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Critique de Davalian


En vingt-six ans, le délai passé entre le Parrain et le Dernier Parrain, Mario Puzo aura eu le temps d'écrire une véritable fresque familiale de qualité. le Parrain fut déjà un chef d'oeuvre romanesque ayant donné lieu à une adaptation de qualité. le Dernier Parrain fait encore plus fort.

Il ne s'agit pas d'une suite, bien que les deux titres soient proches. Il n'y a aucun lien entre les deux intrigues, aucun clin d'oeil même si une partie des deux histoires se déroulent à New-York. L'indépendance entre les deux romans surprend tout d'abord. Mais bien vite celle-ci est appréciée car elle permet au lecteur de découvrir une intrigue nouvelle, autonome. Indépendante, oui... mais qui s'appuie toutefois sur des thèmes bien connus. le monde du cinéma et des jeux serviront de lignes directrices à cette grande histoire de mafia.
L'un des thèmes évoqués dans le Parrain (le glissement d'une société souterraine vers la société légale) sert ici de toile de fond. Ce choix permet de créer un scénario franchement intéressant, subtil, fruit d'un équilibre habilement orchestré. Autant dire que les adeptes d'histoires de truand seront peut-être un peu déçus... même si nous avons droit à des passages du plus pur style "roman noir" avec force exécutions, extorsions, trahisons, règlements de comptes et affaires plus au moins sordides.
Les personnages sont attachants. Il est difficile de ne pas voir un peu de Don Corleone dans Dan Domenico, ni un peu de chacun des personnages dans les principales têtes d'affiches masculines. Les femmes (Athena et Claudia, mais aussi Rose-Marie, Dita, Molly, Bethany) prennent une importance nouvelle et difficile à soupçonner a priori. L'une des forces de l'ouvrage réside dans le nombre et la qualité des personnages. La rivalité entre Cross et Dante méritait toutefois quelques (dizaines) de pages en plus. Dommage, que la 4ème de couverture en dévoile autant.
Malgré l'impression d'avoir affaire à un pavé, l'ensemble se lit à une vitesse étonnante. Les chapitres se succèdent, les pages se dévorent à une vitesse incroyable. Bien que donnant parfois l'impression de s'attarder, l'intrigue est prenante d'un bout à l'autre. Les ambiances sont saisissantes et très contrastées : l'enclave du Bronx, la folie de Las Vegas et du Xanadu, les dessous d'Hollywood… tout un programme, sans parler d'un cours intermède sicilien. Enfin, la structure même du roman permet de l'ancrer dans les années 1990, tout en utilisant avec habileté le contexte du milieu des années 1960.

Si l'ouvrage est peu connu en France, le Dernier Parrain mérite indéniablement une plus grande publicité et surtout une plus grande notoriété ! A une bien plus grande échelle que le Parrain, le Dernier Parrain est un chef d'oeuvre. le quart de siècle qui a passé entre les deux opus a été plus que bénéfique ! A lire d'urgence !
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