AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mimo26


Entamée par “ Les rues de Santiago” puis magistralement confirmée par “Tant de chiens”, très justement récompensé par le grand prix de littérature policière 2016, la suite très noire de l'auteur chilien Boris Quercia revient avec ce troisième opus qui ravira tous les aficionados.
La légende de Santiago” met à nouveau en scène Santiago Quiñones, flic borderline, accro à la coke, ayant une grande habileté, un immense talent à se mettre dans des coups foireux. Haï de la plupart de ses collègues, Santiago subit bien souvent ses enquêtes, celles-ci passant bien après les démons intérieurs qui sont les siens: came et sexe. Un peu comme avec Jack Taylor de Ken Bruen, on se demande dans quel état on va retrouver Santiago à l'entame d'une nouvelle aventure.

Les deux premiers romans démarraient pied au plancher, l'un notamment commençait par une ahurissante fusillade dans la rue. Ici, la violence, le drame sont instillés de manière aussi forte et aussi fréquente mais de manière un peu plus insidieuse, avec un ton peut-être différent d'antan. On est toujours dans du très solide hardboiled rythmé par les rails que s'enfile Santiago mais beaucoup plus qu'autrefois, on voit poindre des passages plus personnels où sont évoqués la relation amoureuse, les liens du sang, la famille comme dernier rempart à l'isolement et à l'aliénation, le don de soi à autrui.

Plus que dans les précédentes aventures, on entrevoit certains problèmes sociaux du Chili: la xénophobie née de l'arrivée de migrants, la mondialisation et les nouvelles mafias originaires de Chine et une société à l'arrêt. Néanmoins, c'est l'univers de Santiago, attachant malgré toutes ses tares, qui s'avère être le véritable moteur de l'histoire dont l'intrigue policière n'est quand même pas le premier des atouts. Violent, le roman se permet aussi quelques pointes d'humour auquel le lecteur sera sensible selon son empathie devant le spectacle d'un homme qui n'en finit pas de tomber.

Un vrai petit bonheur de polar, impeccable !
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}