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sur 418 notes
Connaissez-vous Agatha Crispies (Oui j'ai bien écrit Crispies), la célèbre détective sévissant à New-York York Colorado ? Et là, fort surpris(e), vous me demandez :
- « Il y a un New York dans le Colorado » ? Et je vous demande en retour :
- "Il y a un New York sur côte Est ? » moi, qui sors tout émoustillée par la lecture de ce roman hilarant (si toutefois, on accroche à cet humour qui passe ou qui casse).

Ce New York, celui dont j'ai fait connaissance il y a maintenant 370 pages, est à ne pas manquer avec ses cent-cinquante âmes, ses cent-quatre-vingt-dix-huit ronds-points, ses écureuils radioactifs et sa célèbre entreprise, « Trou Divin », fournisseur officiel de donuts (à ne pas confondre avec un autre établissement du même nom mentionné dans le livre et que la morale m'interdit de citer et aussi parce que vous le découvrirez), fournisseur donc, du poste de police le plus original de ce coin perdu au milieu de nulle part, où règne un dangereux multirécidiviste qui grille allègrement l'unique feu rouge de la ville, où les policiers, laissant courir les dealers d'Aspégic et de Guronsan, s'adonnent au plaisir du tricot, du sudoku, des fléchettes ( attention, il faut aimer la bière et savoir roter pour participer à cette activité) ou font partie du plus grand et du meilleur club de lecture de New York, Colorado.

C'est dans ce décor de rêve qu'évolue notre héroïne, qui tient sa place dans tous les sens du terme, avec ses seins touchent la Californie, tandis que son postérieur fricote avec le New Jersey. Il faut dire qu'Agatha Crispies, incontestablement d'origine africaine, se nourrit exclusivement ou presque, de donuts au chocolat dont elle éparpille les miettes sur les lieux des crimes qu'elle doit élucider afin de quitter New York Colorado où il n'y a pas de réseau, pas d'internet, donc pas de Facebook, ni personne à tuer à part le temps, pour retourner vivre à New York, New York, le vrai, celui de la côte Est.

J'ai dévoré ce roman, certainement pas en raison de son insoutenable suspense, l'intrigue me paraissant dépourvue de tout intérêt, mais bien accrochée à cet humour souvent absurde mais ô combien délicieux, à se demander où Romain Puértolas a pu aller dégoter ces idées !

Mais il n n'y a pas que cet humour dans l'histoire, on y retrouve bien des clins d’œil à de célèbres romans, des passages entiers dédiés à des œuvres maîtresses de la littérature française et américaine, voire espagnole, anglaise et j'en passe, ( il faut reconnaître qu'Agatha est maître dans l'art de décortiquer les œuvres à défaut d'élucider les mystères concernant les meurtres), des réflexions sur le racisme, des passages qui interpellent les lecteurs de polars sur la différence entre les polars des séries et la vraie vie, des aspects de la pratique policière auxquels on n'avait pas pensé ( je crois que je serai désormais plus attentive à la façon dont les héros menottent les délinquants, au vocabulaire employé en parlant d'une arme et aux petits détails amusants mentionnés tout au long du récit.

En résumé je me suis bien éclatée et, moi qui ai tendance à me débarrasser des livres lorsque je les ai lus, et particulièrement des policiers parce que j'en connais désormais la fin, je vais garder précieusement celui-là pour le relire, histoire de passer encore de bons moments.
C'est dire : j'ai eu envie de me rationner : pas plus de cinq pages par jour pour faire durer le plaisir. Et puis finalement, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller m'y réfugier dès que l'occasion s'en est présentée !

Je ne connaissais pas Puértolas, mais je compte bien combler cette lacune en lisant ses autres romans.
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L'un des critiques masqués et plumés d'une grande radio nationale a qualifié ce roman de « poilar » , un polar qui fait rire! Et c'était un compliment, et il a été rejoint par tous ses collègues présents (pourtant je me souviens de la critique assassine du fakir et de son armoire en kit).

On y retrouve l'humour de Romain Puertolas, au service d'une intrigue, policière certes, mais qui s'efface devant la truculence des personnages, et sert de support à une apologie de la lecture!

On est à New York, mais pas sur la Cinquième ni à Brooklyn , parce que dans ce New-York là, il y a à peine quatre rues dignes de ce nom : Agatha Crispies a été mutée dans le Colorado! le délit le plus grave enregistré est un franchissement de feu rouge, autant dire qu'on s'ennuie ferme dans le commissariat. Pour meubler le temps Agatha y a créé un club de lecture, qui concurrence le club de fléchettes et le club de tricot….Un vrai bon petit crime ferait l'affaire de la pétulante redresseuse de torts, pour s'occuper, mais aussi pour sortir de la disgrâce à l'origine de sa mutation et retourner à New-York (l'autre).

Ce n'est pas l'intrigue elle-même qui éveille l'intérêt, elle est un peu légère et capillotractée. Par contre, Agatha a une notion très personnelle du concept d'enquête, et des méthodes plutôt originales. Sans parler de sa vie personnelle dont le baromètre oscille entre sa haine de Joyce et son amour des donuts au chocolat. Sans compter la littérature, qui est une raison d'être, un guide de développement personnel, une philosophie et une source d'inspiration pour résoudre sa fameuse enquête. Les citations et références abondent au cours des pages, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Un roman rigolo, déjanté, et très divertissant.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Sous couvert d'un roman policier burlesque, Puertolas nous livre un texte qui est un véritable chant d'amour à la littérature, une ode aux écrivains, une invitation perpétuelle à la lecture. C'est donc un livre mille-feuilles (ce qui est un comble pour une histoire où les héros ne mangent quasiment que des donuts) que j'ai dévoré avec délectation.
Du fond de sa tombe, la grande Agatha a dû applaudir le dénouement inattendu de cette enquête menée par Agatha Crispies, héroïne improbable de ce polar jubilatoire.
Résumé :
Mutée disciplinairement à New York, Colorado, un petit village du fin fond de l'Amérique, raciste, sans couverture mobile et où il ne se passe jamais rien, la lieutenant de police de couleur noire, à forte corpulence, Agatha Crispies a trouvé un échappatoire à son désoeuvrement dans l'animation d'un club de lecture au sein du commissariat. Mais alors qu'elle désespérait de pouvoir un jour enquêter à nouveau sur un meurtre autre que celui d'un écureuil, une série d'effroyables assassinats et disparitions viennent (enfin) troubler la tranquillité des lieux, mettant à l'épreuve ses connaissances littéraires.
Lien : https://www.babelio.com/list..
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Tout un été sans facebook est ma première rencontre avec Romain Puértolas. Ce n'est pas faute d'avoir entendu parler de lui et surtout de son roman L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire. Mais étant souvent hermétique au coté loufoque j'avais une petite appréhension concernant ses romans. Appréhension qui c'est vite dissipé ici avec Tout un été sans facebook.

On fait la connaissance d'Agatha Crispies, à ne pas confondre avec Agatha Christie. Cette dernière est policière dans le fin fond du Colorado et doit survivre sans les réseaux sociaux. Son quotidien se veut très calme car il ne se passe jamais rien dans ce coin reculé des États-Unis. Jusqu'au jour où un meurtre est commis. Elle est bien décidée à enquêter pour espérer quitter la région et réintégrer la police de la ville de New-York.

Je ne peux pas vous en dire plus coté intrigue au risque de trop en dévoiler mais ce roman vaut vraiment le détour. Tout d'abord, l'humour est omniprésent et l'on passe un excellent moment. de plus, le personnage d'Agatha est vraiment attachant et bien plus maligne qu'elle n'y paraît. Enfin l'intrigue est vraiment réussie, on ne s'attend vraiment pas à un dénouement comme celui-ci !

Je suis donc conquise et je dois dire que j'ai eu un coup de coeur pour ce roman. Et pour les amoureux de la littérature, vous serez servis car le roman foisonne de référence littéraire car Agatha est une serial lectrice ! Bref, je vous recommande vivement ce roman si vous ne l'avez pas encore découvert, vous ne serez pas déçus.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Coup de coeur pour un polar burlesque au titre estival (liste non exhaustive) contenant :
- un village de 150 habitants
- 28 ronds-points qui donnent le tournis et 1 seul feu rouge !
- un commissariat unique au monde ou presque
- des flics, shérif, légiste... rock and roll
- une absence de couverture Internet certaine (bye bye FB, WA, INSTA, et les autres..) qui pose souci à l'héroïne
- 1 enquêtrice inoubliable et "gonflée" (aux donuts et à la littérature)
- quelques meurtres horribles à résoudre, à l'occasion

Le tout est décalé à souhait, le style et le tempo se révèlent impeccables, l'humour et la mauvaise fois bien dosés, comme je les aime, l'intertextualité savoureuse, la culture littéraire de bon aloi,
bref… j'ai passé un très bon moment en compagnie de gens et de situations suffisamment barrées pour les apprécier.

Sans surprise, la culture littéraire éminente du personnage principal de cette "ténébreuse" affaire m'a ravie.

Petite info supplémentaire : on peut lire ce roman en une autre saison que l'été. Ça fonctionne aussi très bien.
(J'ai très envie de découvrir d'autres titres de cet auteur).
Lien : http://justelire.fr/tout-un-..
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Tout un été sans Facebook ? Personnellement je pense pouvoir remporter le défi haut la main.
Mais dans la petite ville de New York ( état du Colorado ), l'absence totale de réseau empêche ses cent cinquante habitants d'accéder à internet, et le téléphone portable est également à proscrire.
C'est déjà moins évident.
Pas de mails, pas de moyen de connaître la couleur du string de Paris Hilton ( si elle en porte un ), pas de Babelio ...
Mais à ce sujet le lieutenant Agatha Crispies a trouvé un autre moyen de partager sa passion pour les livres : Elle a créé un club de lecture dont elle est par ailleurs l'unique membre.
Quant à Facebook, il a pris la forme d'un tableau de liège dans les locaux de la police. Vous pouvez très bien y afficher une de vos critiques ou y faire des demandes d'amis. Des pouces sont également disponibles si vous souhaitez punaiser un like.

New York, Colorado, est une commune où il ne se passe jamais rien. Ses cent quatre-vingt-dix-huit ronds points, son unique feu de signalisation et ses écureuils radioactifs ont même tendance à faire fuir les touristes. Seul un chat persan disparaissant occasionnellement occupe les autorités. Et c'est là qu'a atterri Agatha Crispies, mutée de New York ( état de New York ) après la mystérieuse affaire du stylo, cinq ans auparavant. Si vous avez reconnu la référence à la première enquête d'Hercule Poirot, alors vous devriez ne plus avoir aucun doute : vous êtes bien dans un roman de Romain Puértolas, complètement loufoque et barré.
Et ça n'est pas fini. Un premier meurtre a lieu. Dans la commune voisine de Woodville. Peter Foster est retrouvé à l'état de steak haché dans sa baignoire, dans une salle de bain fermée à clef de l'intérieur.
"Un crime à la Agatha Christie, mais avec autant de sang que dans un Stephen King."
L'hypothèse du suicide est rapidement écartée : il n'a pas pu s'infliger seul cent cinquante perforations d'aiguilles à tricoter. Malgré un problème de juridiction, le juge confie l'enquête à Agatha.
"Un meurtre dans la région, c'est comme la comète de Halley, vous n'en voyez qu'un dans votre vie."
Notre héroïne voit donc enfin l'occasion de briller en résolvant cette affaire criminelle inespérée. Et de retrouver la côte est, peut-être même avec une promotion.
Est on dans une version déjantée du crime de l'Orient-Express ? Dans le mystère de la chambre jaune revisité ? le meurtre a-t-il un lien avec le club de tricot qui concurrence le club de lecture présidé par Agatha ? En tout cas il est temps de faire fonctionner ses petites cellules grasses.

Grasses parce qu'Agatha, grande amatrice de donuts au chocolat, est en léger surpoids. La largeur de son popotin n'est qu'un de ses nombreux signes distinctifs. Elle est noire, a une coiffure afro démesurée, des chaussures roses, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une grande confiance tant en son physique qu'en ses capacités de déduction. Elle est incontestablement le personnage le plus farfelu et extravagant de cette parodie de polar, mais les autres protagonistes ne sont pas en reste. Vous ferez la connaissance d'un irrésistible bûcheron qui se lancera dans la rédaction d'un western-développement personnel en surfant sur le succès des feel-good books, d'une brillante standardiste, d'une Polonaise au nom imprononçable, d'un légiste aux impressionnantes capacités d'analyse, d'une femme de ménage mexicaine ne parvenant pas à lire Autant en emporte le vent en une seule soirée, d'un shérif myope, ou encore du Français ( ou Belge ? ou Suisse ? ) John Dicker s'apprêtant à écrire la vraie vérité sur l'affaire du cas Québert ... et de bien d'autres habitants farfelus. Qui pour la plupart feront des suspects idéaux  à un moment ou à un autre de l'enquête.

Lors de longues explications, Agatha a à coeur d'expliquer au lecteur à quel point les séries télévisées policières sont totalement irréalistes. Qu'il s'agisse de Bones ou des Experts, elle pointe le doigt sur les incohérences scénaristiques ( procédures, armes, uniformes ) tout en rappelant la réalité du terrain et de la paperasse pour les vrais policiers, comme elle.
"Ce sera dur d'effacer soixante-dix ans de séries policières truffées d'erreurs."
"Les meurtriers de la vraie vie ne sont pas les criminels intelligents qui peuplent les séries. On a rarement sous la main une équipe de dix scénaristes pour mettre au point le meurtre de sa femme."
Alors certes, elle a raison ... Mais c'est tout de même assez ironique de souligner ces erreurs dans un roman bourré de clichés et d'invraisemblances ( volontaires ). Mais bon, le but est de nous faire rire avec des gags à répétition, des situations rocambolesques, des cheminements de pensées extravagants, des stéréotypes culturels. Et si j'ai souri et même parfois éclaté de rire, j'en attendais plus au niveau de cette enquête. Elle reprend les codes du roman policier ( suspects, mobile, fausses pistes, cadavres qui se multiplient ) pour mieux les détourner mais laisse quand même le lecteur réfléchir et élaborer des hypothèses au fur et à mesure des indices éventuels, comme s'il lisait un Miss Marple qu'Agatha Christie aurait écrit sous ecstasy. Mais évidemment ça n'est pas plus crédible que les séries auxquelles fait allusion la policière et l'humour est parfois lourd, voire maladroit, trop pour se régaler à chaque fois de la succession cocasse de dialogues et de situations. le but n'était évidemment pas de nous livrer un récit ultra-réaliste mais malgré le décalage volontaire, l'intrigue policière délirante ne m'a pas convaincu outre mesure.

En revanche, comme il l'a fait dans ses précédents romans, l'auteur arrive avec son humour particulier à délivrer ses messages. Certains concernent à nouveau la tolérance et l'absurdité du racisme.
"Lorsqu'on pose la question autour de soi, la grande majorité des gens ne sont pas racistes."
Et entre les aventures tirées par les cheveux vécues par l'héroïne ( "Dans le coin, être femme et noire était un double affront, mais elle n'allait tout de même pas passer ses journées à s'excuser." ), on a des passages un peu plus sérieux. Je pense en particulier à l'expérience de la vente d'un smartphone, tenu par une main blanche sur une première annonce et par une main noire sur la seconde : Les résultats sont assez édifiants.
Quant à Facebook - qui brille ici par son absence - l'auteur rappelle malicieusement que ça n'est pas un outil indispensable au bonheur et qu'il peut même être un handicap. Que l'absence d'internet permet de profiter des plaisirs simples et parfois oubliés que propose la nature, quand elle a été préservée. Et que ne pas être toujours greffé à son portable - téléphone ou ordinateur - permet de trouver le temps pour cet autre petit bonheur qu'est ... la lecture.
"Car s'il y a quelque chose de bien à New York, Colorado, soyons de bonne foi, c'est que les forêts et les montagnes qui s'étendent autour sur des dizaines de kilomètres sont propices à la réflexion et à la lecture."

Parce que ce roman est peut-être avant tout une apologie des livres, et en ce sens j'ai trouvé Tout un été sans facebook absolument brillant. Et par sa multitude de références, d'anecdotes, de clins d'oeil et de réflexions, ce livre vaut vraiment le détour pour tous les amoureux de la lecture.
Nous y sommes nombreux sur Babelio, qui fait la jonction entre le réseau social et le plaisir de lire, deux mondes que l'auteur fait entrer en collision ici.
L'amatrice de livres, c'est aussi et surtout Agatha Crispies. Elle a juste un problème avec James Joyce ( "Montrez-moi quelqu'un qui prétend avoir lu Ulysse et je vous montrerai un menteur." ), nom qui revient d'ailleurs en filigrane tout au long de l'enquête. Mais pour le reste, elle nous fait profiter de sa culture littéraire très vaste et nous rappelle qu'il n'y a pas de sous-livre, que chacun est libre de s'éclater en lisant ce qu'il veut, qu'il s'agisse de Barbara Cartland, de Stephen King ou de Léon Tolstoï. Et pour qui aime les livres, toutes les références qui couvrent un très large éventail de genres, de nationalités et d'époques font briller les yeux et c'est pour moi le gros point fort du roman.
Ernest Hemingway, Mary Shelley, Edgar Allan Poe, Antonin Varenne, Alexandre Dumas, JK Rowling, Sir Arthur Conan Doyle, Gaston Leroux, Arthur Rimbaud, Katherine Pancol, Patrick Süskind, Gustave Flaubert, Stefan Zweig : la liste est longue. Et ça n'est pas qu'un catalogue : le roman fourmille d'anecdotes, certaines connues et d'autres moins. J'ai même trouvé un petit côté Bernard Werber à ce roman, parce qu'il permet de s'enrichir tout en s'amusant de l'intrigue principale, servie par une culture littéraire vaste, sans prétention et à bon escient.
"La littérature est une constellation dont les étoiles se renvoient les unes vers les autres."
Savez-vous quelle est la pièce de théâtre la plus jouée au monde ? Pouvez-vous citer trois auteurs qui écrivaient debouts ? Quel auteur n'a publié que deux livres et ce à cinquante ans d'intervalle ? Quel est l'origine du prénom Wendy ?
De courts chapitres sont exclusivement réservés aux livres et aux écrivains : Les auteurs qui se sont suicidé, l'histoire d'Autant en emporte le vent et de Margaret Mitchell, le titre des dix petits nègres lors de sa publication au Royaume-Uni et bien d'autres histoires dans l'histoire. Mais aussi des clins d'oeil aux lecteurs qui annotent leurs romans, les titres de livres auxquels il ne faut pas de fier, les raisons de lire qui sont propres à chacun.
Par la diversité, l'auteur prône à nouveau à la fois une forme de tolérance et un amour des livres. Son enthousiasme m'a touché et enrichi.
Un véritable hommage tant aux auteurs qu'aux lecteurs. Nous n'avons pas tous les mêmes goûts, nous ne recherchons pas tous la même chose en lisant, respectons cependant les affinités littéraires de chacun.
Et si vous faîtes partie de ces lecteurs de polar qui ne résistez pas à l'envie d'aller lire les dernières pages avant la fin, l'auteur a également pensé à vous en réservant une petite surprise que j'ai pour ma part adoré !

On est donc toujours dans du Puértolas, son humour on y adhère ou pas ( que de progrès quand même depuis les aventures de son fakir ), mais si vous aimez l'absurde, les romans policiers et les livres ... alors n'hésitez pas  à essayer cette recette inattendue et plutôt réussie.
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Rédigeant un TFE (eh oui, il est bon de poursuivre sa formation tout au long de sa vie...enfin, si on aime cela évidemment), j'avais besoin de reposer mon neurone avec une lecture légère sans prise de tête. Ce contrat a bien été rempli mais....pffff.
Agatha Crispies, lieutenant de police est exilée à New York, Colorado, village de 150 âmes perdu au milieu de nulle part mais caractéristique, ce village possède 198 ronds-points pour éviter le tourisme. Il ne se passe jamais rien mis à part une vieille dame qui perd son chat régulièrement.
Toutefois, un homme est retrouvé mort dans sa baignoire assassiné par 150 coups d'aiguilles à tricoter, un deuxième cadavre criblé de 150 coups de fléchettes....
Je me suis beaucoup ennuyée à la lecture de cette histoire absurde (ce qui ne me dérange) qui fait la part belle aux clichés. C'est lourd, sans âme, sans consistance,... L'auteur répète je ne sais combien de fois la même chose genre (elle mange un donuts au chocolat, New York, Colorado, New York, New York, les 198 ronds-points) que ça devient vraiment barbant. J'ai hésité à l'abandonner et bien, j'aurais dû. J'en ai fini avec cet auteur ...
Soyez rassurés la plupart des critiques sont positives alors, soit je deviens une vieille ronchon (j'espère que non) soit ce genre de livres n'est pas fait pour moi (je préfèrerais cette explication) ou autre possibilité , un peu des deux :-)).
Belle lecture!
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Après Ikea, les contrôleurs aériens et Napoléon, voilà que Romain Puértolas se frotte au polar. Il ne respecte donc rien ! ;-). Qu'on se le dise, Tout un été sans Facebook n'est bien évidemment pas un roman noir ordinaire, c'est du Puértolas tout craché. D'ailleurs, il appelle ça un « poilar ».

Let me introduce you Agatha Crispies. Lieutenant de police à New York (pas la grande ville, mais le trou du c… de l'Amérique dans le Colorado). Agatha est noire (ce qui détonne fortement dans ce patelin), énorme (puisque nourrie presque exclusivement aux donuts au chocolat) et a des méthodes plutôt particulières.

Elle tente de suivre les préceptes du manuel officiel du bon flic, mais a tendance à les interpréter de façon assez personnelle. Ça permet à son inventeur (du personnage, pas du manuel) de nous en apprendre de belles sur les méthodes théoriques policières.

Romain Puértolas, c'est une cartouche par phrase (on ne dit pas « balle », vous n'avez qu'à lire le livre pour savoir pourquoi). Lire Tout un été sans Facebook, c'est très vite se retrouver menotté par l'humour décalé de l'auteur, au point de ne plus pouvoir s'en détacher.

Puértolas se permet tout, y compris les idées les plus folles. Sa fantaisie est sa signature propre. Chacun de ses romans est un feu d'artifice de bons mots et de passages drolatiques. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est toujours au sommet de sa forme avec ce nouveau roman. Je ne suis pas loin de penser que c'est son meilleur délire à ce jour.

Et vous ne savez pas la meilleure ? Il y a même une histoire derrière cette folie de passages cocasses. Et puis du fond aussi, comme avec son précédent roman. Cette parodie de notre monde lui permet de placer des passages aussi drôles que bien sentis sur le racisme ambiant ou encore le principe de tolérance.

Et sur la littérature aussi… Parce que son personnage principal est une passionnée des livres (même si elle a une manière assez personnelle de les conserver. La littérature ça (se) déchire). Romain Puértolas en profite pour clamer son amour de toute la littérature, classique ou moderne (((même si parfois c'est de l'amour vache (un rapport avec le fakir Ajatasharu Lavash ?) (c'est compliqué toutes ces parenthèses))).

Cette nouvelle extravagance est une réussite totale, un polar comme celui-ci vous n'en avez jamais lu. Un livre certifié à 99,99 % sans internet, mais avec plein de calories qui font du bien au moral. Juste irrésistible !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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J'ai plutôt aimé les précédents livres de Romain Puertolas, mais la j'ai vraiment eu du mal à aller au bout de cette lecture.

Pourtant le début était prometteur, le style toujours aussi loufoque une enquête dans un petit village comptant un seul feu rouge mais 198 rond-points, une enquêtrice délurée, des gens tuées de façon étranges et qui ressemble au final des steak hachés.

Oui mais le problème c'est que à vouloir faire une surenchère sur le loufoque cela ne passe pas, de même que les nombreuses répétitions au bout de la 200ème fois et bien même avant on a compris que l'action se situe à New York Colorado, il n'est pas nécessaire de le remettre à chaque fois...

Tout comme ces marques et cette nourriture évoquée continuellement, qui m'ont rapidement lassée.

Même le club de lecture qui pourrais être intéressant ne l'ai pas, la femme de ménage et clichée au possible, le bucheron n'en parlons pas.

Une grosse déception et une perte de temps alors que j'ai tellement d'autres livres en attente de lecture....
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Humour, humour, quand tu nous tiens, humour, humour tu nous tiens bien etc.
La lieutenant de police Agatha Crispies ( ça commence bien, je vous avais prévenu ! ) a été mutée, par mesure disciplinaire, à New York, Colorado ( je vous avais prévenu ! ).
Or dans cette petite ville, il ne se passe rien.
Alors, il faut bien qu'elle s'occupe :
D'abord, elle se gave de donuts au chocolat ( et quand je dis, se gave, c'est un euphémisme ).
Ensuite, elle crée un club de lecture au sein du commissariat ( bizarre, non ?). surtout que la troupe n'est pas nombreuse, ni particulièrement intéressée.
Elle a raté sa vocation, cette fille, elle aurait du être bibliothécaire, car elle a une culture extraordinaire qu'elle partage avec qui veut bien l'écouter, c'est-à-dire pas grand monde. Quel dommage !
Quand soudain, enfin quelque chose se passe dans ce coin perdu qui n'est pas New York New York. Un meurtre, enfin, de quoi occuper tout le monde. Quelle aubaine ! Puis un autre ! C'est Byzance !
Lire ce livre est jubilatoire. Il fourmille de détails rigolos comme tout, mais aussi ( eh oui ) de culture.
J'ai passé un très bon moment et la chute m'a vraiment étonnée.
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