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Critique de Colchik


Nouvelle rencontre avec Claude Pujade-Renaud, mais cette fois-ci autour d'un recueil de 14 nouvelles. Je ne me montre guère enthousiaste. C'est une affaire de style, comme un vêtement qui ne m'irait pas. Et je conçois qu'il aille tout à fait à quelqu'un d'autre. Je trouve son écriture à la fois sèche et précieuse, retenue de l'intérieur et exposée de l'extérieur avec des jolis mots choisis. Cette boiterie me gêne, cela ne s'explique pas.
Quant au sujet des nouvelles, nous retrouvons le thème de l'inceste :  Mourir à petite pluie et Mamanmatante. Un inceste presque par inadvertance, nulle perversité, juste une aimantation des corps plus forte que les interdits, dans un flou qui meurtrit les âmes sans vraiment les mettre en danger.
La mémoire et le passé traversent d'autres nouvelles : la mémoire d'enfance avec Une odeur à fréchin, Une Halte, Lustrum, Poterne des peupliers et le poids du passé avec l'enjeu de la transmission dans No Pasará et Sennen Sennen. La culpabilité et le passé douloureux se conjuguent dans La Grenade, mais aussi Poterne des peupliers. Seule la dernière nouvelle, Au lecteur précoce, clôt le recueil sur une note d'optimisme alors qu'auparavant une petite musique triste et désabusée nous a accompagnés de page en page. Plus que des histoires, Claude Pujade-Renaud nous raconte des blessures jamais refermées.
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