![]() |
La lecture du deuxième tome du "Coté des Guermantes" m'avait réconciliée avec le style si particulier de l'auteur: son hermétisme poétique s'était dissipé, au profit d'une peinture acide de la haute société de l'époque, toute teintée d'une ironique humour. J'abordais donc ce volume suivant sans appréhension, persuadée que ma maturité littéraire (?!) avait su dépasser les pièges posés par ce monstre sacré: Quelle erreur !!! Dès les premières pages, je retournais à mes dix-sept ans, retrouvant les mêmes doutes que devant "Du coté de chez Swann": relire une phrase dix fois avant de la comprendre, mais où est donc le sujet, bilan de la page lue, qu'en ai-je retenu, etc... Même si par la suite cette sensation s'est estompée et que le style est revenu à celui caustique de l'épisode précédent, il n'en reste pas moins que le doute est là, bien présent, et que je ne jetterai pas dans la lecture du tome suivant sans répondre à la question préliminaire: Est-ce que je me sens capable actuellement de rentrer dans le style de Proust? + Lire la suite |
« Du côté de chez Swann » et « Le Temps retrouvé », ouverture et clôture d’« À la recherche du temps perdu », sont deux arches de bienvenue et d'adieux construites en parallèle, sur lesquelles prend son assise le chef-d'œuvre de Marcel Proust. Ces deux textes définissent « La Recherche », cette histoire de vocation, de salut par l'écriture.
Le comédien Jean-Louis Trintignant a enregistré ces extraits choisis de « La Recherche » en 1987. Son interprétation mûre en fait un des plus grands succès de La Bibliothèque des voix.
Pour fêter les 40 ans de la collection, les éditions des femmes-Antoinette Fouque rééditent cet enregistrement d'anthologie.
Musique : « Sonate pour violon et piano » de César Franck, production Etcetera.
Direction artistique : Michelle Muller.