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sur 848 notes
Le roman commence en 1961, le mardi 18 juillet 1961 plus précisément avec la transcription d'une lettre envoyée depuis l'hôtel Au bon repos, village de P., à Madame la Procureur de la République de M., suivie de plusieurs annexes et signée : l'officier de police.

On apprend que celui-ci vient d'arriver au village de P. où a été perpétré un horrible meurtre, d'une violence inouïe. La veille a été découvert le cadavre de Joël, né le 18 mai 1945, cadavre découpé et emballé dans huit grands sacs des Galeries Lafayette. Joël vivait chez Félicien Nazarian, 72 ans.
C'est le garde-champêtre chef, Jean-Charles Provincio qui est venu accueillir l'officier de police à la gare et qui va le véhiculer dans sa vieille Renault 4CV durant son enquête. Pour celle-ci, il va aussi rendre visite au maire Basile Boniteau. Celui-ci, du jour au lendemain avait vendu ses vaches et acheté du matériel et des fruits aux exploitants locaux et avait créé une usine de confiture, ayant pressenti le développement des supermarchés. Les sacs contenant les restes de Joël avaient été retrouvés dans une cuve de cuisson de l'usine.
Durant son enquête, l'officier de police fait connaissance également avec Martine Moinard, voisine de Félicien, et avec Elvire Puget, la fleuriste. Mais la conclusion est que "Dans cette affaire, la liste des suspects est illimitée... Et pourtant une seule personne l'a fait..."
Le coupable va-t-il être démasqué ? Les lignes téléphoniques ayant été sérieusement endommagées par un fort orage, c'est au travers de la correspondance entre l'officier de police et la procureur de la République à laquelle s'ajouteront des courriers du garde-champêtre que nous serons tenus au courant de l'évolution de l'enquête : une manière surprenante et tout à fait originale.
Revenir dans les années 1960, c'est délicieux et la manière dont les gens de la ville appréhendent les gens de la campagne et inversement est vraiment succulente et jouissive. J'ai été sensible au fait que la nature soit omniprésente dans ce roman, notamment par le biais de cette fameuse gaillardia clemens, belle fleur, certes, mais pas si rare qu'il est dit dans le livre puisque j'en ai dans mon jardin ! Intéressante aussi est la référence faite à quelques auteurs comme Jean Teulé, Agatha Christie ou John Steinbeck.
Bien que prévenue dans le prologue que cette histoire qui s'est déroulée en 1961, ne pourrait plus se passer aujourd'hui, je ne m'attendais pas aux révélations des dernières pages. C'est toute la saveur de la police des fleurs, des arbres et des forêts. C'est un roman simple, bien écrit, facile à lire, drôle, captivant avec un coup de théâtre final époustouflant.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Probablement ma lecture la plus réjouissante depuis longtemps, le sourire tout du long, j'ai retrouvé la campagne de mon enfance.
Il s'agit d'un "polar", bucolique qui plus est, mais tellement différent en tout des standards habituels qu'il est de fait réellement à part, le résumé en dit juste ce qu'il faut, surtout pas trop et tant mieux.
Ce qui m'a rendu cette lecture passionnante tient en plusieurs points, le contexte du début des années 60, le choc culturel ensuite, l'inspecteur de la ville qui "débarque" à la campagne.
Il y a aussi le parti pris narratif qui est essentiellement épistolaire (vous en connaîtrez la raison très tôt), il y a une enquête sur un meurtre horrible qui se révèlera très vite assez atypique.
Il y a de l'humour, des situations "cocasses" mais crédibles, des quiproquos savoureux, des rebondissements, bref, il ne manque rien.
Ajoutons que c'est très bien écrit, que le rythme est idéal, sans temps mort, que les personnages sont très bien dessinés sans tomber dans la caricature, à ce stade en ce qui me concerne, cela suffirait déjà à garantir un bon moment de lecture.
Il y a surtout un scénario très habile, l'auteur joue avec son lecteur en permanence avec malice, brio et humour, c'est léger et pourtant sérieux, tout un art, j'ai adoré les nombreux clins d'oeil cinématographiques et littéraires.
Mais il y a surtout une fin réussie, sublime, car je suis de ceux qui n'auront rien vu venir avant les toutes dernières pages, un vrai bonheur de s'être fait balader de la sorte.
Pour conclure je donnerai le même conseil que se donnaient ceux qui étaient allés voir le film "Sixième sens" au cinéma, surtout ne rien dire et pour ceux qui viennent, évitez de vous faire "spoiler" !
PS : Un grand merci à Magali pour son billet qui m'a incité à lire ce livre.
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Pendant l'été 1961, un jeune et prometteur officier de police est appelé dans le village de P., afin d'y élucider une affaire qui bouleverse la communauté. L'indice principal dont il dispose pour son enquête s'avère une mystérieuse fleur rouge aux pétales ourlés de jaune…


Le roman comporte deux récits enchâssés : celui qui sert d'introduction et vous met l'eau à la bouche, vous avertissant que la suite n'aura pour intention que de se jouer de vous et de vous surprendre, mais qu'elle vous délivrera tous les indices qui, si vous savez les voir, vous éviteront de vous laisser berner comme ce policier de 1961 ; puis le déroulement de l'enquête elle-même, au travers des rapports et des enregistrements de l'inspecteur, jusqu'à la chute tant bel et bien inattendue que vous vous sentirez pour de bon roulé dans la farine.


Vous l'aurez compris, l'intérêt de ce livre n'est pas tant l'enquête elle-même, qu'une amusante et troublante démonstration : notre référentiel social et culturel biaise nos modes de pensée et nous fait accepter des évidences, de fait toutes relatives. Au-delà du risible quiproquo présent dans cette histoire, l'on perçoit les limites et les erreurs de raisonnement que peuvent engendrer nos habitudes et nos conditionnements, mais aussi les incompréhensions qui peuvent sourdre à leur insu entre personnes et populations de cultures différentes.


Ce divertissement plein de malice se lit d'une traite avec le sourire, pour vous administrer une leçon inattendue, amusante et mémorable. Et vous, savez-vous remettre en cause votre référentiel et vos modes de pensée lorsque vous changez d'environnement ? Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Un titre et une couvertures intriguantes , il n'en faut pas plus pour se lancer , non ? Alors , après l'avoir lu , une seule réflexion , " c'est intelligemment écrit " ,et je me dis qu'il faut , sans plus tarder , le conseiller aux copains , tout au moins à ceux qui ne l'ont pas encore découvert....Bon , on est en 1961 ....ou là, y'a longtemps...Certes, mais moi , en 1961 , j'avais 8 ans donc , s'il vous plaît , vos sarcasmes , gardez - les , sinon........Imaginez . Un village comme il n'en n'existe plus , hélas , aujourd'hui . . La découverte d'un cadavre découpé en morceaux ( beurrrk !!!! ) trouvé dans une usine de confitures , si , si , dans les bacs .....En clair , un cadavre qui va se retrouver en pot à votre petit déjeuner ( re- beurrkk!! ) ...Ben , oui , hein , ça rigole moins les copains ...Demain matin , la " confiote " elle pourrait avoir un goût différent.....Comme l'entreprise appartient au maire, l'enjeu est ...énorme . L'inspecteur vient de la ville. Et oui , à l'époque, on ouvre de grands yeux sur tout ce qui arrive de la ville !!!! ( En ces temps préhistoriques , on ne se doute pas qu'aujourd'hui la plupart des gens voudraient faire le chemin inverse....sans chant du coq , sans odeur de purin , avec internet ou la 5G ...) . Et le garde champêtre est là pour l'épauler, et lui , franchement , s'il figurait sur le guide vert , il aurait 3 étoiles, " vaut le voyage " . Et c'est parti .Une enquéte rurale avec des personnages hauts en couleurs , des compte - rendus épistolaires ( ben , oui , 1961 .....) , les balbutiements d'appareils enregistreurs....les premiers téléphones ( fixes , oh , faut pas trop demander ...). Et ça bouge , et ça vit , et ça cogite , et ça avance ...De courrier en courrier , de l'un à l'autre , de l'autre à l'un , la vérité va vous " sauter à la figure " ...Bon Dieu , mais c'est bien sûr....Un conseil ,les amis , si vous ne voulez pas , comme moi , passer pour le plus grand des ânes ( image très négative et sûrement excessive , j'en suis d'autant plus persuadé au moment où je vous parle..) , lisez attentivement . Tel le Petit Poucet , Romain , l'auteur a tout semé en route et ...ne manque pas de se moquer de nous ( enfin , vous , je sais pas , mais moi ...j'ai tout gobé...) , il est très fort , l'animal , et il a écrit un bouquin " vachement " bien , facile à lire , bien construit , un livre " populaire " qui m'a apporté un bain de fraîcheur. Un roman que je vous recommande dans cette période bien sombre , un de ces romans où se côtoient, pour peu qu'on veuille bien les voir , drame , humour voire dérision, amitié , amour , cynisme et joie de vivre .Un bon , très bon livre quoi .Enfin , hein , c'est mon avis ...et rien que mon avis ...
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Ce livre est un vrai régal ! Habilement mené du début à la fin, écrit de manière très originale, La police des fleurs, des arbres et des forêts confirme tout le talent de Romain Puértolas que j'avais déjà pu apprécier avec sa fameuse histoire contant L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa.
Ici, il m'a emmené en 1961, dans le village de P. isolé du monde après de violents orages et un téléphone mystérieusement coupé. À la demande expresse du maire, Basile Boniteau, qui est, en plus, le patron d'une usine fabricant de la confiture, la procureur de la ville de M. envoie son meilleur officier de police… car on ne doit plus dire inspecteur depuis 1954…
Arrivé sur place, Michel – on apprend son prénom à la fin – hérite d'une adjoint efficace, Jean-Charles Provincio, le garde-champêtre, le fameux policier des fleurs, des arbres et des forêts.
Le pauvre Joël a été égorgé, découpé en morceaux, mis dans des sacs de Galeries Lafayette et jeté dans une cuve de l'usine de confitures ! Cette découverte macabre a énormément choqué tout le village mais le docteur qui est aussi vétérinaire n'a pas attendu la police pour faire une autopsie et, lorsque l'officier de police arrive, le corps est déjà enterré. Si le policier est en colère contre ces procédés bien expéditifs, on le rassure en lui montrant les débuts de travaux afin d'installer une statue de Joël sur la place du village…
Joël, né de parents inconnus, avait été adopté par Félicien qui le faisait travailler. En face de chez ce tuteur, habite une certaine Martine qui fait des révélations révoltantes et n'aime pas du tout le garde-champêtre.
Comme il ne peut pas téléphoner, le policier écrit très régulièrement à la procureur et enregistre tout sur son magnétophone, retranscrivant ensuite scrupuleusement ses auditions. Cela donne un roman très original avec une succession de lettres pleines d'humour, distillant les informations, les révélations, les surprises et les rebondissements les plus inattendus, les plus incroyables.
C'est très vivant avec des drames, des révélations intimes aussi jusqu'au coup de théâtre final absolument savoureux.
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Romain Puertolas signe une franche coupure avec ses précédents ouvrages plus humoristiques. Et fichtre que j'aime ça !
Lire Romain Puertolas c'est découvrir un nouveau monde du polar. À la fois follement littéraire, poétique, tendre et totalement innovant. On ne voit rien venir, on se laisse bercer, on se voit révolter, on joue les inspecteurs et on se fait berner jusqu'à la moelle. Un régal !

Quand l'inspecteur de police, Michel est délégué à P., c'est pour démêler l'affaire du jeune Joël retrouvé découpé en morceaux dans la cuve de l'usine à confiture.
Accompagné du garde champêtre bien gentil comme tout mais très peu efficace, Michel rencontrera ce petit monde campagnard à P. où les gens semblent peu se préoccuper de l'affaire de Joël.

Dans ce livre, il y aura des fleurs, des herbes rouges à la Vian, de l'amour, beaucoup de suspens, beaucoup de tendresse aussi et une ambiance bien particulière a Puertolas où l'auteur aime personnifier la nature et lui donner vie au même titre que ses personnages.

J'ai eu un gros coup de coeur pour Sous le parapluie d'Adélaïde avec son zeste en plus d'émotions et de poésie. Mais ce final de la police des fleurs, des arbres et des forêts est grandiose à souhait !

J'ai beaucoup lu que certains l'avaient vu venir cette fin. Moi je n'ai rien vu et c'est très bien comme ça. J'ai pleins d'étoiles dans les yeux.

Lisez Romain Puértolas, c'est du vent frais dans l'univers du polar. Et ça fait un bien fou.
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Bienvenue dans une petite bourgade bien isolée, qui se revendique comme appartenant à la campagne profonde. Un jeune officier de police y débarque prêt à mettre en oeuvre tout son talent pour démasquer le coupable d'une crime odieux : la victime a été découpée en huit morceaux, soigneusement répartis dans des sacs des Galeries Lafayette, jetés au fond d'une marmite à confiture, de taille industrielle puisqu'elle fait partie de l'équipement de l'usine qui fait vivre les habitants des alentours.

Les interrogatoires se succèdent, permettant de mettre en place les pièces du puzzle macabre, et révélant bielles secrets d'alcôve et de filiation qui se seraient bien passés d'une telle publicité.

C'est très sympa tout ça. Mais. Il y a un mais. L'auteur prévient en exergue qu'il se réjouit de piéger le lecteur, avec une révélation finale qui bouleverse tous les acquis de l'enquête en cours. Sauf que, dès le premier indice, le pot au roses apparait dans toute sa splendeur, et le seul suspens consistera à guetter le moment ou le ravi de la crèche comprendra à son tour le pourquoi du comment. Une enquête qui me rappelle le suspens torride du Club des cinq!


C'est léger, drôle souvent, mais raté comme polar à suspens. Des personnages assez caricaturaux, des dialogues basés sur le quiproquo qui fait la trame de l'histoire, c'est loin de l'humour décapant d'Un Eté sans Facebook, on peut sourire, s'amuser un peu de la naïveté du fringant officier d epolice, mais ce n'est pas suffisant pour en faire le polar de la rentrée.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Dans les années 60, un jeune policier de 24 ans débarque à P., un petit village pour enquêter sur un meurtre sordide : un cadavre démembré, répandu dans des sacs en papier des galeries Lafayette et abandonné dans l'usine à confitures du village.
Notre jeune policier, aidé du garde-champêtre enquête muni d'un petit enregistreur à bandes magnétiques très utilisées à cette époque.
Chaque jour, il envoie l'avancée de ses investigations à madame le Procureur. Et oui, les fonctions ne sont pas encore féminisées à cette époque.
Les chapitres alternent entre correspondances et auditions.
Les scènes et les lettres sont souvent cocasses, surréalistes tout comme la fin inattendue mais annoncée par toutes petites touches tout au long du livre.
Dès le début, je suis rentrée dans le ton du roman car je me suis souvenue d'une pièce de théâtre que j'avais montée avec mes élèves :" La sorcière et le commissaire" de Pierre Gripari. J'avais l'impression de vivre la même ambiance avec le commissaire de notre histoire.
Ici, pas de sorcière, quoique...
J'avais lu le premier roman de Romain Puertolas qui contenait sa dose de surréalisme également.
Ici, il change de cadre mais nous offre encore la même fantaisie avec une toute nouvelle particularité : l'agencement de ses chapitres.
Félicitations à l'auteur : sa jeunesse ne l'a pas empêché de recréer une ambiance des années 60.
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" la police des fleurs des arbres et des forêts", voilà un titre qui intrigue mais romain Puertolas nous donne une petite information "prenez-le comme un jeu, une devinette". J'aime beaucoup lire et j'aime beaucoup jouer donc je me frotte les mains je vais me faire plaisir dans cette ambiance !
Et bien oui, je ne me suis pas faite avoir, j'ai aimé mais je préviens le futur lecteur la devinette n'est pas simple. Ici aussi il nous a prévenu, "un coup de théâtre final époustouflant qui remet tout le récit en cause". En fait c'est un policier qui se passe à P, petit village de France.
Un jeune inspecteur de police est envoyé pour découvrir le meurtrier de Joël, meurtrier particulièrement ignoble puisqu'on retrouve Joël démembré dans 8 sacs ! Et voilà l'enquête et lancée. Les discours sont truculents, l'ambiance dépaysante. Notre jeune inspecteur, venu de la ville, se retrouve un peu perdu, déboussolé dans ce village aux moeurs et habitudes qui semblent bien éloignées de celles de la ville.
C'est frais et vraiment bien ficelé.
Je vais me laisser tenter par son" Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea" que j'ai boudé jusqu'à aujourd'hui car le titre ne m'attirait pas du tout ! Maintenant que j'ai goûté à la plume et à l'esprit de cet auteur, je suis beaucoup moins réticente...
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Je ne connais l'auteur que par les nouvelles loufoques qu'il concocte pour les restos du coeur ( 13 à table!) .Et je n'ai pas eu envie de lire " le voyage du fakir... and cie" , qui semble n'avoir pas plu à beaucoup d'entre vous.

Eh bien, franchement, je me suis régalée tout du long! Une excellente lecture jubilatoire, légère, pour les vacances. Et un éclat de rire final!

Quelques indices pour cette enquête complètement déjantée dans la campagne française, en 1961: un jeune officier de police qui envoie des lettres curieuses à la procureure, des gaillardes, jolies fleurs jaunes et rouges, un crime horrible , un adultère aux conséquences désastreuses, et un garde-champêtre pas si bête qu'il n'en a l'air... Vous mixez le tout... et cela donne un roman original, insolite, plein d'humour et de verve.

Je laisse le mot de la fin à Jean-Charles Provincio, le chef local qui ne commande à personne:" On n'a pas l'habitude de ce genre d'horreurs. Ici, c'est plutôt la police des fleurs, des arbres et des forêts, si vous voyez ce que je veux dire..." Réjouissez-vous avec ce livre qui se joue des clichés et des codes et offre une trame policière vraiment décalée et savoureuse!
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