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EAN : 9782253191032
384 pages
Le Livre de Poche (04/02/2015)
2.94/5   26 notes
Résumé :
Pendant trente-huit ans, Bartholomew Neil a vécu seul avec sa mère... jusqu’au jour où elle succombe après une longue maladie. Dès lors, comment vivre sans elle ? Ainsi commence la quête de notre héros pour se construire une nouvelle famille.

Un prêtre défroqué, une bibliothécaire agoraphobe, un acolyte survolté, rencontré en analyse sur les conseils d’une psychothérapeute elle-même borderline, sans oublier le lien cosmique que Bartholomew est persuad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Cher M. Richard Gere,

S'il y a bien une personne à qui je ne n'aurais jamais pensé écrire, c'est bien vous. J'ai vu certains de vos films, évidemment, j'ai adoré Pretty Woman en son temps... Je connais aussi votre engagement envers les moines du Tibet, j'ai bien dû lire un ou deux articles sur le sujet, mais je dois dire que ça s'arrête là. Ah si, je sais que vous avez maintenant les cheveux blancs. Pas de quoi faire tout un fromage alors...

Quand j'ai vu que Bartholomew commençait à vous écrire, vous, son confident involontaire, je me suis quand même demandée ce qui n'allait pas chez lui. D'accord, sa mère est décédée d'un cancer du cerveau et pendant ses dernières semaines de vie, elle l'appelait Richard, en référence à vous, Richard Gere, son acteur préféré... D'accord aussi, Bartholomew est un brin étrange, vieux garçon de quarante ans encore chez sa mère et amoureux d'une Filleliothécaire.

Mais quand même... Inutile de vous préciser, sans vouloir vous offenser, que j'étais franchement perplexe à la lecture de ces premières lettres.

Et puis, plus j'avançais dans cette correspondance atypique que vous ne recevrez jamais, plus ce Bartholomew me devenait sympathique, non pas parce qu'il avait un ami imaginaire célèbre (désolée de vous le dire, mais ce n'est pas cela qui a fait trembler mon petit coeur... Et certains de vos conseils sont en plus franchement contestables, il aurait pu choisir mieux comme conscience) mais parce que sa vision du monde est particulière attachante et que finalement ces lettres ne sont qu'un moyen de réfléchir à sa vie et de guider ses pas, un moyen de trouver la force d'agir enfin.

Alors, je les ai lues avec une attention redoublée, j'ai écouté votre voix résonner dans sa tête et le convaincre de dépasser ses propres limites, j'ai savouré cette galerie bigarrée de personnages (le père McNamée est tout bonnement succulent et nous offre des passages hilarants) qui croisent sa route, j'ai moi aussi voulu voir ce Parlement des Chats et je me suis même surprise à verser une larme arrivée à la dernière page.

Je me suis dit que j'aurais aimé rencontrer Bartholomew, même si, et j'en suis navrée, je crois que je n'aurais pas eu l'intelligence de chercher à découvrir qui il est vraiment. Les apparences, toujours ces fichues apparences. J'aurais pourtant eu tort. Bartholomew est finalement bien plus intelligent que la plupart d'entre nous. Il voit les choses telles qu'elles sont vraiment, dans leur essence, il voit les gens dans leur coeur, et cet homme, trop souvent qualifié de simple d'esprit, est capable de changer la vie de ceux qui l'entourent. Et ça, il vous le doit un peu quand même, vous lui avez donné la force d'aligner un pas devant l'autre.

Maintenant, je suis bien embêtée, je ne sais pas comment conclure cette lettre. Un « merci » serait un peu exagéré, vous n'avez rien fait finalement, ce n'est pas vous. Mais je vous dois malgré tout un très bon moment de lecture, avec des sourires et des petites larmes, et il faut bien le dire, c'est beaucoup.

Bien à vous

Le livre-vie
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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La vie de Bartholomew débute alors que sa mère décède d'un cancer du cerveau. Il a passé les quarante dernières années de sa vie à prendre soin d'elle. C'est une personne que l'on qualifierait de "simple d'esprit", ce qui n'est absolument pas son cas. Il s'intéresse à de nombreuses choses et il est très curieux du monde qui l'entoure. Un personnage très humain.
Ce livre est un hommage à la sensibilité de ces personnes différentes ou qui divergent un peu de ce qu'on nomme la normalité. de jolis questionnements à travers cet ouvrage notamment de leur utilité au sein de notre société ou encore le regard que l'on peut porter sur eux. Il traite également du deuil et de la capacité à prendre sa vie en main alors que l'on a toujours vécu aux dépends de quelqu'un.

La mort de sa mère, pour qui il éprouve une tendre affection, va lui permettre de se rapprocher du Père McNamee. Un prêtre qui était proche de sa mère et dont il va se trouver obligé de s'occuper. le Père décide en effet de quitter l'Église. C'est un personnage pour le moins original: il prie à longueur de journée dans le salon et est bipolaire. Malgré cela, il reste une figure importante dans la vie de Bartholomew et à de nombreuses reprises il va le conseiller.
Il fait également la connaissance de Max, un autre homme de son âge qui est en deuil. Lui qui a toujours rêvé de se faire un ami va s'en rapprocher. Max est un drôle de bonhomme : il jure à tout bout de champ et croit dur comme fer aux aliens. Son rêve est de rendre au parlement des chats à Ottawa pour son quarantième anniversaire. Bartholomew, le Père McNamee, Max et sa soeur sont donc partis pour s'y rendre. Une épopée qui va bousculer pas mal de choses et Bartholomew pourra ouvrir les yeux sur son entourage.


Je peux dire que ce livre est un des plus étranges que j'ai pu lire jusqu'ici. Une sorte d'OVNI littéraire. L'histoire m'est apparue à de nombreux moments comme étant très, voire trop, loufoque. de plus, les passages avec Max m'ont un peu ennuyé au bout d'un moment car trop vulgaire. Son tic de langage est vraiment dérangeant: le mot putain qui est utilisé dans toutes ses phrases comme une ponctuation.
Mais parallèlement à cela, le héros est vraiment touchant. La manière d'écrire de l'auteur et les questions qui sont sous-entendues m'ont plu. C'est grâce à cela que j'ai pu poursuivre ma lecture et ne pas abandonner ce livre. Une lecture agréable. Je pense d'ailleurs n'avoir rien lu de comparable jusqu'alors.
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Le livre s'ouvre sur une correspondance improbable : Bartholomew Neil et Richard Gere ... Ceci permet au lecteur de revenir un peu en arrière, à Bartholomew, jeune/vieux garçon et la lente agonie de sa mère auprès de qui il vivait, entre amour et démence. Tout vient de là ... A la fin de sa vie elle ne cessait d'appeler son fils Richard, et son fils faisait semblant d'être ce Richard là pour elle, Richard Gere, dont elle est une grande fan et pour lequel elle a raté un jour une retranscription des JO, c'est dire ! Tout part de là t franchement, les 20 premières pages j'ai vraiment cru que je le refermai et passai vite vite à autre chose ! Et puis je me suis prise d'affection pour le père McNamee, un bon samaritain (oui je n'ai pas pu m'en empêcher..) qui a pourtant sa part d'ombre et qui nous étonne autant qu'il nous captive lorsqu'il se défroque avec force et fracas un jour de prêche ! Et il y a aussi la Filleliothécaire ... Tout un mystère ...
Pour aller vite BN est un jeune homme simple, parfois extralucide, n'en déplaise au père McNamee (!), souvent attachant. Wendy l'embarquera dans une ''putain'' d'amitié d'abord étonnante et qui va finalement ouvrir de nouvelles voies, presque impénétrables (pardon, je recommence..!). Wendy ne sera pas sauvée, le père McNamee non plus d'ailleurs, mais cette galerie de portrait nous fait voyager !

Une lecture pleine de sensibilité. J'ai finalement vraiment aimé ce bouquin et je me suis laissée entrainer à de multiples reprises ! le dédoublement initial du "nous" BN / Richard Gere gagne en irréalité troublante mais elle laisse au fur et à mesure un vrai sourire aux lèvres et dans le coeur. Un joli livre dans l'ensemble !

Note pour moi-même : aller prendre quelques renseignements sur la théorie de la synchronicité de Jung !
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A l'approche de la quarantaine, Bartholomew Neil vit depuis toujours avec sa mère. Mais, celle-ci meurt d'un cancer et Bartholomew doit apprendre à vivre sans elle. Tout seul ? Non pas vraiment, car il va se retrouver entouré d'un groupe d'amis tout aussi loufoques les uns que les autres.
Le Père McNamee quitte l'église et vient habiter chez Bartholomew ; sa thérapeute Wendy s'avère avoir besoin de plus d'aide qu'elle ne le croit ; Bartholomew fait la connaissance dans une thérapie de groupe de Max, passionné de chats qui ne peut s'empêcher de jurer à chaque phrase et qui s'avère être le frère de la jeune bibliothécaire dont Bartholomew est secrètement épris. Sans oublier, Richard Gere, oui l'acteur, à qui Bartholomew écrit des lettres et qui devient en quelque sorte son confident et modèle à suivre. Commence alors pour Bartholomew une nouvelle vie qui lui réserve moult aventures et surprises.

Ce roman se présente sous la forme de dix-sept lettres à Richard Gere. J'avoue avoir été surprise et quelque peu perplexe au début du roman, mais finalement carrément conquise par le style. Bartholomew est persuadé d'avoir un lien cosmique avec l'acteur américain car il a trouvé dans les affaires de sa mère une lettre de Richard Gere, envoyée à elle et à des milliers d'autres personnes, dans laquelle il défend la cause tibétaine. Il commence alors à lui écrire et à lui raconter sa vie, après la mort de sa mère, dans une sorte de volonté thérapeutique inconsciente. Vous l'aurez compris, Bartholomew Neil, est un peu simplet, ou attardé, idiot, crétin, débile comme il a souvent été appelé dans son enfance, et qu'un "petit bonhomme en colère dans son ventre" s'attache à lui rappeler régulièrement. C'est un personnage extrêmement touchant et totalement inconscient du bien qu'il fait aux autres. C'est finalement lui qui va apporter aide et réconfort aux personnes qui l'entourent.

Matthew Quick a imaginé une belle galerie de personnages, tous plus au moins dérangés. Aux côtés de Bartholomew, on trouve un prêtre qui abandonne l'Église et se met à boire, une thérapeute à problèmes, une bibliothécaire très timide et réservée... Bref, des personnages hauts en couleurs qui apportent ce qu'il faut d'humour et de fraicheur dans ce roman. Là où l'on aurait pu facilement avoir un roman empreint de tristesse, qui débute quand même par un drame, la mort de la mère de Bartholomew, Matthew Quick a préféré écrire un roman drôle et émouvant, qui redonne espoir et qui fait du bien !
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Bartholomew c'est un peu le frère spirituel de Forrest Gump. Sa naïveté le fait passer pour un débile mais il n'est peut-être qu'un homme de 38 ans qui a gardé son âme d'enfant.
Toute sa vie il n'a eu d'autres soins que celui de s'occuper de sa mère. Jusqu'au bout. Même quand le cancer pieuvre lui bouffait le cerveau et la rendait folle, la poussant à prendre son fils pour Richard Gere. Maintenant qu'elle est morte il écrit à l'acteur. Il lui raconte sa vie, lui pose des questions et, au fil des lettres, l'univers autour de Bartholomew se précise, prend forme, se reconstruit. Il apprend à vivre sans sa mère. Faire son deuil ce sera pour lui comme "lever le voile" sur ses origines, sur ses véritables capacités. Presque une renaissance.

Ce livre est à la fois séduisant et déroutant. On est séduit par la personnalité de Bartholomew, sa gentillesse, ses réflexions, son intelligence et sa naïveté. On est séduit également par les personnages qui gravitent autour de lui comme Wendy ou la Filleliothécaire. Mais certaines particularités du style, poussées à l'outrance deviennent lassantes et gênent même la lecture. Je pense en particulier au mot "putain" répété inlassablement par Max.

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critiques presse (1)
Lexpress
03 août 2015
La patte "Q" fait mouche, dosant parfaitement le drame et l'humour, les réalités concrètes et les envolées poétiques, le tout avec une imparable efficacité narrative et une caractérisation très intelligente des personnages.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Bartholomew avait fait des heures supplémentaires dans la peau du fils de sa mère pendant presque quarante ans. Bartholomew avait été émotionnellement écorché vif, décapité et crucifié tête en bas, tout comme le saint dont il portait le prénom, selon différentes légendes – sauf que c’était métaphorique –, mais aussi dans le monde moderne bien réel, d’aujourd’hui. Être Richard Gere, c’était comme appuyer sur le bouton de ma propre pompe mentale à morphine.
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Ces chats sont complètement inutiles pour la société, à présent, mais les gens leur donnent à manger, juste comme ça. C'est pas foutrement beau, ça ? C'est pas foutrement humain ?
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La beauté est en chacun de nous, Bartholomew. Parfois elle se cache, simplement. C’est vrai.
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