Sanglornis Prima, tome 1 : Les chasseurs

Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2015-2016.

J'avais découvert cet auteur avec « Magicienne », une histoire se passant au Moyen-Âge et où les personnages s'exprimaient en vieux français. Une lecture qui m'avait incité à en découvrir d'autres, de part son originalité (histoire + vieux français) et l'écriture très agréable. Cela se confirme avec celui-ci bien qu'il soit encore plus particulier, il s'agit d'une bien curieuse découverte.

Pour cette histoire, nous avons plusieurs narrateurs qui s'entremêlent au gré de l'avancée des évènements, il y en un qui m'a bien étonné la première fois qu'il est apparu. J'ai eu l'impression que l'auteur faisait une critique de la société actuelle de consommation et d'informations, le roman a pourtant été édité en 2002. Il en fait un portrait peu flatteur, tout le monde passe à la moulinette : les politiciens, les policiers et leur administration, les gens « bien pensants » et les « révoltés » de la vie. Tout ce petit monde en prend pour son grade car finalement, il ne pense qu'à lui dans une vision très restreinte de l'avenir. L'action se déroule en France, l'auteur peut ainsi simuler les réactions des pays limitrophes... L'auteur nous montre une vision post-apo de la France et du monde suite à un petit « désagrément » de notre société actuelle. le moins que l'on puisse dire est qu'il a frappé fort dans cette histoire.

Nous faisons la connaissance de Laure, étudiante en éthologie, faisant un stage dans un laboratoire génétique. Elle doit étudier le comportement des sanglornis, une race créée génétiquement entre le sanglier et l'ornithorynque pour avoir de belles fourrures sans exterminer une race entière, pour son mémoire. Lors d'une visite de son maître de thèse, une malveillance a lieu dans les locaux de l'entreprise et tous les sanglornis en captivité s'échappent et font d'énormes dégâts sur leur passage. Étant des animaux transgéniques, leur comportement ne ressemble à aucun déjà existant. Laure, accompagnée de quelques policiers, essaye de sensibiliser les populations et les politiques à la récupération de ces animaux dangereux avant la période des amours mais tout le monde prend ses mises en garde à la légère à cause de leur méconnaissance de l'animal et de ses capacités exceptionnelles. Aidée de quelques personnes, elle va donc se lancer dans une chasse aux sanglornis et contre le temps car ce sont des animaux peu ordinaires et qui menacent l'équilibre du monde tel qu'on le connaît.

Comme vous l'aurez compris, ce premier tome a été une bien curieuse découverte, je ne m'attendais pas du tout à ce type d'histoires. Je ne sais pas encore si je lirais la suite de cette tétralogie mais d'après le résumé du tome 2, on change de personnages et de période. Il n'est donc pas trop grave de ne pas le lire directement après celui-ci. D'ailleurs, même si cette lecture a été rapide (curiosité pour la suite des évènements), l'histoire est relativement glauque et sombre de part ce qu'il prédit de notre société de consommation à outrance. Fabriquer des animaux pour les tuer impunément pour leur fourrure et se remplir les poches... C'est une fiction mais cela me paraissait tellement réaliste que cela fait peur pour notre avenir... Si vous êtes sensibles à notre avenir sur cette planète, je vous conseille très fortement de découvrir ce premier tome et son auteur à la langue très acérée en ce qui concerne ses contemporains. Pour ma part, je vais continuer à découvrir cet auteur et sa bibliographie sortant de l'ordinaire, il a vraiment une imagination très intéressante. Petit plus, ce monsieur est dijonnais.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Se situant entre de l'anticipation (nous ne sommes jamais à l'abri de la folie des hommes !) et du fantastique, genre "Frankenstein animalier", ce n'est certes pas la "lecture du siècle", mais si, comme moi, on aime lire des sujets concernant
~ les manipulations transgéniques, créant des créatures agressives et intelligentes qui font la chasse à l'homme.
~ les prémices d'un futur monde post-apocalyptique (l'homme-prédateur devient l'homme-proie, les pouvoirs politiques ne réagissant pas assez vite, une guerre civile et l'anarchie qui se profilent...)
... alors on ressent un (délicieux) grand frisson pendant cette histoire cauchemardesque, menée tambour battant et à la tension constante.

Arrivée un peu au hasard dans ma liseuse, j'ai été très intéressée puis un peu rebutée par la couverture... On se demande pourquoi 😂!

Des scientifiques cupides inventent une nouvelle espèce animale dans le but de faire fortune de sa fourrure. L'expérience, mal menée, aboutit à la naissance de monstres formidables que l'on garde en vie malgré le danger qu'ils représentent. Oui, mais jusqu'au jour où, par malheur, les voilà en liberté...

Grossier, prévisible, déjà fait et usé, voilà ce qu'on été mes premières pensées 😩. Avec Sanglornis, tu prends toutes les lacunes dans la figure avant le reste.

Outre l'évidence du synopsis et des personnages, l'auteur utilise un animal déjà diabolisé (le sanglier) comme base pour ses monstres 🤬. Ce n'est pas fin. Cliché, et cliché délétère !

Les monstres, par un seul gène modifié, se retrouvent affublés de capacités extraordinaires, littéralement supérieurs à toutes les autres espèces. Et EN PLUS, ils ont les yeux rouges. Youpi. 😭

Sauf qu'une fois qu'on continue à lire, on comprend ce qu'on fait là: les Sanglornis, pour clichés qu'ils sont, ont quelques particularités qui font mouche. L'auteur a su créer le prédateur parfait de l'Homme.
ils sont télépathes et te localisent de mieux en mieux si tu penses plus fort à eux. Je te laisse imaginer, si la bestiole te court après, est-ce que tu réussis à penser à la météo de demain ? Qui plus est, ça, ce n'est que le début de leur façon de chasser.../

Le second point fort, c'est la peur 👍. Quesne réussit à te donner envie de lire alors que tu as la trouille en fond sonore dans ton cerveau. Personnellement, la technique de chasse des sanglornis m'a laissée sur les fesses et vraiment pas bien du tout...

Le roman englobe en plus les conséquences au point de vue mondial d'une affaire comme ça 🙂. C'est traité légèrement, mais c'est traité !

Entre peur et addiction, j'ai été fascinée par ce roman 😌. Je sais que je relirai certains passages, parce Quesne fait monter l'horreur de façon instructive et efficace. Je déteste les thrillers et ça, je l'ai lu d'une traite !
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Un roman dont l'intrigue n'est pas particulièrement originale ou révolutionnaire, mais servie par une écriture vivace qui a un je-ne-sais-quoi d'addictif, qui pousse à tourner avidement les pages. La lecture, malgré quelques poncifs, est agréable et délicieusement effrayante ; cette série vaut vraiment le coup d'être découverte. Passé le premier tome mi-figue mi-raisin, elle s'améliore grandement !
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