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EAN : 9782742769032
280 pages
Actes Sud (15/08/2007)
3.84/5   73 notes
Résumé :
Jusqu'à son éradication en 1709, l'abbaye de Port-Royal des Champs aura représenté — face à Versailles, à la cour de Louis XIV, aux jésuites et à la papauté —un symbole d'indépendance et d'inviolabilité des consciences. C'est pourquoi cette histoire (de famille, de clan, de femmes surtout) est celle d'une persécution acharnée, mais aussi d'une clandestine activité de préservation.

Au centre de celle-ci, Françoise de Joncoux, sur-nommée "l'Invisible", ... >Voir plus
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Par les différentes voix qui se font entendre, le lecteur cerne petit à petit ce qu'a représenté l'Abbaye de Port-Royal des Champs au 17ème siècle.
La première de ces voix et la plus fréquente est celle de Marie-Catherine Racine, fille aînée du grand Jean Racine et ancienne élève de Port-Royal ; en ce mois de décembre 1711, elle doit accompagner le cercueil de son père, mort treize ans auparavant, jusqu'à un nouveau cimetière, après l'avoir fait exhumé. Sur ordre du roi Louis le quatorzième, tout doit disparaître de Port-Royal, même les morts ; les dernières religieuses ont été définitivement expulsées en octobre 1709.
Pour comprendre ce qu'il s'est passé, le jansénisme, les Solitaires, le lecteur va remonter le temps.1699 : la comtesse de Gramont, habituée de Port-Royal mais aussi de Marly où le roi invitait certains privilégiés loin de Versailles, est très affectée de la mort de son ami J. Racine ; elle explique la difficulté d'aimer l'abbaye et ce qu'elle représente, tout en restant un bon courtisan, le roi et surtout Mme de Maintenon souhaitant détruire ce qu'ils pensent être un repaire d'hérétiques.
C'est ensuite une femme d'imprimeur qui parle, Denise le Petit en 1656 qui mentionne des "Lettres" imprimées en secret : ce sont en fait "Les Provinciales" clandestines de Pascal. Mme de Gramont reprend la parole, continuant de présenter l'Abbaye, racontant ses souvenirs du lieu où elle fut éduquée enfant, et citant les premières expulsions, en 1661. Mme de Maintenon dont on comprend qu'elle veut la destruction totale de Port-Royal, montre bien que c'est une véritable guerre, des jésuites contre les jansénistes. Tout le problème se situe autour de la "grâce", don de Dieu, dont les jansénistes considèrent qu'elle n'est pas donnée à tous les hommes, déchus depuis le péché originel ; les jésuites eux prétendent que la grâce peut être donnée à tous.
1640 : Catherine Arnauld (née Marion) présente le "clan Arnauld et dit que " tout Port-Royal est né de son ventre" : elle a eu une dizaine d'enfants qui quasiment tous se retireront du monde pour vivre dans l'Abbaye. Au départ, le père spirituel est l'abbé de Saint-Cyran qui a étudié les textes de Saint-Augustin en compagnie de Jansénius, évêque d'Ypres, qui a écrit "Augustinus" et prétend revenir à la pure doctrine du grand saint.
Quelques personnes apportent des bémols ; par exemple Isaac le Maistre, époux de la fille de C. Arnauld dénonce ces personnages "confits dans la prière et dans l'étude", ou Charlot, l'aide jardinier qui apporte son éclairage plein de bon sens sur la vie à Port-Royal.
Plusieurs notions sont bien mises en valeur : la place des femmes qui doivent obéir au père et au mari, le problème du théâtre peu accepté par les religieux, l'exécution de copies de tous les textes et lettres en vue de les conserver ou de les communiquer. Tout au long du livre courent quelques secrets de famille et d'écritures, liés à l'Abbaye de Port-Royal.

Un livre très bien écrit, captivant et instructif.
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Claude Pujade-Renaud retrace dans ce roman l'histoire, et surtout la fin, de Port-Royal des Champs, progressivement détruit par la haine de Louis XIV et des jésuites : expulsions des postulantes, puis des religieuses, arrestations ou exil des Solitaires poursuivis pour leurs écrits, destruction du cimetière et du couvent, etc. Ce récit nous est transmis par un choeur de voix, essentiellement féminines, qui, si elles ne se distinguent pas par un style propre à chacune, diffèrent par les discours tenus : rares sont les opposants à Port-Royal qui s'expriment, mais celles qui y sont favorables en ont une certaine vision personnelle et l'appréhendent différemment. Cela donne au lecteur un tableau contrasté, voire éclaté, de ce lieu, le laissant dans l'indécision et l'étourdissement de tous ces témoignages.

J'ai volontairement parlé de « voix » ci-dessus, car l'écriture de l'auteure est émaillée de petits traits oraux, tels que « je sais je sais » ou « … euh ». Ceux-ci sont suffisamment rares pour ne pas être dérangeants et utilisés à bon escient, de sorte qu'ils humanisent les propos, rapprochent les personnages de nous. Une autre caractéristique stylistique qui m'a frappée est la sécheresse de ce récit : à l'image du désert qu'est devenu Port-Royal des Champs, privé de ses vivants comme de ses morts, le texte m'a paru aride et asséché. Il ne cherche pas à émouvoir, ni à apitoyer, mais à témoigner, montrer.

ABC au féminin : si la postérité a davantage retenu de Port-Royal ses illustres Solitaires, son histoire est avant tout féminine : celle de la lignée des Arnauld notamment, des moniales qui s'y sont succédé, puis celle de l'Invisible et des copistes qui, patiemment, conservent et transmettent les documents sauvés de la fureur royale. C'est en tout cas ce qui apparaît à la lecture de ce roman de Claude Pujade-Renaud qui donne majoritairement la parole à des personnages féminins, ayant connu le couvent à diverses époques de son éphémère existence : de Catherine Arnauld, la fondatrice, à Françoise de Joncoux, dite l'Invisible. de même, lorsque Marie-Catherine Racine cherche à en savoir plus sur son illustre père et son Histoire de Port-Royal, c'est avant tout elle-même qu'elle recherche, son identité. Au fil de ses rencontres, elle réalisera qu'il existe d'autres alternatives que le couvent ou le mariage pour les femmes. Enfin, en se détachant de ses premiers modèles, elle s'épanouira dans sa vie présente, s'affranchissant d'un passé pesant.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Port Royal, Pascal, la Querelle janséniste - je suis certaine que tous ces noms évoquent quelque chose pour vous, peut-être des souvenirs plus ou moins ennuyeux (tout dépend de votre prof de français de l'époque !!)Si vos souvenirs sont très diffus je vous propose d'y revenir par un livre qui n'est ni un cours d'histoire - bien que le roman soit très fidèle à la vérité historique - ni un cours sur les tragédies de Racine bien que celui-ci soit au coeur du récit.
Le roman embrasse un siècle entier, celui pendant lequel Richelieu, puis Louis XIV et les jésuites, vont lutter contre l'influence de ces hommes et femmes qui choisissent de vivre hors du siècle.

Un petit rappel : Pour les jansénistes, Dieu accorde sa grâce par avance, à ceux qui la mérite par pure miséricorde. La liberté de l'homme existe encore, mais est très limitée. Ainsi, celui qui est prédestiné au mal, ne peut en aucun cas se retourner vers le bien.
Le Jansénisme fut diffusé en France par Saint Cyran. le mouvement gagna la famille Arnaud, les religieuses de Port Royal et une partie de la noblesse.
C'est un spectacle macabre qui ouvre le roman : l'Abbaye n'existe plus mais le cimetière est toujours là ; les corps et ossements des hommes et femmes inhumés ici sont jetés à la fosse commune sur ordre du Roi. La volonté du pouvoir est d'effacer toutes traces du Jansénisme et des hommes et femmes qui y adhéraient.
Le couvent a été rasé, les religieuses dispersées et contraintes d'abjurer leur foi sous peine d'être privées de sacrements et de sépultures chrétiennes.
Pascal, Racine, Messieurs les Solitaires, les religieuses « les Arnauld, les le Maistre, laïcs ou religieux » sont les grandes figures qui traversent le roman.
En but aux persécutions certains sont emprisonnés, d'autres sont partis en exil, ils peuplent ce roman de leur ombre.

Mais les personnages centraux sont deux femme, deux personnages magnifiques de foi, d'orgueil et de dévouement.
Françoise de Joncoux dite « l'invisible » qui porte secours, soigne, assiste
Marie-Catherine Racine, fille de Jean, elle aurait voulu prendre le voile mais son père la força à quitter Port-Royal parce qu'il « défendait sa liberté d'écrire, sa carrière tout juste montante d'auteur de théâtre »
Elle essaie de comprendre pourquoi son père après avoir été élevé par les Solitaires, a renié ses amis mais a choisi de se faire inhumer Port-Royal.

Leurs amis : Claude Dodart médecin bien en cour et dont le père fut médecin de l'abbaye, Charlotte de Roannez, Jacqueline Pascal la soeur du philosophe, Angélique Arnaud enfin figure tutélaire de l'Abbaye
Leur ennemie : Madame de Maintenon qui les poursuit de sa hargne « Il fallait absolument anéantir ce monastère et ce parti. Reste à les extirper des mémoires »

Claude Pujade-Renaud ressuscite pour nous Port-Royal des Champs, haut lieu de résistance au pouvoir royal, elle restitue magistralement ces personnages qui vivent dans une atmosphère de secret, de crainte et de solitude.
Elle sait faire d'un sujet austère une magnifique fresque tout en finesse et dans une langue qui se veut fidèle à l'esprit du temps.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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J'avoue avoir eu un peu de mal à la lecture de ce roman, il demande beaucoup de concentration et exige, pour être pleinement apprécié, un certains nombre de connaissances en amont : c'est quoi Port Royal ? le jansénisme ? Quels enjeux politiques à l'époque autour de cette querelle à priori purement théologique ? Connaissances que je n'ai pas, pas en suffisance en tout cas. Cependant c'est tellement bien fait, cette idée de faire parler des voix multiples en particulier, que j'ai été entrainée malgré moi et qu'au fil des pages j'ai eu envie d'en savoir plus. Il faut dire aussi que le ton employé n'est pas celui d'une leçon d'histoire, non on est plutôt dans le domaine du ressenti, de l'intime et des souvenirs. Tout cela se mélange à une spiritualité diffuse empreinte de simplicité. Par moment ça donne presque envie de vivre cette expérience de clôture, d'exigence et de grâce, c'est dire ! Les descriptions sont tellement justes que je visualisais en lisant ce fameux tableau de Philippe de Champaigne, l'ex-voto dédié à sa fille Catherine qui a pris le voile à Port-Royal. Intime et dépouillé. Austère, comme la vie à Port-Royal. Comme le texte, aride et sec.
A l'instar des livres de Claude Pujade-Renaud que j'ai pu lire, la place des femmes est prépondérante. On admire ici leur résistance face aux pressions et aux persécutions, leur intégrité conservée face à l'absolutisme de Louis le quatorzième dont l'obsession va transformer leur lieu de retraite en véritable désert. Mention spéciale pour la fille de Racine qui va parvenir à s'affranchir finalement de ce passé pesant et finira par réaliser qu'il existe d'autres alternatives que le couvent ou le mariage pour les femmes.
Pour conclure, je dirai que je n'ai pas été emballée par ce livre à proprement parler mais il a ouvert mon appétit et aiguisé ma curiosité pour d'autres lectures. J'ai notamment envie de me replonger dans les tragédies de Racine et dans les pensées de Pascal. A suivre donc !
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Le Désert de la grâce est d’abord et avant tout une histoire de femmes. Comme dans La Nuit la neige, Claude Pujade-Renaud s’est plongée dans l’histoire de l’Abbaye de Port Royal Des Champs, ou plutôt à la fin de son histoire, entre 1710 et 1718, date à laquelle l’auteur clôt son récit sur le personnage de Marie-Catherine Racine, fille de Racine le dramaturge, revenue sur les terres de l’Abbaye détruite. Entre ces deux dates, une galerie de personnages plus ou moins connus : Jean Racine, bien sûr, et sa maîtresse comédienne, la belle Marquise du Parc - l’actrice qui séduisit les trois dramaturges du Grand Siècle (Racine, Molière et Corneille), Blaise Pascal, et ses Lettres Provinciales, ou encore la Maintenon, opposante farouche de Port Royal. Mais aussi des personnages moins illustres comme Claude Dodart, médecin du roi, Angélique de St Jean Arnaud d’Ardilly, et surtout Françoise de Joncoux, surnommée « l’Invisible ».

Le Désert de la grâce se passe en effet à l’époque de la querelle entre jansénistes et jésuites à propos de la grâce : celle-ci est donnée (ou non) par Dieu ou peut-on l’obtenir par effort ? Penser que l’on peut, à l’instar de St Augustin, s’affranchir des rites de l’Église pour l’obtenir va coûter cher à celles qui penchent pour cette hypothèse. A travers la galerie de portraits, on sent en effet que Claude Pujade-Renaud renoue avec des thèmes qui lui sont chers : voilà quelques femmes qui ont osé lire directement les textes bibliques et les traduire avec les Solitaires - ces hommes comme Blaise Pascal qui vivent à l’écart du siècle – et qui ont osé vivre leur foi pleinement, élire directement leur abbesse et s’affranchir du pouvoir tout puissant de l’Église. "J’ai soupçonné que la certitude d’être injustement persécutée renforçait mon sentiment d’être élue de Dieu" dit l’une d’entre elles. La répression ne s’est pas faite attendre : dispersées, interdites de noviciat comme Marie-Catherine Racine, poussées à se rétracter, les moniales n’auront pas défié le pouvoir divin et royal plus d’un siècle. Et comme si cela ne suffisait pas, le livre s’ouvre sur le récit du transport des ossements de ceux qui avaient choisi d’être enterré à Port Royal – dont Jean Racine – vers la fosse commune sur ordre du roi.

Avec le talent qu’on connaît à l’auteure de Chers disparus, de Belle-mère ou encore d'Au lecteur précoce, Claude Pujade-Renaud restitue toute une époque, tisse sa narration sur une trame de faits bien réels, en faisant revivre le personnage central de Françoise de Joncoux, qui veille sur tous les écrits relatifs à l’Abbaye au péril de sa vie, et l’on se prend d’admiration pour toutes ces femmes qui ont osé penser par elles-mêmes, à une époque où elles n’avaient le choix qu’entre le rôle de mère et d’épouse ou celui de soumission à une Église rigide et dogmatique. Mais ce récit est aussi un étonnant entrelacs d’histoires familiales, Claude Pujade-Renaud se donnant le droit d’inventer des secrets, des réactions intimes à partir des documents sur lesquels elle s’est appuyée. À l’image de la quête que mène Marie-Catherine Racine pour mieux comprendre son père, un père ambigu, tiraillé entre sa nécessaire vie de cour et ses égarements – puisque après son mariage il considérera la période de ses grandes tragédies comme une période à oublier…

Un travail magnifique de tissage de paroles donc, entre tous ceux qui ont eu à faire avec l’Abbaye de Port Royal, un alliage de témoignages fictifs avérés historiquement est très prenant pour capter l’attention, mais aussi une belle réflexion sur l’écriture historique, à l’image du dialogue intérieur présumé d’Angélique de St Jean en octobre 1661 :

"Comment expurger l’acte d’écrire de toute vanité ? J’aimerais y parvenir. Malgré moi je cède parfois au plaisir de rythmer une phrase. Écrire, juste. Sans chercher ni trouver quelque consolation. Afin d’instruire et de témoigner." et l’on se prend à imaginer que plus encore que la fine Angélique, c’est Claude Pujade-Renaud qui parle par la voix de son personnage.

Instruire et témoigner font de ce Désert de la grâce un récit érudit et documenté un très agréable moment de lecture. Traversé de multiples prises de parole, revécu par celles qui ont "fait" ou approché Port-Royal, le roman de Claude Pujade-Renaud embrasse l'histoire d'un lieu que le pouvoir temporel a toujours voulu étouffer.
C’est la vraie actualité de ce roman : de tout temps les pouvoirs despotiques ont empêché leurs citoyens de penser – et de tout temps la résistance à l’ordre établi s’est organisée afin de préserver la liberté de penser
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Françoise de Joncoux consacrait une partie de ses nuits à ce labeur : multiplier les copies afin d’éviter tout risque de perte, en répartir chez des connaissances sûres pour parer à l’éventualité d’une perquisition et d’une saisie, les expédier aux Pays-bas où ils seraient relus, préparés, annotés par les jansénistes exilés puis, une fois imprimés, seraient clandestinement diffusés en France.
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Parfois la mélancolie tendre d'un bouleau, lueur laiteuse dans la densité de la grisaille. Cette blancheur avait rappelé au médecin les robes des moniales. Autrefois, avait-il expliqué à son compagnon, il lui était arrivé d'accompagner son père, Denis Dodart, qui se rendait à l'infirmerie du couvent afin de soigner certaines religieuses alitées. Pour ce père comme pour lui, la matité crémeuse de ces robes était apaisante. Sans doute parce qu'ils l'associaient au silence imprégnant ce monastère.
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Tout Port-Royal est né de mon ventre. Ce ventre à présent flétri, flapi. Ce sexe à jamais clos. Dissimulés sous la longue robe de serge. En prononçant mes vœux, je me suis engagées à ne jamais sortir de la clôture, vivante ou morte.
Tout Port-Royal, ou peu s’en faut. Hommes et femmes. Les moniales des Champs et de Paris. Une partie des Solitaires, mais quel que soit notre sexe, ne sommes-nous pas tout solitaires en ce désert de la grâce ? Soixante-sept ans bientôt, je m’affaiblis sensiblement, approchant de cette ultime solitude que sera l’agonie. Même si je meurs ici, à Port-Royal de Paris, entourée de mes sœurs dont certaines sont mes filles, mes nièces et mes petites-filles, au cœur de ce monastère que j’ai contribué à créer et à maintenir, lui faisant avec largesse don d’enfants et d’argent, lui consacrant tant d’énergie avec l’aide mon aînée Catherine, comme moi experte en affaires et transactions – en bonnes filles d’avocats que nous sommes toutes deux – Catherine la mal mariée prendra bientôt le voile. De cette malencontreuse union avec Isaac le Maistre, elle a eu cinq fils. Trois d’entre eux ont constitué le noyau du premier groupe des Solitaires. Mes petits-fils, probablement, n’entendront pas. Sinon en esprit.
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Je crains l'automne et l'approche de l'hiver. Ces jours où le ciel s'appesantit, se rencogne dans l'obscurité du vallon. Un ciel d'étoupe rêche ne laissant rien filtrer. Leçons de ténèbres que je ne sais entendre. Je m'en veux de demeurer vulnérable à cet étiolement de clarté, alors que le ciel et la lumière véritable sont ailleurs. (Catherine Le Maistre née Arnauld)
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Je crains l'automne et l'approche de l'hiver. Ces jours où le ciel s'appesantit, se rencogne dans l'obscurité du vallon. Un ciel d'étoupe rêche ne laissant rien filtrer. Leçons de ténèbres que je ne sais entendre. Je m'en veux de demeurer vulnérable à cet étiolement de clarté, alors que le ciel et la lumière véritable sont ailleurs.
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Vidéo de Claude Pujade-Renaud
Le 7 mars 2013, François Busnel reçoit :
Benoîte Groult, Ainsi soit Olympe de Gouges Alix de Saint-André, Garde tes larmes pour plus tard, à propos de Françoise Giroud, Histoire d'une femme libre : un manuscrit retrouvé par Alix de Saint-André à l'IMEC et publié par cet écrivaine à titre posthume. Andreï Makine, Une femme aimée Claude Pujade-Renaud, Dans l'ombre de la lumière
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