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Critique de Ellane92


A la fin du second tome d'A la croisée des mondes, une guerre se préparait : d'un côté, l'Autorité, ordre représenté par l'Eglise, et de l'autre, Lord Asriel, qui réunit ses forces pour le combat qui aura des répercussions sur tous les univers. Et au milieu se trouvent deux enfants : Will, le porteur du couteau subtil, qui permet de créer des ouvertures vers les autres mondes, et Lyra, dont le destin déterminera l'avenir des mondes.
A la fin du second tome donc, la bataille fait rage, et Will et Lyra sont séparés. C'est Mme Coulter, sa mère, qui retient Lyra prisonnière dans les limbes du sommeil en lui faisant boire différentes drogues. C'est sans doute pourquoi Will, malgré les avertissements et les demandes pressantes pour rejoindre Lord Asriel des deux Anges qui l'accompagnent, décide avant toute chose de la rejoindre et de la délivrer.

Ce dernier tome de la trilogie présente des longueurs par rapport aux deux autres (notamment la libération de Lyra au début, m'a paru sans fin !). J'ai trouvé ce tome encore plus sombre, cruel, morbide que le précédent. Une bonne moitié du livre (dans mes souvenirs) ne parle que de mort, de tortures, de cruautés, de souffrance éternelle, etc. Et c'est d'autant plus troublant que les derniers chapitres sont très fleur bleue ! Plus encore que les précédents, ce tome n'est pas à remettre entre toutes les mains (notamment celles des plus jeunes !).

Voilà, j'ai fini la trilogie d'A la croisée des mondes et j'en ressors un bilan mitigé ; Pullman nous livre une nouvelle version du jardin d'Eden et de la chute de l'homme (enfin de la femme) avec une sorte de leitmotiv du genre : « pour vivre heureux, vivons sans dieu : c'est l'interdit qui crée le malheur des hommes ». du coup, on a un peu l'impression que l'auteur fait le procès des valeurs qu'on essaie d'inculquer à nos chères têtes blondes en valorisant l'impatience, l'impétuosité (au détriment de la réflexion sur les conséquence d'une action par exemple), le mensonge, l'espionnage des adultes…. Les postulats de Pullman sur l'église et la religion me paraissent caricaturaux et m'ont franchement agacée au fur et à mesure de l'accroissement de leur importance dans l'avancée de l'histoire. J'ai eu du mal à trouver sympathique les personnages principaux, et les personnages secondaires sont trop peu exploités (je trouve toujours Mme Coulter intéressante !).
Ceci dit, sur l'ensemble de la trilogie, Pullman a le mérite de créer un (enfin, plusieurs) monde cohérent avec ses propres règles, avec une intrigue mystérieuse qui trouve ses réponses à la fin du troisième tome, le tout avec une écriture plutôt agréable et un rythme assez fluide (même si…).
Un univers à découvrir, si l'on a rien de mieux à faire !
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