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sur 202 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Hugh Glass était un trappeur Américain oeuvrant au début du dix-neuvième siècle. Il est resté célèbre pour avoir survécu à une attaque de grizzly et avoir effectué, seul et blessé, un périple de plusieurs centaines de kilomètres dans l'Ouest Américain.
Michael Punke s'est donc inspiré de cette épopée pour nous livrer un roman prometteur.
En tout cas, tous les ingrédients d'une aventure passionnante étaient réunis et la quatrième de couverture plutôt alléchante.
Pourquoi alors ai-je été à ce point déçue ?
Même s'il existe peu d'écrits relatant l'histoire de ce héros peu ordinaire et que les historiens ont du mal à se mettre d'accord sur quelques points de détail,
Michael Punke et son imagination avaient là matière à nous transporter, nous émouvoir et nous dépeindre une époque.
Or, son imagination, à mon sens, lui a joué certains tours.
Car côté extrapolations, ma foi, on a été servi. Les blessures décrites résultant de l'attaque du grizzly, si elles ne manquent pas de réalisme, me semblent être bien trop graves pour espérer une guérison. Et plus encore pour permettre un périple tel que celui effectué par notre héros. Mais, pourquoi pas ?
Après tout, l'homme était habité par un tel désir de vengeance ! Peut-être que, effectivement, ça aurait pu l'amener à dépasser la douleur, à lui insuffler une énergie capable de juguler les infections inévitables liées à la nature de ses blessures et surtout au manque de soins qui leur furent apporté.

Mais justement, cette vengeance qui est bien l'un des principaux sujets du roman, aurait mérité un traitement en profondeur. Ça n'est pas le cas. On survole la chose avec quelques réflexions intérieures parsemées ici ou là mais on reste en surface. Elle fut pourtant le moteur de notre héros et j'aurais aimé en explorer les tours et détours, en savourer la violence qui permit à Hugh Glass de se dépasser et d'atteindre son but.
Il en est de même pour tous les sentiments animant les différents personnages. Un traitement superficiel qui empêche l'empathie ou même la sympathie, et plus encore la projection,l'identification.

Hugh Glass donc était trappeur. Une activité répandue à cette époque et là encore j'aurais aimé un peu plus de détails sur cette économie importante dans l'Ouest Américain de ce début de siècle. Sur le mode de vie de ces hommes qui servaient le commerce des peaux, risquaient leur vie, apprenaient un pays, une région.

Et donc encore, dans cet Ouest Américain on rencontre des Indiens. Des Arikaras, sanguinaires, cannibales et prompts à la torture. D'accord, je ne conteste rien de tout ça qui était une réalité de l'époque. Je déplore pourtant que Michael Punke ne se soit pas autant attardé sur le séjour de Hugh Glass chez les Pawnees, Indiens bien moins belliqueux dont le héros apprend nombre de choses qui lui furent utiles durant son voyage.
Cette "omission" n'est, je pense, pas volontaire. Mais ne contribue-t-elle pas à répandre le cliché du "méchant Indien", du sauvage, et n'est-elle pas dommageable pour les nombreuses tribus qui, à la même époque, ne cherchaient que la paix ? Là, j'avoue, j'ai quelque peu serré
les dents.... Mais bon, le sujet, pour moi, est sensible.

Alors donc, nous voici plongés au coeur de l'Ouest Américain, avec un homme blessé, animé d'un désir de vengeance tel qu'il lui donne assez de force et de courage pour venir à bout de tous les dangers, tous les obstacles, toutes les blessures.... Soit...

Il traverse des paysages grandioses, des tableaux naturels dignes d'inspirer le plus humble d'entre nous. Alors, nous étions en droit d'attendre quelques envolées d'écriture, quelques descriptions émouvantes, quelques peintures magistrales propres à réveiller en nous la soif d'explorer, de découvrir et plus encore, d'imaginer. Là encore, je fus déçue...
L'écriture, sans être ennuyeuse ni rébarbative reste classique et peu propice au voyage.

Voila, j'ai été bien embêtée pour écrire cette chronique car en général, je préfère parler de ce que j'ai aimé. Parce ça me donne plus d'inspiration mais aussi parce que je renâcle toujours à descendre le travail d'un auteur dont je ne connais pas forcément l'implication dans son oeuvre. Ni surtout la dose de sincérité qui l'a animé.
Mais "Masse critique" oblige, là, je ne pouvais pas y couper... Et j'ai décidé après de longues tergiversations d'être honnête et sincère.
Je ne remets toutefois pas en cause ces mêmes honnêteté et sincérité qui ont pu habiter l'auteur. Mais je suis trop restée sur ma faim pour arriver à passer outre ce qui hors "Masse critique" aurait été pour moi rédhibitoire et m'aurait poussée à stopper ma lecture.
Il reste quand même que, pour un néophyte, ne connaissant rien ni de l'Ouest Américain, ni de l'histoire Amérindienne, ni du nature writting, et n'ayant aucune connaissance médicale, ce roman, pure aventure, peut être un bon récit d'initiation à toutes ces choses. Et donner envie de découvrir d'autres auteurs plus aguerris et aptes à faire aimer le genre...
Pour ma part, ce livre a quand même su éveiller ma curiosité et mon envie de découvrir Hugh Glass à travers d'autres oeuvres existantes. Et malgré cet avis peu flatteur, je reconnais à Michael Punke, un certain talent pour conter l'aventure.
Un grand merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette découverte.
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le revenant est l'histoire romancée du trappeur Hugh Glass, attaqué par un grizzly et abandonné moribond dans une nature hostile, sans arme et nourriture, par des compagnons d'infortune fort peu scrupuleux ou l'histoire d'un homme hors du commun qui va parcourir cinq mille kilomètres pour retrouver ceux qui l'ont trahi!
On sait que Hugh Glass, dés lors que le titre et la carte montrent son périple dans les premières pages,survivra, on sait que l'homme armé par la rage fera tout son possible pour s'en sortir....
C'est un roman d'aventures avec ses trappeurs, ses indiens bons ou méchants,l'histoire de l'ouest américain sauf que cet ouvrage se lit vite, très vite, bien, trop bien,il n'y a pas assez de profondeur psychologique, pas assez de subtilité, en fait, j'ai été très déçue!, un ouvrage peut - être réservé à des adolescents!
Suis - je une lectrice trop exigeante? Je l'ignore....
en tout cas,ce n'est que mon humble avis!
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J'ai eu ce roman grâce à Babelio et Masse critique (merci beaucoup) mais c'est vrai qu'au départ ce genre de romans d'aventure à la Jack London sous fond de grands espaces n'est pas forcément celle que je préfère (je suis plus habitué à des romans intimistes, plus psychologiques). du coup l'histoire de cet homme attaqué par un grysli et laissé pour mort dans le Grand ouest des années 1800a beau être tiré d'une histoire vraie, elle ne m'a pas passionné outre mesure. le romancier sait habilement tenir son récit et y mettre les rebondissements qu'il faut, seuls les chefs d'oeuvres du genre arrivent à me tenir en haleine, et ici, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de souffle et d'envergure et que le dénouement paraissait vraiment tomber comme un cheveu sur la soupe... Un livre qui plaira aux inconditionnels du genre mais moins aux autres ....
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L'histoire est celle d'une Nemesis, durant le 19eme siècle des comptoirs employaient des trappeurs afin d'aller zigouiller du castor en évitant de se coltiner aux divers peaux-rouges de la régions. Ces chouettes castors se revendaient à prix d'or au moins comme les smartphone aujourd'hui. Un de ses hommes n'a pas trop de bol, il se fait exploser par un ours (la scène fait penser au film "à couteaux tirés", il sera laissé là et réussira à se retaper et à poursuivre les gens qui l'ont laissé mourir presque en slip dans la forêt. Ce qui est dingo c'est que c'est vrai ! Y a du Jeremiah Johnson là-dedans, du little big man, bien que l'on soit plus proche de Yakari par moment que de l'immense Cormac McCarthy ou de Mason et Dixon de Pynchon. Punke n'a pas l'envergure des stars du natural writing, il n'empêche le livre se lit vite, y a de chouettes moments, la fin est bâclée par contre.
Bonne entrée en matière pour ceux qui n'ont jamais lu de ce genre, car la lecture est rapide, mais ce n'est pas terrible, ça casse pas 5 pattes à un castor.
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Michael Punke a grandi dans le Wyoming et a longtemps vécu dans le Montana. Il a travaillé à la Maison-Blanche comme Directeur des affaires économiques internationales ainsi qu'au Conseil de sécurité nationale et au Conseil économique national. Aujourd'hui, il est ambassadeur et le représentant permanent des Etats-Unis auprès de l'OMC et vit à Genève. Outre son roman, le Revenant, en cours d'adaptation au cinéma, il a publié deux ouvrages sur l'histoire de l'Ouest américain et deux scénarios. Si le roman date de 2002, il vient tout juste de paraître chez nous.
« En 1823, au cours d'une expédition à travers les Grandes Plaines des Etats-Unis, le trappeur Hugh Glass est attaqué par un grizzly. Défiguré, le corps déchiqueté par la bête, Hugh est confié à deux volontaires chargés de le veiller jusqu'à sa mort puis de l'enterrer. En plein territoire indien, chaque heure qui passe amenuise les chances de ses gardiens de retrouver leurs compagnons. Aussi abandonnent-ils le blessé à son triste sort. Seul, désarmé et à bout de forces, Glass survit. Son unique motivation : la vengeance. Commence alors la légende de Hugh Glass : l'histoire d'un homme hors du commun qui va parcourir cinq mille kilomètres depuis le Dakota du Sud jusqu'au Nebraska pour retrouver ceux qui l'ont trahi... »
Basé sur une histoire réelle, de celles qui ont construit l'histoire de l'Amérique, le bouquin de Michael Punke relève du roman d'aventures comme ceux que je dévorais quand j'étais gamin. Western, avec ses trappeurs commerçant les fourrures, Indiens bons et méchants, forts perdus au milieu de nulle part, mais aussi histoire de pirates avec Jean Lafitte qui s'invite au scénario. Vous allez croire qu'il s'agit-là d'un émule de J.L.Stevenson, las ! le talent en moins.
Certes le roman se lit bien, mais entre des aventures rocambolesques alternant avec une narration simpliste et le manque de subtilité psychologique des personnages, on comprend vite qu'il y a erreur de public de cible. Ce livre devrait être destiné à un jeune lectorat uniquement. L'écriture manque de puissance ou de souffle pour dépasser la simple relation du récit et intéresser réellement un lecteur moyennement exigeant. Donc, un roman qui se lit facilement et vite, mais « vite » dans le sens de passons rapidement à autre chose. Dommage car la matière scénaristique ne manquait pas, c'est le moins que l'on puisse dire.
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