Le chat bonheur

Moshi moshi, Bonjour.
Vous connaissez Maneki Neko, le chat porte bonheur qui vous accueille dans les restaurants et traiteurs asiatiques?
Savez d'où vient cette légende?


Echigoya est le seul héritier
d'ateliers de teinture , mais jamais.
Jamais il n'y allait
Les colorants lui donnaient la nausée.
Jamais il n'avait travaillé
Il n'y avait même pas songé.


Par dessus tout, il aimait
s'habiller et se coiffer
Au pied des sakura, il rêvait
en admirant les fleurs des cerisiers.


Aux jeux d'argent, il aimait parier
mais, peu doué, souvent il perdait.
Tous les serviteurs partaient
car plus personne n'était payé !


Il dut vendre ses ateliers
et il n'avait plus rien à manger.
A son chat Tama, d'argent il parlait.


Dans la nuit noire, le chat s'évanouissait.
Au petit matin, avec de l'or, il revenait.
Echigoya, toujours plus, en voulait
et empêchait Tama de se reposer...


Le chat était vraiment très fatigué,
anémié et le poil terne, il dépérissait.
Mais pour son maître, dut se forcer
Echigoya voulut savoir où Tama allait.


Dans un vieux temple abandonné
Il vit son chat, sur ses pattes, se redresser
Tama se mit debout et commença à prier:
-" Prenez mes pattes,
et mes yeux, donnez moi un peu d'or.
Prenez mon ventre,
et mes poils, donnez moi un peu d'or."


Plus il priait, plus Tama s'affaiblissait
ses contours s'effaçaient, il disparaissait.
Echigoya vit que Tama se sacrifiait...
La fin, vous la connaissez ?
Attention, vous allez pleurer...


Souvent le chat bonheur lève la patte droite, pour la bonne fortune, la chance et la prospérité. Rares sont les chats levant les 4 pattes, mais ils sont fort rigolos.
Maneki veut dire " saluer" ou " inviter" dans le sens de faire venir, et Neko, c'est le chat.
"Le chat qui invite"
Il a les couleurs du Bobtail japonais: noir, jaune et blanc.

A ne pas confondre avec Bakeneko, le monstre chat, un chat fantôme, un chat avec des pouvoirs surnaturels... Arigato sayonara :merci, au revoir.

Adorant les chats et le Japon me fascinant, cet album jeunesse ne pouvait que me plaire, il fut d'ailleurs un coup de coeur !

Dès les premières pages, les lecteurs sont éblouis par les illustrations qui dégagent autant de douceur que d'intensité. Les sublimes graphismes, tout en délicatesse, nous plongent avec délectation dans ce Japon féodal au charme certain. Les décors et les costumes traditionnels sont, quant à eux, criants de réalisme, mais ce sont bien les expressions des visages qui donnent toute la force à cette histoire émouvante et d'une terrible beauté.

ChatBonheur

Nous découvrons ainsi le jeune héritier d'une noble famille qui délaisse l'entreprise familiale au profit d'une vie d'oisiveté et de son addiction aux jeux d'argent. Convaincu de la véracité d'une légende racontant comment une grue remercia son maître de ses soins en lui apportant prospérité, il dilapide la fortune de ses aïeux sans vergogne. Après tout, en s'occupant si bien de son fidèle chat, Tama, ne s'était-il pas assuré un avenir radieux ?

D'ailleurs, comme par miracle, Tama rapporte une pièce d'or à son maître puis une autre… Malheureusement, le jeune homme, trop nonchalant pour être responsable, profite de cette providentielle source d'argent pour faire ce qu'il fait le mieux au plus grand désespoir de la seule gouvernante de la famille qui lui est restée fidèle. Mais à trop tirer sur la poule aux oeufs d'or, ne risque-t-on pas de la tuer ?

Si le maître, bien que pas vraiment méchant, n'attire pas la sympathie, son adorable chat, quant à lui, émeut par sa totale dévotion à un humain qui ne mérite pas tout son amour. Tama dont la douceur transparaît autant dans ses actes que dans sa physionomie est prêt à tous les sacrifices pour le bien de son maître, et même au sacrifice ultime. Que cet amour inconditionnel d'un chat pour son humain m'a transportée et émue au point, je le confesse, de m'avoir fait verser quelques larmes…

La morale de l'histoire, bien que difficile, n'en demeure pas moins belle avec ce maître qui se rendra compte trop tard que tout à un prix, mais qui saura tirer une leçon de ses erreurs. Finalement, il avait raison, en s'occupant bien de son chat, celui-ci lui aura apporté la fortune même si elle n'a pas pris la forme qu'il espérait.

En conclusion, le chat bonheur est un sublime conte qui, en plus de nous offrir une cruelle mais belle morale, nous éblouit par ses illustrations et cet amour inconditionnel d'un chat pour son maître, un homme imparfait qui aura néanmoins su conquérir le coeur de son compagnon à quatre pattes.
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C'est à partir d'une légende japonaise que vous trouverez facilement sur la toile si vous avez envie d'en savoir plus que Qu Lan, une artiste et illustratrice chinoise qui vit en France depuis quelques années, a écrit et illustré le chat bonheur, un superbe album publié chez Flammarion l'an dernier.

Chaque page est si belle que vous aurez du mal à passer à la suivante pour ne pas quitter cet univers de couleurs, d'émotions et de nuances qui nous est offert page après page alors que le paresseux Echigoya dilapide au jeu la fortune laissée par son père. Jusqu'à ce qu'il ne possède plus rien et rappelle à son chat la célèbre légende du chat qui rapporta à son maître un trésor qu'il était allé chercher dans la montagne afin de le remercier de sa bonté et de ses largesses. Ce que Tama, le chat d'Echigoya accepta de faire. Plus d'une fois. Jusqu'à ce qu'Echigoya découvre ce qu'il en coûtait à son ami et qu'il retrousse ses manches.

Faut que je parle aussi de cet album au père Noël. Et à Chantal. Et à Margalide. Il y a des petites mains autour d'elles qui seront ravies d'en tourner les pages.
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L'histoire est très mignonne est j'ai beaucoup aimé la morale de l'histoire, en effet le personnage principale est persuadé que son chat peux lui ramené de l'argent et au lieu de l'économiser il mise tout dans des jeux d'argent sans se rendre compte que cela est dangereux pour son chat mais aussi que cela n'est pas sérieux pour lui .
La fin m'a beaucoup touché malgré le fait que ce soit un album jeunesse, l'auteur n'a pas hésité à rendre la fin triste pour mieux faire passer le message qu'il voulait transmettre.
Quand aux illustrations elles sont très jolie, les traits sont assez fin et agréable à l'oeil.
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Un beau livre qui nous montre que l'argent ne fait pas le bonheur mais qui nous montre aussi les forts liens entre humains et animaux.

C'est dans l'ensemble une belle histoire et les images nous plongent complètement dans le décor asiatique, très beau. C'est une histoire émouvante, toujours dotée d'une certaine morale typique dans les contes.