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3,73

sur 97 notes
Un très bon livre qui s'adresse aux grands ado. Leonard décide de tuer son ex-meilleur ami et de suicider par la suite. Auparavant, il quelques cadeaux à donner à ceux qui l'ont aidé à supporter la vie jusqu'ici. Mais cela éveille des inquiétudes.
Un très beau roman, quelques chapitres sont des lettres assez poétiques du futur (le lecteur comprend au cours de sa lecture)
A lire
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Léonard a 18 ans et il se lève ce matin là ,bien décidé à tuer son ancien meilleur ami . Mais avant il a quatre cadeaux à remettre à des personnes qui ont compté pour lui.
On est tenu en haleine tout au long du roman pour savoir si il va oui ou non vraiment tuer son ancien ami . Il a l'air déterminé ,il a tout planifié et ce n'est qu'à l'aide des nombreux flash-backs que l'on commence à comprendre ce qu'est sa vie et ce qu'à pu faire son ami pour mériter la mort . C'est clairement un enfant abandonné à lui-même et qui n'a obtenu aucune aide au moment où sa vie (et sa folie en même temps) bascule...Léonard n'est pas un personnage attachant mais au fur et à mesure de la lecture ,on en peut que le comprendre de mieux en mieux.
C'est un livre sur harcèlement , le rejet ,qui fait malgré tout la part belle à la vie.

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Je dois avouer que j'ai eu un peu peur lorsque j'ai débuté cette lecture. Déjà, ce livre a reçu beaucoup d'avis positifs, j'en attendais donc beaucoup. J'ai également décidé de ne pas lire quoi que se soit à son sujet, je ne savais pas du tout de quoi il allait traiter.
​Deuxième crainte lorsque j'ai découvert la trame principale de ce roman. Un sujet déjà traité de nombreuses fois, notamment dans le milieu de la jeunesse/Young adult.
​Pour tout vous dire je ne partais pas très confiant dans ma lecture, la crainte de m'ennuyer face à un sujet vu et relu.

​Et finalement, je me suis rapidement attaché au personnage de Léonard et à son histoire, à ses choix qui le mènent aujourd'hui, au plus mal, fêtant ses 18 ans. J'ai découvert à travers cette journée censée être spéciale pour lui, une magnifique leçon de vie, d'espoir et de courage.
​Les personnages qui entourent Léonard sont tous une réelle plus value pour l'intrigue parfaitement maîtrisée par l'auteur. J'ai rapidement oublié que je lisais de la littérature adolescente, le sujet est bien traité, intelligemment et avec une réalité qui est agréable.

​Je me suis pris au jeu de l'intrigue et je n'ai pas vu la fin arriver, avec toutes les surprises qu'elle apporte avec elle.

​Un beau roman plein d'espoir, le message est bien amené.
Lien : http://tribulationsdunevie.w..
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Un roman réactionnaire, à contre-courant de tout ce qui s'écrit depuis un moment, et qui aborde de façon décomplexée le mal-être adolescent, poussé à l'extrême, lorsqu'un jeune ne voit plus que le suicide comme porte de sortie et comme libération. Matthew Quick n'a pas peur d'employer des mots durs, crus, qui choquent parfois, mais qui vont droit au but : toucher la corde sensible du lecteur, celle qui lui permettra de prendre la mesure de la détresse de tant d'adolescents délaissés dans le monde.
Sans spoilers, la fin est volontairement ouverte, mais pousse à la réflexion et nous amène à nous demander ce que nous sommes prêts à faire de nos vies, car au-delà d'un présent mal engagé, nous disposons malgré tout de toutes les cartes en main pour se construire le futur dont nous rêvons tous, et repartir de zéro.
Lien : http://unjour-unlivre.fr/201..
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Est-ce que j'ai aimé ce livre ? Oui. Mais même si j'ai apprécié cette histoire, j'ai aussi ressenti beaucoup de distance envers Léonard, tout en le trouvant émouvant et en comprenant certaines de ses pensées. L'histoire que nous raconte l'auteur est noire, mais elle n'est pas dénuée de lumière. Celle-ci se fait discrète et parvient parfois à percer les ténèbres ambiantes, nous réchauffant de ses rayons de façon discrète mais dont on ressent la chaleur. J'ai ressenti beaucoup de peine pendant ma lecture et si Léonard a traversé ma vie de lectrice subrepticement, je pense que son histoire va me rester longtemps en mémoire. Un récit dans lequel le mot particulier prend tout son sens.
Lien : http://bloggalleane.blogspot..
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Sur la quatrième de couverture, il est cité « On a besoin de livres comme celui de Matthew Quick. » et The New York Times a tellement, TELLEMENT raison ! Et j'espère que cette chronique vous en convaincra encore plus. Parce que personnellement, je me suis retrouvée dans les mots de Matthew Quick et l'histoire de Leonard, et plus que ça, j'y ai trouvé ce que j'aurais aimé entendre il y a quelques années, en pleine traversée de l'adolescence, un écho à mes questions. C'est criant de justesse, de vérité, de profondeur et d'intensité ♥

C'est aujourd'hui que Leonard mettra fin à sa vie. Avant de partir au lycée, il prépare les cadeaux qu'il offrira à ses amis, une façon de leur faire ses adieux, et met le P38 de son grand-père dans son sac à dos. A la fin de la journée, il ira chez son ancien meilleur ami, le tuera et se suicidera. Fin de l'histoire. Sauf si Leonard parvient à s'arrêter ou à être arrêté à temps. Après tout, n'est-ce pas le but de cette dernière journée, obtenir la preuve qu'il peut être sauvé ?

Avant de commencer, une petite mise en condition ici et là. le premier lien vous conduira vers une chanson - Be still de The Fray - que j'ai eu en tête pendant toute ma lecture. le second vers la bande-annonce d'un film, avec lequel j'ai tout de suite lié Pardonne-moi, Leonard Peacock - 2h37, réalisé par Murali K. Talluri. Comme le roman de Matthew Quick, je trouve que ça nous parle. Ce sont des mots, des histoires qui n'édulcorent pas la vie/les sentiments qu'on mène/qu'on ressent lorsque l'on est ado, qui ne cherchent pas à magnifier et mettent avec talent le doigt sur ce qui ne va pas/ce qu'on ne dit pas et sur ce que personne ne veut voir.
Leonard est un adolescent seul et isolé. Son père est parti, sa mère est absente, il est l'intrus du lycée. Dépressif, différent, intelligent, il se pose des questions sur la vie, son sens, les autres. C'est un protagoniste incroyablement touchant et profond, complexe et d'une maturité folle pour son âge. Quant aux personnages secondaires... Il y a ceux dont on aimerait prendre la place et ceux qu'on voudrait virer du décor. Walt et Herr Silverman sont les deux pour qui j'ai eu un gros coup de coeur. Puis viennent Laurel, Baback, Asher Beal, Linda - la mère de Leonard. Secondaires mais tout aussi centraux, ils nous permettent chacun de découvrir Leonard et d'apprendre ce qui lui est arrivé.
Ils sont tous une véritable force dans ce roman. L'histoire n'est pas seulement celle de Leonard et de ses derniers instants, elle est aussi la leur. Matthew Quick nous amène à connaître des fragments d'eux également, par le biais de leur rapport avec Leonard, ce qu'ils ont fait/font et feront pour lui, ou pas. Plus qu'une question de suicide, l'auteur évoque aussi les croyances, la religion, l'intégration, le deuil, le silence. Et, surtout, l'importance des petites choses/des petits gestes.
Le récit est tout aussi intelligent et sensible que Leonard lui-même. Pas d'édulcorant, pas d'exhauteurs de goût, une histoire naturelle, portée par le réalisme, des personnages ordinaires, un héros tellement commun. Matthew Quick fait monter la pression/le doute crescendo. On commence la lecture sans rien savoir, et au milieu du roman, on se demande si on saura tout ce qui est à savoir avant la fin. Et il y a ces lettres, juste magnifiques. Elles nous prennent d'abord par surprise, mais lorsque l'on comprend d'où elles viennent, elles n'ont que plus de valeur encore.
J'ai aimé Pardonne-moi, Leonard Peacock dès que je l'ai vu. Mais quand j'ai commencé à le lire, j'en suis tombée amoureuse. Il m'a brisé le coeur, il l'a piétiné encore et encore. Mais je l'aime, sincèrement. Ce roman est beau, sur le fond et sur la forme, physiquement et intérieurement. Il parle et il transmet, une leçon de vie et des émotions. Il donne à réfléchir et il fait prendre conscience. Qu'on s'y retrouve ou pas, qu'on ait vécu cette adolescence amère ou non, on ne peut rester insensible à ce que Matthew Quick a écrit.
Et on en ressort différent. Je ne pense pas qu'on puisse être insensible à l'histoire de Leonard, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, qu'il nous paraisse lâche ou non. D'ailleurs, ce que j'ai aimé avec la plume de Matthew Quick, c'est qu'elle ne pose aucun jugement et qu'elle laisse tout à notre propre appréciation. Mais qu'on soit en accord ou pas l'histoire qui nous est conté, elle produit inévitablement un déclic et des émotions. Je ne me suis pas seulement prise à vouloir sauver Leonard, je me suis reconnue. J'ai ressenti la haine/l'amour/le dégoût/la déception/l'espoir, j'ai eu le coeur serré/la boule au ventre/les larmes aux yeux et j'ai compris/pardonné/grandi.
Il y a une sorte d'universalité dans les mots de Matthew Quick, une justesse qui nous accroche/nous écorche et nous laisse une marque indélébile.
Lien : http://liredelivres.blogspot..
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Mitigée. Un avis en dents de scie tout au long de la lecture.



Quand ce partenariat a été proposé chez Collection R, j'ai hésité à me proposer ou pas. Je n'étais pas sûre que ce soit une histoire pour moi. Visiblement, mes doutes étaient fondés. Je savais que je ne détesterais pas ce livre, si Collection R le publie, pour moi, c'est déjà qu'il mérite le coup d'oeil, mais j'étais aussi presque sûre que je ne l'adorerais pas. Rien qu'à la lecture du résumé.

Pourtant, j'ai eu envie de sortir un peu de ma zone de confort. Après tout, c'est comme ça qu'on a de belles surprises.

Il se trouve que mon avis final sur Pardonne-moi, Léonard Peacock sera finalement mitigé. C'est très équilibré dans les bons et les mauvais points.

D'abord, il y a eu une bonne surprise, c'est que je n'ai pas été rebutée par cette histoire qui pourrait être réelle et ne comporte pas d'élément fantastique. Vous savez tous que normalement, je suis quand même carrément portée sur la littérature de l'imaginaire... Et que je mets un point d'honneur à fuir les lectures trop réalistes, surtout quand elles sont faites pour montrer les côtés très noirs de l'être humain.

L'histoire de Léonard m'a paru crédible, réaliste. Un adolescent pourrait réagir comme ça. Certains le font d'ailleurs, aux Etats-Unis, ou même plus proche de nous... le mal-être qu'ils subissent à l'école, ou dans leur famille, quelle qu'en soit la cause, les pousse à prendre de très mauvaises décisions, aux conséquences parfois dramatiques.

En l'occurrence, l'histoire de Léonard ne m'a pas touchée outre mesure au début. Je dirais même sur les 3/4 du livre. Je n'arrêtais pas de me dire que des tas et des tas de gamins avaient eu une enfance similaire, voire peut-être encore moins cool que ça, sans devenir des dingos prêts à buter leurs camarades de classe.
Léonard ne souhaite pas tirer sur tout le monde ni faire une boucherie, non, il n'a que deux "cibles" en tête. Asher Beal, son ancien meilleur pote et dont il est désormais la tête de turc, et lui-même. Régler définitivement son problème d'abord, puis en finir avec cette vie de merde. Il n'en veut vraiment à personne d'autre, même s'il est victime de l'ignorance générale qui a contribué à son état dépressif et le pousse à passer à l'action.

Donc, sur les premiers 3/4 de livre, j'étais moyennement convaincue par le personnage, par ses réactions, par ses motivations. Mais c'est sans doute parce qu'il ne nous avait pas encore tout dit.

Le dernier quart, jusqu'aux 2 ou 3 dernières pages, en revanche, m'a bien convaincue. J'ai presque eu de la peine pour Léonard, qui semble souffrir beaucoup plus que ce qu'il laissait paraître jusque là. Qui se dévoile, se révèle, se raconte davantage, et plus en profondeur. Léonard a vécu des choses vraiment dures, pour un adolescent. Même si rien de vraiment dramatique. Et toutes ces chose mises bout à bout, le conduisent à un état de rage et de désespoir tellement puissant qu'il ne voit plus que le canon du revolver nazi de son grand père pour arranger les choses. Une balle pour Asher. Une balle pour lui. Et rideau. Fin des souffrances, fin de l'ignorance, fin de la prise de tête.
Léonard est tellement mal dans sa peau, on ne peut que compatir pour lui, et presque (je dis bien presque) comprendre ses projets.
Du coup, cette partie m'a bien plus emballée, et je l'ai lue très vite ! Surtout qu'un espoir semble pointer son nez sous les traits d'un prof pas comme les autres, plus attentif, plus humaniste et altruiste que la moyenne, on se sent encouragé à y croire, et on se dit que, peut-être, on va s'en sortir.

Malheureusement, les montagnes russes de mes sentiments ont fini par une descente :(

En effet, j'ai trouvé la toute fin, vraiment toute fin, sur les 3 dernières pages, plutôt décevante. A vrai dire, je ne suis même pas sûre de l'avoir comprise. C'est un genre de fin ouverte, libre d'interprétation. Et moi, j'aime pas interpréter. Je veux l'histoire telle qu'elle est dans la tête de l'auteur, sans qu'il ait peur de nous plaire ou nous déplaire. Je préfère une fin assumée, même si j'en attendais une autre, plutôt qu'un flou bien pratique pour ne rien risquer.

En revanche, l'écriture, dans un style jeunesse/Young adult bien sûr, est très addictive et très fluide. Ce livre se lit à toute vitesse, se dévore. J'ai mis moins de 24h pour l'avaler, alors même que j'avais plutôt peu de temps pour lire, depuis hier soir.

Et le "moins" qui vient équilibrer ce "plus", ce sera un choix styllistique que je trouve discutable, de claquer des anotations de bas de pages partout, censées nous aider à mieux connaître et comprendre Léonard, qui nous y raconte des choses encore plus précises. L'idée n'était pas forcément mauvaise, mais dans la mesure où l'ensemble du récit est raconté par Léonard, je n'ai pas bien vu l'intérêt de mettre ces ajouts à part. Ils auraient très bien pu s'intégrer au récit. D'autant que certaines anotations sont vraiment très très longues, parfois plus de la moitié de la page, écrites en beaucoup plus petit. Elles nous sortent de la lecture, comme les digressions qu'elles sont, et viennent "casser le rythme", j'ai trouvé.

Globalement, la lecture fut agréable, et pas du tout difficile, alors même que c'est le genre de sujet qui ne m'attire pas tellement. Ce qui tend à prouver que l'auteur s'en sort plutôt royalement dans l'exercice, s'il arrive à faire passer un bon moment à des lecteurs peu friands de ce genre.

C'est un livre qui, pour moi, a des défauts, mais ce sont plutôt des défauts liés à mes goûts. Je dirais que ce que je n'ai pas aimé pourrait en revanche combler d'autres lecteurs, pourquoi pas.
En tout cas, même si je lui ai trouvé des "mauvais côtés", j'ai pu tout de même apprécier ma lecture, et je ne regrette pas la découverte. Voilà pourquoi ma note reste tout de même positive.

Par ailleurs, il semble que les avis de professionnels soient très positifs, je n'ai en revanche pas encore vu beaucoup d'avis de blogueurs. En tous les cas, ce livre va faire parler de lui, je pense :)

Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Tout l'intérêt du livre se situe dans le personnage même de Léonard, qui n'a pas d'équivalent, qui est hors norme dans le sens premier du terme. Pourtant c'est un personnage qui reste éloigné de nous, auquel on ne s'identifie pas. Définitivement, Léonard est un personnage étrange.
J'ai apprécié ma lecture de par les différents personnages et cette façon d'aborder et de faire réfléchir sur des sujets importants. Mais même si j'ai beaucoup apprécié Léonard, son histoire ne m'aura pas bouleversée au point d'en faire une excellente lecture.
Lire ma chronique :
Lien : http://www.limaginarium.fr/m..
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Avant tout, je voudrai remercier une fois de plus ma libraire pour sa gentillesse et son service de presse ;). J'étais curieuse lire ce livre depuis un certain temps, mais je ne trouvais pas la motivation de l'acheter car il y avait d'autres lectures qui me tentaient un peu plus. Je suis bien contente de ne pas avoir en avoir fait l'achat… Si je l'ai trouvé agréable à lire, le récit de Leonard ne pas bouleversée, si ce n'est le fait que ce gamin était flippant.

Leonard Peacock est seul. Vraiment seul. Son père est parti au Venezuela et sa mère a déménagé et ne l'appelle jamais, il ne parle à personne au lycée et n'a pas de famille. Sa seule compagnie est un vieil homme malade, accro à la cigarette et aux films de Bogart. le jour de son anniversaire, Leonard décide de se suicider. Mais avant, il souhaite accomplir deux choses : d'abord faire ses adieux correctement au peu de personnes qui lui ont témoigné leur sympathie et ensuite tuer son ami d'enfance. La journée constitue l'ensemble du roman. A chaque adieu fait, correspond une partie de l'âme de Léonard : Walt et sa présence rassurante, Baback et sa musique, Lauren et l'engouement qu'elle a suscité, Herr Silverman et ses questionnements. Puis, il affrontera Asher et le terrible secret qui l'a brisé. Quatre cadeaux, un meurtre et Leonard se suicidera.

J'adore les anti-héros, principalement parce qu'ils se moquent du regard des autres. Avec Leonard, on ne retrouve pas totalement cette notion d'irrévérence. Il est fragile, il souffre et il subit. Seule sa volonté de tuer son ami le fait appartenir à cette catégorie. Bon, ayant tenté de voir Happiness Therapy et abandonné au bout de 10 min, je trouve que je fais des progrès avec cet auteur. Cette fois-ci, je suis allée au bout du livre x) Si je n'étais pas en phase avec le personnage (et il vaut mieux que je ne le sois pas ^^) c'est parce qu'il était perturbant. Vraiment, vraiment flippant. Matthew Quick m'a même inquiété : comment rentrer dans la tête d'une personne aussi dérangée ? J'espère qu'il ne parle pas d'expérience… ^^ Par moments, j'étais glacée devant tant de sang-froid. Je ne m'attendais vraiment à ce que le personnage soit aussi vivant. Par ailleurs, l'auteur traite de sujets très sensibles de façon décalée : l'Holocauste est un support à la réflexion sur le bien et le mal et la séparation qui en est faite, un lycéen assassin est présenté comme victime avant qu'il ne commette une fusillade et les violences subies ne sont pas euphémisées. Rien ne nous est épargné. Je ne suis pas rentrée entièrement dans l'histoire à cause de ce trouble ressenti : Leonard m'effrayait totalement. En plus, comme je lis rarement ce genre de livres, je n'y suis pas habituée et je dois avouer que je n'étais pas à l'aise dans cette atmosphère. Ce n'est pas un roman que je conseille aux plus jeunes. A 17 ans, il est abordable, avant je le trouve trop sombre et trop franc. Quant à la fin, je suis partagée et je ne sais pas ce que j'aurai préféré. Je la trouve un peu facile mais bon… Si vous aimez ce type de lecture : atmosphère pesante, remise en cause, personnage déprécif ; en bref, un livre à ne pas lire un dimanche aprèm seul quand il pleut, alors vous aimerez Pardonne-moi, Leonard Peacock si ce n'est pas le cas, passez votre chemin.

Un mini-extrait : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/08/pardonne-moi-leonard-peacock.html
Lien : http://lecturesdunenuit.blog..
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Leonard entre dans sa dix-huitième année. Et pour marquer le coup, il décide de faire un coup d'éclat. Il va tuer Asher, son ancien meilleur ami, et ensuite mettre fin à ses jours. Il a déjà tout planifié, mais avant, il souhaite dire adieu aux quatre personnes qui ont vraiment compté pour lui. C'est une sorte de pèlerinage avant de commettre l'irréparable. Histoire de leur dire une dernière fois – à sa manière – combien il les aime.

« Pardonne-moi, Leonard Peacock » c'est l'histoire d'un adolescent, Leonard, et surtout de son profond mal être. Plus on avance dans l'histoire, mieux on comprend pourquoi il se sent aussi mal et pourquoi il est désespéré au point de vouloir tuer Asher avant de se suicider. On saisit ainsi petit à petit combien il se sent oublié, seul, ignoré malgré tous les signaux et les appels à l'aide qu'il a lancés. Cela le rend profondément malheureux, il se sent incompris et tant et si bien qu'il ne voit pas d'autre issue possible que la mort.

En conséquence, Leonard a une vision très pessimiste de la vie et du monde. Cela se ressent dans l'ambiance générale du roman. C'est très noir, il n'y a pas vraiment d'espoir d'un jour meilleur. Cela peut donc donner le bourdon… et en même temps Leonard porte un regard très lucide sur le monde. Il a tellement été déçu qu'il ne se berce plus d'illusions sur le monde et les personnes qui l'entourent.

Ce personnage, je l'ai trouvé tout particulièrement touchant et attachant. J'ai aimé son cynisme et sa clairvoyance. D'autant plus que grâce à la forme du roman on se sent très proche de lui. En effet, on a l'impression de lire son journal intime puisque le narrateur utilise le « je », nous confie ses pensées et en même temps, cela dépasse le cadre d'un simple journal.

Parlons des deux choses qui peuvent fâcher… Tout d'abord, les notes de bas de page. Elles sont nombreuses ! Je suis du genre à détester ça… mais là j'ai adoré. Car c'est Leonard qui nous parle dans ces notes de bas de page. Il y précise sa pensée ou nous donne des informations complémentaires. Cela permet d'apprendre à le connaître, à mieux le comprendre. Et je trouve que cela fait partie de l'originalité du roman. Et la deuxième… c'est la fin ! Elle est frustrante (tellement !) car elle ne répond pas aux attentes qu'on pouvait avoir. Elle est entre les deux. On se sent pris de court. Et en même temps, elle est parfaite, à l'image du roman et du message qu'il veut faire passer… La vie ne se plie pas à nos désirs, on rencontre des obstacles mais il faut faire avec !

En conclusion, un beau roman, au sujet fort. le mal être adolescent est bien décrit et dénonce une réalité malheureusement trop souvent ignorée. Ne fermez pas les yeux et aidez ces enfants mal dans leur peau ! J'ai adoré le personnage principal, avec qui j'ai passé un excellent moment malgré l'atmosphère volontairement noire du roman.
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