Le petit Cupidon

Le narrateur rend visite à une vieille femme, c'est l'heure du thé. Ex-violoncelliste célèbre, elle n'est plus que l'ombre d'elle même, plus très belle, et même ses mains qui ont su par le passé créé tant de beauté dans la musique sont vieilles et ridées. En sirotant le thé, et en grignottant une part de cake, elle se livre à une confession des plus étranges.
C'était l'été de ses 19 ans, et la chaleur était suffocante cet après-midi là. Elle répétait dans sa chambre quand il a toqué à sa porte, les yeux emplis de désirs.

Le petit Cupidon est une toute petite nouvelle de Pascal Quignard, un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps mais dont je n'avais rien lu. Cette nouvelle très (trop ?) courte parle du désir, du plaisir, du temps qui passe. Si j'ai bien aimé la prose de l'auteur, je suis passée complètement à côté du contenu de cette nouvelle... Je n'en comprends pas le titre, je n'en comprends pas le contenu. Il me semble qu'il y avait quelques chose autour de l'amour charnel, l'extase sexuelle, qui transcende les âmes et les corps, et les sentiments paroxystiques qu'il engendre, ("Je suis toutes les femmes" dira à moment donné la musicienne), mais pourquoi, comment, je ne l'ai pas vu. Peut-être m'a-t'il manqué quelques pages pour mieux asseoir un contexte ou une histoire, avoir le temps de m'attacher à la singularité de ces personnages.
Il faut peut-être que j'arrête de me poser des questions. Finalement, ce n'est qu'une histoire racontée par une vieille femme à un homme qu'on imagine plus jeune et admiratif de ce qu'elle était, de ce qu'elle a perdu, et qui se réunissent le temps d'un thé et d'une tranche de cake...