AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

François Dupuigrenet Desroussilles (Traducteur)
EAN : 9782869304314
188 pages
Payot et Rivages (02/02/1991)
3.46/5   39 notes
Résumé :
Nous reconnaissons avec bonheur dans ces trois nouvelles, dans des genres parfois fort inattendus - roman d'espionnage, scènes de la vie anglaise pendant la Seconde Guerre mondiale - la voix inimitable de Barbara Pym : son humour, sa cruauté, sa bonté aussi.

Barbara Pym (1913-1980) est aujourd'hui reconnue comme une des très grandes romancières anglaises du XXe siècle.

Elle a laissé un important héritage littéraire : neuf romans, vingt... >Voir plus
Que lire après Secret, très secretVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une relecture de ce petit recueil de nouvelles de Barbara Pym m'a remis en mémoire le grand talent de l'auteure comme novelliste !

Ces trois nouvelles se situent dans les heures sombres des préparatifs du Royaume-Uni à la deuxième guerre mondiale ainsi qu'au début de la guerre. Je ne parlerai que des deux premières, les plus réussies selon moi.

La nouvelle éponyme qui ouvre ce recueil est racontée par Cassandra, une vieille fille pas très futée, dont les principales occupations sont de fleurir l'église et de confectionner des sandwichs pour les soldats. Quand son amie Harriet qui travaille au Foreign Office disparaît en lui laissant un mystérieux message, Cassandra se trouve entraînée malgré elle dans une histoire d'espionnage qui se présente comme l'Aventure de sa vie. C'est très drôle car on la voit se mettre dans des situations ridicules ou dangereuses sans jamais rien y comprendre.

La deuxième nouvelle intitulée "Roman du front intérieur" débute fin août 1939, juste avant l'invasion de la Pologne par l'Allemagne. Les héroïnes de cette nouvelle sont déjà largement mobilisées pour contribuer à la Défense Passive ou pour s'enrôler à la Croix-Rouge. Elles apprennent à confectionner des bandages pour les blessés, cousent des rideaux noirs pour le couvre-feu ou tricotent des chandails pour les troupes. Les pancartes des routes ont été retirées afin de perturber l'Ennemi, les pelouses et parterres de fleurs sont transformés en potagers et l'on recense les foyers qui pourront accueillir les millions d'enfants à évacuer des grandes villes. Dans cette atmosphère fébrile, inquiète, les personnages de Barbara Pym évoluent avec grâce, frivolité, détachement ou vanité.

Certaines femmes s'ennuient tant dans leurs activités domestiques que l'imminence de la guerre leur semble presque être une bonne nouvelle, d'autres y voient l'occasion d'exercer à bon escient leur science de l'organisation un tantinet tyrannique ou de s'émanciper en échappant à la lourde charge d'une mère invalide. Une autre encore se ravit que la guerre les aient rendus économes. Enfin, la guerre ne détruit pas les espoirs de romance qui résident dans le coeur des jeunes filles pour le vicaire ou pour le notable du quartier. Bref, malgré la guerre, malgré le rationnement, les privations et le Blitz, la vie continue...

Avec cette longue nouvelle, Barbara Pym se moque tendrement de ses personnages et nous livre avec beaucoup d'humour un petit bijou qui allie gravité et légèreté et condense toutes les faiblesses et vertus de l'être humain.

Challenge Plumes féminines 2023
Challenge Multi-défis 2023
Challenge solidaire 2023
Commenter  J’apprécie          90
Je suis lancée dans la lecture de nouvelles en ce moment, j'ai donc choisi ce petit recueil, trois nouvelles et un peu moins de 200 pages, pour découvrir Barbara Pym parmi les auteur(e)s du challenge solidaire 2023. Deux des histoires sont assez longues (70-80 pages) et la dernière plus courte, d'une vingtaine de pages, toutes trois ont en commun de se dérouler dans un même cadre, l'Angleterre durant la seconde guerre mondiale, sur l'arrière front.
Qu'il s'agisse de s'improviser espionne, de s'accommoder des nombreux bouleversements qu'engendre la guerre ou de s'imaginer le pire en attendant des nouvelles, l'autrice le raconte avec beaucoup d'humour et de tendre ironie pour les préoccupations de la "bonne société". J'ai aimé la description simple du quotidien en temps de guerre. Autre point qui m'a plu, les femmes sont en premier plan de ces récits, souvent des femmes d'âge mur, célibataires et "respectables", quelquefois risibles, elles n'en sont pas moins au centre de l'action. Un petit livre léger malgré le contexte et de lecture aisée, ponctué de traits d'humour et d'esprit réjouissants.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas le meilleur de Barbara Pym, mais j'adore ce ton à la fois nostalgique et cruel.
Quand je la lis, j'ai envie de thé et de crumpets.
Commenter  J’apprécie          90
Déçue à la lecture de la première nouvelle, une vague histoire d'espionnage mal ficelée qui n'a pas réussi à me captiver. Je vais me tourner vers Quatuor d'automne pour découvrir l'univers de Barbara Pym.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
" Je n'ai aucune idée de ce qu'il convient de lire chez le coiffeur, dis-je après le déjeuner pendant que nous fouillions parmi les livres.
- Pas de poésie, en tout, cas, dit Harriet, même si la lecture de Swinburne s'accommoderait bien de l'atmosphère de serre qui y règne toujours. Je voudrais une petite chose bien romanesque. Ou des nouvelles. "
Commenter  J’apprécie          120
Ensuite, je feuilletai le journal paroissial qui venait tout juste d'arriver, m'attardant en particulier sur ma rubrique de prédilection, le courrier des lecteurs avec ses savantes questions. Un laïc peut-il administrer valablement le baptême ? Quelle est l'origine des hosties consacrées ? Peut-on garer sa voiture dans une enceinte consacrée ? C'était si prenant qu'il était six heures et demie quand je m'aperçus que Harriet n'était toujours pas rentrée.
Commenter  J’apprécie          60
- Bonjour, Miss Grote, dit Michael, oubliant qu'il tenait toujours la combinaison entre ses mains. Les nouvelles sont d'une exceptionnelle gravité, comme on dit."
Beatrice vit qu'Agnes ne pouvait détacher les yeux de la combinaison, et fronçait le sourcil sous la surprise. La situation était vraiment fort inhabituelle pour un ecclésiastique.
"J'ai fait un trou dans ma combinaison, dit-elle d'un ton léger, presque guilleret. Cela sent le caramel dans toute la pièce.
- Les Allemands ont envahi la Pologne, dit Agnes à haute et intelligible voix, comme si Beatrice n'était pas au courant des nouvelles "d'une exceptionnelle gravité".
Commenter  J’apprécie          30
pourtant, meme après tous ces embellissements, je ne me satisfaisais pas de mon apparence.Ma robe n'était "pas mal", mais elle n'était certainement plus à la mode, et mes cheveux restaient désespérément tristes.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (74) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1048 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}