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Citations sur La mer et au-delà (38)

On leur enseigne la volonté, mais aussi la « liberté » de choisir un idéal bien à soi. […]. C’est un peu différent pour elle, une fille. Libre dans les limites de cette féminité qui met les époques à feu et à sang. Libre, mais surveillée, guidée, questionnée. Libre, mais pas comme les garçons ― comme Hubert et Jean-Marie qui peuvent rentrer tard, s’habiller à leur guise et s’intéresser aux filles. Ce n’est pas bien du tout quand Flo demande à sortir et qu’elle rentre tard, en retard de l’institut de la Tour, par exemple où elle va en classe, une école religieuse où le mot « liberté » fait sourire mère Marie Saint Yves, un sourire jaune. Or avec Flo, sa fille chérie, Jacques Arthaud vient d’engendrer ce qu’il admire tant chez les conquérants des horizons inviolés : quelqu’un qui n’a peur de rien pour atteindre son rêve.
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Tu écrivais ce qui serait ton dernier livre, la dernière fois qu’on s’est croisé à Brest. […]. Un récit personnel sur la difficulté d’être marin chez les marins, quand on est une femme et qu’on ose gagner contre les garçons. Tu ne rigolais pas du tout, ce soir-là. Les hommes en faisaient trop, disais-tu. Ils voulaient se garder la mer pour eux, l’horizon, les trophées, continuer à ricaner quand les chialeuses grimpaient au mât.
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« A dix-sept ans l’avenir n’était pas indéchiffrable pour moi comme souvent pour les jeunes, j’étais guidée par l’amour de la mer », écrivit Florence Arthaud.
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Tu es sure, Flo? Tu es sure que tes paroles d'écrivain n'égarent pas tes intentions de jeunesse? Tu es sure que tu étais guidée? Il est des évidences qui ne nous crèvent pas les yeux à 17 ans et l'on se plante en bagnole au lieu de partir en mer aux cotés d'Ismaël, sus à l'inconnu dissimulé par l'horizon."
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― J’aurai mon bateau, maman. Ce sera lui ma maison. Je ne vous demanderai pas un sou.
― Et tu crèveras de faim. Fini d’abord ta médecine, Flo. Il te faut un diplôme. Pour le reste on verra plus tard. Et si c’est vraiment la mer que tu veux, ton père et moi ne demandons qu’à t’aider.
― Je traverserai la mer.
― Tu viens de traverser la mort, ça ne te suffit pas ? Tu ne crois pas que tu nous a fait assez de peine comme ça ?
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Florence avait pris la mer en solo. Elle était partie sur les traces de sa mère en Algérie. Une balade initiatique sur l’Argade, le voilier familial aux mille et un souvenirs. […]. A Tizgirt, petit port de pêche kabyle, elle avait recueilli sur les quais un chaton errant, un chaton roux ― porte-bonheur des marins. A Rome, du côté du Colisée, elle avait déniché une paire de bottines roses en caoutchouc ― la classe pour le skipper d’un voilier mauve. Elle ne les quittait plus.
Un soir que l’Argade filochait gentiment sous pilote, elle est tombée à l’eau avec ses bottines aux pieds. Un homme à la mer, une femme, au large et dans l’obscurité sans autre témoin que la voûte étoilée. […]. Ce qu’elle voit : les yeux du chaton qui miaule sous la filière, l’ombre paisible du bateau qui s’éloigne pour se fondre à la nuit. Elle est seule, elle nage, la mer et la nuit lui appartiennent comme jamais.
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La vérité ne tient pas qu'à des souvenirs sous garantie, lorsqu'on écrit sur les autres, qu'à du témoignage ou des preuves. Elle émane aussi des « présences » dont elle veut bien s'entourer, de l'inflexion des voix qui les hantent bon gré mal gré.
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Confinée la mer l’est aussi, dans sa goutte vitale au sein du néant, le marin dans son navire, le terrien dans ses orteils sans but, l’écrivain dans cette main qu’il appelle écriture, une liberté fermée plus riche que l’ Eldorado.
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Ce n’est pas la mer ni la voile qui t’ont sauvée du spleen, les premiers temps, mais les livres, baroudeurs immobiles, trésors d’harmonie, puits de bonté. La douceur de lire, après la fureur de vivre, un bien joli radeau pour la naufragée du bitume en réparation, la pasionaria des transgressions alcooliques habituée à faire le mur des préjugés, chrétiens, pour explorer en douce les jardins interdits.
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Tout ce que je veux, c’est qu’on m’Aime, avec un grand « A », le plus grand des « A », d’un amour tellement grand que je n’aurai jamais envie d’aller voir ailleurs.
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