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EAN : 9782918541431
400 pages
L'Homme sans nom (19/08/2016)
4.27/5   22 notes
Résumé :
Lorsque Satiajit Wilcox, jeune psychanalyste à Hollywood, se voit proposer l'analyse de George Mothershield, le plus grand romancier d'horreur américain, il y voit tout d'abord une opportunité pour sa carrière. Mais très vite les choses se compliquent... Des rumeurs courent concernant le romancier. D'où lui viennent ses idées ? Pourquoi ses livres sont-ils si déstabilisants ? Et cette phrase qu'il ne cesse de répéter : « Ils veulent une image... » Satiajit voit peu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quel est le point commun entre Lewis Carroll, Stephen King, Stanley Kubrick et Pink Floyd ?
Après avoir refermé ce roman, vous n'aurez qu'une envie, c'est d'aller relire les uns, de revoir les films d'un autre ou d'écouter en boucle une certaine chanson.
Vous avez envie d'un roman décalé, d'un livre qui vous donne littéralement envie de vous perdre dans ses pages ?
Le Miroir de Peter est de ces romans qui vous bousculent et vous apprennent des tas de choses sur différents sujets, ici sur la psychanalyse, la photographie, le cinéma et la littérature.
Et que viennent faire les miroirs dans cette histoire ?
Et bien disons juste que c'est la clé de tout.
L'intrigue n'est pas forcément simple à suivre, tant les références y sont nombreuses ; et mieux vaut avoir un minimum de culture dans les domaines mentionnés pour saisir le sens profond de certains passages mais au final, le récit est si bien construit qu'après avoir eu la sensation d'être menés en bateau pendant 300 pages, on comprend quand même tout à la fin.
Un roman passionnant, érudit par certains aspects et surtout véritablement exaltant.
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Découverte avec ce titre de la plume de John Ethan Py aux @editions_hsn . Évidemment les deux autres sont déjà dans ma PAL mais celui ci m'appelait plus fort que les autres.

Est ce que j'entends des voix? C'est possible … aller consulter? Pourquoi pas . Mais attention il me faut un psychanalyste fin limier … je pense de suite à Satiajit Wilcox évidemment !

Ah Satiajit, mon bon et brave Satiajit…dans quel pétrin t'es tu fourré?! Aller analyser l'esprit d'un des plus brillants auteurs de thrillers des US, accepter son invitation et celle de sa femme à venir d'exiler près de leur maison de campagne et ainsi plonger en autarcie dans leur quotidien pour le moins étrange il fallait oser! Il faut dire que le patient a tout pour plaire : maintenir le mystère de son inspiration autour d'un grenier inaccessible et de références cinématographiques à la Kubrick, répéter à l'envi « Ils veulent une image » ou encore « 2001 est la clef » ça intrigue!

En parlant d'intrigue , l'auteur a su savamment doser le macabre, le fantastique et le suspense pour nous servir cet entrelacs de mystères et énigmes. J'ai adoré ! Il n'y a aucun temps mort (enfin il est question de temps et de morts tout de même), l'avidité pousse à tourner les pages et quel incroyable suspense!

Et la fin … oh la fin ! Elle est juste parfaite ! Incroyable de bon sens, elle aura su m'arracher un « mais oui mais c'est bien sûr ! » .

Vous l'aurez compris, ce thriller psycho-fantastique ou fantastico-psychologique comme vous préférez mérite pour moi haut la main le titre de

🪞 Coup de coeur-rueoc ed puoC 🪞

Je vous laisse donc avec ceci : une invitation à passer de l'autre côté du miroir 🪞 Vous viendriez?
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Pourquoi seulement 2 étoiles et demi ? Parce que je suis très déçu ! Déçu que ce livre soit si mal écrit, alors que l'histoire est géniale. Ce sont donc 2 étoiles et demi pour le récit (et encore .. la demi-étoile est pour le dernier paragraphe). Récit passionnant, étoffé (comme toujours avec cet auteur) par des références nombreuses. Et une chute inattendue; vraiment, j'ai vraiment été très surpris par les dernières lignes qui contiennent la clef du roman. L'auteur m'a joué un excellent tour.

Venons en à présent à ce qui fâche. Quand je passe mon temps à réécrire mentalement des phrases tout au long du livre, parfois ligne après ligne, c'est qu'il y a un sérieux problème d'écriture. Ce roman est d'une pauvreté lexicale criante. Ce qui m'a le plus agacé, c'est l'utilisation à outrance du verbe "faire". Franchement, c'est pénible.
"Il fit un pas en avant" --> "Il avança d'un pas" peut-être ?
"Son coeur fit un bond dans sa poitrine" --> "Son coeur bondit" ?? (Le passé simple sert justement à cela !)
Cela n'arrête pas, et parfois d'une ligne à l'autre ! Sans parler de l'utilisation d' un vocabulaire manquant de précision , comme l'adjectif "malsain" , qui n'est pas explicite: malsain dans quel sens ? Quelle valeur attribuer à ce mot ? Décrivez, Monsieur l'auteur, décrivez ! Vous avez fait la même chose dans "Chesstomb", mais là au moins c'était explicite, vu les scènes sanglantes décrites !!
On a aussi eu droit à un "Du coup," .... D'autres fois, des circonvolutions alors qu'un simple mot aurait suffit, encore fallait-il le connaître (dictionnaire des synonymes !!)

J'ai lu plusieurs critiques, à propos de différents livres, débouchant sur la même conclusion que moi: il faut que les Editions de l'Homme Sans Nom embauchent un correcteur ! Ce roman n'aurait jamais du être publié en l'état. Il aurait besoin d'un grand dépoussiérage, sans toucher l'histoire. (Même si j'y ai repéré une incohérence: George est-il en fauteuil roulant ou valide ? Je laisse à l'auteur le bénéfice du doute, c'est peut-être le lecteur qui n'a pas bien suivi ....)

Ce n'est pas parce qu'on lit de la littérature "de genre" que l'on n'est pas exigeant sur la qualité d'écriture ! le lecteur peut aussi être un passionné de littérature classique ou de poésie qui s'adonne de temps en temps au fantastique ou à la SF. Il a donc des standards de lecture élevés. On ne s'attend bien sûr pas à retrouver Victor Hugo ou Colette, on a une "marge d'acceptation" parce qu'on cherche autre chose dans cette littérature contemporaine, mais il ne faudrait pas non plus nous prendre pour des quilles !!

J'ai beaucoup aimé les précédents livres de John Ethan Py, et je reconnais encore la qualité de son imagination. J'en veux surtout à la maison d'édition dont le rôle est de relire et de corriger (surtout si l'auteur n'a pas bien relu ses écrits !)

En somme, "Le Miroir de Peter" est un grand gâchis ! Une histoire prenante massacrée par une écriture pas du tout au niveau.
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Le jour des Imaginales, j'ai eu énormément de mal à faire un choix pour sauver mon portefeuille déjà amaigri d'une mort certaine par dépenses trop importantes. Cependant, en arrivant au stand de l'Homme Sans Nom, j'ai eu un gros coup de coeur pour le travail de John Ethan PY, et j'ai été bien en peine de choisir lequel de ses livres j'allais emporter avec moi. Cependant, ayant fait deux ans de psychologie, j'ai choisi d'acheter celui de ses livres dans lequel le thème de la psychanalyse semblait tenir la plus grande part du récit, et j'ai été loin d'être déçue.

Très bien documenté, le Miroir de Peter regorge de références plus ou moins évidentes, qu'elles soient cinématographiques, musicales ou encore concernant la photographie ou la fabrication de miroirs. On a ainsi énormément de références au travail de Kubrick, de Lewis Carroll évidemment puisqu'Alice tient une place centrale dans l'histoire, des Pink Floyds avec leur morceau Echoes qui apparaît également comme un élément central de l'histoire, ainsi que la figure de l'enfant éternel. Dans les références moins évidentes, on a la scène des sirènes dans le film O Brother Where Are Thou (d'ailleurs écrivant cela je viens de me rendre compte que c'est un indice évident comme le nez au milieu de la figure, et pourtant j'ai rien vu avant !!! Une preuve encore du génie de l'auteur… Et d'ailleurs, si vous passez par là, je ne vous remercie pas : j'ai fredonné la chanson tout le reste de la journée…). A la fin de l'histoire, on se rend compte que tout est un parallèle avec les aventures d'une grande figure de la mythologie (je n'en dis pas plus…) et tout cela est mené d'une main de maître car on ne le voit que lorsque cela nous est révélé en même temps qu'à Satiajit. Je ne parlerai même pas du seul film qui n'est pas explicitement cité (mais on comprend très bien duquel il s'agit si on l'a vu, et c'est un très beau clin d'oeil à un auteur de génie soit dit en passant), intriqué dans l'histoire avec brio.

En bref et sans en dire plus, toutes ces références rassemblent un grand nombre de mes films, livres, et contes préférés, et il est préférable de les connaître au moins grossièrement pour saisir toutes les subtilités qu'ils apportent à l'histoire. D'ailleurs, je pense qu'une seconde lecture pourrait apporter une nouvelle vision des choses quand on connaît le dénouement de l'histoire.

Le style d'écriture est agréable et mêle fiction avec un moment précis en particulier qui a réellement existé, le rythme du récit est exactement dosé, sans jamais nous laisser de répit, nous tenant en haleine du début à la fin. le thème du miroir, présent tout au long du récit, est un admirable moyen de nous faire également réfléchir sur un nombre incalculable de détails et de choses sur notre quotidien. Je n'ai pas réussi à lâcher le livre avant d'en connaître la fin, et plus on arrive vers la fin de l'histoire, plus le rythme s'intensifie, toujours de façon magistrale.

Les personnages sont attachants (particulièrement le héros évidemment, mais j'ai également eu un gros faible pour George : c'est un homme imprévisible et énigmatique, qu'on ne peut pas haïr, même si parfois il nous énerve un peu. Martha quant à elle est insupportable du début à la fin : insaisissable, mystérieuse et hautaine, elle fait sentir que c'est elle qui maîtrise la situation.

En bref, chaque détail et jusqu'aux nom des personnages est un indice quant à la fin de l'histoire, et c'est mené d'une main de maître puisqu'on ne se rend compte de rien et je pense encore une fois que j'ai pu louper quelques uns de ces indices… J'ai vraiment adoré ce livre qui est un de mes coups de coeurs du moment, et j'ai vraiment hâte de pouvoir lire un autre des livres de l'auteur.

Attention cependant, certains thèmes abordés sont difficiles et à cause de cela, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.


Retrouvez la critique complète sur le Plaisir de Lire : http://www.leplaisirdelire.fr/le-miroir-de-peter-john-ethan-py/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Satiajit est un jeune psychanalyste à qui on propose un travail particulier : la psychanalyse de Georges Mothershield, un célèbre écrivain d'horreur. La tâche s'annonce difficile mais Satiajit décide de relever le défi et part s'installer dans l'Oregon, près de son patient. Dès le début, il perçoit que cette psychanalyse sort de l'ordinaire. Il va notamment découvrir les origines de l'inspiration littéraire de son patient, ainsi que les secrets des ombres mystérieuses.

Ce qui m'a d'abord surprise lors de ma lecture, c'est la plume de l'auteur. On ressent la présence de Stephen King dans tout le livre, que ce soit dans les inspirations de John Ethan Py ou dans le personnage de Georges Mothershield. A certains moments, j'avais même l'impression de lire un livre de Stephen King lui-même autant au niveau des thèmes abordés que des tournures de phrases et des effets stylistiques. J'ai retrouvé la façon dont King décrit ses scènes, ses personnages et leurs dialogues, les détails qu'il met dans sa narration, etc. mais dans un récit 100% francophone et ça, ça fait plaisir !:)

Le lecteur est d'abord plongé dans un univers plutôt réaliste, assez froid et cartésien. le protagoniste prend des notes, analyse ce qu'il expérimente avec l'écrivain. Un élément va faire basculer le monde de Satiajit vers l'étonnant et le surnaturel : la découverte du miroir de Peter. A partir de ce moment, l'ambiance devient beaucoup plus sombre, mystérieuse voire malsaine à certains moments. Une atmosphère particulière qui donne des frissons.

Les thèmes abordés dans ce récit sont variés : la psychanalyse se mêle au monde du cinéma, de la photographie et de la littérature. Un élément central vient relier tous ses éléments : le miroir et les croyances/ fonctions qui y sont associées. L'ouvrage ne fait pas qu'aborder vaguement ses thèmes : l'auteur s'y connait très bien sur chacun des sujets qu'il aborde. J'ai appris énormément de choses par exemple sur l'oeuvre de Stanley Kubrick ou encore sur les oeuvres de Lewis Carroll en lisant ce livre ! Ce récit contient beaucoup de mystères et d'éléments cachés. Grâce à différentes théories sur des films, des photos ou des livres, le brouillard qui entoure ses mystères se dissipe peu à peu, laissant place à une vérité terrifiante.

J'ai été bluffée par la fin de l'histoire, à laquelle je ne m'attendais pas du tout mais qui prouve encore une fois le talent de l'auteur : il nous met dès le début les éléments de résolution du récit devant les yeux sans qu'on ne se doute de ce qu'il va en faire au final. Une lecture dont on ne ressort pas indemne !

Un livre qui m'a bluffée par le style et la culture cinématographique et littéraire de l'auteur. Une plume qui me fait penser à celle de Stephen King, un univers sombre et malsain, un véritable coup de coeur pour cet auteur que je découvre ! Je recommande très fortement ce livre :)
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Symboliquement, un livre est un seuil. Sa couverture que l’on ouvre est comme une porte, et ses pages que l’on tourne sont autant de strates dans lesquelles nous nous enfonçons. Lire est bien une manière, presque réelle, dirais-je, de passer à travers le miroir.Lorsque nous lisons, nous quittons le monde réel pour basculer totalement du côté de l’imagination, pour nous abandonner et nous perdre dans les méandres de la fiction.
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– Que je vous explique, reprit le romancier en s’animant, et ses mains entamèrent un ballet qui accompagna ses paroles. Les films nous manipulent, mais pas seulement au niveau de nos idées, aussi au niveau de nos émotions. Quand nous regardons l’écran, nous sommes comme des marionnettes que les films manipulent à leur gré, nous faisant éprouver plaisir, joie, euphorie, chagrin, douleur, peur, angoisse, horreur… Et, lorsque nous sortons d’une projection, nous sommes encore sous l’effet de ce que nous avons émotionnellement vécu.
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Cela vint-il des arbres mouvants, de leur pelage ébouriffé, de ces ombres qui serpentaient sur la route ou de cette lumière visqueuse qui filtrait depuis ce ciel au bleu fade, mais Satiajit eut l’incontestable certitude qu’il y avait quelque chose de mal ici. Que quelque chose de terrible et terrifiant s’y terrait, tapi dans ce décor qui avait l’apparence du monde réel. De mal. Oui, il n’y avait pas d’autre mot.
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Réfléchissez bien à cela, Mr Wilcox. Si des peuplades refusent de se faire prendre en photo ou de se regarder dans un miroir parce qu'elles ont la croyance, la certitude, même, que cela va saisir quelque chose d'eux, quelque chose de mauvais, par exemple, et qu'elles nous en avertissent, pourquoi devrions-nous douter d'elles ? Une mouche voit le monde par différentes facettes ; un cheval le voit en noir et blanc et déformé ; le chien, lui, perçoit des sons que nous n'entendons pas. Laquelle de ces créatures a raison ? Laquelle détient la vérité, Mr Wilcox ?
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La journée touchait à sa fin, et le ciel, en peintre céleste, apposait des teintes ténébreuses bleutées et violettes au-dessus de la cime des sapins ; Satiajit y vit une similitude avec ce qui s'assombrissait en lui.
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