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EAN : 9782203017993
143 pages
Casterman (08/09/2008)
3.81/5   55 notes
Résumé :
Bretagne, 1884. Dans L'Auberge du bout du Monde, lugubre bâtisse au bord d'une falaise battue par les vents, un vieil homme au seuil de la mort raconte une étrange histoire à un écrivain parisien en mal d'inspiration : celle d'une mystérieuse jeune femme que l'on croyait assassinée, Irena, et qui sembla un jour revenir d'entre les morts pourvue de dons surnaturels? Une grande histoire de magie et d'amour, de sorcellerie et de meurtres le long des côtes bretonnes, au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Première partie : La fille sur la falaise
L'écrivain Edgar Saint-Preux cherche un lieu calme pour retrouver l'inspiration. L'auberge du bout du monde lui semble parfaitement propice à la reprise de ses travaux d'écriture. « N'est-ce pas un lieu à faire froid dans le dos, une véritable source d'inspiration ? » (p. 10) Et l'aubergiste lui offre le récit d'une vieille histoire de la région. Soixante ans plus tôt, en 1822, la femme de l'ancien aubergiste a été assassinée et leur fille Iréna a disparu. Mais l'affaire est rapidement close et le village de Trébernec reprend le cours de son existence. Les habitants traversent les années sans souci. « Nous avions la conserverie qui faisait travailler tout le canton et nous préservait de la misère. » (p. 27) Mais l'aubergiste Gaënec n'a jamais perdu espoir de revoir sa petite fille. Onze ans après la disparition de l'enfant, une jeune femme muette frappe à sa porte et l'aubergiste reconnaît Iréna. Elle fait montre d'un étonnant talent de guérisseuse, mais certains villageois voient en elle une incarnation du diable, d'autant plus que de curieux petits animaux la protègent.

Deuxième partie : Des pas sur le sable
Iréna et Yann se sont retrouvés, mais la jeune femme ne parle toujours pas. Pendant ce temps-là, les disparitions de villageois se multiplient et ceux qui reviennent sont profondément différents. D'un simple geste, Iréna les ramène à eux-mêmes. Et elle dit ses premiers mots pour raconter ce qui lui est arrivé quand elle était enfant, sur l'île aux esprits. « le malheur n'est pas là-bas, mais ici, dans ce village. Je ne sais pas si le mal qui ronge le pays sera vaincu, mais la vieille sorcière m'a donné la force de le combattre. » (p. 93) Irena est donc revenue au village pour le protéger et venger sa mère, mais de qui ? Alors que la conserverie fonctionne de plus belle, les disparitions continuent et le village vit dans la peur.

Troisième partie : Les remords de l'aube
Monsieur de Baronie est toujours à la tête de la conserverie et il emploie des bagnards accusés d'être des révolutionnaires. Et la mystérieuse épidémie ne cesse de se répandre. « Bien des choses liaient cette sordide usine à l'étrange maladie ! J'ai noté que selon vos dires, seuls les ouvriers de la conserverie, ainsi que les pêcheurs qu'elle sous-traitait, souffraient tôt ou tard de ces maux. » (p. 103) Nul ne sait d'où vient la maladie. Mais Iréna dissimule toujours des secrets et refuse de parler des monstres qui ont attaqué ses amis sur la plage. C'est l'usine qui déchaîne la colère des créatures de la mer : en vidant les eaux de tous les poissons et en exploitant les hommes, la conserverie est devenue un monstre dirigé par une autre créature infernale. Iréna et Yann se dresseront contre cette folie, mais il est des horreurs qui marquent durablement un pays.
Cette bande dessinée allie des légendes bretonnes et des récits exotiques avec une réussite certaine. Comme souvent, le principe du narrateur qui livre son secret à un inconnu dissimule une entourloupe qu'il est toujours plaisant de déceler. Patrick Prugne dessine la Bretagne avec des aquarelles et des marines qui ne déplairaient pas aux maîtres du genre. Cet ouvrage est à la fois beau et bien construit : un vrai plaisir de lecture !
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L'auberge du bout du monde est la version intégrale de la série de Prugne et Tiburce Oger. Elle rassemble donc "La fille sur la falaise", "Des pas sur le sable", "Les remords de l'aube".

L'histoire se déroule au 19ème siècle quelque part sur les côtes bretonnes. Tout commence par la mort mystérieuse de la femme de l'aubergiste et de la disparition de Iréna, leur petite fille. Les deux femmes voulaient passer la nasse aux crabes mais elles y firent une rencontre... La disparition d'Iréna attriste profondément le P'tit Yann, secrètement amoureux de la jeune fille.

Quelques années plus tard, un écrivain en mal d'inspiration arrive dans l'auberge où il est accueilli par un vieil aubergiste bien malade. L'écrivain va le prendre en charge et s'occuper de lui. Celui-ci va commencer à lui raconter l'histoire de l'auberge, l'histoire de la région, l'histoire d'Iréna et de Yann.

Le décor est posé. les auteurs vont nous entrainer dans les paysages marins bretons, souvent sous le crachin ou parfois sous une pluie beaucoup plus violente. Ils vont évoquer les légendes bretonnes et faire appel au monde onirique des petits êtres pas si maléfiques que cela.

Nous sommes dans sorte d'enquête policière fortement teintées de mysticisme, de sorcellerie, de légendes. les auteurs nous font avancer au rythme de la narration du vieil aubergiste. Ils nous font voyager entre réalité et rêve (cauchemar ?). On se demande qui cet aubergiste et quelle révélation il fera à la fin de son récit, quelle sera la dernière pirouette ?

Au delà des légendes, nous découvrons un pays qui ne vit que par la conserverie liant la pêche à son activité. Et bien sûr, on découvre que l'intérêt de toutes et tous est que la conserverie fonctionne. Sans elle pas d'emploi, pas d'avenir.

Patrick Prugne dessine la Bretagne avec des aquarelles et des marines qui mettent en valeur cette région. le scénario de Tiburce Oger a fait que j'ai lu cette trilogie d'une seule traite, pris par l'histoire mais aussi par les beautés des dessins.

Très belle lecture pour les amoureux de la Bretagne, de ces paysages, de ses légendes mais aussi pour ceux qui aiment lire des beaux livres.



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Une histoire de malédiction assez classique aux splendides aquarelles, plutôt bien racontée, parfois un petit peu tarabiscotée.

Le bonheur de deux enfants joyeux sur les plages de Bretagne, et le malheur arrive.

Une bande dessinée avec des monstres, des maladies inexpliquées, une femme muette à la beauté renversante et aux pouvoirs de guérison (une sorcière ?), des villageois jaloux et apeurés, une usine maudite, une passion et un fier combattant, un château avec un maître aussi maléfique que mystérieux et… des mouettes et la mer

Le tout raconté par un vieux chauve mourant dans une ancienne auberge (oui, classique mais très beau)
Lien : https://www.noid.ch/lauberge..
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Nous avons droit à un conte fantastique passionnant ayant pour cadre une fois encore les légendes bretonnes. le dessin au couleur pastel est quasiment sublime, presque un peu comme des tableaux impressionnistes avec une telle harmonie de couleurs.

J'aime beaucoup cette idée d'amener l'histoire par un vieil aubergiste qui raconte les évènements à un écrivain de passage. A travers ce récit, le lecteur pénètre dans l'histoire; un peu à la manière des récits d'autrefois.

L'atmosphère devient très vite mystérieuse et envoûtante. La narration est diablement efficace. Mais j'ai juste à opposer un petit bémol d'ordre purement technique : le format d'édition aurait pu être plus large pour apprécier pleinement la qualité des planches.

Par ailleurs, le final n'est pas très convainquant, voir un peu décevant. En effet, les auteurs partent dans une direction hindouiste à quelque chose qui aurait pu rester celtique pour conserver sa force et sa cohérence. C'est un peu dommage. Pour autant, l'ensemble reste de grande qualité.

Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 3.25/5 – Note Globale : 3.75/5
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L'auberge du bout du monde est un très bon récit "lovecraftien" breton. Un petit village accroché à ses falaise est victime de disparitions étranges et d'une épidémie d'une maladie inconnue... Est-ce que celà proviendrait de la conserverie et de son sombre patron, de la belle Iréna qu'on dit avoir pactisé avec le malin et que ce passe-t-il sur cette île au large (on dit qu'une sorcière y vit) ?

Sur une trame classique du récit d'épouvante Oger a tissé une histoire très dense et somme toute logique (dans le cadre d'un récit fantastique évidemment :wink: ). En même temps, et c'est ce qui donne la force au récit, il a su laisser suffisamment de zones d'ombre pour maintenir une dose de doute dans l'esprit du lecteur. C'est très fait comme on dit, néanmoins certaines révélations du tome 3 (c'est le tome le plus faible à mon avis) sont un peu trop téléphonées.

Donc une bonne histoire bien menée, pour les dessins c'est également excellent. Prugne réalise là un sans faute. Sa palette de couleurs (c'est de la couleur directe) s'adapte à tous les besoins; des scènes nocturnes et pluvieuses aux rares moment de soleil (on est en Bretagne :mrgreen:), tout fonctionne parfaitement. La mise en page est aussi impressionnante avec de nombreuses grandes cases en plongée et contre-plongée de toute beauté.

Histoire classique superbemment réalisée, L'auberge du bout du monde ne révolutionne pas le genre mais fait passer un très bon moment de BD.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
« Bien des choses liaient cette sordide usine à l’étrange maladie ! J’ai noté que selon vos dires, seuls les ouvriers de la conserverie, ainsi que les pêcheurs qu’elle sous-traitait, souffraient tôt ou tard de ces maux. » (p. 103)
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Il y a des jours qu'on aurait voulus éternels ... mais il y a des jours, qu'on voudrait ne jamais avoir vécus ...

(pages 9 et 11)
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« Le malheur n’est pas là-bas, mais ici, dans ce village. Je ne sais pas si le mal qui ronge le pays sera vaincu, mais la vieille sorcière m’a donné la force de le combattre. » (p. 93)
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"Le soleil, la terre, il y a des jours qu'on aurait voulu éternels. Ces après-midi sur les rochers... les cris des mouettes, la fraîcheur et le fracas des vagues."
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C'était donc ça, l'âge adulte ... ou bien était ce dette étrange sensation au creux du ventre, l'impression fugace de pouvoir caresser le passé, revivre un morceau d'enfance ? ...

(pages 62 et 63)
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