Probablement ma lecture la plus réjouissante depuis longtemps, le sourire tout du long, j'ai retrouvé la campagne de mon enfance.
Il s'agit d'un "polar", bucolique qui plus est, mais tellement différent en tout des standards habituels qu'il est de fait réellement à part, le résumé en dit juste ce qu'il faut, surtout pas trop et tant mieux.
Ce qui m'a rendu cette lecture passionnante tient en plusieurs points, le contexte du début des années 60, le choc culturel ensuite, l'inspecteur de la ville qui "débarque" à la campagne.
Il y a aussi le parti pris narratif qui est essentiellement épistolaire (vous en connaîtrez la raison très tôt), il y a une enquête sur un meurtre horrible qui se révèlera très vite assez atypique.
Il y a de l'humour, des situations "cocasses" mais crédibles, des quiproquos savoureux, des rebondissements, bref, il ne manque rien.
Ajoutons que c'est très bien écrit, que le rythme est idéal, sans temps mort, que les personnages sont très bien dessinés sans tomber dans la caricature, à ce stade en ce qui me concerne, cela suffirait déjà à garantir un bon moment de lecture.
Il y a surtout un scénario très habile, l'auteur joue avec son lecteur en permanence avec malice, brio et humour, c'est léger et pourtant sérieux, tout un art, j'ai adoré les nombreux clins d'oeil cinématographiques et littéraires.
Mais il y a surtout une fin réussie, sublime, car je suis de ceux qui n'auront rien vu venir avant les toutes dernières pages, un vrai bonheur de s'être fait balader de la sorte.
Pour conclure je donnerai le même conseil que se donnaient ceux qui étaient allés voir le film "Sixième sens" au cinéma, surtout ne rien dire et pour ceux qui viennent, évitez de vous faire "spoiler" !
PS : Un grand merci à Magali pour son billet qui m'a incité à lire ce livre.
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Un titre et une couvertures intriguantes , il n'en faut pas plus pour se lancer , non ? Alors , après l'avoir lu , une seule réflexion , " c'est intelligemment écrit " ,et je me dis qu'il faut , sans plus tarder , le conseiller aux copains , tout au moins à ceux qui ne l'ont pas encore découvert....Bon , on est en 1961 ....ou là, y'a longtemps...Certes, mais moi , en 1961 , j'avais 8 ans donc , s'il vous plaît , vos sarcasmes , gardez - les , sinon........Imaginez . Un village comme il n'en n'existe plus , hélas , aujourd'hui . . La découverte d'un cadavre découpé en morceaux ( beurrrk !!!! ) trouvé dans une usine de confitures , si , si , dans les bacs .....En clair , un cadavre qui va se retrouver en pot à votre petit déjeuner ( re- beurrkk!! ) ...Ben , oui , hein , ça rigole moins les copains ...Demain matin , la " confiote " elle pourrait avoir un goût différent.....Comme l'entreprise appartient au maire, l'enjeu est ...énorme . L'inspecteur vient de la ville. Et oui , à l'époque, on ouvre de grands yeux sur tout ce qui arrive de la ville !!!! ( En ces temps préhistoriques , on ne se doute pas qu'aujourd'hui la plupart des gens voudraient faire le chemin inverse....sans chant du coq , sans odeur de purin , avec internet ou la 5G ...) . Et le garde champêtre est là pour l'épauler, et lui , franchement , s'il figurait sur le guide vert , il aurait 3 étoiles, " vaut le voyage " . Et c'est parti .Une enquéte rurale avec des personnages hauts en couleurs , des compte - rendus épistolaires ( ben , oui , 1961 .....) , les balbutiements d'appareils enregistreurs....les premiers téléphones ( fixes , oh , faut pas trop demander ...). Et ça bouge , et ça vit , et ça cogite , et ça avance ...De courrier en courrier , de l'un à l'autre , de l'autre à l'un , la vérité va vous " sauter à la figure " ...Bon Dieu , mais c'est bien sûr....Un conseil ,les amis , si vous ne voulez pas , comme moi , passer pour le plus grand des ânes ( image très négative et sûrement excessive , j'en suis d'autant plus persuadé au moment où je vous parle..) , lisez attentivement . Tel le Petit Poucet , Romain , l'auteur a tout semé en route et ...ne manque pas de se moquer de nous ( enfin , vous , je sais pas , mais moi ...j'ai tout gobé...) , il est très fort , l'animal , et il a écrit un bouquin " vachement " bien , facile à lire , bien construit , un livre " populaire " qui m'a apporté un bain de fraîcheur. Un roman que je vous recommande dans cette période bien sombre , un de ces romans où se côtoient, pour peu qu'on veuille bien les voir , drame , humour voire dérision, amitié , amour , cynisme et joie de vivre .Un bon , très bon livre quoi .Enfin , hein , c'est mon avis ...et rien que mon avis ...
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Un roman sympathique comme tout qui ne manquera pas d’ajouter un peu d’éclat aux grises journées de novembre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Il existe une expérience sociologique assez intrigante et riche en enseignements dite « théorème de la banane », qui consiste à enfermer cinq chimpanzés dans une pièce au centre de laquelle est suspendue une banane qu’ils peuvent atteindre par le moyen d’une échelle.
Aussitôt que le premier singe, le plus vaillant (ou le plus affamé), grimpe les échelons,un mécanisme l’asperge, lui et les quatre autres, d’eau glacée. Une fois remis de sa surprise, et après quelques secondes de réflexion, un deuxième singe se lance. Il reçoit, lui et ses acolytes, une nouvelle douche froide, qui le dissuade de vouloir se procurer la banane. Un troisième tente à son tour. Mêmes causes, mêmes effets.
On sort alors de la pièce un des primates et on le remplace. Dès que le nouvel arrivé voit la banane qui se balance au-dessus de lui, c’est inévitable, il s’élance vers l’échelle mais il est aussitôt stoppé et battu par les autres, qui ne veulent plus recevoir d’eau glacée. On enlève à nouveau un singe, et on le remplace. Même scénario. À peine entré, celui-ci se jette vers l’échelle. Il est arrêté par les autres (dont celui entré juste avant lui, et qui n’a donc jamais reçu de douche froide !) et battu. Il comprend alors qu’on ne doit pas aller chercher cette jolie et tentatrice banane.
On procède ainsi au remplacement de tous les chimpanzés jusqu’à ce que plus aucun des singes présents dans la pièce ne fasse partie du premier groupe à y avoir été enfermé. Ensuite, comme on a procédé jusque-là, on y enferme un nouveau primate. Tous se ruent sur lui dès qu’il fait mine de vouloir grimper sur l’échelle. C’est assez étonnant, ces singes n’ont jamais reçu d’eau glacée, ils n’ont aucune idée de l’origine de l’interdiction, et pourtant, ils la respectent et agressent systématiquement ceux qui vont contre le règlement qui leur a été transmis (de façon un peu brutale) par les anciens : ne pas grimper à l’échelle. Ce comportement est d’autant plus absurde que le mécanisme qui les asperge d’eau glacée a été désactivé depuis longtemps, sans qu’ils le sachent. Et qu’un singe un peu rebelle et valeureux, s’il s’opposait au groupe, pourrait aisément obtenir le fruit convoité. Après avoir tué tous ses congénères…
Je connais un peu la mentalité de la campagne, où les enfants commencent à fumer à dix ans, où on leur apprend à conduire à douze, où on les envoie travailler en toute impunité pendant les vendanges, la récolte des pêches ou des poires. Je suis un produit cent pour cent de la ville, mais mon oncle, qui avait une exploitation (le mot veut tout dire) dans le sud de la France, ne se gênait pas, durant les grandes vacances, pour m'envoyer, en dépit de ma jeunesse, cueillir ses tomates pour pas un sou, avec les mêmes horaires que ses ouvriers adultes et salariés.
- Je n'ai jamais connu mes parents biologiques, et je doute de les connaître un jour.
- T'as pas la curiosité de le savoir ?
- Disons que je considérerais cela comme un manque de respect vis-à-vis de ceux que j'appelle papa et maman, qui m'aiment et qui m'ont toujours tout donné comme ils l'auraient fait pour leur propre fils de sang. Pour l'instant, disons que je suis heureux sans savoir. Je n'éprouve pas le besoin de savoir.
Mais pour rendre cette conversation un brin plus intéressante, disons que je suis toujours un peu révolté lorsque j'entends quelqu'un s'exclamer " Hitler était inhumain !" alors que ce qu'il a fait, sans l'approuver cela va sans dire, est, au contraire, très humain. Incontestablement humain même ! Vous connaissez beaucoup d'animaux, vous, qui construiraient des camps de concentration pour y exterminer d'autres animaux à cause de leur couleur de peau ou leur religion ?
Ne vous inquiétez pas, les ouvriers des Postes et Télégraphes (P & T) sont à la tâche et la communication devrait être rétablie en fin de semaine. Mais avouez qu'il y a un certain charme à retrouver le plaisir d'une bonne lecture, d'une conversation entretenue au rythme du courrier et un peu de lenteur dans ce monde au tempo effréné.
Plongée dans l'écriture d'une autofiction "comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès"
(Interview Aurélien NAUROY)