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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nouvelles pour apéros, lues en long en large et même de travers.
Côté libations, je ne parle pas du petit cocktail mondain où chaque conversation doit slalomer dans le plus que parfait mais du bon zinc bien de chez nous, où la censure a été jetée hors du saloon pour laisse s'exprimer l'ivresse des mots. Les haleines vont réchauffer le climat et les pensées.
A croire que Jules Pseudo est allé tirer du lit éternel Desproges, Blondin et Audiard pour les remettre au boulot et les confronter à notre époque trop proprette pour être honnête. Il les siffle comme D Ormesson enchainait les citations. Un dico de répliques acerbes. Les évangiles selon Pierre, Antoine ou Michel. Amen…une autre bouteille et quelques tranches de vie.
D'entrée, Dieu convoque un procès pour savoir si l'homme mérite encore de folâtrer sur terre. Parole à l'accusation puis à la défense. La justice divine hésite, ses représentants ont enchaîné les bavures et tous les bipèdes ne méritent d'aller bronzer et cultiver des mélanomes en enfer. Reste l'état désastreux du monde. L'humain a quand même bien sali sa caisse. Au final, ce sera peut-être une peine avec sursis, sans peine mais avec des reproches. Pas de jugement dernier pour éviter la correctionnelle.
Les autres textes sont aussi savoureux. Entre une enquête scientifique pour s'assurer qu'une veuve avait épousé un con ou les conséquences d'un arrêt brutal d'Internet qui régalent les nostalgiques du bon vieux temps et terrorisent les générations hyper connectées, l'auteur provoque la pixellisation de nos vies en duel.
Dans la même veine, nous avons droit au récit d'un vieux loup de mer lassé de son GPS qui s'en remet aux vents et aux étoiles dans une course en solitaire qui n'en mène pas large ou au recrutement d'un « Chef Happiness Officer » à la RATP qui succombe à la mode de la recherche du bonheur béat et obéissant au travail. Sous-développement personnel.
Une prose perfusée aux Tonton flingueurs, dopée aux breuvages d'un Singe en hiver.
Je suis heureux d'avoir croiser ce regard qui cligne de l'oeil pendant que l'autre laisse fuiter une larme un brin nostalgique. Et non Jules, inutile de se cacher derrière un alias de circonstances ou d'impliquer une innocente poussière, vos mots trahissent un bon fond.
Merci aux Editions du Pilon qui donnent du marteau pour ce sympathique ouvrage d'un Jules Pseudo aux références de l'irrévérence. Merci aussi à Babélio pour cette Masse Critique qui aère le mauvais esprit.
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L'auteur de ce livre bien étrange m'a contacté il y a quelques semaines pour me proposer de recevoir son livre afin de le chroniquer. Comme à mon habitude, impossible de refuser l'invitation à découvrir un auteur et un nouveau livre.
Je dois être honnête de moi-même je ne l'aurais jamais lu, tout simplement à cause de la couverture, je ne suis pas très fan de ce jaune (peut être qu'en version papier le rendu est plus joli). de premier abord elle attire l'oeil car elle se démarque des autres mais ne me donne pas envie d'aller plus loin. Bref ce n'est pas forcement le plus important, (mais quand même)…
A quoi s'attendre sur le contenu ? 13 nouvelles qui nous font sourire tout en nous amenant à la réflexion. Pour vous donner une idée, la première nouvelle c'est Dieu qui revient sur Terre et décide de convoquer un procès pour savoir si l'humanité doit poursuivre sa vie sur Terre ou si elle subira l'apocalypse. On retrouve le réquisitoire du procureur puis la plaidoirie.
Moment agréable de lecture, parfait pour se détendre en abordant des thèmes importants.
L'auteur prend plaisir à jouer avec les mots et cela se ressent.
Ne vous fiez pas à la couverture, elle ne lui rend pas hommage.
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(Avertissement à ceux dont les neurones n'ont pas encore pris le large, pour cet avis en état livresque avancé : migraineuse depuis une semaine, je ne lis que d'un oeil et n'écrit que d'une aile. Mais bon, vous connaissez la différence entre un corbeau ? Prenez votre courage à deux mots, ce n'est pas contagieux… Quoi que.)


Si, comme moi, vous avez une migraine épouvantable depuis une semaine, dont les vagues de différentes intensités vous laissent à peine le répit nécessaire pour aller travailler :


1/ vous soignez le mal par le mal en forçant vos yeux à lire un pavé et votre cerveau à le décrypter dans sa mare de brouillard ?
2/ vous empilez un peu, beaucoup, à l'infini des shots de porto à l'oeuf parce que votre grand-mère les érigeait en remède idéal pour perdre conscience de la douleur ?
3/ vous vous enfermez dans le noir avec un doliprane et demandez à votre conjoint d'appeler un camion de pompiers pour éteindre le feu d'artifice dans votre tête ?
4/ Vous décidez d'ouvrir un oeil avec Parci et Monie pour choper les nouvelles livresques du large monde vu par Jules Pseudo ?


4/ Si vous avez coché 4/, bonne réponse ! Parfaitement sous-titré « treize tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine », c'est un raz de marée d'humour noir qui déferle d'une plume aussi alerte qu'allègre douce. Avec cette lecture, vous ne vous prendrez pas la tête entre les mots.
De sketch en saynète s'animent des caricatures, réflexions, pieds de nez, irrévérences et références, filées en jeux de mots. Ce comprimé de thèmes d'actualité et de sujets de société est enrobé d'une fine particule d'air désabusé et d'une particule élémentaire de cynisme, juste ce qu'il faut pour ne pas tomber dans le tapage à l'oeil diurne.


En filigrane, la place que l'on donne au « progrès » dans nos vies, au détriment de l'humain, du réel. On tombe parfois sur des histoires sonnant (et trébuchantes, quand on connait le poids des mots) comme plus personnelles ; mais ces moments de sincérité touchante n'occultent jamais totalement l'humour, fragile barrière de corail entre l'auteur et les non-sens de la vie, ses caprices, ses aléas ; ses coups bas.


Il nous raconte : Dieu convoquant le jugement dernier (nos actes dans la balance), le temps assassin et la mort aux trousses (les meilleurs partent en premier et toutes ces putains de conneries), une vieille âme et sa mer (en tête à tête), Judas et la cérémonie du baiser d'or (ne le réveillez pas), internet qui s'éteint (et son drôle de retour à la préhistoire - comme si Raptors-Jésus avait chopé le Covid à son tour), le tout parsemé de rencontres pas piquées des verres de bière, dans des bars (de Nantes à Montauban, fabuleux), lors de repas prolétaires ou de bourgeois ajustant leurs gilets jaunes. Un cocktail détonnant même sans alcool. Posologie : Une pilule, chaque soir au coucher, jusqu'à épuisement. du stock.


Seul effet secondaire possible : Si vous tombez sur un thème où vous avez peu de références ou des références différentes de celles de l'auteur, évidemment, les jeux de mots passent un peu aux oubliettes de Dumbledore et ça va marcher beaucoup moins bien. Mais rien de grave rassurez-vous. Maintenant, si en refermant le livre les symptômes persistent et vos neurones, ivres de largesses, continuent de faire un petit tour au petit jour, consultez votre médecin.


Et pour une idée plus précise de ce traitement - de textes, je vous invite à filer de ce clic lire la notice, beaucoup plus explicative et fiable que celle d'une migraineuse un peu barrée qui a pris le large : http://www.livresquedularge.fr/


Merci à Jean-Marie BIETTE pour cet amer, qui m'a sauvée du naufrage au plus fort de ma tempête Migraine.


Bon week-end à tous, et bon phare nantais ! (---> ouais alors celle-là elle mérite que je sorte de mon propre billet) ;-)
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« Treize tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine » et donnant lieu à une réflexion intéressante et nécessaire, voire indispensable, sur cette même comédie humaine, sur notre société hyperconnectée et sur notre rapport aux autres et à notre environnement.

Les thèmes abordés dans Livresque du large sont nombreux et variés : Internet et les réseaux sociaux, l'environnement, la politique, le travail, etc. Ce recueil de chroniques et nouvelles est, bien sûr, très humoristique – ironie, satire et dérision ont une place de choix dans ce livre – et certaines « tranches et tronches de vie » sont brillamment illustrées par Eric Chalmel, alias Frap, ce qui renforce encore le côté satirique de la chose.

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage même s'il y a des chroniques ou nouvelles que j'ai préférées à d'autres. Il y a celles où Dieu convoque le Jugement dernier avec le réquisitoire amer du procureur et la plaidoirie désopilante de l'avocat. Certains arguments sont hilarants : « […] comment penser au Jugement dernier alors que la nouvelle saison de Casa de papel est en tournage ? », demande l'avocat à Dieu alors que ce dernier se demande s'il doit provoquer l'apocalypse. Question de la plus haute importance ! J'ai également apprécié la nouvelle intitulée « le Père Blaireau », parodie du Père Goriot de Balzac, où Eugène de Rasetignasse se porte candidat au poste de « Chief happiness officer » de la RATP. le texte que j'ai préféré est « Gérard Lombaire » qui m'a franchement faire rire. Quel personnage ! Si vous le croisez du côté de Pornic, le Gérard, n'oubliez pas de le saluer, nous dit l'auteur ! Faites-le, il vaut le détour !

Voilà donc un livre intéressant, souvent très drôle, toujours pertinent. Il foisonne de références littéraires, historiques, musicales et cinématographiques et nous renvoie régulièrement aux réseaux sociaux et à leurs sempiternelles polémiques, ainsi qu'à l'actualité. Mention spéciale à sa couverture jaune poussin. J'ai beaucoup aimé la représentation de l'auteur en figure christique… arborant une marinière sous sa tunique multicolore. Prenons le large !

Je tiens à remercier l'auteur de m'avoir fait parvenir, jusqu'en Guyane, ces bonnes tranches de vie, pleines d'esprit et d'humour.
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Jules Pseudo nous soigne. Il nous délivre une ordonnance avec ses tronches de vie, agrémentées par les illustrations de Frap. Il correctionne et ventile des vérités éparpillées par petits bouts façon puzzle.
Un pur moment de détente, de dérision, de réflexion avec un sens de la formule. C'est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases.
Avec des références que les moins de vingt ans... Sans paraître vieux jeu ni encore moins grossier, mais la vérité m'oblige à vous dire : je m'en moque, je suis dans la bonne tranche...
Des thèmes, des réflexions, des analyses qui rendent nostalgiques. Où sont les Desproges, Coluche... pour faire éclater le vernis du politiquement correct, de la pensée uniformisée ou de la non-pensée twittée et vomie à l'excès. Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. Et malheureusement un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche.
Un livre à prescrire pour passer un bon moment et sourire, voire rire. Même si on peut rire de tout mais pas avec tout le monde...
Merci à Jean-Marie Biette, aux éditions du Pilon et à Babelio pour ce livre envoyé dans le cadre de l'opération Masse critique.
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#Livresquedularge #NetGalleyFrance

Beaucoup de sujets et de problématiques "traités" de façon humoristique dans 13 courtes nouvelles. C'est beaucoup beaucoup plus agréable d'en aborder l'analyse de cette façon que par la lecture de la Une de n'importe quel quotidien !

Constatations très réalistes avec des jeux de mots futés et moqueurs. Avec verve et ironie notre société en prend plein les dents ! A raison !!

Les références au cinéma, chansons et livres seront peut-être hermétiques pour les jeunes adultes, génération oblige, mais c'est aussi l'occasion de s'y plonger pour en goûter toute l'ironie.

Mention spéciale pour « Dieu convoque le Jugement dernier », « le réquisitoire » et « la plaidoirie » !

Les dessins, en N&B sur ma liseuse, illustrent parfaitement cette Comédie Humaine du 21ème siècle, à relire au calme, pour en saisir toutes les subtilités et les clins d'oeil !

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2020
CHALLENGE RIQUIQUI 2020
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« Livresque du large », joli titre qui donne envie de larguer les amarres et de se laisser emporter par le courant de l'humour souvent loufoque, parfois noir mais jamais gratuit.
Aussitôt, reçu, aussitôt lu, petit livre par la taille, on enchaîne les récits, courts, incisifs, des saynètes qui nous font sourire souvent, rire parfois mais qui si l'on va un peu plus loin nous emmène à la réflexion sur de nombreux sujets tels notre rapport actuel à la technologie, internet, les réseaux sociaux.
Les références sont nombreuses et avouées, entre bons mots, dialogues de films ou paroles de chansons, on retrouve Desproges, Audiard… On pense également à Pierre Dac ou Raymond Devos.
Les dessins de Frap agrémentent joliment ces histoires. Forcément inégales, chaque lecteur y trouvera néanmoins motif de satisfaction suivant ses propres goûts et son humeur du moment. « La vieille âme et la mer » est un peu à part, moins comique que les autres mais que j'ai trouvé plus touchante.
C'est un livre qui fait du bien, une dose d'absurde dans notre quotidien.
Merci à Babelio, à Jean-Marie Biette et aux éditions du Pilon de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.
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J'ai vraiment passé un bon moment en lisant ce livre. Il m'a bien fait pouffer dans mon coin. Et parfois, j'ai aussi eu un regard tendre sur les personnages.

Ce sont des nouvelles, et la première est, je dois bien l'avouer, particulièrement savoureuse. Ça commence fort ! Ça nous met directement dans le bain !
"EXCLUSIF : DIEU CONVOQUE LE JUGEMENT DERNIER"
Nous voilà plongés dans un procès rocambolesque de l'humanité. Mais sous couvert d'humour, des vérités sont dites. N'avons-nous rien à nous reprocher, nous, humains ? Je vous laisserai seul juge, après avoir suivi le réquisitoire du procureur et la plaidoirie de l'avocat.

En bref, dans cet ouvrage pas piqué des vers, l'humanité en prend pour son grade. Ça pique, ça gratte, mais ça fait du bien ! Comprenne qui pourra !

#NetGalley
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Jules Pseudo aux Editions du pilon, fallait oser ! je viens de finir la lecture de ce livresque du large. Je suis à la fois séduit et un peu décontenancé par la variété des thèmes abordés. Mais ça se déguste comme un bon cocktail, avec plein de saveurs différentes, souvent explosives. Une mention particulière pour quelques pépites, comme le texte sur une femme se demandant si elle a épousé un con, le texte sur Judas, vraiment savoureux et très bien écrit. Mais mes deux préférés sont, dans un registre plus mélancolique, la vieille âme et la mer et le temps est assassin. Une mention aussi pour les dessins, très bons et caustiques. Voilà, je ne peux que vous recommander ce livre vraiment très original.
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Bonne surprise de ce confinement. C'est une farce, un vrai chemin de traverse littéraire. Je l'ai lu en e-book et j'ai hâte de le trouver en librairie, pour savourer quelques passages qui semblent être plus dialogués qu'écrits plus classiquement. le procès de Dieu et les baisers d'or de judas sont d'authentiques morceaux de bravoure ! Je vous en conseille la lecture
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