AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 170 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  

J'ai découvert Romain Puertolas il y a bientôt deux ans, avec sa nouvelle le premier Rom sur la lune, dans le second recueil de l'anthologie 13 à table !
J'avais trouvé son texte très réussi : il était à la fois amusant, voire délirant, tout en prônant une forme de tolérance. Ca avait été le déclic pour me plonger dans le reste de sa bibliographie.
A l'exception du fakir coincé dans son armoire Ikea, j'ai pris plaisir à lire chacun des livres qui ont suivi, retrouvant à chaque fois cet humour ( pourtant lourd ) qui me détendait et quelques réflexions plus profondes, plus enrichissantes, en particulier sur toutes les formes de discrimination.
Persuadé que j'allais encore passer un excellent moment, je me suis procuré dès sa sortie ce détective très très très spécial. Un titre idéal pour une nouvelle aventure policière, après Tout un été sans facebook qui avait montré que dans le style du polar humoristique, Puertolas pouvait plutôt bien tirer son épingle du jeu.
Je n'ai pas eu l'ombre d'un sourire durant ma lecture des aventures de ce fameux détective.
Et si les tentatives d'humour tombent à plat dans un Puertolas, c'est tout le plaisir de lecture qui est divisé par deux.

Gaspard, trente ans, a trois chromosome 21, soit un de trop.
Malgré son handicap, sur lequel il a énormément de recul, il s'en sort plutôt bien dans la vie puisqu'il a deux emplois. Il vend des souvenirs aux touristes de Montparnasse ( casquettes, tour eiffel miniature ... ), et il est également renifleur d'aisselles. Ses talents olfactifs lui ont en effet permis de tester des effluves de déodorants avant leur commercialisation.
"On est dans la gastronomie olfactive, dans le déodorant qu'on ne met que pour les grandes occasions."
Il vit toujours chez ses parents en attendant de prendre un jour peut-être son indépendance. Sa mère est kinésithérapeute et son père professeur de dessin.
Suite à une malheureuse coïncidence, il perdra ses deux patrons, et donc ses deux emplois. Alors, il postulera dans une agence afin de devenir un détective très ( très, très ) spécial. Et on est déjà à plus de la moitié d'un roman de 130 pages quand vient le moment de résoudre le mystère : Un assassinat potentiel au sein d'un établissement spécialisé dans lequel Gaspard pourra travailler sous couverture.

Voilà ce que j'ai noté dans mon carnet rouge, celui qui sert à dire ce que je n'ai pas aimé :
Un catalogue. Voilà ce que j'ai eu l'impression de lire. Avec l'impression que pour préparer son roman, Puertolas avait simplement pris note d'anecdotes culturelles surprenantes sans aucun lien les unes avec les autres, puis avait décidé de les restituer de façon un peu fourre-tout sous la forme de pensées confuses. Et pour justifier de ces nombreux thèmes sans aucun lien, de ces idées déroutantes, quoi de plus idéal que de prendre pour héros un personnage atteint du syndrome de Down ?
Parfois, on est dans le sujet. J'ai appris par exemple que dix personnes atteintes de trisomie 21 avaient été scolarisées jusqu'à l'obtention de leur licence, et que leur record de longévité était de quatre-vingt trois ans.
J'ai appris aussi que le poids pouvait varier de quelques grammes selon l'endroit du globe où on se pesait. Qu'on était donc notamment plus léger en Australie qu'au pôle sud.
Ou que les cornes des rhinocéros étaient parfois percées puis teintées de rouge dans certains pays d'Afrique pour éviter que les braconniers s'en prennent à eux.
Après, je n'avais pas forcément besoin qu'on me rappelle les règles d'orthographe du mot "cent".
"Le mot cent s'écrit au pluriel lorsqu'il est multiplié, comme dans cinq cents euros, mais il ne prend pas de s quand il est suivi d'un autre chiffre : cinq cent quarante euros."
Et j'ai été agacé par ces histoires de singes qui ont une chance de reproduire Hamlet de Shakespeare s'ils écrivent pendant des dizaines d'année au hasard sur des machines à écrire. Oui, statistiquement, l'un d'eux finira par reproduire le chef d'oeuvre littéraire. La théorie est archi-connue. Etait-ce bien utile pour autant de reproduire deux pages entières de "(...)56ytrewsdfgwefobebrewcacbcaqufqf (...)" pour démontrer que ça ne se ferait probablement pas du premier coup ?
J'ai aussi été irrité par l'énigme d'Einstein, celle où il faut retrouver qui de l'anglais, du norvégien, du slovène, de l'islandais ou de l'espagnol habite la maison rouge, boit de l'eau, élève un zèbre. Là encore l'énigme est célèbre, et cet exercice de logique prend beaucoup trop de place dans ce court roman.
"Un trisomique avec un peu de jugeote peut aisément y arriver."
La plupart des idées, des curiosités ou des défis de Gaspard qui nourrissent le personnage et donc le livre ne sont donc pas de l'auteur, qui a selon moi manqué de créativité, d'originalité.
Je ne m'intéresse absolument pas à Michael Jackson et à l'origine du Moonwalk.
Et je n'ai pas aimé non plus retrouver tellement de références à la marque IKEA, comme si l'auteur voulait rappeler que c'était lui aussi qui avait rédigé l'histoire du fakir, comme s'il s'agissait de sa propre marque de fabrique.
"J'ai un chromosome de trop, comme cette pièce de trop qu'il nous reste dans les mains quand on a monté une armoire Ikea et dont on ne sait que faire."
Ni retrouver à l'identique la phrase de son précédent roman : "On n'a jamais une deuxième occasion de faire une bonne première impression." La première fois c'est drôle. La seconde, six mois plus tard à peine, c'est juste redondant et peu inspiré.

J'ai bien compris qu'avec ce livre, l'auteur cherchait à nous mettre dans la tête de quelqu'un qui ne pensait pas de la même façon que nous, dont la logique ou les système de mesure étaient différents des nôtres.
Quelqu'un de différent et pourtant profondément humain et attachant, avec ses propres intérêts, sa soif d'apprendre virant souvent à l'obsession. Avec sa propre culture et sa propre intelligence, souffrant juste d'un léger décalage mais certainement pas d'un handicap dans son quotidien.
Mais non seulement je doute que les trisomiques vivent réellement dans ce genre de monde un peu à part, mais je n'ai donc absolument pas succombé aux tentatives d'humour maladroites ni à ce florilège de touches pseudo-culturelles éparses partant dans tous les sens dignes d'un mauvais Werber.

Pour autant, j'ai annoté quelques bricoles dans mon cahier vert, celui que je consacre au positif, aux belles choses.
Si je ne me suis pas du tout amusé, je dois cependant reconnaître que j'ai été ému à plusieurs reprises. Et que le message de tolérance passe plutôt bien.
Parce que Gaspard, on s'y attache.
Oui, il est différent physiquement. Oui, il ne raisonne pas tout à fait comme nous. Et alors ?
Il démontre que son intelligence n'a rien à envier à la majorité d'entre nous, qu'il a de l'ambition, des projets, des connaissances.
Il a conscience de ses particularités, il fait avec mais sous ses airs détachés, on sent une souffrance quand les gens le rejettent parce qu'ils craignent sa morphologie, son handicap, parce qu'ils ne parviennent pas à le considérer comme un être humain à part entière.
"Il a peur des gens différents."
"Un client trisomique, ça ne lui posait pas de problème, mais un employé trisomique, c'est une toute autre histoire."
Il déteste la condescendance.
Il se considère comme une anomalie.
"Maman est belle. Je ne sais pas comment un monstre comme moi a pu sortir d'une chose aussi belle."
Et quand il infiltrera le centre spécialisé, on le sentira comme perdu entre deux mondes. Parce que s'il a du mal à s'insérer dans la société, sa place n'est certainement pas parmi les patients lourdement handicapés de l'établissement.
Quant à la fin, même si elle était prévisible, l'anticiper ne dispense pas le lecteur d'avoir le coeur qui se serre avec beaucoup d'émotion.
Laissant place cette fois à une véritable réflexion.

Bilan plutôt négatif donc pour ce court roman qui part dans tous les sens avant de rentrer tardivement dans le vif du sujet et l'enquête tant attendue. Les tentatives d'être drôle demeurent vaines.
Beaucoup de passages m'ont ennuyé, parce que ce personnage de Gaspard et les étranges circonvolutions de son esprit, je n'y ai jamais vraiment cru. J'attendais plus une enquête un peu barrée et moins de passages de remplissage censés montrer un esprit différent.
Mais j'ai aimé la fin et le message de tolérance, et contre toute attente j'ai finalement été touché, même si le chemin pour y parvenir a été long.
J'en attendais simplement plus d'un roman de Romain Puertolas.
Ma déception n'est pas partagée par la majorité des lecteurs, donc n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion.
Il semblerait que ce petit roman soit avant tout adressé à un jeune public, et je pense effectivement que j'aurais été plus à même de l'apprécier si je l'avais lu jeune adolescent.
Commenter  J’apprécie          251
Cette histoire se passe à l'époque contemporaine. Ce livre est un roman policier qui parle d'un garçon, Gaspard, avec un chromosome de trop qui travaille comme renifleur d'aisselles pour monsieur Désépaule. Monsieur Désépaule est le patron d'une marque de déodorant, il est très gentil avec Gaspard . Gaspard travaille aussi comme vendeur de souvenirs à Paris. Les deux patrons meurent dans un accident d'avion. Donc Gaspard n'a plus de travail et devient détective. Il s'occupe alors d'une enquête pour laquelle un homme croit que son fils a été tué.
Ce livre a comme thème l'amitié. Je n'ai pas aimé ce livre car je trouve qu'il est ennuyeux, il n'y a pas beaucoup d'action. Je trouve que le début est agaçant car il parle de tout et de rien.
Mais j'ai bien aimé la fin car elle est originale . Je trouve aussi que Gaspard est attachant et fascinant car il a écrit tout un roman alors qu'il est trisomique. Ce livre procure des émotions comme l'empathie envers les gens.
Gaspard est le narrateur, parle en langage courant.
Je recommande ce livre à ceux qui aiment les histoire émouvantes
Matilda1
*************************************************
Commenter  J’apprécie          30
Un petit roman jeunesse qui se lit très vite et qui regorge d'informations et d'anecdotes dont les jeunes lecteurs en serons pour coup sûr friands.
Cependant, une fin qui vient gâcher tout le récit et les messages qu'a tenté de transmettre l'auteur.
Lien : https://yesagainonemorepage...
Commenter  J’apprécie          10
la fin étant le moment qui m'a le plus marqué et plus au final, c'était un bon plot twist innatendu
Commenter  J’apprécie          00
C'est l'histoire d'un homme nommé Gaspard, il a trente ans et il vit avec ses parents . Il a deux particularités : il est atteint de trisomie 21 et il a un sens olfactif très développé. Gaspard a deux métiers, un dans une boutique touristique à Paris et l'autre dans une boutique de déodorants. Cependant ses deux patrons meurent, il se retrouve alors sans emploi. Ils décide alors de devenir détective pour une enquête qui se déroule dans une sorte d'hôpital psychiatrique ...

L'histoire se déroule à notre époque, à Paris. Dans ce livre, on parle d'handicap, d'humour, de trisomie 21, d'enquête policière.

Je n'ai pas apprécié l'histoire car elle était sans surprise, exception faite de la fin. Il y avait trop de détails qui ne servaient pas à la compréhension de l'histoire. Je n'ai pas trouvé l'étincelle qui me permet d'être projetée dans l'histoire.

Hermione

Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (373) Voir plus



Quiz Voir plus

Un détéctive très très très spécial

Quel est l'éditeur du livre ?

La joie de livre encrage
La joie de lire en mage
La joie de lire
La joie de lire en encrage

6 questions
20 lecteurs ont répondu
Thème : Un détective très très très spécial de Romain PuértolasCréer un quiz sur ce livre

{* *}