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Le Chevalier noir et la Dame bla... tome 1 sur 5
EAN : 9782266208000
512 pages
Pocket (08/11/2012)
3.49/5   43 notes
Résumé :
Hiver de l’an de grâce 1345. Bertrand Brachet de Born, premier écuyer du baron de Beynac, fit un songe hallucinant de vérité. Il entrevit une fée d’une beauté inoubliable. Convaincu de son existence, il partit avec fougue à sa recherche.
Dans son immense naïveté, il rêvait d’amour, de courtoisie, de bravoure et d’esprit chevaleresque. Mais sa quête se heurtera à une conspiration du silence, et son parcours sera jalonné de félonie, de crimes, de traîtrise et... >Voir plus
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J'attendais beaucoup de ce livre et je suis un peu déçue de ma lecture. Mitigée. Possédant le tome 2, je poursuivrai ma lecture, mais s'il est de la même trempe que le premier, je passerai mon tour pour les numéros 3 et 4...

Non pas que le livre soit une daube, n'allons pas aussi loin, mais il me reste un goût d'inachevé.

La préface disait "l'auteur ne s'embarrasse pas de fioritures et nous plonge directement dans l'action sur un rythme trépidant". Mouais... nous ne devons pas avoir la même définition de "trépidant".

Le début commence en 1381 avec un homme qui fait le récit de cette histoire et cela commence avec deux loups, dont un est pris dans un piège. Ensuite, nous passons au récit des exactions commises par un loup à deux pattes, mieux connu sous le nom de "Homme".

Nous reverrons ce petit récit avec les deux loups à la fin du livre, sans que, durant tout le récit, nous n'entendions parler du canis lupus ! Déjà, je me suis demandée ce que ce morceau faisait là et quel rapport il pouvait avoir avec l'histoire. Me le demande toujours... réponses dans le 2 ?

Enfin, passons sur cette petite question et lisons l'histoire qui commence en 1345 et où nous faisons la connaissance de Bertrand Brachet de Born, jeune écuyer au service de son baron, le seigneur de Beynac, qui l'a élevé. Ça chauffe pour son matricule, au Bertrand, parce qu'il est accusé d'un meurtre. C'est alors que Bertrand se souvient de la curieuse aventure qui lui est arrivée il y a peu...

S'ensuivra une enquête pour l'innocenter, des morts suspectes, une quête de la part de Bertrand pour trouver la femme "de ses rêves" (ceux qui ont lu comprendront), des bâtons dans les roues à chaque fois qu'il pensera savoir à qui appartient le blason de la Belle et un voyage en Orient à la poursuite d'un fabuleux trésor. Une quête !

Et je me plains avec un tel programme ? Oui parce que le rythme est assez lent, bien qu'il soit agrémenté par des batailles en "live" et des récits de batailles (notamment du temps de la prise de Saint Jean d'Acre), ce qui a eu tendance à alourdir le récit.

Les personnages sont bien campés, réalistes, Bertrand peut être parfois neuneu mais il est d'agréable compagnie, surtout pour une bonne qu'il aurait aimé lutiner, paillarder, tout en lui mignardant les mamelles...

Bertrand sortira effectivement son braquemart, mais ce sera en fait celui qui désigne une épée courte à deux tranchants plutôt que l'autre, qui se trouve dans son pantalon. Bien que... Parfois, la quête devient quê-quête.

L'avantage de l'auteur c'est qu'il n'a pas écrit en langage moderne : son livre est truffé de langage d'époque, le lexique final étant souvent sollicité lors de la lecture (retardant une fois de plus l'action).

Pour ce qui est de l'Histoire, on en mange ! L'auteur s'est bien documenté sur l'époque, la région, les guerres que se livraient les Français et les Anglais, sans oublier la manière dont ces gens vivaient à l'époque. Là, rien à redire.

Alors, c'est quoi que je lui reproche ? Juste un peu lent dans l'aventure, on ne sait pas trop où cela va nous mener et vu que les quatrièmes de couverture sont trop bavards, j'ai eu la surprise gâchée pour un personnage.

Un complot, il doit y avoir, il est encore latent et à mon avis, ça traîne un peu trop. Voudrait-on nous vendre 4 livres au lieu de 3 ?

Autre reproche, se sont ces espèces de cliffhangers de fin de chapitre. Ils sont à mourir de rire et ils enlèvent tout les frissons du suspense, à croire que l'on se trouve dans un soap de basse catégorie.

Voici un exemple : "Les cavaliers de l'Apocalypse. Il en manquait un : le dernier, le quatrième". Pfff, c'est lourdingue.

Hé, oh, on n'est pas dans un dessin animé où il faut accrocher le gosse !

Ah oui, il y a un personnage qui m'a exaspéré à fond la caisse et je lui aurait bien collé ma main dans la figure et mon pied dans les fesses. Tudieu, Bertrand, serais-tu aveugle ?? T'as pas encore compris qu'il est responsable d'une partie de tes maux, ce con ?

Au final, une lecture intéressante mais manquant de sel et de rythme. A vérifier si cela se reproduit dans le tome 2.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Cette semaine je me suis lancée dans une 𝖘𝖆𝖈𝖗𝖊́𝖊 𝖑𝖊𝖈𝖙𝖚𝖗𝖊 ! J'ai pu découvrir grâce à l'opération Masse Critique de Babelio La Danse du loup : le Chevalier Noir et la Dame Blanche de Hugues de Queyssac. Un grand merci à Évidence éditions pour leur participation !  Lorsque j'ai reçu ce livre, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et comme vous le verrez, j'ai un peu du mal à trancher. Est-ce que j'ai adoré ? C'est une question à laquelle je vais essayer de répondre.

Résumé de l'éditeur

Hiver de l'an de grâce 1345.

Bertrand Brachet de Born, premier écuyer du baron de Beynac, fit un songe hallucinant de vérité Il entrevit une fée d'une beauté inoubliable. Convaincu de son existence, il partit avec fougue à sa recherche.

Dans son immense naïveté, il rêvait d'amour, de courtoisie, de bravoure et d'esprit chevaleresque. Mais sa quête se heurtera à une conspiration du silence, et son parcours sera jalonné de félonie, de crimes, de traîtrise et de sang.

Le sang de pauvres et de nobles !




𝕺𝖞𝖊𝖟 ! 𝕺𝖞𝖊𝖟 ! 𝕭𝖗𝖆𝖛𝖊𝖘 𝖌𝖊𝖓𝖘 !

La littérature médiévale est un genre que j'apprécie beaucoup même si il est vrai que j'en ai lu très peu ces deux dernières années. En lisant le résumé je me suis immédiatement dit que ce serait le livre parfait pour renouer avec le genre. L'auteur, Hugues de Queyssac, n'a pas lambiné ! Tout  y est ! de la quête à l'enquête, la fée mystérieuse, les actes de bravoures, la chevalerie et même l'amour courtois ! C'est une intrigue extrêmement bien ficelée et c'est avec plaisir que l'on retrouve toutes les caractéristiques de ce genre littéraire. La langue qu'utilise l'auteur est également placée sous le signe de l'ancien français. le résultat est garanti, nous sommes dépaysé dès les premières pages et sommes plongés dans le passé sans grand effort. Chaque chapitre est précédé par un écrit authentique de l'époque, on retrouve donc Chrétien de Troyes ou encore les Chroniques de Joinville et cela nous donne un goût de réalisme. On a comme l'impression d'avoir entre les mains un manuscrit datant du 14ème siècle et qui n'attend que nous, lecteurs, pour se plonger dans ces récits chevaleresques.

Il n'y a pas énormément de personnages dans ce récit et je trouve que c'est une juste mesure. Les événements s'enchaînent à un tel rythme qu'une multitude de personnages aurait gâché l'intrigue. Nous suivons principalement le jeune écuyer Bertrand Brachet de Born (notons cette magnifique allitération !) et ses aventures au sein du domaine du Baron de Beynac (pour commencer...). On se prend rapidement d'affection pour cet idiot au coeur pur qui court après une chimère tout le long de sa quête. C'est Bertrand qui raconte et c'est un personnage exceptionnellement drôle, on passe de bons moments en sa compagnie.

Flanquée de puissantes tours percées chacune de hautes archères, cette entrée de la bastide portait bien son nom. En fait, un véritable châtelet. Deux latrines formant bretèches délimitaient cet imposant bastion. Elles inspirèrent incontinent à mon compain René, une forte envie d'oriner.

- René, lâche-toi, à la parfin ! Déchausse et orine un bon coup  ! Aurais-tu la chaude-pisse?

-Que nenni messire, j'ai envie d'oriner par un aut'trou !

-Un autre trou ?

-Oui, messire Bertrand, par l'trou d'derrière ! L'trou du cul !

René parlait peu, mais cru.

-Ah ? Dans ce cas, serre les muscles ! Nous n'avons point encore été invité à franchir les murs : lui répondis-je en lorgnant du côté des commodités.

-Messire, faites vite ! J'tiens plus ! J'ai la colique !

-Soulage tes boyaux hors les murs ! Chie ici ou là !




À mi-chemin entre l'enquête policière (Bertrand étant notre Columbo chevaleresque) et le carnet de voyage lié à plusieurs quêtes secondaires, on ne sait pas vraiment comment décrire ce roman. Une chose est sûre, on apprécie les rebondissements, l'action et la naïveté de certains personnages qui nous fait bien rire. La singularité de ce livre c'est avant tout la chronologie et c'est quelque chose qui m'a tout d'abord dérouté. Notre lecture est bercée entre les faits héroïques passés de grandes figures de l'Histoire, la quête principale de Bertrand (qui nous ramène dans le présent) et des explications méticuleuses sur des faits qui précèdent le présent de narration. Pas évident de jongler entre ces récits lorsque l'on ne s'y attend pas ! Arrivé en fin de lecture, on se dit finalement que ces sauts dans le temps n'étaient pas si terribles et que cela donne du peps à notre lecture.

D'une manière générale, j'ai apprécié ma lecture mais le dénouement me laisse un peu perplexe. Bien sûr, ce n'est que le tome 1 et je sais bien qu'on a rarement les réponses à nos questions si rapidement, mais ici, nous n'avons pas même une petite piste sur les événements à venir et c'est assez frustrant. Je ne me lancerai pas dans le seconde tome de si tôt, il s'agit quand même d'une lecture qu'il faut digérer et apprécier. Néanmoins, je pense que je me laisserai tenter !

Bonne lecture à tous !
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Voila un ouvrage qui m'a pris aux tripes.La sauvagerie de certains personnages avec leurs viles exactions,est rendue avec un grand realisme,met en avant la noblesse et la delicatesse des sentiments humains.Le heros,Bertrand Brachet de Born conduit et a la fois ecartele par l'amour,le devoir de sa charge et la quete d'un ideal concretise par la recherche d'un tresor mythique.L'entrecroisement de ces pulsions au travers de cette intrigue,est donne au fil des pages,par une belle expression de l'amour faite de retenue et de sensualite,d'un apprentissage delicat dans la conduite des hommes.Et une etonnante demonstration dans la resolution d'une enigme qui puise ses sources aux confins des legendes et des mythes qui continuent toujours a envouter nos contemporains en mal de reperes.
Apres une nuit de songe,notre heros est entraine dans un jeu d'intrigues et de complots;en tentant avec acharnement de faire la connaissance d'Isabeau de Guerande,persuade de sa naivete qu'elle vivait en ce monde;il allait sans le savoir soulever le couvercle de la boite de Pandore et dechainer les puissances du mal.Je vous invite a lire ce merveilleux ouvrage et v ous laisser emporter a travers une autre epoque
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Hugues de Queyssac nous entraine au milieu du 14e siècle en Aquitaine, là où débuta cette guerre qui devait durer plus de cent ans. La vie y est rude mais les occasions d'en profiter demeurent nombreuses. Les personnages ne s'en privent d'ailleurs pas. Amateurs de vins et de bonne chère (voire, pour certains, de bonnes chairs), Queyssac nous décrit des personnages sensuels. Brachet de Born, écuyer d'un droit seigneur du Périgord, se retrouve entraîné à ses dépends dans une suite de péripéties. On l'accuse d'abord d'un crime horrible, avant de l'obliger à partir pour l'Orient et ses terres dangereuses pour un Chrétien. En parallèle, il ne cesse de rechercher Ysabeau de Guérande, l'amour de sa vie qui lui reste disparue.

Avant d'en dire davantage, il me faut saluer le fabuleux travail sur le langage réalisé par Hugues de Queyssac. Toute l'originalité de ce livre, son charme aussi, vient du fait que l'auteur a su suffisamment s'imprégner de vieux termes, d'anciennes tournures de phrases héritées du vieux-français, pour arriver à en faire un usage fluide, léger. C'est ainsi une ambiance toute entière qui est créé par ce langage, ces vieux mots qui croquent sous la langue. Il y a presque de l'exotisme à redécouvrir ainsi sa propre langue natale.
Mais, me direz-vous, l'action du roman se passe en Périgord, terres où l'on ne parlait alors pas à cette époque le vieux français, mais une toute autre langue, la langue d'oc, ou vieil occitan ! Et bien oui, et l'auteur en a tenu compte ! Et c'est là tout le génie de Queyssac d'avoir mélangé à ce français vieilli des termes, mots, expressions, sonorités occitanes. Une sorte d'occitan francisé, des mots qu'on retrouve d'ailleurs parfois encore en usage aujourd'hui, dans les bouches des vieilles gens du Sud-Ouest. Ce mélange, toujours fluide, est presque oeuvre de poésie.
(L'autre bonne idée, c'est d'avoir mis en fin d'ouvrage un lexique qui vient nous éclairer lorsque le sens d'un de ces mots nous est confus. Ce lexique propose en plus quelques renseignements de type encyclopédiques qui raviront les amateurs d'histoire médiévale.)

Là où Hugues de Queyssac est une nouvelle fois fidèle à cet esprit médieval occitan, c'est dans le thème du roman. L'Europe des poètes est née occitane, avec cette dynamique introduite par les "trobadors", troubadours porteurs de mots et d'érotisme. C'est eux qui ont introduit en Occident une nouvelle vision de l'amour, une sorte d'invention de l'amour-passion en somme, mais aussi et pour la première fois une mise en avant de amour hétérosexuel (puisque les récits d'avant les troubadours racontaient davantage les quêtes entre chevaliers que les liaisons hommes-femmes). Bref, ce nouvel amour courtois avait des codes, notamment le fait de chanter les louanges d'une femme inaccessible parce que supérieure (en noblesse, en vertu, etc). Dans La Danse du loup, Queyssac reprend ces codes en faisant partir Brachet de Born à la recherche éperdue d'une belle qu'il n'a vu qu'en songe, et qu'il chante pourtant en vers plus ou moins maladroits. La référence aux troubadours est omniprésente, notamment à travers l'évocation d'un ancêtre de notre écuyer Born, un valeureux guerrier-poète.

Une critique toutefois : à ces vieilles tournures de phrases et cette thématique courtoise, Queyssac a voulu méler quelques codes d'écriture davantage modernes, hérités du thriller. On a donc des chapitres qui finissent par des cliffhangers, fin ouverte pour créer des effets de suspense. J'ai l'impression que l'auteur était bien moins à l'aise avec cette façon de faire. Ce style pas toujours maitrisé paraît parfois artificiel. Comme si Queyssac avait hésité entre l'épopée historique et le thriller, et qu'au final il n'avait pas choisi, mélant les deux dans un mescladis pas toujours adroit.

Enfin bon… Je viens d'acheter le deuxième tome. Preuve s'il en est que cette histoire m'a convaincu !
Lien : http://motsdepasse.org
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Je remercie la masse critique Babelio ainsi qu'évidence éditions pour l'envoi de ce roman. J'étais très curieuse de découvrir ce premier tome qui était très prometteur. Avec un résumé aussi tentant, il n'est pas resté très longtemps sur ma PAL !

C'est un premier tome très prometteur que nous avons là. Il y a quelques petites choses qui ont fait que ce n'est pas un coup de coeur mais ce premier tome reste une très bonne lecture. Si j'en ai l'occasion (ou si je provoque l'occasion ahah), je lirai le deuxième tome sans aucun souci.

On fait la rencontre de Bertrand Brachet de Born, notre personnage principal qui va nous faire vivre une incroyable aventure au coeur de la Guerre de cent ans. Bertrand est un personnage singulier, un peu bourru et naïf mais très sensible et touchant. C'est le premier écuyer du seigneur de Beynac. Et Bertrand tombe amoureux. Il ne tombe pas amoureux de n'importe qui puisque son coeur ne bat que pour cette apparition magnifique et incroyable qu'il a aperçue dans ses rêves. Rapidement, Bertrand va nous prouver que sa vie n'est pas de tout repos : autant sur le plan personnel que professionnel.

Si l'intrigue m'a beaucoup plu, j'ai eu quelques petits soucis. Les personnages sont très sympathiques. Ils sont tous intéressants et nous permettent d'avancer dans l'intrigue. Cependant, j'ai remarqué un réel manque de profondeur dans leurs caractères. C'est dommage parce que l'auteur a une plume magnifique mais il m'a manqué ce petit plus au niveau des personnages qui les rend inoubliables. Dommage.

Comme je vous le disais, la plume de l'auteur est très sympathique. Elle est dynamique et intéressante. J'ai apprécié avoir un dialecte qui colle au siècle dans lequel se déroule l'action. On a ainsi plusieurs langages qui se dégagent de l'intrigue. Cela ajoute un cachet certain à l'intrigue. C'est très sympathique. de plus, le roman est truffé d'humour ce qui rend l'intrigue plus aérée, respirable. C'est plutôt sympathique car, par moments, le roman souffre de quelques petites longueurs. Ainsi, on a des moments fluides et dynamiques et d'autres où cela retombe un peu comme un soufflé. Cependant, il faut noter qu'une fois dans le feu de l'action, le lecteur ne s'ennuie pas. L'intrigue va se diviser en plusieurs pans : d'un côté la quête de Bertrand et de l'autre l'enquête sur Bertrand. J'ai beaucoup apprécié ce mélange : la quête et l'enquête sont brillamment mêlées. C'est plutôt intelligent comme idée.

Le côté historique de cette intrigue me plait aussi énormément. On se doute, à la lecture du résumé et de la première de couverture qu'il va y avoir de l'Histoire. On en a énormément. On sent tout le temps que l'auteur a pris pour se documenter et rendre son intrigue ultra crédible aux yeux du lecteur. On se retrouve vraiment au 14ème siècle. Cela est très intéressant.

Un petit point dérangeant… Enfin, ici, ce n'est qu'une affaire de goût. Personnellement, les dernières phrases en fin de chapitre annonciatrices… Pas pour moi. Même si pour certains lecteurs, cela fait monter le suspens, je reste vraiment sceptique pour ma part. Je ne suis pas forcément à l'aise avec ce procédé.

L'auteur va soulever des thématiques intéressantes pour l'époque : la justice bien entendu mais aussi la religion : comment un homme forcé à partir sur les terres orientales se débrouille en étant chrétien ? le 14ème siècle n'est pas forcément aussi tolérant que le monde contemporain dans lequel on évolue. On trouve aussi les thématiques simples mais efficaces : amitié et amour. J'ai aussi apprécié le fait que l'auteur reprenne les codes de la littérature médiévale. Pour l'avoir étudiée, j'ai été positivement surprise de retrouver certains aspects de la littérature médiévale. Cela apporte encore plus de crédibilité à l'intrigue.

En définitive, même si ce premier tome n'est pas parfait, on peut aisément souligner ses nombreuses qualités : une plume incroyable, de la documentation utilisée à bon escient, un personnage principal attachant et véridique. Bref, on plonge dans un premier tome qui pose bien les bases et qui donne envie de savoir la suite !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"J'ai trouvé une petite lavandière, la Marie, veuve elle aussi. Elle se cabre et hennit mieux qu'une jument. Lorsque j'la saille ! En levrette. Quelle femme, la Marie ! Elle m'tue plus à la tâche dans son lit, qu'la pâte dans l'pétrin !"

La robe de bure de Jules Faucheux se tendit progressivement. Quelque part juste en dessous de la ceinture. Le clerc de notaire ne portait pas de braies, ce jour là.
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Évidemment, pour pisser un coup, je dus enlever mon mantel grossièrement cousu de plusieurs peaux de renard, tenter de relever ma chainse de mailles au-dessus de la taille comme une vilaine qui s'accroupit, enlever mes gants et, me contorsionnant, délacer mes attaches en cuir qui fermaient mon dos, à hauteur de la ceinture, les jambières de mon haubert tout de mailles givrées.

Elles ne comportaient curieusement pas d'ouverture par-devant, rien que pour m'embuffer. Mes lourdes jambières en mailles en profitèrent sournoisement pour glisser sur mes talons.

Le jet chaud et puissant que j'expulsai avec un soupir de soulagement fumait agréablement dans l'air ambiant. Sans me réchauffer pour autant.

Un peu plus et il aurait gelé en touchant le sol, formant un arc de cercle qui serait remonté jusqu'à l'orifice de mon extrémité la plus intime, me piquant la gargouillette mieux qu'un carreau d’arbalète. Il gelait à pierre fendre.


Embuffer : contrarier
Chainse : chemise
Haubert : longue chemise en mailles de fer.
Mantel : manteau
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De légers craquements sur les lattes du parquet nous parvinrent aux oreilles. Ils clouèrent nos ébats sur-le-champ. Hélas. Fort heureusement pour nos virginités respectives. A la vitesse de l'éclair, Margueritte rabattit sa robe, rajusta tant bien que mal son corsage. Était-ce un simple réflexe de pudeur ou le fruit d'une longue expérience ?

Une idée saugrenue m'effleura : Arnaud ne serait-il pas passé par là avant moi ? A cette seule idée, ma personne qui s'était puissamment développée se dégonfla aussi sec pour rentrer dans sa coquille comme un escargot.
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Le parchemin vola, plana, virevolta, monta, descendît, revînt vers moi, s'éloigna et se coucha tout doucement sur la crête écumeuse d'une vague. Avant de disparaître de ma vue. Il ressurgit un bref instant avant d'être englouti par les flots. Je ne quittai pas des yeux ce point qui s'éloignait dans le sillage de la nef, dans le fol espoir de le voir ressurgir.
Ainsi s'envolait une tranche de vie. Une tranche qui resterait gravée dans les profondeurs de ma mémoire. A tout jamais.
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Le parchemin vola, plana, virevolta, monta, descendît, revînt vers moi, s'éloigna et se coucha tout doucement sur la crête écumeuse d'une vague. Avant de disparaître de ma vue. Il ressurgit un bref instant avant d'être englouti par les flots. Je ne quittai pas des yeux ce point qui s'éloignait dans le sillage de la nef, dans le fol espoir de le voir ressurgir.
Ainsi s'envolait une tranche de vie. Une tranche qui resterait gravée dans les profondeurs de ma mémoire. A tout jamais.
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