Pacush blues, tome 10 : Décimation - Relecture du mythe de Frankenstein-Remords

— Maintenant, il faut d'urgence assouplir la loi frontalière ; signons immédiatement un accord permettant de passer un bras au-dessus de la barrière...
— Un seul bras ? Vous rigolez ! Il faut obligatoirement les deux, voire des bouts de museau pour pouvoir s'exprimer !
— Houlààà, faut pas en demander trop d'un coup, fixons la date d'une conférence inter-tribale où nous pourrons soumettre les diverses propositions, après approbation de nos parlements respectifs et force délais de mûre réflexion, bien entendu !
— Mais ça nous envoie à perpette, ça !
— Excellent ! Va pour perpette ! le temps porte conseil, comme disent les vieux c... euh... les anciens... Vite, signons un traité de pré-accord de principe.

— Dis donc, toi qui joues au créateur, comment arrives-tu à avoir un mépris pareil pour la vie ?
— Tu ne peux pas comprendre ça, toi ; la fascination pour la vie absolue n'a rien à voir avec le respect de la vie individuelle ; au contraire !
— Au contraire !!?
— La vie est une entité globale qui dépasse l'entendement, son fugitif transit dans des bouts de bidoche comme toi n'est qu'une petite étape qui ne te permet surtout pas de te prendre pour...
— Mais ta gueule espèce de vieux malade stupide !