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sur 129 notes
Cyber China est la huitième enquête de Chen Cao, l'inspecteur créé par Qiu Xiaolong.
Une fois de plus, je suis retournée avec plaisir en Chine en compagnie de ce personnage si particulier et attachant.
En effet, si les talents de de l'inspecteur sont reconnus et avérés, il ne faut pas oublier qu'il est aussi un poète talentueux, ce qui lui permet d'avoir un regard tout en mesure et nuances sur son pays qui évolue à une vitesse vertigineuse. Il continue à mener se enquêtes dans un Shanghai où la démesure avec sa croissance exponentielle croise les vieux quartiers traditionnels.
Une fois de plus, c'est la corruption de certains membres du gouvernement qui va être au coeur de cette histoire.
Avec l'arrivée d'internet et donc d'une nouvelle forme de communication, certains internautes font la chasse aux politiques véreux. L'un de ces politiques va se retrouver pendu. Meurtre ou suicide, comme semblent l'affirmer ses supérieurs ?
Une enquête qui semble compliquée dès le début, surtout que l'un des collègues de Chen chargé de cette enquête va décéder de manière accidentelle…ou pas ?
J'avoue que ce n'est pas mon enquête préférée de la série.
Autant j'avais vraiment apprécié le tome précédent, « Les courants fourbes du lac Tai », autant, j'ai eu de la peine à m'intéresser cette enquête ci.
Ceci dit, je poursuivrais avec plaisir mes lectures en compagnie de Chen Cao, car il me reste encore quelques tomes à découvrir.

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C'est mon premier "Inspecteur Chen". L'auteur Qiu Xialong est un universitaire, traducteur et poète shanghaïen émigré aux Etats-Unis. Il écrit ses romans policiers en anglais. A travers ceux-ci, il analyse les bouleversements de la société chinoise contemporaine qu'il juge pervertie par l'argent. Dans Cyber China ( 2012), Qiu Xialong s'attaque à la corruption immobilière qui accélère les carrières des dirigeants à condition bien-sûr de ne pas gêner le parti. Mais Internet offre des possibilités car malgré une police spéciale, il est très difficile pour le gouvernement de tout contrôler.
Zhou, Directeur de la Commission d'urbanisme de la ville de Shanghai est retrouvé pendu dans une chambre de la villa Moller, un hôtel luxueux. Zhou y était placé sous "shuanggui", c'est-à-dire sous détention illégale, par le Département de Contrôle de la Discipline du Parti. Cette procédure n'est pas du ressort de la police. le célèbre inspecteur Chen nouvellement promu est mandaté comme conseiller spécial pour sauver les apparences. Zhou était la victime d'une chasse au corrompu sur le web. Une photo le montrant avec un paquet de cigarettes de luxe et surtout un discours expliquant qu'il ne souhaitait pas que les prix de l'immobilier baissent avait mis toute la toile des cyber-citoyens en émoi. Les autorités demandent à l'inspecteur de conclure à un suicide, mais la mort de son assistant, renversé par une voiture, le conduit à mener à bien une véritable enquête.
Dans ce roman policier, n'y a pas de scènes de violence, de poursuites en voiture ni de sexe. L'inspecteur Chen est un gentil policier politiquement correct. Il porte un regard lucide plus que désenchanté sur la société. il essaye de demeurer intègre malgré tous le honneurs qui lui tombent dessus et malgré les gros cadeaux que lui offrent les Messieurs "Gros sous" auxquels il a rendu service dans les épisodes précédents. Il boit du thé ou du café, rend visite à sa vieille mère malade. Il est féru de poésie, fin gourmet. Il plaît aux dames sans leur sauter dessus. Un bon petit. Et puis c'est surtout notre guide suprême à Shanghai, il explique, décrypte, pour nous le système et récapitule souvent la situation sur son carnet. L'auteur est professeur, cela se voit. C'est du polar didactique, bien ficelé. Il manque simplement de profondeur psychologique et d'émotion. A défaut, l'auteur incruste des citations de poètes ou d'érudits chinois. Mais ne soyons pas trop sévère avec le professeur Qiu. J'ai passé un bon moment avec cette enquête de l'inspecteur Chen et je poursuivrai l'expérience certainement.

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Zhou Keng, le directeur de la commission d'urbanisme de Shanghai est retrouvé pendu dans un hôtel huppé de la ville où il était assigné à résidence après une vaste campagne anti-corruption menée contre lui par les internautes. Si les autorités du Parti penchent en faveur d'un suicide, pour plus de transparence, elles demandent tout de même l'aide de la brigade criminelle dirigée par l'inspecteur Chen. L'inspecteur Wei est donc chargé de confirmer cette thèse tandis que Chen, fraîchement promu vice-secrétaire et membre du Comité municipal du Parti, fait office de conseiller spécial. Mais le suicide n'est pas la seule option possible et quand Wei meurt renversé par une voiture, Chen pense à un meurtre. Décidé à faire la lumière sur cette affaire, Chen, aidée de la belle journaliste Lianping, poursuit l'enquête, quitte à mettre sa carrière en péril.

Dans cette nouvelle enquête de son inspecteur poète Chen Cao, Xiaolong Qiu aborde une nouvelle fois la corruption qui gangrène le ''socialisme à la chinoise''. Une composante du paysage politique chinois qui mine la confiance des citoyens de plus en plus outrés par les signes ostensibles de richesse affichés par les gros bonnets du Parti. Un Parti qui a longtemps nié les faits puis, sous la pression du peuple, a mis en place un système de répression des fraudes en tout genre. le présumé corrompu est dorénavant isolé, interrogé et condamné. Car le peuple dispose désormais d'une arme toute puissante pour dénoncer les injustices : internet. Forums et blogs se multiplient et provoquent de véritables chasses à l'homme contre les nantis qui profitent de leur situation pour s'enrichir sans vergogne. Si l'Etat tente de contrôler la toile, la tache est ardue et certains réussissent à échapper au système pour créer des espaces de libre expression.
Toujours à la lisière de l'obéissance et de la recherche de la vérité, tenaillé entre son idéal et les passe-droits que lui offre sa position, Chen navigue en eau trouble, les deux pieds dans cette Chine moderne qui rêve de réussite sociale et matérielle et la tête emplie de poèmes de la Chine ancienne. C'est toujours un plaisir de le suivre dans les rues de Shanghai, des buildings ultra-modernes de Pudong aux shikumen traditionnels. Cette enquête est un peu longuette, elle prend son temps pour aboutir mais reste un bon moment de lecture pour les fans de la série.
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J'avais gardé ce roman de coté, alors que j'adore cette série dont j'ai déjà tout lu, car le thème de la cybercriminalité ne m'intéressait pas trop.
J'ai cependant passé un bon moment avec l'inspecteur Chen Cao policier et poète, qui connaît bien des déboires dans sa vie professionnelle, car au fil des romans il obtient des promotions ou se retrouve avec des postes fictifs, selon l'embarras qu'il crée à ses supérieurs.
Il faut dire que Chen est un excellent enquêteur et qu'il a tendance à souvent découvrir des faits de corruption que le parti politique en place voudrait bien ne jamais voir révéler au grand jour.
Dans ce huitième volume, il va devoir enquêter sur le décès suspect d'un homme haut placé qui avait été dénoncé anonymement sur internet pour des faits de corruption.
J'ai bien aimé retrouver les personnages secondaires, comme le collègue de Chen et sa femme, sa vieille mère et certains de ses amis.
Comme dans tous les romans policiers de cet auteur, on est immergé dans une Chine actuelle, où le pouvoir de l'argent et la corruption sont partout.
Sans oublier que le roman est truffé d'extraits de poèmes, Chen étant féru de littérature et de poésie.
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L'inspecteur Chen, apparachik critique du parti communiste chinois, mène l'enquête sur le suicide trouble d'un haut dignitaire accusé de corruption.
L'enquête policière est assez quelconque, menée sans bruit jusqu'à sa résolution par le perspicace inspecteur auquel aucun détail n'échappe.
Plus intéressante est la description de la société chinoises moderne, avec ses traditions, compromissions et corruptions à tous les niveaux, et où l'entregent politique reste le carburant de toute progression...ou chute sociale.
Bon, l'on comprend vite comment se situe politiquement l'auteur, la charge anti PC, assez lourde par moment, polluant un peu la lecture par de véritables saillies militantes.
La lecture reste toutefois agréable et le dépaysement assuré par cette aventure à travers le polar dans une société chinoise plutôt secrète par un auteur autochtone à la plume occidentalisée.
La fin toute en non-dits, laisse quelques questions subsidiaires en suspens, à charge d'interprétation au lecteur...
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Cyber China, est un roman policier qui met en scène l'Inspecteur principal Chen Cao, de Shanghai.

Zhou Keng, directeur de la Commission d'Urbanisme de Shanghai, a été la cible de cyber-citoyens qui ont dénoncé sa corruption : la publication d'une photographie de lui, en possession de cigarettes de luxe a mis le feu aux poudres ; placé sous shuanggui (détention en isolement, hors du cadre policier) à l'Hôtel Villa Moller, il s'est pendu. La mission de Chen, telle que Li, membre haut placé du Parti, la lui définit, est de conseiller Wei, l'enquêteur, chargé de conclure au suicide. Car Zhou était avant tout un cadre éminent du Parti… Une mission somme toute assez simple, si Wei ne succombait pas brutalement, victime d'un accident de la circulation. Faux suicide… et peut-être vrais crimes. L'inspecteur Chen va devoir s'attaquer à démêler un écheveau de pistes, et trouver rapidement qui se cache derrière cette chasse à l'homme et qui avait intérêt à la mort de Zhou. La sécurité intérieure est déjà à l'oeuvre et souhaite mettre un terme rapide à cette affaire.

Cyber China (dont le titre original est Enigma of China) dénonce de manière documentée la corruption dans le domaine de l'immobilier. Par ailleurs, Xiaolong Qiu décrit la façon dont internet est utilisé par les cyber-citoyens pour dénoncer cette corruption des «Gros-Sous», hommes politiques profitant du développement économique pour s'enrichir et comment sont organisées de véritables chasses à l'homme virtuelles.

Comme le remarque Chen, l'internet chinois fait l'objet de contrôles étendus et efficaces et il existe même une police spécialisée pouvant faire fermer les sites et les blogs à tout moment. L'internet chinois, grâce aux cyber-cafés, représente un espace de liberté de tout premier ordre aux bloggeurs et à ceux qui les suivent, offrant informations non censurées, suscitant la réflexion et favorisant les échanges.

Cyber-China est pour moi un roman policier de grande qualité, qui m'a permis de me plonger dans le monde foisonnant de Shanghai ; l'énigme policière relativement simple permet à Xialong Qiu de nous donner à voir une Chine complexe. Grâce à des personnages réussis, le romancier offre une vision réaliste de la vie quotidienne des habitants de Shanghai, les conditions de vie extrêmement difficiles, la pauvreté criante qui côtoie le luxe insensé. Il dépeint les repas simples en famille comme les restaurants de grand luxe. Chen l'inspecteur-poète cite la poésie classique, se réfère à Confucius, et dénonce la culture fast-food…
Une vraie réussite.


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Zhou, le directeur de la Commission d'urbanisme de Shanghai, est retrouvé pendu dans la chambre de l'hôtel où il était maintenu sous surveillance à la suite d'accusations de corruption lancées contre lui sur internet.
L'inspecteur principal Chen, poète et policier, va mener l'enquête dans une ville où la richesse côtoie la misère, où le prix du mètre carré a atteint des sommets, où les privilèges sont une réalité que quelques blogueurs sur le net, déjouant la censure, commencent à dénoncer.
Qiu Xiaolong a une écriture très poétique, s'inspirant de la poésie chinoise traditionnelle. L'enquête est prétexte à la découverte d'un pays contrasté, tenté par la liberté et la modernité mais au passé lourd et douloureux. Après "Le Chinois" de Mankell, voici une autre approche de la Chine moderne à travers un roman policier, plus authentique peut-être, car bénéficiant d'une réelle connaissance de sa culture ancestrale. Un auteur à découvrir sans tarder si ce n'est déjà fait !
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Ce livre est fidèle à l'atmosphère des précédentes enquêtes de l'inspecteur principal Chen. Celui-ci fréquente toujours assidûment les restaurants, aime le café, reste poète et, tout à la fois, résout l'énigme policière à la base du livre : qui a tué l'important cadre Zhou, dont une photo est apparue sur internet le montrant doté d'une série de signes extérieurs de richesse des plus malvenus aux yeux de Pékin. Etait-ce un gros-sou sans scrupule ?

Qiu n'épargne pas les dessous et les mauvais côtés de la société chinoise d'aujourd'hui comme à son habitude. Le rythme est toujours un peu lent et c'est sans doute la marque chinoise de son écriture. L'histoire est moins ouvragée peut-être que les précédents, mais cela reste un très agréable moment de détente que je n'ai pas boudé.
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Voilà un roman qui porte bien son nom (même si ce n'est pas le titre original). Qiu Xiaolong nous plonge dans la Chine d'aujourd'hui, mélange de tradition et de modernité.

Cette dichotomie se retrouve dans le récit en lui-même, l'auteur s'attardant à certains moments sur les coutumes et la gastronomie, pour ensuite nous plonger dans les méandres de l'internet made in China.

Le récit descriptif de la Chine d'aujourd'hui est absolument passionnant. L'auteur nous aide à mieux comprendre un pays dont les us et coutumes sont éloignés des nôtres, loin des stéréotypes.

Une histoire de chasse à l'homme ciblant un politicien véreux, lancée par des cyber-citoyens via des blogs non autorisés. Sujet plutôt original.

Une intrigue à coups de verrouillage du net et de l'information, de règlements de comptes et de corruption qui gangrène la société chinoise en profondeur.

Une description étonnante du socialisme à la chinoise qui se rapproche bien souvent d'une société capitaliste quand il s'agit d'argent.

Le ton de l'auteur est assez mélancolique et nostalgique, pas désagréable mais plutôt lent.

Malheureusement, l'intrigue policière en elle-même est bien plus convenue et, à mon sens, assez poussive.

Au final, j'ai trouvé mon compte dans cette description de la Chine, mais moins dans l'intrigue et son évolution. Une expérience de lecture en demi-teinte.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Les polars de Xiaolong Qiu sont plutot plats en tant que tels mais ce sont en fait de faux polars et de vrais romans sociaux. Superbe lecture si l'on souhaite approcher le mode de pensée et la société de la Chine contemporaine. le manque d'action est amplement compensé par la finesse et la poésie de l'écriture ainsi que par la valeur quasiment documentaire du récit.

Parmi les enquetes de l'inspecteur Chen Cao, celle-ci est particulierement intéressante car tournant autour de la corruption des cadres politiques en relation avec le secteur immobilier de Shanghai et la difficulté, pour le pouvoir, de tenir secrete cette corruption a l'ere de l'internet. Paru en 2012, le roman annoncait déja les effets sociaux explosifs de la corruption a Hong Kong et la bulle immobiliere qui en résulta, celle-ci contribuant grandement a déclencher une série de manifestations monstres qui n'ont pas fini de donner des sueurs froides aux dirigeants chinois.

J'ai un faible pour la figure de l'inspecteur Chen Cao qui personnifie a mes yeux certains traits de la mentalité chinoise traditionnelle comme la valeur du silence et de la réflexion, la pudeur des sentiments, le mépris pour l'agressivité brute et l'ostentation, le culte de la famille, le sens de l'honneur, l'attrait pour la poésie de la mélancolie ou le raffinement des sens.
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