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Critique de Alfaric


Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Les Editions Fei !

Le scénariste français Nicolas Meylander et le dessinateur chinois Wu Qinq Song ont décidé de mettre en images la geste de la reine pirate Ching Shih qui fit trembler l'Empire du Milieu au tout début du XIXe siècle...
Lors du sac de la grande ville commerçante de Canton, nous suivons de destin de la prostituée Shi Xiu qui devait se marier avec un riche marchand mais qui brinquebalée par les événements parvient finalement par épouser un capitaine pirate à la place avec un contrat de mariage plus paritaire tu meurs !
Nous sommes carrément dans le monde merveilleux du wu xia chinois, où de 7 à 77 ans tout le monde maîtrise l'art de l'épée et du karaté… Cheng Pei-Pei, la star de l'âge d'or du cinéma hongkongais, aurait débarqué de nulle part pour des maraver la gueule des bad guys que je n'aurais même pas été surpris ! ^^
On se dirige tout droit vers les classiques de la piraterie, mais nous sommes aussi dans un récit féministe car l'héroïne qui est très intelligente avant d'être belle veut être reconnue comme l'égale des hommes, car la prostituée est une artiste martiale accomplie et une redoutable femme d'affaires qui n'aurait jamais eu sa chance dans la Chine machiste…

La narration est un peu old school cad un petit peu forcée et un petit peu précipitée (peu ou prou à la Jean-Yves Mitton, même si je sais que ce n'ai pas forcément le meilleur exemple pour illustrer mon propos), et les dessins sont un peu typique des productions orientales formatées à l'occidentale… Mais pour le reste c'est du tout bon et force est de constater que les graphismes soignés sont assez pour ne pas dire très agréable à l'oeil !
Avec une héroïne prostituée, on aurait pu s'attendre à pas mal de scènes de cul… Oui mais non, si les dialogues et les situations peuvent verser dans le grimdark, au final il n'y a qu'une seule planche qui relève de la bande dessinée érotique. Ah sinon attention, cette bande dessinée historique se passe en Chine donc les personnages chinois possèdent des noms chinois… (je sais par expérience que cela peut être particulièrement rédhibitoires pour certains littéros culs-serrés qui trouvent cela à suivre bien compliqué)

J'applaudis des deux mains les artistes qui jettent ainsi de si jolis ponts entre Orient et Occident, et plus encore l'éditrice Xu Ge Fei qui a rendu possible cette aventure culturelle, et tant d'autres également… (et je crache à la gueule des décideurs franco-français qui ont décrété parce qu'ils prennent leurs cas personnels pour une généralité universelle que le public français n'est pas fait pour ce genre de choses)
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