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Citations sur Dernier Royaume, tome 1 : Les ombres errantes (104)

Souvenez-vous qu'il est heureux de perdre ce qu'il n'est pas permis d'aimer.
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J'ai cherché dans tout l'univers le repos et je ne l'ai trouvé nulle part ailleurs que dans un coin avec un livre.
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Sans solitude, sans épreuve du temps, sans passion du silence, sans excitation et rétention de tout le corps, sans titubation dans la peur, sans errance dans quelque chose d'ombreux et d'invisible, sans mémoire de l'animalité, sans mélancolie, sans esseulement dans la mélancolie, il n'y a pas de joie.
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Il n’existe pas dans la nature de fragments. Le plus petit des morceaux est encore le tout.
...
Tout est égaré comme la goutte d’eau dans la nappe immense de la mer.
Qu’est-ce que la mer ?
Chaque océan est une larme du temps.
Qui pleure au fond de l’Être ?
                   
*
                   
À chaque fois, la mer s’avance.
À chaque fois, elle recule.
À chaque vague, elle avance sa tuile d’or.
À chaque recès, elle recule la poche incurvée de son ombre.
                   
(Chapitre XXI)
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Il arrive que le pouvoir soit méprisable, les institutions déshonorantes, les croyances lâcheté, la solidarité honte, la désobéissance vertu, le jadis sauvagerie et fierté.
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Entre la solitude de celui qui écrit et la solitude de celui qui lit, c'est beaucoup de ciment.
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Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c'est errer. La lecture est l'errance.
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On ne sait pas bien quand le propre et le sale se sont sépa­rés dans les socié­tés et les consciences des hommes. […]

Le sacré n’a jamais été aussi omni­po­tent que dans les socié­tés modernes. On ne s’est jamais à ce point séparé des cadavres, sang des mois, cra­chats, morves, urine, fèces, croûtes, pous­sière, boue.

Nous sommes tous des prêtres maniaques dans nos cuisines.

Nous sommes des tyrans fous dans nos salles de bains.

Il est dif­fi­cile de dis­so­cier les notions d’hygiène, de morale, de sacri­fice, de pen­sée, de racisme, de guerre. Nous épions l’autre, le non-classifié social ou sen­so­riel, le para­site, la sou­ris, la salive, le mar­gi­nal, les habi­tants des inter­stices (les arai­gnées et les mulots ou les scor­pions je sont jamais ni dedans ni dehors), les uni­ver­si­taires auto­di­dactes, les mam­mi­fères pois­sons, les juifs chré­tiens, les mères céli­ba­taires, l’eau non potable, les habi­tants des fron­tières qui s’agisse des ter­ri­toire des pays ou des corps, le sperme, les épingles, les rognures d’ongle, la sueur, la glaire, les reve­nants, les pho­bies, les fan­tasmes (qui piratent le mur qui devrait sépa­rer la veille du som­meil). L’art est une pro­duc­tion parasitaire.

Celui qui fait sur­gir ce qui jusqu’à lui n’est pas appar­tient au règne de l’inapproprié.

Il n’est pas à sa place. C’est la défi­ni­tion même de la saleté : Quelque chose n’est pas à sa place. Un sou­lier est propre sur le plan­cher. Il est sale pour peu qu’on le pose sur la nappe, parmi les fleurs, l’argenterie et les verres ali­gnés.
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Il est des façons de dire qui font trembler.
D'autres qui blessent.
Il est des façons de dire qui dans le souvenir blessent encore au-delà de la mort de ceux qui les proféraient.
Ces voix et ces intonations forment ce qu'on peut appeler "la famille".
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          CHAPITRE XXX


           Les vestales

 Quelque chose qui n'était pas humain chercha à
passer pour humain.
 Une animalité entourée d'animaux s'extasia, tom-
ba en arrière, mourut, nomma, se fit monstrueuse.

*

 J'évoque le vaille que vaille financier mondial où la
valeur est prise de vertige et tournoie de plus en plus
vite comme un chaman sous le coup d'une transe.

*

p.101-102
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