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Critique de fbalestas


Ils sont seuls.
Seule comme peut l'être une femme qui attend son mari, avec ses filles, sur une île en Bretagne, et dont le mari arrive mais qui sent qu'un gouffre de malentendus s'est ouvert en son absence (« L'île »).
Seule comme peut l'être cette femme, quelque part en Casamance, qui a économisé centime après centime pour s'acheter un salon de coiffure, et qui va devoir tout donner pour soigner son petit frère atteint d'un cancer ‘(»Awa beauté)
Seuls comme ce couple a pu l'être, devant la situation critique de leur enfant malade, dormant presque à même le sol dans un réduit de quelques mètres carré pour rester à son chevet (« Souvenirs de la lumière »)
Ou seul comme un homme qui revisite une dernière fois l'appartement où il a vécu, où il a passé ses meilleurs moments, et qu'il va rendre parce que d'autres locataires vont l'investir (« l'appartement »).
Mais toujours la lumière apparaît, que ce soit au sens propre, avec une description de paysage (« la nuit ») ou au sens littéral comme à la fin de la nouvelle « L'île » ou finalement « L'orage a lavé les ardoises et les chemins. Lavé le ciel. Lavé jusqu'à la mer étale au loin. le regard fend l'air. Devant la maison les champs mouillés brillent » - sans doute ma nouvelle préférée de ce recueil.
La dernière de couverture nous dit que Sylvain Prudhomme « explore ces moment où un être vacille, où tout à coup il est à nu. » Ecrites entre Mai et Septembre 2020, ces nouvelles partent de l'intime, de ces moments de basculement, de ces heures de vérité, déterminantes pour la suite.
Je connaissais l'écriture de Sylvain Prudhomme que j'avais appréciée avec « Les grands », puis « par les routes », un style très attachant qui évoquer parfois Olivier Adam en plus resserré.
Un auteur à découvrir donc, et ce recueil de nouvelles peut être une très bonne introduction à son écriture fine et qui touche juste.
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