielles,
plus persistantes ,
plus fidèles ,
l'odeur et la saveur restent encore longtemps ,
comme des âmes ,
à se rappeler ,
à attendre ,
à espérer ,
sur la ruine de tout le reste ,
à porter sans fléchir ,
sur leur gouttelette presque impalpable ,
l'édifice immense du souvenir .
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Ce qu’il faut savoir, c’est si vraiment tu es cet être qui est au dernier rang de l’esprit, et même du charme, l’être méprisable qui n’est pas capable de renoncer à un plaisir. Alors, si tu es cela, comment pourrait-on t’aimer, car tu n’es même pas une personne, une créature définie, imparfaite, mais du moins perfectible. Tu es une eau informe qui coule selon la pente qu’on lui offre, un poisson sans mémoire et sans réflexion qui tant qu’il vivra dans son aquarium se heurtera cent fois par jour contre le vitrage qu’il continuera à prendre pour de l’eau. Comprends-tu que ta réponse, je ne dis pas aura pour effet que je cesserai de t’aimer immédiatement, bien entendu, mais te rendra moins séduisante à mes yeux quand je comprendrai que tu n’es pas une personne, que tu es au-dessous de toutes les choses et ne sais te placer au-dessus d’aucune ?
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je faisais quelques pas du prie-Dieu aux fauteuils en velours frappé, toujours revêtus d’un appui-tête au crochet ; et le feu cuisant comme une pâte les appétissantes odeurs dont l’air de la chambre était tout grumeleux et qu’avait déjà fait travailler et « lever » la fraîcheur humide et ensoleillée du matin, il les feuilletait, les dorait, les godait, les boursouflait, en faisant un invisible et palpable gâteau provincial, un immense « chausson » où, à peine goûtés les aromes plus croustillants, plus fins, plus réputés, mais plus secs aussi du placard, de la commode, du papier à ramages, je revenais toujours avec une convoitise inavouée m’engluer dans l’odeur médiane, poisseuse, fade, indigeste et fruitée du couvre-lit à fleurs.
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L’amour physique, si injustement décrié, force tellement tout être à manifester jusqu’aux moindres parcelles qu’il possède de bonté, d’abandon de soi, qu’elles resplendissent jusqu’aux yeux de l’entourage immédiat.
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Autrefois on rêvait de posséder le cœur de la femme dont on était amoureux ; plus tard sentir qu’on possède le cœur d’une femme peut suffire à vous en rendre amoureux.
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Tout au loin, d'une couleur autre, dans le velouté d'une lumière interposée, la petite phrase apparaissait, dansante, pastorale, intercalée, épisodique, appartenant à un autre monde.
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...je montais sangloter tout en haut de la maison à côté de la salle d’études, sous les toits, dans une petite pièce sentant l’iris, et que parfumait aussi un cassis sauvage poussé au dehors entre les pierres de la muraille et qui passait une branche de fleurs par la fenêtre entr’ouverte. Destinée à un usage plus spécial et plus vulgaire, cette pièce, d’où l’on voyait pendant le jour jusqu’au donjon de Roussainville-le-Pin, servit longtemps de refuge pour moi, sans doute parce qu’elle était la seule qu’il me fût permis de fermer à clef, à toutes celles de mes occupations qui réclamaient une inviolable solitude : la lecture, la rêverie, les larmes et la volupté.
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Je la regardai, d'abord de ce regard qui n'est pas que le porte-parole des yeux, mais à la fenêtre duquel se penchent tous les sens, anxieux et pétrifiés, le regard qui voudrait toucher, capturer, emmener le corps qu'il regarde et l'âme avec lui, puis, tant j'avais peur que d'une seconde à l'autre mon grand père et mon père, apercevant cette jeune fille, me fissent éloigner en me disant de courir un peu devant eux, d'un second regard, inconsciemment supplicateur, qui tâchait de la forcer à faire attention à moi, à me connaître.
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