AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 33 notes
5
2 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
2 avis
Un matin le téléphone sonne, on le prend pour son père, "Votre femme n'a pas passé la nuit." le narrateur, Marc Elern ne sera plus jamais le même. Ce sera elle, sa mère, « sa première femme ».

La vie va pourtant continuer avec déjà le bac qu'il faut bien passer. Marc nous raconte ses souvenirs, sa jeune soeur aveugle sur qui il doit veiller désormais, son père souvent absent et très sévère envers lui, mais surtout sa mère qui a choisi d'abandonner la musique pour élever ses enfants…

La dernière page de couverture donne le ton : « Un homme revient sur son enfance, il est peut-être mon double, mon agent le plus secret ». On peut donc penser qu'il s'agit d'une sorte d'autobiographie très romancée. « J'ai peut-être essayé, avec l'exploration d'un souvenir défiguré par les années, mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d'aimer autant la vie. » On comprend que Yann Queffelec s'est vraiment mis dans la peau de son personnage et que c'est l'occasion de rendre un bel hommage à sa mère.

Certainement un beau roman, toutefois une déception pour moi. Les rapports humains sont trop superficiels alors que l'histoire se veut nostalgique et touchante. Les personnages ne sont pas assez attachants pour créer une réelle émotion. J'attends certainement trop de l'auteur des « Noces barbares ».
Commenter  J’apprécie          350
Marc apprend brutalement la mort de sa mère, la veille de passer les épreuves du bac, en répondant au téléphone à la place de son père. Il fait alors un voyage dans le temps passé avec sa mère, dans son enfance et celle de sa soeur. Cathy, la petite soeur aveugle qui lui fait une confiance totale a cependant vu plus de choses que lui, est beaucoup plus réaliste et c'est bien là le problème. Marc, bien voyant n'a jamais voulu admettre la maladie de sa mère, malgré tous les indices. Mais il faut dire que cette dernière n'en a jamais parlé franchement. Abandonnant sa carrière de pianiste célèbre pour s'occuper de ses deux enfants, elle a toujours veillé au bien-être de ceux-ci. Quand elle leur annonçait son départ chez une amie, en réalité elle partait pour la clinique. Alors Marc va se demander s'il connaissait vraiment sa mère, l'amour de sa vie.

J'ai accompagné Marc avec émotion dans son regard lucide sur son déni, voyage indispensable pour faire le deuil de sa mère. Un roman intimiste qui nous en dit bien plus sur l'auteur que tous ses autres romans.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          180
Marc se remémore sa vie d'adolescent qui a vu sa mère quitter ce monde.Sa mère ,pianiste talentueuse ,qui s'étiolait de jours en jours mais essayait de n'en montrer aucun signe .Entouré de son père souvent absent et de sa soeur Cathy ,aveugle ,Marc s'obstine à ne rien voir de la maladie de sa mère .Mis en pension pour préparer son bachot ,il ne revient que les weekends où il retrouve son ami Tim et découvre ses premiers amours.Tiraillé par sa soeur qui aimerait qu'il soit là uniquement pour elle ,Marc préfère s'échapper de cet environnement pesant.Un roman agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          170
Roman contemporain qui ne m'a pas spécialement passionné.

L'auteur aborde des sujets graves avec une certaine aisance, puisqu'il les raconte comme des souvenirs.

Tout d'abord, il y a le fait d'avoir une petite soeur avec un handicap, elle est aveugle. Il veut donc la surprotéger, voir pour elle.

Puis, il y a un père absent qui a tendance à être cruel envers lui, qui n'est pas démonstratif dans ses sentiments, ...

Comme c'est un jeune homme, il y a aussi le fait de vouloir faire l'amour avec une femme sans vraiment atteindre son but, il deviendra voyeur vis-à-vis de sa voisine.

Mais surtout, il y a la relation mère-fils, celle qui importe plus que tout. Il est admiratif envers elle. Et en même temps quand elle tombe malade du cancer, il préfère se le cacher et ne rien voir plutôt que d'affronter la réalité. Seulement, lors d'un coup de téléphone, il va devoir surmonter la perte de sa mère et faire son deuil, ce qui donnera naissance à ce roman. Puisque tout se rapporte aux souvenirs de sa mère et aux blessures que le deuil lui afflige.

En conclusion, un roman de souvenirs et de deuil qui peut être difficile à lire mais qui reste un bel hommage pour sa mère.


En savoir plus sur http://nat76170.e-monsite.com/pages/ma-premiere-femme-de-yann-queffelec.html#bDooA4vauZe2bbZU.99
Lien : http://nat76170.e-monsite.co..
Commenter  J’apprécie          50
N°444 - Août 2010
MA PREMIÈRE FEMMEYann Queffélec - Éditions Fayard.


La 4° de couverture donne le ton « Un homme revient sur son enfance- il est peut-être mon double, mon agent le plus secret ». A ces mots, il est permis de penser que nous entrons dans l'univers de l'autobiographie d'autant qu'il est question du visage de la mère, évoqué ici malgré l'outrage du temps. L'auteur indique d'ailleurs que l'imagination est venue à son secours et a régénéré son écriture autant qu'il a transformé cette figure d'exception qu'il nous livre ici.

Ce sera donc elle, sa mère, « sa première femme ». Autant dire que de cette famille fictive, le père, conférencier international et écrivain sera absent en permanence, constamment sur les routes, dans les avions, parlant devant des aréopages d'intellectuels qui attendaient ses interventions...
Le narrateur, Marc Elern, se présente à nous avec un certain humour et évoque sa vie d'enfant au sein de cette famille un peu fantasque et dédiée au piano où sa mère, ancienne concertiste, a choisi d'abandonner la musique pour se consacrer à ses enfants, où sa petit soeur Cathy est aveugle. Il lui servira de guide au physique comme au moral, il sera un peu son double, son confident, son mentor comme elle sera son miroir...

Refaisant le chemin à l'envers, il nous conte son éveil à la vie, ses premiers émois amoureux d'adolescent avec ses fantasmes et ses déceptions mais quand il décroche le téléphone, la clinique, croyant avoir affaire au mari, lui annonce la mort de sa mère «  Votre femme n'a pas passé la nuit ». Ce bout de phrase, prononcé par hasard et surtout par erreur va déclencher l'écriture parce que, dans son cas, cela lui apparaît comme le seul moyen d'exorciser la douleur née de cette absence. Certes, il avait déjà compris que sa mère avait déjà fait un bout de chemin avec la maladie et la souffrance, mais elle était là. Était-ce pour la faire revivre, garder une trace de son passage sur terre qu'il va égrener les moments de vie de cette femme, la première qu'il ait jamais connue, qu'il va se souvenir des moments d'intimité qu'il a eue avec elle, qu'il va retrouver les lettres qu'elle lui envoyait quand il était au pensionnat où elle lui parlait de liberté, d'amour et de Dieu, autant de jalons qui vont gommer l'oubli, autant d'occasions de relire les confidences maternelles, de déchiffrer après coup ses peurs, les réalités savamment occultées, ses espoirs promis au néant!

Alors, ce fils attentif répond à ses missives et on imagine bien qu'il en peaufine les termes, en sculpte les phrases comme savent le faire ceux qui veulent que leurs mots portent et qu'ils soient compris par leur destinataire. Mais la mort vient interrompre tout cela. Il n'y aura plus jamais de lettres, plus jamais de réponse! Dès lors, l'absence s'installe, et avec elle les choses se bousculent, la révolte s'insinue devant cette injustice et l'espoir improbable d'une autre vie, dans un autre monde ou parait-il on se retrouve, ne console pas. Puis vient la culpabilisation d'être encore là, de n'avoir pas dit ou fait ce qu'il fallait au bon moment, avec en prime la haine de soi-même et des autres, incapables de partager sa douleur intime.
C'est que la vie continue comme on le dit un peu trop facilement et avec elle les déceptions amoureuses, la femme est jouissance mais aussi souffrance!... Pour lui, il y a le bac qu'il faut bien passer. Alors il joue la comédie et tient son rôle. Il le faut bien. Il se réfugie dans l'alcool parce qu'il endort et dans le sport parce qu'il est aussi une souffrance qui en combat une autre...
Seul restera l'écrivain qui usera de mots, lui aussi, mais autrement, avec l'arme de l'humour, voudra se jouer à lui-même une comédie, se faisant croire que tout cela n'a été qu'un mauvais rêve, qu'une mauvaise blague et que tout va revenir comme avant.



Hervé GAUTIER – Août 2010.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          10
Très décevant, je n'ai pas pu le lire en entier. Dommage. Sous la forme d'un roman, l'auteur relate sa jeunesse et son amour pour la première femme de sa vie : sa mère.
Commenter  J’apprécie          10
Soyons juste : j'ai commencé par son dernier livre, en hommage à son père, et il m'a donné envie de lire les autres. Donc, j'ai continué par l'hommage à sa mère. Mais sous forme de roman cette fois. le fait d'avoir lu "L'homme de ma vie" d'abord permet de reconnaître - parfois- ce qui relève du roman et ce qui relève de l'autobiographie. L'auteur ne s'en cache pas : Marc est son double. Celui qui n'a pas voulu voir que sa mère était malade, qui la perd. Qui se retrouve face à un père absent. Toujours bien écrit... et j'aime beaucoup la photo de couverture.
Commenter  J’apprécie          00
Je n'ai pas apprécié cette lecture. Elle m'a parue interminable, ennuyeuse. Je n'ai aimé aucun des personnages du roman.

Mauvais choix
Commenter  J’apprécie          00
" Lire" s'exprime ainsi sur ce roman: ...jamais Yann Queffélec n'avait atteint un tel dépouillement(...) Il signe là son roman le plus personnel...
J'ai eu quelques difficultés à adhérer; il me faudra certainement le relire pour l'apprécier.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (91) Voir plus



Quiz Voir plus

Les noces barbares

Le héros de ce livre se prénomme:

Hugo
Ludo
Martin
Micho

20 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Les noces barbares de Yann QueffélecCréer un quiz sur ce livre

{* *}