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Naissance d'un Goncourt de Yann Queffelec chez Calmann-Levy publié le 12 septembre 2018
#NaissanceDunGoncourt #NetGalleyFrance
Yann Queffelec fait, je crois, partie de ces auteurs qu'on aime ou que l'on déteste. Pas de juste milieu ne me semble possible. N'était-ce pas le cas de Françoise Verny cette femme mythique régnant sans conteste sur le monde de l'édition des années 80? Un personnage hors norme, difficile à imaginer tellement elle était ... ELLE .Comme dit ma voisine valait mieux être dans ses petits papiers car sinon...
Bref Yann Queffelec signe ici un récit beau par la forme et émouvant sur le fond. Un hommage plein de respect à celle à qui il doit d'être devenu écrivain , ce qui n'était pas chose facile pour le fils d'Henri Queffelec...
Le "toi ,chéri, t'as une gueule d'écrivain " est gravé en lettres de feu dans sa mémoire. Ce sont les premiers mots que lui a adressé Françoise Verny lors de leur rencontre improbable sur le quai de Belle-Ïle un soir de tempête...
Un récit que j'ai savouré et dégusté sans champagne ni Whisky mais avec juste une pointe de nostalgie de ces années que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour ce partage .
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On savait que les personnages de Yann Queffelec étaient hauts en couleurs, truculents, sauvages, parfois violents, souvent excessifs. le personnage principal (en dehors du narrateur) de son récit "Naissance d'un Goncourt", n'échappe pas à la règle. A ceci près qu'il a réellement existé.
"Naissance d'un Goncourt" se présente en effet comme les débuts d'un écrivain, mais aussi comme une défense et illustration de celle qui fut son accoucheuse, Françoise Verny, grande papesse de l'édition sous les couleurs successives des écuries Grasset, Gallimard et Flammarion. Ne serait-ce que pour le portrait de cet "hénaurme" personnalité (comme aurait dit Flaubert), le livre de Queffelec vaut le voyage. Forte femme (dans tous les sens du terme), fumeuse et buveuse invétérée (Gitanes et whisky de préférence), grande gueule, n'ayant peur de rien (sauf de Dieu, peut-être), elle fut à l'origine de l'éclosion de plusieurs jeunes auteurs (Marie Nimier, Alexandre Jardin, entre autres) et leur tint lieu de seconde mère, et c'est d'ailleurs ainsi que Queffelec nous la présente. On aura du reste une idée assez précise de "la" Verny en visionnant sur Youtube une ahurissante interview que Thierry Ardisson lui consacra dans les années 90.
On aurait tort d'aborder "Naissance d'un Goncourt" en voyeur, escomptant une immersion dans les arcanes du jury de Drouant, ses accommodements, ses compromis, ses jeux de coulisse. Rien de tout cela. C'est bien des tout débuts d'un écrivain qu'il est question ici, avec ses doutes, ses emballements soudains, ses désillusions. le récit, tout de déconstruction, est coloré, parfois grave, souvent drôle. On relèvera entre autres choses un très amusant et très déjanté passage sur un voyage en Concorde. Et il n'est d'ailleurs pas interdit de penser que le romancier Queffelec s'est autorisé quelques libéralités avec le réel...
Les deux premiers livres de Yann Queffelec, "Le charme noir" et "les Noces barbares" (Prix Goncourt 1985), sont probablement le meilleur de sa bibliographie. On peut légitimement faire la fine bouche avec les suivants, tant il est vrai qu'il est souvent difficile de rebondir après un grand prix littéraire. Il me semble toutefois qu'avec le récent "Homme de ma vie" (sur son père Henri Queffelec) et ce "Naissance d'un Goncourt", YQ nous aura montré que ses talents d'écrivain sont encore bien vivaces.
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Yann Queffélec, ce n'est pas vraiment un personnage avec lequel j'ai des atomes crochus. J'aime énormément ses univers. Mais lorsqu'il paraît dans de rares interviews, il exerce sur moi une répulsion, un frein... qui ne me donne pas envie de lire, et encore moins ses livres. Il est rêche, limite désagréable, pédant aussi. Pourtant, je le redis, l'essence de ses romans, faits de violence, de tendresse et d'humain... tout cela me parle.

Dans ce court roman (on pourrait même parler de mémoires, voire d'essai), il entreprend de nous parler de son processus d'écriture pour ses 2 premiers romans, et il dresse un portrait de Françoise Verny, égérie, muse, mouche du coche du monde littéraire français des années 70 (et bien davantage).

Il nous raconte sa rencontre avec Françoise Verny. Les atermoiements, ls "je t'aime moi non plus", les allers et retours vers l'appartement et les excès de boisson de Verny, son cheminement vers le Goncourt, que Queffélec aura pour Noces barbares.

Ce faisant, Queffélec se livre, se dévoile, fait preuve d'humilité pour nous raconter le gaillard qu'il était, en rupture avec la société, décidé à partir en bâteau pour les îles loin de loin... Il nous livre très clairement un "merci Françoise", un témoignage de tout ce qu'il doit à Françoise Verny qui a cru en lui et l'a amené à se sortir les tripes. Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain... phrase que Verny semble avoir lancé à la tête de plusieurs personnes, comme une prédiction, comme un défi, comme un message à la mer bien caché dans une bouteille de whisky.

Il y a de la franchise, de l'humilité dans le récit de Queffélec. Pourtant, je me répète, quand on le voit en interview, on a la sensation de dédain, de mépris, de distance... tandis que là, il y a de l'humour, de la réflexion, de l'auto-flagellation parfois. Et une plume précise, belle et poétique.
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À quoi tient le destin ?

Yann Queffélec a vingt-huit ans quand il décide d'embarquer avec deux amis pour un tour du monde à la voile au départ de Groix. Après soixante-douze heures de navigation, les ennuis s'accumulent. Panne moteur. Qui dit plus de moteur, dit plus d'électricité donc plus d'instruments. Cap sur La Corogne pour réparation. C'est alors que la tempête se lève. le voilier est balloté, chahuté. Enfin la terre. Pas celle qui était prévue, Belle-Ile. À une quarantaine de kilomètres à vol d'oiseau de Groix. le bateau atterrit plus qu'il n'accoste sur le quai. Alors qu'il est en train de l'amarrer, on tape sur l'épaule Yann. Une voix sortant de la brume lui dit : « Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain ».

Cette voix, c'est celle de Françoise Verny, éditrice qui fait la pluie et le beau temps dans le milieu littéraire des années quatre-vingt. Après avoir travaillé chez Grasset, elle officie maintenant chez Gallimard. Rendez-vous est pris le lendemain soir pour un dîner.

La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Naissance d'un Goncourt
Yann Queffélec
récit, 2018, Calmann-Lévy, 226p

C'est un récit autobiographique qui rend hommage à Françoise Verny: elle, alors chez Gallimard, a fait de Yann Queffélec un écrivain, il égale son père enfin ! La mère de Yann avait raison, le garçon avait du talent. Yann a perdu sa mère, rongée par un cancer, quand il avait un peu plus de 18 ans. Elle a compensé, si c'est possible, l'absence d'amour paternel. Son père, qu'il admire, ne l'aime pas. C'est ce qu'il croit. Sa mère, Yvonne Queffélec, les mêmes initiales que lui, lui a aussi donné l'amour de la vie.
A 28 ans, Yann est en deuil. Il fuit, sur son bateau avec deux copains. Mais le bateau, les copains, Yann, sont des bras cassés. La tempête les ramène à Belle-Ile, où un être « corpulent, coiffé d'un zigzag de vinyle ruisselant », lui dit, avec ses yeux « ronds » et « noyés », cette phrase devenue célèbre et assurément le deuxième titre du livre, moins classique, plus percutant : Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain ! A l'époque, l'écrivain écrit de l'inachevé, en fait il n'est pas encore né, c'est Françoise Verny qui va l'accoucher, c'est une deuxième mère. Et une mère brutasse, vulgaire, « dionysiaque », dit Yann conquis, délaissant son fils Jean-Pierre , qui offrira un oeuf peint à l'écrivain en devenir, au profit de la littérature. Un personnage haut en couleurs et en clameurs, complètement romanesque, qu'on pourrait croire inventé. Elle est « Soit un éditeur soit une prostituée », et, comme toutes les femmes, elle a des couilles, elle(s) ! le réel déborde la fiction.
On voit alors le monde littéraire, qui n'est pas sympathique ; on côtoie Brigitte Engerer, la femme de Yann, qui prend souvent les avions pour donner des récitals à l'étranger, et l'avion est la phobie de Françoise Verny qui a peur qu'il lui brise son écrivain. Il s'en est fallu d'un rien. le Concorde n°6 de secours pris un jour de grève a le feu dans les circuits, et Yann son manuscrit des Noces sous sa chemise en sueur. On tient compagnie à Yann, dont l'âme est « en haillons », mais qui raconte avec verve, et autodérision, du fond du coeur et « toujours au service de la vérité dont il sait qu'elle ne ment pas d'une virgule », et dans un style plutôt, trop, facile, sa deuxième naissance. le fait est là : Françoise Verny tient, mine de rien, même de loin, Yann en laisse, et trouve les mots qu'il faut pour le guider et le stimuler. C'est ainsi qu'il commet un premier roman reconnu, et obtient le prix Goncourt ; et si le père Queffélec est maussade, c'est qu'il est jaloux, dit-elle, qui plus est catho, à la différence de Françoise qui, elle, est catholique. Qui est cette papesse capable de flairer le talent malgré les orgies répétées, et qui ne s'endort pas sans avoir lu la Bible ?

Yann Queffélec offre une galerie de portraits, la mère de Brigitte Engerer, sa première femme, Brigitte Engerer elle-même, le pilote du Concorde. Il peint aussi les salons, décor, ambiance, invités. On se dit alors que la mer, elle, ne triche pas. Yann Queffélec fait parfois du remplissage, qui a quelque intérêt certes, avec les frères Goncourt, le Concorde, et qui n'en a aucun, avec les passagers de l'avion. Mais cela fait partie de la vie aussi.
Les trois ingrédients de Queffélec sont la violence, la tendresse, et la drôlerie. La violence y est, avec le personnage extraordinaire de Françoise Verny et le deuil de Queffélec ; la tendresse est là, tout au long du livre. Je ne sais pas si je parlerais de drôlerie : je dirais raillerie plutôt Ca grince, chéri !
Ce n'est pas un grand livre. Mais il découvre un personnage hors-norme et donne envie de lire ses livres ; et la personne de l'écrivain, avec ses fêlures. Et cet écrivain est attachant.
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Je voulais depuis longtemps lire Quéffélec j'avoue e^tre déçue.
J'ai eu beaucoup de mal à adhérer au style d'écriture .
Il en faut pour tout le monde.
Le récit de la vie de deux personnages connus de notre société est toutefois très intéressante.
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Yann Queffélec est passionné de voile;à 28 ans, ayant perdu sa mère, il veut faire le tour du monde avec des copains mais l'aventure tourne court à Belle-île où par un curieux hasard une femme se trouve sur le quai et avec son style particulier elle s'exclame:" Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain." Ce n'est autre que la papesse de l'édition, la célèbre Françoise Verny (que j'ai toujours trouvé moche et vulgaire mais avec une rare intuition pour découvrir des talents et accompagner ses écrivains). le fils d'Henri Queffélec va suivre son père (sans être encouragé par lui!); il écrivait déjà en secret. Neuf ans d'amitié et "un jour, on s'est brouillés" il n'en dira pas plus. La dame du quai: soit un éditeur, soit une prostituée, en tout cas quelqu'un qui connaît l'humain sur le bout des ongles" Elle est généreuse au point de privatiser un grand restaurant pour fêter l'anniversaire du barman avec tout le personnel; elle dévore , adore le camembert au lait cru et boit comme un trou du whisky. Elle écoute Yann puis déclare: je veux ton livre! Pour le moment, il est pigiste au Nouvel Obs et chroniqueur à Stéréoplay où il sera infâme. Il écrit La bête noire qui sera publié sous le titre le Charme noir, chez Gallimard en 1983; Françoise le pousse, elle veut qu'il ait le Goncourt, ce sera fait deux ans plus tard avec Les Noces barbares (qui m'avait bouleversée). Il est aussi question de sa femme , pianiste virtuose et de sa famille pied noir venue de Tunisie: c'est sa belle-mère qui tape ses textes. Souvent, il accompagne sa femme qui sillonne le monde pour ses concerts, Françoise n'apprécie pas: il doit se consacrer à l'écriture. Queffeléc raconte un incident sur le Concorde qui a failli s'écraser dans l'Atlantique.
Se lit facilement...un peu frustrant car j'espérais en apprendre plus sur le monde de l'édition et le milieu germanopratin.
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Dans ce récit, Yann Queffelec, après s'être épanché sur les liens qu'il entretenait avec sa mère dans le Piano de ma Mère et ceux qu'il entretenait avec son père dans L'Homme de ma vie, s'attelle à redonner vie à sa première éditrice, la très fantasque Françoise Verny (qui nous a quittés en 2004).

Ce livre m'avait attiré, car il relatait la rencontre entre l'écrivain et l'éditrice que Yann Queffelec avait racontée il y a quelques années lorsqu'il était invité dans l'émission de Frédéric Lopez La parenthèse inattendue.

Concernant le livre en lui-même, Yann Queffelec redonne vie à Françoise Verny d'une telle manière que si je ne savais pas qu'elle avait existé, j'aurais pu croire que l'auteur l'eût inventée de toutes pièces, tellement le caractère qu'il décrit paraît hors du commun et fantasque à un point inimaginable. Françoise Verny était, si l'on en croit Yann Queffelec, un personnage héneaurme (dans le sens flaubertien ou rabelaisien du terme) et son écriture ne trompe pas : il nous décrit avec délice, malice et tendresse une femme qui au-delà de manger une quantité énorme de nourriture, n'hésite pas à la lancer sur ses invités, une femme qui boit du champagne comme du petit lait, qui se permet d'être familière, voire parfois grossière avec ses amis. En somme, une écriture malicieuse pour une femme qui fait vraiment sourire, voire rire.

Le parcours de Yann Queffelec en lui-même et ses multiples rendez-vous (souvent ratés) avec Françoise Verny et ses difficultés d'écriture sont en général très intéressants à lire. de plus, quelques mini-chapitres explicatifs sur des éléments historiques (dont la création du prix Goncourt) sont un petit plus qui se déguste.

Mais, deux petits points négatifs : pour un non-initié à l'écriture de Yann Queffelec, l'agencement de certaines phrases, de certains paragraphes pourraient paraître lourd et de là découlerait une lecture peu fluide, mais c'est une question d'habitude. de plus, dans la deuxième partie, j'ai trouvé la digression sur les trajets en avion relativement inintéressantes, ce qui est dommage, car cela prend tout de même une bonne vingtaine de pages. Mais c'est le seul passage qui m'ait réellement ennuyé.

En bref, un bon récit destiné à ceux qui ont aimé les derniers récits de Yann Queffelec (même si le style est loin de celui de ses romans comme Les Noces Barbares) et au personnage de Françoise Verny (qui, toutefois, mérite d'être connu de tout le monde et pas que des initiés), malgré une légère tendance à la lourdeur dans l'écriture de certains passages et une vingtaine de pages peu intéressantes vers la fin.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Je reste partagée en refermant ce récit. Sur le fond, les péripéties d'un écrivain méritant le Goncourt n'ont pas grand-chose de nouveau, d'autres ont déjà parlé de cela.
Les éditeurs sont-ils nombreux à avoir une personnalité aussi puissante que Françoise Verny ? Sans doute pas, mais je reste un peu sur ma faim quant au rôle de celle-ci dans l'achèvement d'une oeuvre.
Certains passages sont savoureux dans la forme, particulièrement le voyage en Concorde et ses avaries et là j'ai été bien amusée.
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J'ai lu avec beaucoup de plaisir « les noces barbares » - Prix Goncourt 1985. Son récit qui retrace la naissance d'un Goncourt, Goncourt qui était à l'époque son deuxième roman, m'a hélé de sa couleur.
Dans un récit on y trouve toujours des éléments intéressants. Puis, d'autres, plus ennuyeux – forcément, la vie vécue des uns, peut être bien loin de la nôtre, et l'intérêt d'apprendre certains éléments devient des futilités qui peut vite nous endormir.
On y retrouve son mea culpa avec Yvonne Lefebure ; sa rencontre avec Françoise Sagan et la famille Gallimard ; un court passage de son mariage avec Brigitte Engerer.

Il nous fait part également dans son récit de l'indigestion sur une phrase de Josée Dayan qui le trouvait « un peu trop en soie ».

Mais la grande partie du livre parle bien de Françoise Verny qui a prédit le Goncourt à Queffélec

Françoise Verny entre, en 1964, chez Grasset où elle reste dix-huit ans. En 1982, elle rejoint Gallimard, en tant qu'adjointe du PDG Claude Gallimard, un transfert qui fait beaucoup de bruit dans le milieu de l'édition. Mais elle n'y reste que quatre ans et, en 1986, devient directrice éditoriale et du développement audiovisuel chez Flammarion.

Du franc-parler de Françoise Verny elle s'est se faire respecter et, avec sa grande expérience, s'est reconnaître le bon et le mauvais roman. Peut-être a-t'elle surjouée et tirée des ficelles…Une femme très dure à sa manière qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense – même si c'est aberrant ! C'est d'autant plus étonnant qu'elle a travaillé entre autres, aux Informations catholiques internationales.

Je peux comprendre, peut-être, pourquoi la publication de se livre n'a pas été faire chez Gallimard, Grasset voire même chez Flammarion.

P.S. j'ai relevé une coquille sur le mot « ambage » qui est un nom féminin pluriel
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