AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266062855
124 pages
Pocket (16/04/1997)
2.98/5   99 notes
Résumé :
Charlie a dix ans, dont neuf d'orphelinat. Une bonne moyenne, diront certains, pour un enfant noir. Et puis, un beau jour, les Bougran apparaissent dans sa vie, Mado et Monsieur Bob. Des parents adoptifs pas tout à fait comme dans les contes de fées, mais bon, c'est mieux que rien.

Et Charlie rêve : une chambre à soi, même en sous-sol, même dans une cité dortoir, c'est le début d'une vie normale, non ? Seul hic à l'horizon, Éric, dix-huit ans, skinhea... >Voir plus
Que lire après Noir animal ou la menaceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
2,98

sur 99 notes
5
0 avis
4
4 avis
3
8 avis
2
5 avis
1
2 avis
Court texte de Queffelec qui frappe plutôt fort. Charlie, un jeune Zaïrois qui a grandi en Institut les dix premières années de sa vie, se fait adopter par une famille de banlieue parisienne. le couple qui l'adopte a déjà un enfant, Erik, jeune adulte néo-naziste. Il écoute à tue tête de la musique du IIIe Reich, possède plein d'armes de confection allemande et traîne avec sa bande terrorisant tout le quartier. Il fera de Charlie son nouveau bouc-émissaire. Par chance que ce roman est très court, parce qu'il est très pénible à lire. Ce sont quelques soixante pages qui décrivent les horreurs que font vivre Érik à Charlie. Et l'épilogue est plus que révoltante.
Commenter  J’apprécie          252
La sombre plongée dans l'enfance martyre n'est pas une première pour Yann Queffélec... Avec Noir animal ou la menace, il est (aussi) question d'un enfant mal-aimé, de violence et même de persécutions.

Charlie est un enfant de dix ans, noir, orphelin, dont personne n'a jamais voulu. Il est adopté par une famille de Blancs qui déjà ont un fils naturel de 18 ans, Eric, qui est... skinhead.

L'idée en soi est assez tordue il faut le reconnaitre. Mais la question du racisme étant pour moi une corde sensible et Yann Queffélec étant à mes yeux un auteur qui avait su traiter avec talent le malheur d'un pauvre gosse dans Les noces barbares, je me suis donc malgré tout laissée tentée par cette lecture.

D'abord, j'ai été surprise par l'écriture hachée, décousue et crue qui m'a beaucoup déplu.
Quant à l'histoire, j'ai ressenti un certain malaise. Entre ces parents adoptifs qui détournent le regard du calvaire vécu par le pauvre Charlie, traité qu'il est par ces ersatz de père et mère de cochon menteur et menacé d'être renvoyé à l'orphelinat - après tout il est à l'essai - . Et son "frère" néo-nazi débordant de haine et de méchanceté pure qui l'accable quotidiennement d'injures racistes et de menaces - tantôt verbales, tantôt physiques comme la fois où il le ligote sur des rails alors que le train se pointe 5 minutes plus tard -, tout nous est glauque et détestable.
Quant à Charlie lui-même, on ne peut bien sûr que le plaindre de par l'acharnement qu'il subit, mais il n'est pas rendu attachant pour autant; ne rêvant (à dix ans je le rappelle) que de soupeser des "mamelles" (oui il est bien question de seins d'une femme)...
La fin tourne en eau de boudin assez invraisemblable (ou elle m'a totalement échappée).

Une lecture finalement assez malsaine à la perversité qui m'a semblé gratuite (j'ai un détecteur assez sensible à tout ça) et qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, sinon celui d'un livre que je n'ai pas aimé.
Deux étoiles bien payées donc.
Commenter  J’apprécie          160
Charlie est un enfant de dix ans adopté par un couple de retraités. Il est d'origine zaïroise.
Il subit avec stoïcisme les brimades, voire plus du fils de la famille, Erik, un skinhead pur et dur.
C'est à se demander s'il n'a pas été adopté pour servir d'exutoire à Erik.
63 pages ! Et c'est bien assez tant c'est sombre, déprimant, angoissant.
Il est quand même souvent noir et pessimiste, Yann Queffélec.
La vie est suffisamment dramatique pour certains sans qu'il soit nécessaire de faire des livres aussi glauques. Sans vouloir se voiler la face sur certaines réalités, la lecture doit avant tout demeurer un plaisir, et ce n'est pas le cas ici.
De plus tout est plaqué, serré, condensé, et si le texte avait été plus long, je pense que je l'aurais abandonné avant la fin.
Commenter  J’apprécie          180
Roman court mais percutant, Yann Queffélec nous présente Charlie, 10 ans. Des rêves trop grand pour lui, un gamin orphelin voulant juste faire partie d'une famille, malheureusement il n' est pas tombé sur la meilleure. L'auteur rend attachant cet enfant perdu, ce livre traite de grands thèmes tels l'adoption et le racisme. Un ouvrage d'à peine 140 pages qu'on dévore même si l'épilogue est sans doute de trop.
Commenter  J’apprécie          130
Une famille de retraités, Mado et Bob, des Thénardier contemporains, adoptent un jeune africain de dix ans qui vivait à l'orphelinat. le petit Charlie va subir le pire d'Eric, alias Erik le nazillon notoire, le fils de la famille.
On se demande comment, à notre époque, on peut confier un orphelin à une telle famille.
Mado, la mère, fait semblant de ne pas entendre les outrages et les menaces d'Erik envers Charlie. Elle dit même à ce dernier :" Tu n'es pas chez toi, ici. Tu n'es qu'à l'essai"; ou "cochon de menteur" lorsque Charlie lui dit quelque chose.
Bob, le père, pompier réformé, est devenu cinglé depuis qu'il est intervenu sur les décombres de la catastrophe aérienne d'Ermenonville de 1973. (Cette catastrophe sert de support à l'excellent "roman policier" de Gérard Bertuzzi intitulé "Les inconnus du vol 981").
Eric, le skinhead, fait régner la terreur au sein de la famille ainsi que dans le quartier. Il est bête et méchant, haineux et violent.
Queffélec écrit avec violence et décrit parfaitement le racisme et le milieu skinhead. Les commentateurs du livre réagissent vivement à cette lecture qui dérange. Mais qu'est-ce qui dérange? L'écriture de Queffélec ? le sujet en lui-même ?
Personnellement, je ne sais pas ce qui m'a mis mal à l'aise lors de cette lecture. Certains passages sont terribles à lire, comme dans "Profession du père" de Sorj Chalandon. Ce dernier, qui ne sort pas indemne d'une enfance "particulière", s'en sort vivant à l'inverse de Charlie.
Pour mon premier Queffélec, je m'attendais à autre chose.
Commenter  J’apprécie          41

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Monsieur Bob, quand il était jeune, enfin quand il avait un métier, il pilotait les voitures de pompier. C' était là-bas qu'il avait connu Mado, dans les casernes à pompiers. Et le jour où le DC 10 américain s'est détérioré sur la forêt de Senlis, Monsieur Bob est arrivé le premier là où ça cramait, l'avion, les gens, les valises, les hôtesses de l'air, les marronniers, les oiseaux. Le lendemain ça divaguait sec. Il ne tournait pas plus rond qu'un DC 10 avarié. Il y allait au ralenti, sur les incendies, il se trompait de chemin. Alors, on l'a réformé, il n'a plus fait pimpon, plus jamais. C'était surement ça, le gigot derrière les oreilles de Monsieur Bob, et la raison qui faisait qu'il ne répondait pas aux questions privées. Ça devait résonner comme s'il fallait mettre son casque dare-dare et partir encore éteindre un avion. Et donc il ne supportait personne, à part sa casquette et la télé.
Commenter  J’apprécie          50
On aurait dit qu'il n'y avait que ça, sur la terre : des dossiers bloqués dans les tiroirs de l'Administration. Des gens riches se pliant à des formalités d'adoption vachement tordues, si tordues qu'elles n'aboutissaient presque jamais à bon port. Les gens riches restaient riches et malheureux dans leur caisse à pognon, et les orphelins tristes et foireux dans leur caisse à pauvreté.
Commenter  J’apprécie          120
Il se rappelle bien comment c'est arrivé, son histoire. Sa mémoire est trouée comme à la fourchette, mais elle a beau pisser le sang on arrive à lire entre les trous. Et puis ça ne regarde personne. Les trous, c'est sûrement des cachettes où sa vraie famille est planquée.
Commenter  J’apprécie          170
Les racistes ils sont bégueules et despotiques avec les nibards des filles. Les seins blancs ça va pas dans les mains noires, mais les seins noirs ils y vont sans permis. Pourtant les mains d'Éric elles sont affreuses et délicates. On voudrait qu'elles soupèsent les nibards de personne. On voudrait qu'elles soient cousues dans ses poches et qu'on n'en parle plus.
Commenter  J’apprécie          50
"Et après!" a dit Monsieur Bob.
Après, le skin pleurait sur les manches de son blouson, il pleurait sous les yeux du nègre, la honte suprême, et c'est d'une voix de fille qu'il a bafouillé cette nouvelle accablante : "Je suis réformé."
C'était la fin du monde et Charlie s'en aperçu le soir même.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Yann Queffélec (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yann Queffélec
En partenariat avec l'Opéra National de Bordeaux, Yann Queffélec vous présente son ouvrage "La mer et au-delà : Florence Arthaud" aux éditions Calmann Levy. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2409827/yann-queffelec-la-mer-et-au-dela-florence-arthaud-recit
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : adoptionVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (220) Voir plus



Quiz Voir plus

Les noces barbares

Le héros de ce livre se prénomme:

Hugo
Ludo
Martin
Micho

20 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Les noces barbares de Yann QueffélecCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..