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EAN : 9782355087837
128 pages
Editions Baudelaire (01/06/2011)
3/5   4 notes
Résumé :
Tout devient plus compliqué lorsqu'on est antipathique et taciturne, de même que le passage à l'âge adulte s'avère être une entreprise chaotique. Née de mauvaise humeur, Margot en fait les frais. Au fil d'une écriture épurée, tour à tour brutale, drôle ou poétique, Margot se dévoile en trois actes. On la perd de vue à dix-sept ans, on la laisse grandir. On la retrouve neuf ans plus tard, on l'entend se débattre avec sa vie, démêler ses névroses, s'arracher les cheve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Margot est une jeune fille de 17 ans qui s'ennuie, qui n'a aucune aspiration, qui n'a aucun ami. Elle angoisse même quand elle est seule. Elle rencontre pour très peu de temps Julien. Elle boit, fume, ne s'intéresse à rien, n'a pas de véritables discussions avec ses parents. Elle voudrait être normale, comme les autres, mais n'y arrive pas.
On la retrouve 6 ans plus tard et là, elle a quelques amis. Mais sa vie est toujours identique. Elle s'est arrangée une vie sans débordements. Et là, Julien refait son apparition. Elle ne veut pas s'engager, elle le voit, rit, passe de bons moments et en définitive elle va devenir accro à cet homme qui semble la faire vibrer. Pendant 3 ans, ils resteront ensemble jusqu'à la rupture.
Un petit roman qui se lit certes facilement mais je n'aime pas toutes ces phrases qui se suivent pour faire de très longs paragraphes. C'est vrai que cela sert la continuité des pensées de l'auteur et de l'héroïne. Mais j'ai l'impression d'avaler des mots, d'en comprendre l'essentiel et surtout de ne pas approfondir les pensées de Margot.
Margot que l'on découvre à l'âge de 17 ans et que l'on quitte à 27 ans, sans réel changement de sa personne.
Cette jeune adolescente et ensuite femme ne m'a fait ni chaud, ni froid. Elle n'attire aucune sympathie, sauf pour la solitude. Je déplore sa solitude, une solitude qu'elle a voulu, il me semble. Margot est très famille, même si ses parents n'ont pas l'air très présents, surtout lorsqu'elle en a besoin. J'ai ressenti ça à divers moments, mais j'ai également perçu une mère qui était là pour sa fille quand elle en avait besoin.
Bien qu'elle soit toujours seule, je trouve Margot très peu indépendante même si elle sort par ses propres moyens. Elle attend toujours ses parents ou après son petit ami.
Le problème de Margot est qu'elle a tout. Une vie très confortable, protégée et qu'elle ne sait pas comment prendre son envol. le souhaite-t-elle vraiment ? On n'en a pas l'impression. Elle se cherche, ne trouve pas sa voie et au lieu de ruer dans les brancards pour se trouver, elle subit sa vie. Il faudra juste que sa mère, en lisant ses écrits, le début du livre commence par un petit carnet vide et une interrogation de Margot, lui dise “tu es faite pour devenir auteur”, pour que Margot comprenne que l'écriture est son but. Quoi que le but final, pour elle, est d'être éditée. Et ça, on peut le comprendre.
Par moments, le lecteur a envie de la secouer pour qu'elle se bouge et ne s'endorme. Margot est tributaire de ses relations, quand elle en a. Elle tombe amoureuse d'un garçon, qu'elle reverra, avec qui elle vivra, avant de s'en séparer. Cela donne de très longues phrases sur ses états d'âme, sur ce qu'elle a vécu, sur leur incompatibilité d'humeur et de vie. C'est vrai qu'un chagrin d'amour est difficile à vivre. On est tous passé par là. Mais elle semble ne pas avoir ressenti véritablement de chagrin lorsqu'elle s'est séparé de celui qu'elle devait épouser.
Alors qu'elle pense, qu'à 30 ans, elle ne sera jamais comme les autres, qu'elle ne rentrera jamais dans le moule, en se mariant, en faisant des enfants, en travaillant, en s'amusant, un retour va-t-il la faire changer d'avis ? Elle se sent toujours comme une petite fille, elle ne veut pas de la normalité.
Je suis mitigée quant à ce roman. Je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimé. Mais je ne l'ai pas adoré non plus. La plume est facile même si j'ai constaté quelques fautes de grammaire et d'orthographe. Quelques incohérences également. Je m'explique. Deux ou trois fois, on apprend que Margot est souvent en retard mais une autre fois, surtout pour voir Julien, elle est toujours en avance et elle l'attend.
Lien : http://angelitamblog.com/201..
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Dans ce roman confession, Charline Quarré n'a d'autre prétention que de se raconter à travers son héroïne Margot. Aucun désir d'universalité ne transpire de ses propos, elle ne s'érige pas en porte-parole de sa génération; pourtant, on lui prêterait bien ce rôle. Car ce sont bien les maux d'une certaine jeunesse actuelle qui résonnent dans ce récit. L'existence de Margot est “une vie de rien”, “une vie froide, sans gloire, sans personne”, “une errance sans fin”. Que peut attendre de l'avenir une adolescente qui déplore, à 17 ans, n'avoir “jamais rien construit”, ni même “jamais rien appris”, et dont l'avenir est un simple “concept” sans consistance?

A contre-jour est le reflet troublant d'une certaine vacuité qui touche les adolescents en ce début de siècle. Que cachent l'individualisme, l'absence d'idéaux (d'idées?), l'incapacité à se projeter dans un futur sans les plaisirs éphémères de l'hédonisme et du “jouir sans entraves”? le slogan soixante-huitard n'a rien perdu de sa portée. Face à un présent tellement angoissant qu'il en devient paralysant, Charline Quarré se fait le reflet d'une jeunesse dorée, livrée à elle-même, sans repères. Les parents, forts de leur réussite, affichent un confort matériel insolent dont le corollaire malheureux est l'absence de perspectives et de valeurs à transmettre à leur progéniture. Si on n'a rien entrepris (et réussi) à l'entrée dans l'âge adulte, on n'est personne. Terrible constat.

L'histoire d'amour dévorante, emblématique de cet âge de tous les émois, est le fil rouge qui guide le lecteur. Qu'on se rassure, c'est presque anecdotique: A contre-jour ne verse (presque) pas dans le roman à l'eau de rose. C'est le roman d'une jeune femme en mal de vivre, qui ne se cherche plus tant elle désespère de se trouver un jour.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Comment gérer la souffrance engendrée par une rupture amoureuse? En l’occupant, comme on occuperait un enfant:

On est dimanche, et comme tous les jours maintenant, j’écris et ma douleur fait du coloriage. Comme ça, elle me fiche la paix. Je lui ai donné des crayons de couleur, et même des feutres. Elle va s’en foutre plein les doigts, elle va s’en mettre partout, c’est pas mon problème. Je suis à portée de main de la mallette de peinture, s’il le faut. S’il le faut, je lui préparerais même de la pâte à sel. Pour qu’elle me laisse tranquille. J’en aurais pour l’après-midi. Je redoute le moment où elle voudra me montrer son dessin. Aucune envie de le regarder. Elle va m’obliger à le coller sur le frigo, sans quoi elle se mettra en colère. Et je devrai vivre avec un dessin triste aimanté dans la cuisine. [...] Elle se tient calme, c’est une douleur bien élevée.
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