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EAN : 9791030102482
224 pages
Editions Tana (04/10/2018)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Quand les animaux s'invitent dans la ville
Nostalgie de la nature ou sauvagerie apprivoisée ? L'animal se révèle comme l'un des motifs les plus riches du street art. Transformant les villes en vastes champs d'expérience, cultivant le plaisir de l'imprévu et de la rencontre magique, de l'incongru et du détonant, les artistes urbains se font anatomistes et portraitistes de ce zoo à ciel ouvert. Monstres et chimères nourris à l'imaginaire collectif rejoignent le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce fut une magnifique surprise à la réception de ce livre, de découvrir un aussi bel ouvrage ! Une couverture superbe qui imite un joli relief de pierre et de béton et leurs aspérités, est en totale adéquation avec le thème de l'ouvrage. La reliure est d'excellente qualité, collée cousue, impeccable. Les photos des oeuvres sont très nombreuses, beaucoup en pleine page et le parti pris du mat ne nuit aucunement à la qualité, au contraire. Je n'ai pas pour ma part apprécié le style graphique des doubles pages jaunes et noires qui introduisent les chapitres, c'est affaire de goût, mais il colle bien à l'esprit et reste harmonieux.

L'ensemble est structuré en 7 chapitres qui évoquent les différentes démarches dans lesquelles peuvent s'inscrire les artistes : oeuvres détournées qui profitent d'un existant insolite pour trouver prétexte à raconter des histoires ou jouer avec les éléments, oeuvres cachées, à rebours d'un certain gigantisme choisi par d'autres, infiltrées, géantes, perchées, ou encore en friche ou vierge, pour faire revivre des sites abandonnés ou jouer avec le plaisir de la découverte…. «Ce ne sont pas tant des sites abandonnés qu'il s'agit de chercher que des lieux vierges. Être le premier à en trouver un, c'est comme une drogue, tu y reviens toujours»

Chacune des parties est accompagnée de portraits d'artistes et d'exemples de leurs oeuvres. Il ne s'agit nullement d'un ouvrage purement photographique, la mise en page a du sens tout autant que les textes qui en plus comportent des petites astuces, soulignement genre stabilo par exemple pour un repérage plus facilement des noms des artistes cités, très pratique.

Rendre compte de l'ensemble de l'art de rue est une entreprise titanesque tant il a pris une ampleur colossale dans le monde entier et témoigne d'une diversité créative qui ne saurait avoir de fin. Aussi une approche comme celle-ci qui traite du monde animal est intéressante et aussi astucieuse car, outre qu'elle rend compte de la place de l'animal dans notre imaginaire, elle donne pas mal à réfléchir à ce sujet, comme s'il n'y avait désormais plus assez de vie, et en particulier animale, qu'il faille en réintroduire. Pour ma part, j'ai cru y voir aussi, un cri d'amour pour le monde animal et sa préservation, en tout cas j'aime à le croire.

Ce qui est sûr c'est que si j'avais déjà un goût certain pour cette démarche (mon appareil photo n'est jamais très loin dans ma poche pour enrichir ma petite collection), j'ai beaucoup appris grâce à ce livre, notamment sur ce qui trotte dans la tête de ces artistes-là. Et surtout je m'empresse de mettre dans mon pense-bête les autres ouvrages de Sophie Pujas sur le sujet.

Ce que j'apprécie toujours dans un ouvrage de cette nature, c'est lorsque celui-ci me communique une frénésie de recherches pour en savoir plus, pour aller plus loin, avec celui-ci je peux dire que j'ai été copieusement servie, aussi je remercie tout autant copieusement Babelio et les éditions Tana pour ce joli et utile cadeau, regrettant de manquer du talent nécessaire pour leur rendre la gentillesse avec un avis un peu moins banal.

Un cadeau à s'offrir ou à offrir les yeux fermés.
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Merci aux éditions Tana et à Babelio pour ce très beau livre. C'était Noël avant l'heure !
Ce livre est composé de 7 chapitres mêlant différents artistes du street art. Des témoignages de ces artistes nous donnent une idée de leur travail et du message qu'ils veulent faire passer.
Les représentations sont celles d'animaux qui se fondent dans le décor que ce soit en ville ou dans des lieux désertiques.
J'ai beaucoup aimé la couverture qui par son aspect me fait penser à un mur de street art. Les photos sont superbes mais j'ai trouvé parfois que certaines étaient ternes.
Un très beau livre sur un thème méconnu avec des artistes que je ne connaissais pas. Une très belle découverte.
Je pense que ce livre a toute sa place dans un CDI de collège (et je vais tester) car les livres sur les animaux fonctionnent toujours très bien. Et là Sophie Pujas nous fait découvrir de très belles représentations d'animaux dans des endroits parfois insolites.
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Pour atteindre le rayon BD, manga dans la librairie que je fréquente, il faut passer par les “Beaux livres”. J'ai été attirée par la couverture de cet ouvrage car elle détonnait à côté des autres livres d'art qui toutes brillaient et celle-ci se détachait de la masse par sa matité; je l'ai touchée, pour découvrir qu'elle était en relief et j'ai feuilleté l'ouvrage. Grâce à un petit coup de pouce du destin, de Babelio et des Éditions Tana, que je remercie, je me retrouve en possession dudit ouvrage à l'issue de la Masse critique.
Le livre est divisé en sept chapitres, chacun comprenant le portrait sous forme d'entretien des artistes représentatifs de chaque thème évoqué ainsi que les photos des oeuvres.
De fait, les pages du livres sont elles aussi mates ce qui est en adéquation avec la ville reprenant l'aspect brut du support urbain.
On y découvre des artistes de tous pays et un panorama des techniques utilisées, craies, pochoirs, collages, et des oeuvres de tout les formats.
J'ai adoré lire ce livre, un régal pour les yeux. L'idée, maintenant, est de sortir marcher dans les rues à la rencontre d'autres animaux au détour d'une rue de ma ville.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'imaginaire des arts urbains, certains lieux ont d'ailleurs acquis une aura mythique. Tchernobyl est ainsi devenu un lieu prisé pour les graffitis. Les catacombes parisiennes sont un passage obligé pour nombre d'artistes urbains. "Le graffiti a commencé là bien avant de naître aux Etats-Unis. Les gens avaient ce qu'ils appelaient des pseudonymes. Ils écrivaient dans les catacombes pour se diriger, parce qu'ils n’avaient pas de cartes", explique Psyckoze pionnier du graffiti parisien et habitué de ces souterrains.
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J'ai lu un jour un article d'un philosophe qui parlait de Lascaux. Son hypothèse était que si les premiers hommes ont peint autant d'animaux, c'est Parce que l'humanité était à un moment de son histoire où elle prenait conscience qu'elle s'était extraite du monde animal. Aujourd'hui, je vois que beaucoup d'artistes peignent des animaux sur les murs à nouveau. Et on ne peut pas s'empêcher de penser que l'humanité est à un moment où elle comprend qu'elle met fin au monde animal. J'espère que mon bestiaire ne sera pas devenu, dans un avenir proche ou lointain, un cimetière.
PATTE BLANCHE
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Je profite de l'usure de la ville pour surprendre.
...
Les gens se promènent et tombent sur un éléphant ! C'est une rencontre douce... Quand tu vois le bien que cela fait aux passants de voir des animaux, on se demande pourquoi on est en train de les faire disparaître.
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Pour moi, les animaux sont un peu les dernières reliques d'un monde en train de sombrer. Nous sommes face à la plus grande extinction animale de tous les temps ! J'ai dessiné beaucoup d'insectes, avec cette idée que c'est sans doute un des gros problèmes des siècles à venir - les pandémies, les virus - mais aussi la solution - la nourriture....
BAULT
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J'ai fait un mur à Atlanta où les poissons font des tours à l'infini. .... Les poissons parlent des personnes que nous devenons : sans voix, sans jambes, allant tout droit d'un point à un autre.
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Post Face. Sophie Pujas.
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