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Citations sur À la croisée des mondes, tome 3 : Le miroir d'ambre (91)

Ils n'osaient plus se regarder, ils étaient désorientés et ivres de bonheur. Tels deux papillons de nuit qui se heurtent maladroitement, avec la même légèreté, leurs lèvres entrèrent en contact.
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Elle m’a expliqué que toute l’histoire humaine se résumait à la lutte entre la sagesse et la bêtise.
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Cette fois, avec un craquement sinistre, le poignard subtil se brisa et la lame tomba en mille morceaux, qui scintillèrent sur les pierres encore mouillées par la pluie battante de l'autre univers.
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La pénitence et l’absolution préventives étaient des doctrines inventées et développées par le Consistoire, mais ignorées de l’Église en général. Il s’agissait de faire pénitence pour un péché qui n’avait pas encore été commis, une pénitence intense et fervente, accompagnée de flagellations, ceci dans le but de constituer une réserve de crédits. Quand la pénitence avait atteint le niveau approprié à tel ou tel péché, le pénitent recevait l’absolution par avance, bien qu’il puisse ne jamais être amené à commettre ce péché. Mais il était parfois nécessaire de tuer des gens, par exemple ; dans ces cas-là, l’assassin était beaucoup plus serein s’il pouvait agir en état de grâce.
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Assise à l’intersection de ces grandes branches, tout là-haut, elle ressentait une sorte de ravissement qu’elle n’avait connu qu’une seule fois dans sa vie, et ce n’était pas le jour où elle avait prononcé ses vœux pour devenir religieuse.
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- L’idée de l’oubli éternel m’est insupportable, Asriel, ajouta-t-elle. Tout plutôt que ça. Je pensais que la douleur serait la pire des choses, être torturée éternellement… Je croyais qu’il n’y avait rien de pire… Mais, tant qu’on reste conscient, c’est un moindre mal, non ? C’est mieux que de ne plus rien sentir et de s’enfoncer simplement dans l’obscurité, alors que tout disparaît pour toujours ?
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Le premier oiseau venait d'atteindre le rivage ; il fonça directement vers le prêtre, avec une sorte de dandinement grotesque, poussant de petits sifflements menaçants et donnant des coups de becs dans le vide. Ses dents ressemblaient à une rangée de crocs incurvés et aiguisés.
Le père Gomez se trouvait à une centaine de mètres du bord de l'eau, sur un petit promontoire herbeux. Il eut le temps de poser son sac à dos, de sortir son fusil, de le charger, de viser et de tirer.
La tête de l'oiseau explosa dans un nuage rouge et blanc, et la créature continua à vaciller pendant plusieurs mètres, avant de basculer et de s'effondrer vers l'avant. Elle mit encore une minute à mourir ; ses pattes s'agitèrent, elle battit des ailes et tourna plusieurs fois sur elle-même en dessinant un cercle sanglant dans le sable, puis elle s'immobilisa définitivement.
Ses congénères s'étaient arrêtés dès que le premier oiseau était tombé, et ils regardaient fixement sa dépouille ; ils regardaient l'homme également. Il y avait dans leurs regards une intelligence pleine de férocité. Leurs regards allaient de l'homme à l'oiseau mort, de l'oiseau mort à l'arme, et de l'arme au visage de l'homme.
Le père Gomez épaula son fusil. Les créatures réagirent immédiatement : elles reculèrent de manière pataude en se regroupant. Elles avaient compris.
C'étaient des créatures racées et puissantes, imposantes, avec un dos large, des sortes de bateaux vivants en fait. Si elles savaient ce qu'était la mort, se disait le père Gomez, et si elles pouvaient faire le rapprochement entre la mort et lui, ce serait le point de départ d'une compréhension mutuelle et fructueuse. Une fois qu'elles auraient appris à le craindre, elles feraient exactement ce qu'il voudrait.
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Atal et Mary étaient parties pêcher ce jour-là, mais la marée était basse et les poissons avaient dû filer ailleurs. Elles abandonnèrent donc le filet dans l'eau et allèrent s'asseoir sur la rive, dans l'herbe, pour discuter, jusqu'à ce que Mary aperçoive cette branche à la surface lisse et blanche. A l'aide de la loupe, elle grava un dessein (une simple marguerite) dans le bois, pour le plus grand plaisir d'Atal. Mais, alors que le mince filet de fumée montait de l'endroit où les rayons de soleil concentrés frappaient le bois, elle se dit : « Si cette branche se fossilisait et si dans dix millions d'années un scientifique la découvrait, on trouverait encore des Ombres tout autour, car je l'ai manipulée. »

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Il enfonça la lame et constata qu'il avait deviné juste. La vibration signifiait que le sol du monde dans lequel il ouvrait une fenêtre se trouvait au même niveau que celui dans lequel il était. C'est ainsi que Will se retrouva en train de contempler une grande prairie verte sous un ciel plombé, où un troupeau de bêtes paissait paisiblement. Il n'avait encore jamais vu de tels animaux : de la taille d'un bison, ces étranges créatures avaient de longues cornes, une fourrure bleue hirsute et une crête de poils raides sur le dos.

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Capable d’être dans l’incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l’exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l’état d’esprit qui convient.
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