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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fallait-il ajouter un second tome?
Le premier ne suffisait-il pas?
Pourtant la messe était dite : les hommes avaient quitté l'ile pour aller sauver la patrie, sur le continent, la "grande guerre" comme le disait un certain et le principal héros, le consolateur, le facteur, Maël, le chéri de ces dames n'était plus, accident de vélo, seulement...
Seulement les hommes, dans ce tome-ci, revenaient, gueules cassées, traumatisés, blessés, gazés, des ombres là, où pendant ce temps les femmes avaient tenu la boutique, s'étaient substitués aux hommes absents, plutôt bien d'ailleurs.
Cependant, maris, amants, pères, fils, commencèrent à flairer dans l'air passant comme un soupçon de changement dans le caractère et les agissements de ces dames. Il y avait-il quelque chose qu'on leur cachait?

Je ne voyais pas la nécessité de rajouter quoi que ce soit au tome précèdent. Cela dit, après quelques pages tournées, mon avis changea pour m'émerveiller à ce superbe dessin de Manu Cassier et comme, ma foi, le texte de Didier Quella-Guyot se lisait bien, je pris goût à l'ensemble que je lus avec plaisir.
Il est vrai que ce tome-ci est plus à suspens que le premier, il y a l'épée suspendue au dessus des têtes de ces femmes et puis les édiles, le maire, le curé, eux savent, pas tout mais presque et quand on ne sait pas tout on cherche, mal ou faussement, on questionne et cela ne fait pas vraiment que du bien. Alors c'est bien fait, agréable à lire, des personnages de femmes, dessin compris, bien trempés, avec du caractère et du répondant comme les ont les bretonnes iliennes de surcroît.
Une bande dessinée intéressante avec un premier tome, à mon avis, supérieur au second mais ça se lit bien quand même.
Un cahier de recherches graphiques en fin d'album.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Souvent quand une suite est faite grâce à un succès, c est pas terrible. Ce qui n est pas le cas ici, bien que j ai préféré les planches plus lumineuses du dessinateur du premier tome où ça se terminait sur 'l accident de vélo du facteur. Comment les femmes vont reprendre leurs vies d épouses auprès d un mari revenu fracassé par des années de guerre et d absence ? Comment continuer à cacher les secrets qu elles partagent ? Surtout si la culpabilité empêche de s épanouir ?
Une suite réussie qui se savoure d un trait pour ce deuxième séjour sur cette île bretonne.
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J'ai été particulièrement emballé par le scénario de cette BD. L'ensemble de l'histoire est rythmé par de multiples péripéties qui nous tiennent jusqu'à la fin.
Au premier abord, j'ai été étonné par la colorimétrie plus sombre utilisé dans ce tome. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je n'ai pu que constater qu'elle s'accordait parfaitement à cet univers plus sombre. Concernant le scénario, ce tome ci demeure toujours aussi palpitant que le premier. Encore une fois, je n'ai pas été déçue
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Tome 2 après un e one shot. C'est un peu particulier mais Didier Della-Guyot n'avait pas prévu de sujet au "Facteur pour femmes", laissant l'interprétation du après à l'imagination de ses lecteurs. Mais sur les conseils de sa compagne, il a choisi de donner une suite et de reprendre l'histoire à la fin de la Première Guerre mondiale après la mort de Maël , le petit facteur. Sébastien Morice n'étant pas disponible, l'illustration et les couleurs ont été confiées à Manu Casier.

À la fin du tome 1, Linette Prigent est revenue sur l'île qui l'a vue naître. En peu de temps elle découvre que son père n'était pas son père. Son père biologique était Maël, le petit facteur, la mère de Linette étant une des femmes séduites par le porteur de courrier. Mais la voisine de sa mère lui révèle un autre secret partagé par de nombreuses femmes de l'île. Toutes ces femmes avaient peur que leurs époux revenus de la guerre apprennent leurs écarts pendant leurs absences. Elles avaient choisi de garder le silence ce qui n'était pas le cas de Maël, qui voulait continuer à avoir sa cour et à bénéficier des faveurs de ses conquêtes. Alors les femmes ont décidé de le faire disparaître. La mort de Maël n'était pas accidentelle mais provoquée par le sabotage de son frein.

Comment s'est passée la vie sur l'île après ? Comment s'est passé le retour de la Guerre des maris, des fiancés, des fils ? Comment ces femmes allaient-elles vivre avec leurs secrets ? Comment allaient-elles oublier les moments passés dans les bras de Maël ? Comment allaient-elles accepter de perdre la liberté que la guerre leur avait donnée ?

C'est à toutes ces questions que les auteurs vont essayer de répondre autour des planches. La vie est dure pour ces femmes qui ont eu plus d'indépendance pendant 4 ans. Même si elles veulent maintenir le silence, des langues se délient en particulier celles des enfants qui étaient les plus grands entre 1914 et 1918. Des rumeurs circulent et l'évolution du comportement de certaines interrogent les maris ou les fils.

Les secrets sont trop lourds à porter et la belle union aura du mal à résister. Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une île bretonne dans un environnement fortement marqué par la tradition et la religion catholique. Il est difficile de vivre dans le mensonge et dans le souvenir du temps passé.

Didier Della-Guyot nous plonge dans les dilemmes des iliennes qui seront prêtes à tous pour que leur réputation résiste. Tout en finesse, il décrit les affres qui les habitent. On découvrira que certains savaient ou se doutaient mais avaient choisi de ne pas nuire à la réputation de leurs concitoyennes.

À travers ces deux BD, Didier Quella-Guyot aborde le thème de la place des femmes pendant la Première Guerre mondiale mais aussi le problème de l'adultère ou moins celui de la solitude et de l'incertitude quant à l'avenir en période trouble. Il aborde aussi celui de la conscience morale et le fait de vivre dans le mensonge quand on a reçu une éducation où la morale judéo chrétienne est affirmée.

J'avais beaucoup aimé le graphisme et les couleurs de Sébastien Morice. Sous les pinceaux et les crayons de Manu Cassier, si j'ai retrouvé les couleurs, j'ai moins apprécié le graphisme même s'il est agréable car j'avais le précédent bien en tête.

Belle lecture cependant sur des situations peu évoquées quand on parle de la Grande Guerre.



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Ne dit-on pas que le facteur sonne toujours deux fois ? Est-ce pour cela qu'un nouveau tome de « Facteur pour femmes » voit le jour six ans après le premier ? A la fin du volume, le scénariste s'en explique. Son histoire ne devait normalement pas avoir de suite, mais sa femme lui aurait posé une question qui lui trotte dans la tête. « Mais alors, qu'est-ce qu'elle vont devenir, toutes ces femmes après la guerre avec un secret pareil ? » C'est ainsi qu'il finit par imaginer le destin des « filles du cimetière ». Aussi, à sa place, j'aurais changé le titre. J'aurais choisi « les femmes du facteur », car c'est bien d'elles qu'il est question ici. Lui, il n'est plus qu'une ombre qui plane au-dessus de l'île.
Le dessinateur a changé, lui aussi. Sébastien Morice travaillant sur un autre projet, c'est Manu Cassier qui a repris les personnages. C'est cela qui m'a beaucoup moins plu dans ce nouvel épisode. Où sont passées les couleurs lumineuses ? Les jolis visages des protagonistes ? Leurs silhouettes aux courbes douces ? Dans ce volume, les teintes sont ternes et tristes, certes en accord avec le côté dramatique de l'histoire, mais j'ai trouvé cela dommage. Quant aux femmes, leurs traits sont rudes, les anatomies anguleuses, à certains moments, elles passeraient presque pour des hommes. Cela ne m'aurait sans doute pas autant dérangée si j'avais découvert la première partie dès sa sortie. Mais après avoir entendu à la radio une critique très élogieuse, j'ai acheté ensemble les deux albums et j'ai enchaîné les lectures. Ce qui pousse à la comparaison. Certes, il est bien précisé que « chaque tome est une histoire complète », ce qui est vrai, mais il me semble qu'on perd beaucoup si on ne connaît pas le début.
L'auteur va mettre l'accent sur certains caractères féminins bien trempés : Germaine, la garde-champêtre, qui récupère le vélo tout tordu de Maël, le répare, apprend à le dompter et sillonne le terrain vêtue d'un pantalon d'homme, ce qui provoque un vrai scandale.
Rose, partie travailler à Concarneau, dans une conserverie de sardines, mais qui n'hésite pas à se révolter contre le droit de cuissage que son employeur croit pouvoir s'octroyer.
Gaud, qui, après avoir assumé seule la charge de la ferme, n'entend pas se laisser marcher sur les pieds par son bon à rien de fils (qui porte bien son nom de Konan) et qui a hérité de tous les biens, puisque c'est un mâle. Ce qui le pousse à fanfaronner : « C'est moi qui décide. C'est moi le patron. »
D'autres se sont renfermées sur leur chagrin, comme Marie ou Nolwen. Quant à Solange, elle avait décidé depuis longtemps de tourner la page et de se tenir loin des « filles du vélo » ainsi que des commérages.
Dans le premier volume, certes, il est question d'un homme naïf qui découvre l'amour et le corps des femmes. Mais l'érotisme est très discret. Il est beaucoup plus cru ici, où il s'étale complaisamment sur de nombreuses planches. Pour faire mieux vendre ?
L'histoire et le caractère des personnages m'ont plu, mais le traitement m'a un peu déçue. C'est pourquoi j'ai moins apprécié ce deuxième volet.
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J'avais adoré le tome 1 qui devait être un one shot, mais six ans plus tard, on les retrouve grâce à l'épouse du scénariste qui lui a posé cette question : "mais que sont-elles devenues, ces femmes ?"

C'est manu Cassier qui reprend le dessin, Morice étant sur d'autres projets.. et on remarque la différence.

Autant le premier était lumineux sous les pinceaux de Morice, autant ce second tome - qui je précise peut se lire de façon séparée du premier - est plus sombre. On le comprend aisément par la gravité de ce récit que l'on aurait pu nommer "les femmes du facteur".

Le 26 août 1918, elles sont huit femmes au cimetière devant la tombe du facteur. La guerre est terminée, les hommes sont rentrés, cabossés par la guerre. Difficile lorsque l'on a connu cinq années de liberté, de retrouver la vie commune, d'accepter de lâcher un peu de leur indépendance acquise.

Que sont-elles devenues ? ces femmes qui gardent un lourd secret. Peu à peu les langues se délient, les enfants grandissent et parlent.

Les hommes doivent reprendre leur place dans les champs, dans leur lit... Les femmes refusent d'être dociles, esclaves...

On va s'attacher à quelques-unes.

Germaine la garde-champêtre qui va réparer le vélo de Maël et se l'approprier, elle va scandaliser les habitants en portant le pantalon.

Gaud qui va devoir s'imposer auprès de son fils, Konan.

Rose qui a quitté l'île pour travailler, à la conserverie de Concarneau va se révolter contre le droit de cuissage.

Cet album, c'est celui de l'émancipation féminine avec un goût de liberté, une enquête également qui mettre ou pas en lumière leurs secrets.

Le graphisme est plus anguleux, les couleurs plus sombres sont tout à propos par rapport au récit.

J'ai passé un bon moment même si ma préférence va sans conteste au tome 1.

Ma note : 7.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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C'était sympa de retrouver toutes ces femmes. Ce volume est plus grave que le premier j'ai trouvé car maintenant, elles doivent assumer ce qui s'est passé pendant la guerre et ce qu'elles ont fait au facteur. J'ai trouvé intéressant le portrait de ces femmes (que l'on pourrait certainement retrouver dans d'autres endroits que cette île isolée) qui ont elles aussi été changées par la guerre même si elles n'étaient pas au front. Elles sont devenues fortes et peuvent se passer des hommes jusque dans leur vie intime pour certaine. Tout cela est plein d'un mélange de sensibilité et de dureté; et c'est une très jolie BD.
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Deuxième tome de ces histoires de femmes bretonnes qui doivent faire face à leur passé et responsabilité. le premier tome m avait paru avoir fait le tour de la question, dans ce deuxième opus on poursuit la même histoire mais avec le retour des hommes et le questionnement qu ils auront tous.
Cassier à pris la suite de Morice pour le côté graphique en essayant au plus près du premier tome donnant ainsi une continuité à l histoire mais ne permettant pas de voir une vision très différente d une histoire pourtant semblable.
Concernant le scénario effectivement l histoire est un peu redondante.
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J'ai appris par hasard la sortie d'une suite au roman graphique « facteur pour femmes ». En effet, celui-ci était conçu comme un one-shot !  Ce fut donc un plaisir de retrouver l'ambiance de l'ile, ces femmes fortes et le souvenir de Maël le facteur.

Dans ce nouveau tomme la guerre est finie, les hommes rentrent et les ragots vont bon train… Comment les « femmes du facteur » vont réussir à vivre avec leurs secrets ? Comment vont-elles faire face au recul de leur indépendance ?

Je n'ai remarqué qu'à la fin de ma lecture que le dessinateur et coloriste n'est pas le même que dans le tome 1 ! Ce n'est pas grave car j'ai une fois encore beaucoup aimé l'ambiance ! En comparant les 2 styles, on peut effectivement remarquer des différences mais rien de flagrant !
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Linette, après avoir appris la vérité concernant son père, s'est installé sur son ile. Mais Solange, sa mère, ne savait pas tout, les ex amantes de Mael ont continué à protéger leur secret en dépit des ragots qui courent sur l'ile, de l'enquête discrète du maire et du curé. Car finalement beaucoup connaissaient les relations entre Mael et les iliennes, et quelques uns se doutaient que l'"accident" n'en était pas un.
Nouveau dessinateur, qui reprend les codes couleurs donc la continuité est assurée sur ce tome 2.Le dessin est différent assez réussi.
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