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3,23

sur 190 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après quelque temps dans le coma, Ogui se réveille, cloué sur son lit d'hôpital, ne pouvant bouger uniquement que la main gauche et les paupières dont il se sert pour répondre par oui ou par non. Sa femme est décédée dans l'accident de voiture et c'est sa belle-mère qui se charge de le ramener dans la maison du couple pour y organiser sa rééducation. Mais très rapidement et après avoir congédiée la garde malade censée restée à demeure, la belle-mère s'installe et prend la main dans l'organisation des journées d'Ogui qui, malgré ses efforts de rééducation ne peut que subir cet emploi du temps imposé...Le comportement de sa belle mère devient de plus en plus étrange, déterrant, pour les déplacer devant la grille du jardin, les arbres - dont le camphrier -, occultant ainsi la vue du malade sur la rue. Puis c'est un étang qu'elle entreprend de creuser...
C'est un suspens assez glaçant que livre Hye-Young Pyun, plaçant le lecteur dans la tête d'Ogui, immobilisé, impuissant, face à sa seule famille, sa belle-mère qui prend soin de lui mais dont il imagine d'autres motivations. Incapable du moindre mouvement, les journées sont longues et propices à se repasser le fil de sa vie et de son couple, un écart peut-être?, une lassitude du couple ?, mais quel rapport vraiment avec l'attitude si étrange de sa belle-mère ?
Un roman à suspens réussi, une analyse psychologique très fine de ce duo qui se teste et se manipule mutuellement mais un roman dont j'ai trouvé la fin trop elliptique (comme si elle ne savait pas trop finir ce duel) et c'est mon seul bémol.Une auteure à suivre et un roman à lire si l'on ne craint pas le malaise de se projeter dans un corps inerte. 
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Un homme paralysé après un accident qui a coûté la vie à son épouse se retrouve cloîtré chez lui, avec sa belle-mère.
La quatrième de couverture parle d'un "Misery" coréen, c'est tout à fait ça.
Cet homme va se retrouver totalement démuni, privé de parole, enfermé dans un corps devenu étranger, totalement à la merci des soignants et de sa belle-mère qui a une attitude équivoque à son égard.
J'ai lu très rapidement ce roman assez court (150 pages), car je n'ai pas eu envie de prolonger cette expérience davantage de temps que nécessaire, on se sent mal à l'aise dès le début et au final, je n'ai pas vraiment pris plaisir à cette lecture qui nous présente un homme impuissant et condamné d'avance, qui semble avoir été offert en pâture à une femme affligée et vengeresse.
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Ogui est professeur de géographie à l'université. Il a acheté une maison avec un petit jardin avec sa femme. Une vie qu'on pourrait qualifier de normale qui est bousculée par un accident de voiture duquel il ressort paralysé et où sa femme décède.
Le roman commence sur le réveil d'Ogui à l'hôpital et le lecteur le suit petit à petit dans sa profonde détresse à l'hôpital et son désarroi grandissant lorsqu'il retourne chez lui où sa belle-mère vient s'occuper de lui. Une présence à la fois familière et inquiétante, d'autant plus lorsqu'on est emprisonné dans son corps et qu'on ne peut pas du tout s'exprimer.

Classé en roman noir, c'est un court roman très psychologique et surtout social avec un scénario à la Alfred Hitchcock. La brièveté de ce roman a été parfait pour ma panne de lecture d'autant,t plus que j'apprécie vraiment la façon dont les romanciers et romancières coréennes se servent de ces ambiances noires pour mettre en lumière des problèmes de sociétés et des habitus culturels qui minent les individus en Corée au quotidien. Ici il est beaucoup question de dépendance, de système de santé, de religion, de hiérarchie familiale et de vie de couple dans une société où l'exigence de réussite est source d'une énorme pression extérieure et intérieure. le tout est raconté avec beaucoup de pudeur et de réalisme sans pathos ni mièvrerie ,et cela malgré une narration à la première personne (certains contemporains français devraient en prendre de la graine...).

Un roman pas forcément extraordinaire mais un bon moment de lecture.
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un huit clos qui nous mets dans la peau d'un tetraplegique. je n'ai pas ressenti de suspens particulier tout s'est deroulé avec fluidité. Je n'ai pas ressenti le thriller. Court et un bon moment de lecture malgré tout..................................
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Après un accident de voiture qui coûte la vie à sa femme, Ogui est paralysé temporairement et ne peut rentrer chez lui qu'accompagné d'une garde-malade. Celle-ci se révélant incompétente, c'est la belle-mère d'Ogui qui vient chez lui pour s'en occuper. Pendant qu'Ogui se souvient de ce qu'a été sa vie alors qu'il est cloué sur son lit, sa belle-mère ne cesse de creuser un grand trou dans le beau jardin conçu par sa femme.
Un très étrange roman, passionnant et angoissant à souhait, qui monte crescendo jusqu'au final… l'ambiance tendue est savamment entretenue par le fait que « sa femme » n'a pas de nom (elle passe du statut « sa petite amie » à celui de « sa femme » dans un seul paragraphe) et sa belle-mère non plus, ce qui ne fait que conforter la qualité de snob que « sa femme » lui donne.
Sans être une pépite non plus, je pense que ce thriller - qui me rappelle la nuit blanche passée avec Misery de St. King - est une belle découverte, et une belle réussite.
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Je lis peu de littérature coréenne ; je n'en connais donc pas les codes. Je suis tombée par hasard sur ce roman policier écrit par une auteure née en 1972 comme moi, Hye-young Pyun. Je plante le décor. Ogui – il est le seul personnage dont nous connaîtrons l'identité – se réveille dans une chambre d'hôpital à la suite d'un accident de la route. Sa femme est morte dans cet accident. Il est confronté à une paralysie totale et à sa belle-mère. Une belle-mère endeuillée et rongée par la douleur. Nous sommes dans la tête de Ogui. Nous découvrons à travers ses pensées, ses souvenirs l'éloignement des membres du couple. le dialogue est rompu depuis longtemps. L'échec professionnel de la femme en est l'une des raisons avec, l'absence d'enfant, le mensonge et l'adultère du mari. Pour réparer sa confiance en elle mais aussi pour remédier à la douleur de se savoir trahie, la femme entretient le jardin.
Ce jardin qui deviendra le tombeau de Ogui car la belle-mère s'est incrustée dans le foyer. Elle a évincé la garde-malade et le kiné. Ogui est immobilisé dans son lit à la merci de cette vieille femme. Sa chambre devient un sarcophage. La maison et sa fenêtre où la belle-mère a fait installer des barreaux sont envahies par des plantes grimpantes. L'obscurité couvre tout.
Le style littéraire ne témoigne pas de la progression de la tension entre Ogui et la belle-mère. Seuls les travaux faits autour de la maison informe de la menace. La quatrième de couverture ne laisse planer aucun doute sur l'issue de la confrontation. Dommage.
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Un huis clos oppressant au coeur de la Corée pour Ogui, un homme qui vit sa convalescence suite à un gravissime accident de la route. Défiguré et paralysé, il vit un parcours initiatique terrible, sous la coupe de sa belle-mère, le parcours de sa vie avec sa femme, morte dans l'accident.

"Pourquoi sa femme avait-elle été soupçonneuse de sa relation avec J ? Pourquoi avait-elle cru voir des signes ? Peut-être elle aussi avait eu l'impression que son coeur était percé d'un grand trou. Avait-elle pris conscience que la vie à laquelle elle s'était consacrée ne valait rien ? Était-ce pour combler ce trou et ce vide qui la tourmentaient et lui donnaient le sentiment que rien n'était vrai qu'elle s'était mise à s'occuper du jardin et écrivait sans cesse, enfermée dans son bureau, sans jamais aller jusqu'au bout mais continuant malgré tout, vainement ?"

La froideur est omniprésente dans les rapports d'Ogui avec ses proches, une froideur inconsciente, une paralysie prémonitoire. L'épouse défunte traîne dzns le regard de son mari une aphasie émotionnelle dans un parcours de vie dont les centre d'intérêt sont extrêmement éclectiques. Cette froideur marque très vite la vieille femme, en deuil de sa chère fille, générant dès lors une pression sur le lecteur. le vide s'invite malgré les personnages et les bonnes intentions y sombrent, un puits sans fond qui prend la forme d'un trou que la belle-mère commence à creuser dans le jardin, sous la fenêtre d'un homme à la merci des autres.

Un roman au rythme alangui, un condensé sous une forme angoissante, mais malgré tout qui ne me laissera pas une marque impérissable.
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Oghi se réveille ; son corps ne répond plus. Hospitalisé, il raconte ce qu'il comprend et ce dont il se souvient : sa vie d'avant, d'avant l'accident. Sa femme, sa belle-famille, ses étudiants...
Un point de vue qui donne une vraie impression de huis-clos. Mais qui, étonnement, n'empêche pas de garder de la distance avec cet homme déchu, qui prend peu à peu conscience des conditions de sa vie d'avant - et de sa survie.

Et puis le malaise grandit, malgré une écriture simple et gracieuse. C'est peut-être la grande force de ce roman d'ailleurs. On comprend vite que cette histoire ne trouvera certainement pas une fin heureuse ; mais la lecture reste agréable, presque pimpante par moment. Un drôle de mélange très réussi.
Un bémol toutefois : il faut accepter que l'intrigue reste toute en ambiguïté. Et qu'elle conserve son trouble jusqu'à la fin de ce roman subtil - mais potentiellement frustrant.
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Ogui est alité depuis son accident de voiture dans lequel sa femme a été tué. Durant le roman, on revient sur ses souvenirs (avec sa femme, ses amis d'université, son père, ses études...) en plus de suivre son rétablissement, presque impossible. Sa belle-mère est la seule membre de sa famille qu'il lui reste et n'a donc pas le choix de lui faire confiance. Mais peu à peu, la folie s'empare d'elle et Ogui est laissée à lui-même.

Un roman qui m'a laissé sur ma faim. On se doute rapidement des événements qui vont suivre. le livre est un moins grand suspense qu'on l'annonce. On voit que l'auteure emprunte un genre à la Stephen King, où le lieu est un personnage à lui-même. du moins, le livre se lit rapidement, avec ces 154 pages.
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Le livre avait tout pour plaire : une couverture superbe, un quatrième de couverture alléchant et une recommandation de ma bibliothèque !!
Mais... le thriller ne m'a pas fait vivre mes sentiments attendus.
Un début poussif mais prometteur, un milieu où enfin la tension monte, pour terminer vite, trop vite, sur un pirouette.
N'ai-je pas saisi une finesse ou un détail qui donnerai tout son sens ? Je m'interroge.

En l'état je ne peux être que déçu..
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