En1915, année de grande sécheresse dans le Nordeste brésilien, jette les gens sur les routes. Ils quittent les campagnes et les fermes où il n'y a plus ni travail, ni de quoi se nourrir.
Les pauvres partent et les propriétaires et éleveurs se battent pour garder leur bétail en vie.
C'est un livre très noir où l'on voit la détresse humaine, les familles décimées par la famine et le désespoir. Mais un livre plein d'humanité où l'on voit ceux qui ont un peu partager et aider ceux qui n'ont rien.
Malgré la tristesse qui émane de ce roman, j'ai bien aimé l'écriture et une bonne et agréable découverte de la littérature brésilienne.
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Une très belle écriture pour narrer une histoire si triste et horrible, l'exil de dizaines de milliers de Brésiliens à cause de la sécheresse de 1915 dans le nord-est du pays. On suit une famille à travers son exil, les atrocités qu'elle vit, la perte d'enfants due à la famine, les camps de réfugiés où c'est guère mieux...
Un petit roman mais très grand par le sujet et la manière dont il est abordé, une certaine délicatesse et pudeur en ressort. Bravo à l'autrice.
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Enfin, ils étaient là.
Et l'enfant si gros que portait Cordulina, à cette époque, était sans doute celui qui se suspendait à son cou, et qu'elle portait maintenant si maigre, si maigre qu'aucun fantôme, pas même la mort, seul peut-être un squelette, ne pourrait être aussi maigre...
Ils partaient vers un destin qui les avait appelés de si loin, des terres sèches et fauves de Quixada, et les avait amenés là entre la faim et les morts, et d'infinies angoisses, pour les conduire maintenant, sur les eaux de la mer, jusqu'à des terres lointaines où ne manquent jamais la farine, jamais les pluies d'hiver...