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EAN : 9782368462614
119 pages
Steinkis Editions (13/08/2020)
3.38/5   24 notes
Résumé :
Un récit rigoureusement historique, trépidant comme un roman et un témoignage subtil sur la condition des femmes musulmanes au début du XXe siècle qui apporte un éclairage passionnant sur la question des complexes rapports de fascination entre Orient et Occident.

L'histoire rocambolesque et pourtant bien réelle d'un des plus grands scandales de la fin de l'Empire ottoman : l'évasion en 1906 de deux jeunes Ottomanes de bonne famille, lassées de leur vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un propos intéressant, mais je n'ai pas réussi à m'enthousiasmer. Cette bande dessinée est un récit réel, l'histoire de jeunes femmes turques qui ont fui leur pays en 1906 pour se rendre en France, pour fuir la condition féminine de leur pays, pour découvrir la liberté. J'ai trouvé ce récit beaucoup trop neutre, au rythme trop plat, même constat pour le dessin. Je pense qu'à une époque comme aujourd'hui, le port du voile, la femme dans le monde musulman est un sujet qui mérite de vraies réflexions, et si les auteurs voulaient éviter d'entrer dans le sujet, il y avait aussi le rapport de ses femmes avec Pierre Loti et son oeuvre qui aurait mérité un traitement plus marqué dans ce sens. Ici les auteurs se contentent juste d'évoquer les faits. Peu de points de vue sur les personnages, sur leurs idées, sur l'époque, la condition féminine est à peine effleurée, et les personnages restent de simples silhouettes qui traversent l'Europe. Vu le sujet, j'aurais aimé y trouver de l'émotion, des angoisses et aussi des idées, des points de vue. Cette lecture m'a juste donné envie de lire le roman de Pierre Loti inspiré de cette aventure, “Les désenchantées", c'est déjà pas si mal.
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Une BD « évadés du harem » présentée comme étant une adaptation d'un roman de Pierre Loti, écrivain lu dans mes jeunes années, « les désenchantées » titre lu il y a bien longtemps déjà, ce qu'il m'en reste, la magie de Stamboul, les odeurs et les saveurs de l'Orient, un vague sentiment de béatitude qui demandera à être revécu.
Il faut donc commencer par le début… une relecture des désenchantées.
Ceci fait, les yeux encore rougis par l'émotion et la grâce de l'écriture de Pierre Loti me voici donc prête pour en lire la version BD.
J'ai donc quitté « les désenchantées » : Zeyneb, Mélek et Djénane … paru en juillet 1906, pour rencontrer : Zennour, Neyr (Nouryé) et Leyla (Marie Lera) qui ont fui Constantinople le 8 janvier 1906.

La transition est difficile car même si le thème abordé est le même, le sort des femmes vivant à Stamboul, ces femmes des harems cloîtrées dans ces lieux mystérieux … la résultante de la situation est tout à fait différente.
Cette BD a deux composantes …
Comme elles sont désenchantées, ces femmes qui rêvent de liberté et d'une vie sociale libérée de contraintes, ces femmes qui inspirent Pierre Loti et crient leur désespoir d'une vie vide de sens …
Comme elles sont courageuses, ces femmes qui choisissent la fuite à travers l'Europe pour connaître enfin une vie libérée des servitudes du harem …
Ces deux histoires sont certes juxtaposées dans le scénario, mais dans quel but ?
Même le dossier explicatif de fin de volume ne nous en révèle pas les liens.
Quel dommage !
Si seulement le récit ne se contentait pas seulement de nous révéler le sort des exilées sans même y mettre les formes nécessaires à une certaine empathie.
C'est vraiment une explication clinique des faits !
De plus le croquis n'est pas plus emprunt de chaleur avec ces traits gras, grisâtres et peu expressifs.
Quel dommage !
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L'histoire vraie de ces 2 soeurs, Zennour et Nouryé, ces 2 femmes turques qui ont quitté secrètement Constantinople en 1906. L'aventure est dangereuse car elles sont les filles d'un des proches du Sultan. Mais avant cela, elles rencontrent en cachette Pierre Loti qui écrira leurs histoires dans son livre "Les Désenchantées". Leurs fuites va devenir une affaire d'état et fera les pages, sous forme de feuilleton, du journal Le Figaro. J'ai adoré la personnalité de Nouryé, forte, joyeuse, confiante qui rêve de liberté à Paris. Sa soeur est beaucoup plus tourmentée, dans la culpabilité et finalement elle ne voit pas de différence entre les femmes sous le joug d'un homme dans un harem et les femmes qu'elle rencontre à Londres, qui se battent pour leurs droits de vote qu'elles n'obtiendront que 30 ans plus tard. Je n'ai pas compris qu'il y ait qu'une page seulement qui explique, comme un entrefilet, la grossesse et l'abandon du bébé de Zennour. Ce qui est intéressant ici ce sont les parallèles entre les femmes turques et françaises début 1900, le courage de certaines pour la liberté, la prise de risque quitte à y laisser sa vie. Et j'ai beaucoup aimé les dessins, ils ont du caractère !
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Voilà une histoire vraie narrée sous la forme d'un roman graphique estampillé Didier Quella-Guyot, Alain Quella-Villéger et Sara Colaone. Ce fait divers avait connu une aura extraordinaire en 1906 et ce par le truchement de la presse internationale. Année au cours de laquelle deux jeunes femmes, Zennour et Nouryé, avaient fui un harem pour conquérir la liberté en Occident ? Pour ce faire, elles avaient emprunté l'Orient-Express et avaient secrètement rejoint la France, terre de toutes les libertés et de toutes les promesses. Rigoureusement appuyée sur la biographie des héroïnes malgré elles, cette bédé en noir et blanc retrace toute une époque, revient sur la condition féminine et parle d'émancipation alors que personne n'osait évoquer ce thème dans les foyers autant que chez nos dirigeants. Cette même année, Pierre Loti venait de faire paraitre son best-seller « Les désenchantées », qui évoquait un sujet similaire. Un dossier pédagogique clôt cet album, avec des clichés des protagonistes et une présentation des rapports Orient-Occident remplis de contradictions et de contrastes.
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Voilà une histoire vraie narrée sous la forme d'un roman graphique estampillé Didier Quella-Guyot, Alain Quella-Villéger et Sara Colaone. Ce fait divers avait connu une aura extraordinaire en 1906 et ce par le truchement de la presse internationale. Année au cours de laquelle deux jeunes femmes, Zennour et Nouryé, avaient fui un harem pour conquérir la liberté en Occident ? Pour ce faire, elles avaient emprunté l'Orient-Express et avaient secrètement rejoint la France, terre de toutes les libertés et de toutes les promesses. Rigoureusement appuyée sur la biographie des héroïnes malgré elles, cette bédé en noir et blanc retrace toute une époque, revient sur la condition féminine et parle d'émancipation alors que personne n'osait évoquer ce thème dans les foyers autant que chez nos dirigeants. Cette même année, Pierre Loti venait de faire paraitre son best-seller « Les désenchantées », qui évoquait un sujet similaire. Un dossier pédagogique clôt cet album, avec des clichés des protagonistes et une présentation des rapports Orient-Occident remplis de contradictions et de contrastes.
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critiques presse (2)
ActuaBD
16 septembre 2020
Inspiré de l’ouvrage éponyme d’Alain Quella-Villéger, le récit s’enrichit de nombreuses références artistiques, historiques et littéraires.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
16 septembre 2020
Qu'est-ce que la liberté ? Quel est son prix ? Est-il le même pour tous ? Par le biais d'événements réels, les auteurs interrogent intelligemment sur cette définition ainsi que ces questions essentielles et au final, propres à chacun.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pour être libre, il faut lutter, parfois choquer. Et bien plus encore quand on est femme…
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C'est ici, en Occident, que j'ai appris à apprécier mon pays. J'ai même eu assez d'Occident pour souhaiter retourner en Orient, juste pour retrouver l'ancienne expérience du calme... tout cela est si différent de ce que j'avais espéré ! C'est pourquoi je rentre au pays. D'autant que notre chère patrie est à présent délivrée.
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La mort, plutôt que la soumission.
Devenir martyre et disparaître.
Mais réincarnée, au profit d’une Djénane de papier qui la rendra éternelle.
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On nous a dit que vous ne connaissiez pas la femme turque…
Mais qui donc la connaît quand elle même s’ignore !
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Le péril est devant, mais le danger est derrière…
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