J'ai beaucoup cette bande dessinée très intéressante sur les conditions et les droits de la femme notamment à travers le sport.
Les dessins sont agréables. Les pages se tournent et défilent en si peu de temps tant la lecture est passionnante.
Cette bande dessinée amène aussi à réfléchir sur les conditions de la femme d'aujourd'hui et de demain. Car oui, aujourd'hui encore, les femmes sont prisonnières d'une religion, ou d'un mari. Cela porte également réflexion sur la religion musulmane.
Safia est un personnage profond et sensible. Elle a une force de caractère vraiment incroyable, elle sait ce qu'elle veut et possède une volonté sans faille.
Son combat est digne, noble et magnifique.
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La couverture du marathon de Safia ne me donnait a priori pas d'envie à lire cette bd. Et pourtant, au ressortir de cette lecture, c'est une réelle bonne surprise. Je croyais que j'allais lire une oeuvre qui met l'accent sur une championne déjà connue dans le monde féminin des marathons. Il n'en est rien. D'ailleurs l'action commence le 20 mars 2013 soit dans notre futur pour se terminer en 2024. On pourrait se dire qu'il s'agit alors d'un récit de science-fiction mais cela ne sera pas le cas tant l'histoire est ancrée dans notre présent. Bref, l'horizon de ce marathon dépasse largement le cadre qu'on croyait fixé.
Sofia est une jeune fille d'origine maghrébine qui vit pauvrement dans une caravane avec sa famille. Elle aime courir mais son père reste attaché à de vieilles traditions obscurantistes où la place de la femme serait à la vaisselle. le père travaille sur les chantiers de la construction d'un nouveau stade de France. La mère est femme de ménage dans les vestiaires de ce stade. J'ai apprécié le fait que certaines valeurs me parlaient véritablement comme la chasse au gaspillage. Et puis, et surtout, il ne s'agit pas d'une revanche sur la vie mais d'un défi pour faire évoluer une bonne cause.
On se rend compte également qu'à travers le sport, c'est une critique de la société tout entière. le sport ne sera d'ailleurs pas épargné tant il y a eu des dérives commerciales notamment dans le football. Je ne suis d'ailleurs pas moi-même un adepte des matchs de foot où les hurlantes, le racisme, la débauche et la violence font honte aux sports. A cela, je me suis retrouvé dans le personnage du frère de Sofia. Il y a également une vraie réflexion sur la place des femmes dans le sport. Il faut dire qu'elles n'occupent pas une place privilégiée actuellement dans les hautes instances dirigeantes sportives. Bref, il y a encore beaucoup de boulot à réaliser !
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Idir est maçon et participe à la construction du nouveau stade de Paris. Sa femme est femme de ménage. Les enfants Safia et Yacine sont lycéens. Chacun a ses rêves. Celui de Safia est de courir. Mais comment faire accepter cela à son père qui pense que c'est un sport d'hommes ? Heureusement, un professeur saura entamer une brèche, la vie fera le reste...
Une BD très agréable à lire qui soulève plus le problème du sport pour les jeunes filles maghrébines que celui du marathon qui n'est qu'un prétexte. Toutefois, on trouve des infos sur cette course dans le dossier qui suit l'histoire. On apprend que le premier marathon féminin n'a eu lieu qu'en 1984.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire, celle d'une jeune fille de banlieue qui vit dans une famille où les filles n'ont pas le droit, pour des raisons religieuses de faire tout ce qu'elles aimeraient. Safia va malgré tout gagner la liberté de pratiquer le sport qu'elle aime, la course...
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Je voudrais également dédier ma médaille d'or aux femmes qui ont lutté pour obtenir le droit de courir. Je pense aussi aux jeunes filles qui encore aujourd'hui ne sont pas libres... d'aller où bon leur semble, libres de rencontrer leurs amis et qui endurent les interdits de pères ou de grands-frères tyranniques.
Pour toutes ces femmes esclaves des traditions et des préjugés, il y a encore beaucoup à faire!
- Tu sais papa, Colette Besson a dit autrefois que la femme était l'avenir du sport.
- Et alors... ?
- Et alors, y'a quà voir qui hurle aux abords des stades pour que son équipe gagne et qui se bat quand son équipe perd. les femme, elles, sont rarement dans ces mêlées guerrières ! Et pourtant, elles font autant de sport que les hommes.
- Ben... C'est pas faux, c'est pas faux...
- Alors avant de me parler de la place des femmes, regarde un peu ce que font les hommes pendant les matchs. C'est quelquefois une vraie honte pour le sport !
Moi, quand je cours, je ne suis une honte pour personne et surtout pas pour toi ni pour ta religion.
- Ce n'est pas la tienne, peut-être !?
- Si, si ! Mais si elle n'évolue pas, j'y réfléchirai à deux fois. (p.31)
J'aimerais remercier mes parents et surtout mon père qui a compris qu'on pouvait grandir sans la liberté et la dignité en tournant le dos à l'obscurantisme.
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Je voudrais également dédier ma médaille d'or aux femmes qui ont lutté pour obtenir le droit de courir. Je pense aussi aux jeunes filles qui encore aujourd'hui ne sont pas libres d'aller où bon leur semble, libres de rencontrer leurs amis, et qui endurent les interdits de pères ou de grands frères tyranniques.
Pour toutes ces femmes esclaves des traditions et des préjugés, il y a encore beaucoup à faire ! (p.45)
-Vous voulez ajouter un dernier mot?
-Oui. J'aimerais remercier mes parents et surtout mon père qui a compris qu'on pouvait grandir dans la liberté et la dignité en tournant le dos à l'obscurantisme.
- Quarante-deux kilomètres à courir, c'est pas pour les femmes ! Encore moins pour les jeunes filles !
- Tu crois vraiment que c'est un sport réservé aux mâles ?
Les femmes qui gagnent des marathons aujourd'hui vont plus vite que les champions olympiques des années cinquante !
Et pourtant, le premier marathon olympique féminin ne date que des jeux de Los Angeles en 1984. (p.14)