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Critique de Ninaalu


Honnêtement quand les éditions Leduc m'ont envoyé cet ouvrage j'étais blasée « encore une influenceuse qui écrit un livre, supeeeer. » Je ne la connaissais même pas. Et puis j'ai lu l'avant-propos, j'ai été touchée et j'ai eu tout de suite envie de découvrir le parcours de cette Béninoise devenue cheffe d'entreprise française !

L'autrice aborde énormément de thèmes dans son ouvrage, il va m'être difficile de tout résumer. C'est un ouvrage cosmopolite où elle aborde son quotidien dans différents pays d'Afrique, ses voyages aux États-Unis où elle se sent libérée, mais également sa vie en France. Son arrivée dans le Nord, aussi froide que les températures extérieures, le manque de sa famille, la peur de l'extérieur et les pots de Nutella comme seul réconfort. Être grosse est un thème majeur du livre, et je dis bien grosse, car ce n'est pas une insulte. Être grosse ce n'est pas facile, ce n'est pas la norme. Il y a les remarques de la famille, les regards des inconnus, la mise à l'écart de la société et les violences médicales. Mais il y a surtout la violence de nos propos à l'encontre de nous-même, la détestation de soi, les régimes multiples, parfois les chirurgies, les pertes de poids suivies des reprises. Une relation amour-haine entre quelque chose qui nous fait à la fois du bien et tant de mal. Gaëlle dit d'ailleurs à un moment « Je préférais être moins grosse plutôt que de me soigner ». Ensuite, elle évoque souvent les états d'euphorie lors des pertes de poids, cela m'a marqué.

Néanmoins, lorsqu'on avance dans l'ouvrage et dans son cheminement de vie, elle explique très clairement qu'elle fait en sorte que son poids ne définisse pas son bonheur. Cela suffit de penser qu'avec 30 kilos de moins elle serait plus heureuse. Pourtant les gros manquent de représentations, notamment dans le milieu sportif. Les gros sont souvent assimilés à un manque de volonté, et en même temps sont moqués lorsqu'ils apparaissent dans les salles de sport. On rappelle aux gros constamment leur poids, alors que ce n'est pas ce qui les définit. Parfois même un rendez-vous chez le dentiste peut tourner au pugilat de la masse graisseuse. Comme elle le dit si bien : « À chacune de mes prises de parole, l'idée, pour moi, est de rappeler que c'est l'obésité qui est à combattre, et non les personnes en situation d'obésité. » Car oui c'est une maladie et elle est symptomatique parfois de traumas, de problèmes de santé, d'un vide terrible à combler, qui ne sont pas simplement la conséquence d'heures passées devant la télé à s'enfiler des chips. J'ai adoré tous les passages sur l'acceptation de soi, car l'autrice rappelle le mal que peuvent faire les critiques des autres, et montre aussi qu'on peut finir par dépasser tout cela et s'accepter. le chemin est compliqué mais pas infranchissable.

Elle évoque d'autres thèmes tout aussi intéressants : être entrepreneure, trouver l'équilibre entre perte de poids et body positivisme, le body shaming, le mysoginoir, la sororité etc. J'ai vraiment eu la sensation d'écouter une cousine un peu plus âgée, qui te parle avec bienveillance de son parcours de vie, fait d'épreuves, de deuils mais aussi de succès et de joies. Gaëlle évoque des sujets difficiles, émet des critiques envers la société mais c'est un livre vraiment positif, jamais culpabilisant. C'est une très belle découverte que je vais conseiller autour de moi. J'ai aussi noté des tonnes de phrases inspirantes que je vais vous partager sur le blog. En bref, j'ai beaucoup aimé ces quelques heures en compagnie de l'autrice, c'est un livre à lire et offrir autour de vous !!
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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