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3,48

sur 650 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il faut voir la lumière pour avoir envie de traverser l'ombre tout comme il faut avoir un coeur aussi grand que la Tour Eiffel pour passer à travers les nuages. Ce petit roman est autant de petites gouttes douces qui dégoulinent lentement sur les petites têtes libérées de toute oppression intellectuelle. Nul besoin de parapluie ici, on lit, on absorbe, on laisse couler et on se sent enveloppé sous des couches de légèreté.

Providence attend à l'aéroport de Roissy que son avion en direction du Maroc se décide à décoller, il y a urgence, sa fille adoptée l'attend le coeur grand ouvert et les poumons remplis de vilains nuages qui l'empêchent de respirer librement.
Le volcan islandais n'était pas de cet avis lorsqu'il s'est déchaîné dans un brouhaha fumeux et cendré. Providence ne lâchera pas sa mission. Bien décidée à rejoindre sa fille, elle mettra tout en oeuvre pour ces retrouvailles.

Beaucoup de poésie auprès de cette petite fille aux nuages, beaucoup de tendresse et d'humour pour nous éviter de pleurer devant une réalité cruelle.

C'est aussi un roman que j'ai pris un plaisir tout particulier à lire car il m'est arrivé par la poste, un père noël magicien qui parvient à conjuguer générosité et gentillesse avec beaucoup de délicatesse et d'intelligence.
Je lui dédicace mon billet afin que les valeurs de notre terre rassemblent ceux qui savent les vivre sans modération.
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En cuisine comme en littérature, quand une recette a plu, grande est la tentation de reprendre l'idée de base, avec quelques ingrédients nouveaux pour séduite le lectorat conquis. le risque est aussi de lasser, lorsque que le genre se démarque d'emblée : l'originalité qui se répète perd son essence et prend le risque de la lassitude.
Comme dans l'histoire du fakir, les personnages sont attractifs, juste assez marginaux pour attirer l'attention, mais pas trop quand même pour une identification possible. L'histoire elle-même est aussi de celles qui émeuvent, malmenant ces êtres auxquels on a confié les clefs de notre imaginaire : mucoviscidose ou boat-people (dans l'histoire du fakir) ce sont des causes tirent sur la corde sensible.
Mais tout cela n'est sans doute pas suffisant.
Un bon point cependant pour la construction qui réserve une surprise de taille dans le déroulement du récit, et qui en fait tout l'intérêt.

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Providence est une jeune femme que rien arrête. Décidée à récupérer Zahera, une petite marocaine atteinte de mucovicidose, qu'elle aime plus que tout, elle tentera le tout pour le tout pour se rendre à l'hôpital. Elle rencontrera sur son chemin des êtres étranges mais fort sympathiques qui l'aideront à surmonter les nombreux obstacles qui se lèveront devant elle... L'amour donne des ailes, il pousse les limites de l'espace, mais il nous amène aussi parfois à inventer...
Un roman doux et tendre, plaisant à lire et qui nous fait sourire à de nombreuses reprises. Les clins d'oeil de l'auteur font de ce livre un petit moment d'oxygène au milieu de lectures plus sombres...
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Un roman complètement déjanté dont par moment les loufoqueries m'énervaient mais je suis allée jusqu'au bout. Je reconnais un certain talent à l'auteur.
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Le fakir coincé chez Ikéa m'avait bien fait sourire mais, n'étant pas fan des histoires extraordinaires en général, j'hésitais à retenter l'expérience avec son nouveau roman... Mais on me l'a offert, et j'ai sauté le pas !


Tout commence par le récit que fait un contrôleur aérien nommé Léo à son coiffeur, à propos d'une journée extraordinaire de sa carrière : le jour où Providence, la factrice desservant l'aéroport d'Orly, arrive en Bikini dans la tour de contrôle et, tandis qu'un nuage de cendre empêche les avions de voler… demande à Léo l'autorisation de décoller de la piste par ses propres moyens ! Pour le convaincre, elle lui explique qu'elle vient d'adopter une petite fille au Maroc, mais que celle-ci va mourir de la mucoviscidose si on ne la ramène pas immédiatement dans un hôpital français ; Et que comme les avions ont l'interdiction de voler, elle a appris à voler de ses propres ailes pour aller la chercher – c'est bien connu, l'amûûr donne des ailes… !


Léo accepte parce qu'il n'a rien de mieux à faire, qu'il veut faire plaisir à sa factrice et qu'il pense que tout va s'arrêter dès l'échec de Providence… Mais le lecteur est ébahi de constater que, finalement, Romain Puertolas va bien oser nous faire décoller son héroïne !! Où a-t-elle appris ? Et va-t-elle réussir à sauver sa fille et à la ramener avec elle ?? Enfin, pour quelqu'un de terre à terre comme moi : Que signifie cette histoire apparemment sans queue ni tête, a-t-elle bien un sens … ?


*****

D'ordinaire, les récits extraordinaires me lassent vite car je me sens toujours moins concernée par quelque chose qui ne peut pas m'arriver ; et j'ai vite envie de lâcher le bouquin. Ce qui fonctionne avec Romain Puertolas, c'est d'abord la façon dont il raconte : C'est enlevé, c'est amusant, mais surtout c'est raconté comme un conte pour enfant. En lisant ce roman, j'avais l'impression de retomber en enfance lorsque mon père venait nous lire des histoires pour nous endormir : Il fallait qu'elles soient rattachées au réel, mais un peu farfelues et magiques pour stimuler notre imaginaire jusqu'à la suite du récit le lendemain. Ici, peu de personnages, peu de profondeur dans leurs descriptions – mais une écriture sensible, de jolies formules, des messages universels. du coup, c'est le roman idéal en voyage : Facile à lire, à comprendre même au milieu du bruit (gare, aéroport, parking, café, etc… : j'ai testé en attendant un rdv, et compris le sens des mots « roman de gare » - sans être péjorative).


Je ne vais pas vous mentir, ce n'est décidément pas le style de récit que j'affectionne et il y a peu de chance pour que vous aimiez si vous n'avez pas accroché à son premier roman : Vers le milieu, quand il devient évident que notre héroïne va vraiment apprendre à voler de ses propres bras à peine musclés, j'ai presque eu envie de décrocher… Pourtant j'ai bien fait de continuer parce que j'ai aimé la fin, qui a fait remonter le roman dans mon estime en lui donnant, rétrospectivement, tout son sens. J'aime l'explication, la construction, et la fin « alternative » proposée par un personnage... ! Au final j'ai trouvé ce roman moins comique que le fakir mais plus sensible, on découvre une facette complémentaire de l'oeuvre de l'auteur. On voit surtout une belle ligne directrice dans l'écriture de ces deux romans : avoir lu les deux permet d'avoir une jolie vision de ce que pourra devenir sa bibliographie et j'avoue que je suis curieuse de savoir ce qu'il va écrire par la suite. Car même si je ne suis pas certaine de lire les suivants, j'aime le fait qu'il ait vraiment un style à lui, un vrai style de conteur qui, s'il ne peut plaire à tout le monde, trouvera certainement son public - et en tous cas mérite de le trouver !

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Après toute la médiatisation autour de son précédent roman "Le fakir..." (que je n'ai pas lu), je m'étais tout de même dit qu'un jour peut-être j'essayerai un de ses romans. Quoi de mieux que la période des vacances pour tenter le voyage.

Malheureusement, je ressors de ma lecture assez mitigée. Je n'ai pas réussi à me laisser toucher par les personnages, ni par l'histoire. Pourtant il y a quelque chose d'émouvant dans l'histoire de Providence et de Zahera, mais cela n'a pas vraiment fonctionné avec moi. Je suis restée réfractaire à l'imaginaire de l'auteur.

Je m'attendais peut être à quelque chose de totalement loufoque, alors que finalement cette histoire est grave et triste...

Je n'ai pas compris non plus, pourquoi modifier les noms de certaines personnes connues pour en faire des jeux de mots plutôt moyen (les actrices), et ne pas appliquer le procédé à l'ensemble des autres noms de personnes connues (les présidents) ?
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Agréablement surpris par le premier roman de l'auteur, je me suis procuré "La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel" dès sa sortie.

Titre à rallonge, couverture colorée, noms des héros peu communs (Providence Dupois et Léo Machin), Romain Puertolas surfe sur la vague du succès du fakir et reprend les mêmes ingrédients. Comment le lui reprocher?

Peut être que j'en attendais trop, peut être que l'effet de surprise a disparu, peut être suis je trop sévère avec l'auteur, mais ce deuxième roman n'est pas à la hauteur du premier pour moi.

L'histoire ne m'a pas envouté, le style m'a parfois énervé (cette insistance à se justifier est rapidement lourde et fatigante) et j'ai eu du mal à savoir ou l'auteur voulait en venir. Je n'ai pas ri contrairement au premier roman.

Pourtant, le style est toujours simple et clair, l'humour présent tout au long du livre (avec plus ou moins de réussite), la lecture rapide et dynamique de part la construction en 4 parties avec de courts chapitres et une alternance de point de vue.

On trouve également de nombreuses références culturelles (Vian, Kundera, Orwell, ...) ou politiques comme dans le fakir (ce dernier est d'ailleurs cité à deux ou trois reprises par l'auteur).

Mais malheureusement j'ai trouvé que Romain Puertolas s'embourbe, s'égare et au final se perd dans les messages.
L'amour, être prêt à tout pour l'amour de sa fille, le "quand on veut on peut", le don d'organe, le combat contre la maladie...
Beaucoup de sujets survolés par l'auteur sans être réellement traités.
Je le regrette d'autant plus que Romain Puertolas a choisi une fin sérieuse et réaliste contrairement au Fakir. Les messages auraient été d'autant plus forts.

"Le plus important est ce en quoi vous croyez. Que cela soit la vérité ou pas. La croyance est parfois plus forte que la vérité. Et puis il faut prendre la vie telle qu'elle est. Avec ses beautés et son plus grand défaut.[...] La mort. Car la mort fait partie de la vie. On a tendance à l'oublier. "

2,5/5
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Romain Puertolas nous livre ici une fable loufoque des temps modernes dans laquelle sont évoqués des sujets graves de manière volontairement fantaisiste afin d'enjoliver la réalité et de la rendre plus supportable.
Je dois avouer ne pas être pleinement réceptive à ce genre littéraire ou alors, comme ici, une fois de temps en temps seulement.
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Que tous ceux qui se ont aimé L'extraordinaire aventure du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea se réjouissent. Romain Puértolas n'a pas dérogé à sa manière de raconter des histoires, ni même à celle de leur donner un titre à rallonge. Mais cette fois, le nuage grand comme la Tour Eiffel est la métaphore d'une saloperie de maladie : « Avaler un nuage, c'était Providence qui avait trouvé cette expression pour parler de sa maladie, la mucoviscidose. C'était bien trouvé. Ce que la petite fille ressentait au fond de ses poumons, c'était un peu ça, une douleur vaporeuse et sournoise qui l'étouffait légèrement mais sûrement, comme si elle avait avalé, un jour, par inattention, un gros cumulonimbus et qu'il était resté, depuis, coincé en elle. »
La petite fille s'appelle Zahera. Elle est marocaine et attend sa mère adoptive, Providence Dupois, bien décidée à la guérir. le problème, c'est qu'aucun avion ne décolle. Un volcan islandais clouant au sol toute l'aviation civile.
Mais Providence n'est pas genre à se laisser abattre. A trente-cinq ans et sept mois, la factrice – qui préfère dire facteur – va trouver le moyen de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée : s'envoler !
Bien entendu, il faut avoir du courage et un peu d'inconscience, voire de crédulité pour croire à la réussite d'un tel projet. Mais les quelques personnes qu'elle va croiser vont la conforter et l'encourager. Sans doute parce qu'elles sont aussi bien frappées. Maître Hué, sorte de Marabout parisien, un groupe de Tibétains installés à Versailles ou encore un aiguilleur du ciel, Léo Machin – dont c'est bien le nom – lui donneront chacun à sa manière la motivation nécessaire à ce périple salvateur.
Gai et joyeusement entraînant, ce conte vous fera tour à tour sourire, parviendra sans doute à vous émouvoir et, pour peu que vous ayez gardé votre âme d'enfant, vous fera passer un excellent moment !

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J'ai apprécié faire la connaissance de Providence, de Zahera, du contexte, des péripéties qui se suivent pour faire avancer l'histoire. Un être humain qui vole, voilà une affaire qui semblait mal engagée ! Cependant, je me suis laissée prendre au jeu. La puissance de l'amour maternel qui donne des ailes, qui permet de réaliser l'impossible.
L'histoire est intéressante, pleine d'humour, pleine de tendresse et de la dérision. Cela permet de passer un bon moment et de retrouver son âme d'enfant. L'on rit bien sûr à l'évocation de toutes ces mésaventures. le ton est léger, inconséquent, railleur et pourtant son écriture révèle une vérité humaniste, une grandeur d'âme qui ne peut que nous attendrir.

Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr..
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