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Alice au royaume de trèfle tome 6 sur 7
EAN : 9782355926631
164 pages
Editions Ki-oon (24/04/2014)
3.47/5   19 notes
Résumé :
Tout peut arriver à Wonderland, la preuve : voilà que le lapin blanc se met à éviter Alice ! Un revirement plutôt inattendu pour celui qui la poursuivait sans cesse de ses assiduités depuis son arrivée... Tandis que la jeune fille s’interroge sur ce changement, Boris, qui est désormais son fiancé officiel, décide d’aller trouver Nightmare pour en apprendre plus sur le passé de la demoiselle. Et s’il veut la garder à ses côtés, il ne lui reste plus qu’à jouer le jeu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Etoiles Notabénistes : *****

Clover No Kuni No Alice - Cheschaneko To Waltz
Traduction : Tony Sanchez
Adaptation graphique : Clair Obscur

ISBN : 9782355926631

ATTENTION : VOUS NE POURREZ PAS ECHAPPER AUX SPOILERS !

Lentement, mais sûrement, le Cycle de Trèfle touche à sa fin. Beaucoup ne le regretteront pas et se demanderont même si un septième tome était nécessaire. Qu'on aime ou pas la trilogie "Coeur - Trèfle - Joker", et bien que la seconde apporte des renseignements des plus intéressants sur la personnalité de nombre de personnages masculins, il est légitime d'affirmer tout d'abord que le Cycle de Coeur et celui du Joker apparaissent non pas plus cohérents mais certainement moins "funambulesques", et surtout que, en dépit de ses côtés positifs, le Cycle de Trèfle souffre de quelques longueurs, lesquelles tiennent souvent à un manque d'équilibre entre les histoires-bonus (surtout pour les trois derniers tomes) et l'intrigue elle-même.

On peut imputer à ce fait l'emballement qui s'empare des événements dans ce sixième tome. Heureusement, le lecteur n'ignore pas que le Chapelier tient solidement en main les rênes de l'affaire pour laquelle il a utilisé Alice comme appât. Cela rassure en partie bien qu'un événement imprévu soit toujours susceptible de se produire.

En-dehors des habituelles et parfois lassantes hésitations sentimentalo-sexuelles d'Alice - Boris est-il bien fait pour elle et elle pour lui ? Ne risque-t-elle pas, par sa personnalité qu'elle estime "négative", de causer du tort à l'être qu'elle aime (ou croit aimer) plus que tout ? Est-elle prête à s'engager pour de bon ? Et lui, n'est-il pas finalement un peu trop "coureur" comme le sont tous les chats ? "Chassez le Naturel, il revient au galop," n'est-il pas vrai ? - c'est sur le pivot du Complot monté contre le Chapelier et sa Famille que tourne pratiquement toute l'action. Directement ou indirectement.

Dans le restaurant où elle travaille, Alice a en effet sympathisé avec un Sans-Visage qui ne cherche pas, d'ailleurs, à la courtiser mais qui lui parle souvent du manoir où elle vit, en insistant, au travers de l'admiration qu'il assure éprouver pour son courage, sur les dangers qu'il y a à habiter la Chapellerie. Ce Sans-Visage, au complet bien reconnaissable et qui se fond parfaitement dans la foule des petits employés, finit ici par retenir l'attention d'abord jalouse du Chat du Chester. Mais lorsque ce dernier se rend compte qu'il ne peut déceler sur l'inconnu que la seule odeur du plat qu'il vient de prendre au restaurant, les questions qu'il se pose changent de registre - et le registre en question ne s'améliore pas ...

Pourquoi ? Ah, ah ! Vous aimeriez bien le savoir ? Eh ! bien, il vous faudra attendre encore un peu, le temps que Boris se rappelle un détail primordial sur son métier que Pierce lui a confié quelque temps plus tôt ...

Pressée par pratiquement tout le monde à l'exception de ses hôtes, l'héroïne se décide enfin à annoncer son départ au Chapelier. Non qu'elle songe à s'installer directement chez Boris - encore sa valse-hésitation bien nunuche - mais elle prend une chambre au-dessus du restaurant où elle est employée. Ce qu'elle ne saisit pas du tout - mais dont, par contre, tous les membres de son entourage sont au courant - c'est que, de toutes façons, il est trop tard. Où qu'elle soit désormais, les relations pour le moins privilégiées qu'elle conserve avec Blood Dupré - songez qu'elle, une simple étrangère, a le droit d'entrer quand elle le veut dans le bureau du tout-puissant baron de la Mafia de Wonderland, ce qui démontre quel degré de confiance il lui porte - demeurent pour les Comploteurs un appât des plus alléchants. Assurément, cette étrangère n'est pas comme les autres. Sous ses airs naïfs, ne travaillerait-elle pas par exemple dans la même spécialité que le Chapelier ? Qui sait même, elle pourrait fort bien être son associée ou, à tout le moins, une complice pour lui aussi importante que le Lièvre de Mars ...

Le gang des Sans-Visages ne réussissant pas à renoncer à fantasmer sur les avantages que la capture d'Alice serait susceptible de lui rapporter, ceci même après son départ de la Chapellerie, ses amis de Wonderland, Ace le Désinvolte y compris, la surveillent de très, voire d'extrêmement près. Elliott suit Boris, lequel est suivi par Ace, qui, à son tour, est suivi par Nightmare, avant que le Chapelier en personne ne s'interpose ... et ainsi de suite ... Jusqu'à Vivaldi qui, bien que retirée dans sa chambre parmi ses peluches adorées, s'apprête, elle aussi, à avancer ses pions dans la Guerre des Territoires qui s'annonce, guerre jusqu'ici sans précédent car les Sans-Visages ne se sont jamais révoltés à ce point.

Sinon, côté sommeil, le Démon des Cauchemars a beau faire pour le mieux, la silhouette de Lorina, traînant et chuchotant ses reproches contre sa jeune soeur, continue à errer dans les songes d'Alice. Cela amène la jeune fille à un tel stade d'anxiété et d'incompréhension que, malgré les dangers encourus, elle décide de "répondre à l'Appel des Portes" (Ace dixit) et de se rendre seule, et sans prévenir personne, dans la fameuse Forêt où, rappelons-le pour ceux qu'attendriraient encore sa candeur et sa sagesse apparentes, elle a déjà failli être victime d'un glissement de terrain dont seule la souplesse du Chat du Chester est parvenue à la sauver. C'est là que, au beau milieu d'une conversation amicale avec Pierce Villiers, qu'elle a surpris en train de "nettoyer" proprement l'une des victimes de la Chapelier Family, elle est assaillie par un Ace survolté, fort occupé "à jouer à chat avec un ours" (on ne peut pas l'inventer : il est assez fou pour ça ) qui l'entraîne avec lui dans ce qu'elle prend pour un nouveau tremblement de terre mais qui n'est en fait que l'apparition, au beau milieu de toute la verdure de Trèfle, d'une baleine en pleine traversée - très carrollien, d'ailleurs, cet épisode. Ace ne trouve évidemment rien de mieux à faire que d'atterrir sur le dos du malheureux mammifère, serrant contre lui une Alice à qui il confesse enfin, avec l'air de ne pas y toucher, qu'il l'aime, lui aussi. Si, à ses moments perdus, Nightmare estime que l'Horloger se montre très maladroit dans ses déclarations elliptiques à Alice, la palme de l'absurdité absolue quant au choix du moment pour déclarer leurs flammes respectives à l'Aimée revient, nul ne le contestera, d'une part à Peter White et, de l'autre, au Chevalier de Coeur, ce dernier dépassant même d'une courte tête le Lapin Blanc.

Autre surprise, qui confirme la fin du Cycle se profilant à l'horizon, Goround fait sa réapparition dans la Forêt, à l'appel de Boris. le Chat du Chester, vaincu par Ace dans l'un de leurs sempiternels duels, désire en effet subir une sorte de "stage de remise à niveau." Or, en matière de combat et sous ses airs inoffensifs, Goround s'avère un excellent instructeur.

S'ouvre alors le deuxième volet de l'Histoire-Bonus dans laquelle, là aussi, les choses s'accélèrent. Alice y est toujours en quête d'un Boris que, l'on ne sait trop pour quelles raisons, elle croit avoir vexé. Fait véritablement marquant : l'impression éprouvée dans le premier volet s'affirme avec de plus en plus de netteté : l'intrigue se joue bel et bien sur plusieurs plans spatio-temporels qui s'entremêlent tout en cohabitant en parallèle. Ainsi, Peter White conserve le rôle du messager porteur de l'invitation faite à Alice pour le bal organisé par la Reine de Coeur. Mais c'est Goround, et non l'Horloger, qui se charge d'être son cavalier (lui aussi la surveille et comme cette histoire-bonus est censée se dérouler avant la "partie" au Royaume de Trèfle et donc hors de tout Complot quelconque, on est en droit de se demander les raisons de pareille vigilance). A certaines planches, le lecteur constate bien que c'est à la même fête que nous évoluons - à ce propos, le gros plan sur Ace et Julius, vidant des verres près du buffet, est on ne peut plus révélateur. Elle se termine d'ailleurs de la même façon : Alice, ravie de sa soirée passée à danser avec Boris, s'écroule, sur son lit. Presque aussitôt, surgit Nightmare qui lui fait miroiter la fameuse fiole tout en lui rappelant que, bientôt, la partie s'achèvera et qu'elle aura à faire un choix ...

... La seule différence, c'est que, maintenant, le lecteur a compris que ce choix n'implique pas le retour automatique d'Alice dans son monde : rien qu'une simple redistribution des cartes autour d'elle et le jeu sera relancé, telle l'infernale roulette d'un casino ... ;o)
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A l'image du tome précédent, il n'y avait pas de quoi dramatiser, le suspens du chapitre précédent est vite dissipé (bon en même temps, je m'attendais à un truc du genre, connaissant ce cher Blood).
J'ai bien aimé ce tome-ci, plus que les autres d'ailleurs. On retrouve toutes ces étrangetés, ces bizarreries (une baleine, quoi !) qui font que j'ai aimé le Royaume de Coeur.

J'ai été heureuse de retrouver l'histoire bonus au Royaume de Coeur, qui se trouve être en 3 parties (suite dans le dernier tome). Il faut dire que je suis beaucoup plus attachée à ce premier manga, dans lequel Alice me parait plus humaine (malheureusement, elle est un peu trop niaise à mon goût dans ce manga ci)... J'aime surtout retrouver le Boris insouciant, en voilà un qui n'a pas trop changé entre les deux royaumes !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... PLAN CADRE AUX EPAULES DU CHEVALIER DE COEUR. LE DESSINATEUR S'EST BORNE A NE REPRESENTER QUE LA MOITIE DROITE DE SON VISAGE. IL REGARDE ATTENTIVEMENT ALICE, QUI VIENT DE TOMBER ET QU'IL A RATTRAPEE PAR LA MAIN DROITE. ON PASSE SUR LE PROFIL GAUCHE D'ALICE, EN PLAN TRES RAPPROCHE, QUI LEVE LA TÊTE VERS SON SAUVEUR. PUIS CASE NEUTRE OU SE DEPLOIENT LES PAROLES VOLONTAIRES D'ALICE.

ALICE (hors cadre mais presque avec défi) : Ce n'est pas parce que Julius n'est plus là qu'il faut tourner en rond comme tu le fais !

RETOUR SUR LE VISAGE DU CHEVALIER, MAIS EN PLAN MOINS RAPPROCHE. IL RELEVE LA TÊTE, L'EXPRESSION ETONNE, PUIS FERMANT A DEMI LES YEUX ET RETROUVANT SON SOURIRE.

ACE (intrigué - à moins qu'il ne feigne de l'être) : Pourquoi tu me parles de lui ?

RETOUR EN PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU CHEVALIER, AMUSE ET LES YEUX ABAISSES SUR ALICE. IL DONNE L'IMPRESSION DE VOULOIR LUI FAIRE CROIRE QU'iL EST LIBRE DE LA LAISSER TOMBER S'IL LE DESIRE - OU, CE QUI EST IMPORTANT POUR L'AVENIR, QUE SON SORT EST ENTRE SES MAINS.

ACE (voix douce et pourtant saupoudrée de cruauté) : Et puis, celle qui tourne en rond, c'est toi, Alice !

GROS PLAN SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE, TOUJOURS AUSSI DETERMINEE. ELLE LEVE LES YEUX VERS LE CHEVALIER.

ALICE (qui ne renonce pas - et ne renoncera jamais, qualité que, nous le savons, admire son interlocuteur) : Exactement ... je doute sans arrêt ! C'est pourquoi je peux te comprendre ! (Son visage, maintenant cadré à partir du menton droit levé vers Ace, est de profil et d'une grande finesse) : Comment oublier quelqu'un comme lui ?

CASE DANS LAQUELLE SE DETACHENT, DANS L'ANGLE DROIT, L'œIL DE LA JEUNE FILLE ET, A UN NIVEAU NORMAL, LA SILHOUETTE DE L'HORLOGER, VU DE TROIS-QUARTS ET TENANT L'UNE DE SES CHERES MONTRES.

ALICE (tout à fait hors cadre mais dont la voix doit à la fois fasciner et persuader son interlocuteur) : Je comprends ... qu'on puisse l'apprécier pour autre chose que son rôle ! Il boit trop de café, il est taciturne et maladroit avec les gens ... Cependant, il est aussi d'une grande gentillesse ! L'être aimé, les amis et la famille comptent pour chacun d'entre nous.

RETOUR SUR ALICE, DE DOS, TOUJOURS SUSPENDUE A LA MAIN DU CHEVALIER ET DE PLUS EN PLUS CONVAINCANTE, ON LE SENT BIEN.

ALICE (de plus en plus sûre d'elle) : Si l'on est séparés, on tient à les retrouver !

CASE NEUTRE MAIS L'ON ENTEND ENCORE LA VOIX D'ALICE.

ALICE (volontaire, tendue) : Le rôle des Acteurs ... n'a rien à voir là-dedans !

RETOUR SUR SON VISAGE, DE FACE, EN PLAN TRES RAPPROCHE. ELLE FAIT ICI PLUS FEMME QUE TOUTE JEUNE FILLE.

ALICE (parlant à la fois pour elle-même et pour Ace) : L'endroit que toi et moi ... nous souhaitons atteindre ... semble à portée de main ...

ON VOIT, EN PLAN TRES RAPPROCHE, LE PROFIL GAUCHE DU CHEVALIER DE COEUR, QUI L'ECOUTE AVEC LA PLUS VIVE ATTENTION.

ALICE (hors cadre, bien décidée à dire ce qu'elle doit dire même si elle court un risque en le disant) : Alors qu'en réalité ... il est infiniment loin ...

TOUJOURS LE VISAGE DU CHEVALIER DE COEUR, CETTE FOIS-CI DE FACE ET STUPEFIE PAR CE QU'IL ENTEND.

ALICE (avec une sorte de violence) : Mais je n'abandonnerai pas ! (Son profil, en très gros plan, se lève vers le Chevalier : elle sait qu'elle a pratiquement gagné) : Et toi non plus, n'est-ce pas ?! Tu avais fini par trouver un lieu que tu aimais après t'être perdu de nombreuses fois ... et tu veux me faire croire qu'un peu de distance suffit à t'empêcher d'y retourner ? Ne te moque pas de moi ...

ON REMONTE SUR LE PROFIL, CADRE AU PLUS PRES POSSIBLE, DU PROFIL GAUCHE DU CHEVALIER DE COEUR.

ALICE (hors cadre et avec encore plus de violence) : Ce n'est qu'une excuse, si tu veux mon avis !!

VUE EN PLONGEE DU CHEVALIER DE COEUR, DONT ON NE VOIT QUE LES CHEVEUX. IL TIENT SOLIDEMENT ALICE PAR LE BRAS, SUSPENDUE AU-DESSUS DU DOS DE LA BALEINE.

ACE (rendant les armes à sa manière) : Pff ...

ALICE (inquiète malgré tout) : Qu ...

PLAN GENERAL SUR LE CHEVALIER, TENANT TOUJOURS ALICE PAR LA MAIN, ET L'ENTRAÎNANT AVEC ELLE DANS UN SAUT PRODIGIEUX SUR LE DOS DE LA BALEINE. CE FAISANT, ACE RIT, D'UN RIRE QU'ON DOIT ENTENDRE DE TOUTE LA FORÊT - OU DU MOINS POURRAIT-ON LE PENSER.

ALICE (pas très rassurée et ayant peur d'être allée trop loin dans son discours sans compter qu'elle redoute probablement leur atterrissage) : Hein ?!

ATTERRISSAGE ACCOMPLI EN PUISSANCE ET EN SOUPLESSE. HURLEMENT EPLORE D'ALICE DONT ON VOIT LE VISAGE TERRIFIE DANS UNE CASE PLUS PETITE ET INSEREE DANS LE PLAN GENERAL TANDIS QUE LE LECTEUR SE DEMANDE SI LE CHEVALIER POSSEDE DES CHEVILLES EN BETON ARME.

ACE (qui desserre son étreinte - Son sourire en gros plan est éclatant d'optimisme et d'amusement) : Tu as raison ... On est tous les deux en plein milieu d'un très long voyage ! Eh, eh ... Un périple semé d'embûches, qu'on a attaqué bille en tête, sans aucune préparation !

ALICE, QUI TIENT ENCORE SON COMPAGNON PAR LE BRAS, EST MAINTENANT CADREE A LA TAILLE, PRES DU CHEVALIER, DONT ON VOIT LE CORPS MAIS NON LE VISAGE.

ACE (hors cadre, à la fois admiratif et énonçant une évidence) : Tu es vraiment fascinante, tu sais !

ALICE (encore un peu inquiète) : ?

ELLE A D'AILLEURS RAISON PUISQUE, ALORS QUE LE CHEVALIER SE RECULE UN PEU EN LUI ABANDONNANT ENCORE SON BRAS, IL S'APPRÊTE A LUI ASSENER UNE DE CES VERITES DONT IL A LE SECRET. LES DEUX PERSONNAGES SONT CADRES DE PROFIL, ALICE A GAUCHE ET LE CHEVALIER DE COEUR FACE A ELLE.

ACE (tout étonné lui-même par ce qu'il énonce) : Si quelqu'un d'autre que toi m'avait dit ça, je l'aurais tué sur le champ !

ALICE (avec un sursaut involontaire) : !!!

RETOUR SUR LA JEUNE FILLE, DE FACE ET SOULAGEE POUR UN TEMPS BIEN QU'ELLE SE DEMANDE TOUJOURS COMMENT LE CHEVALIER DE COEUR PEUT SE MONTRER AUSSI DESINVOLTE DANS DES CIRCONSTANCES AUSSI DANGEREUSES.

ALICE (en son for intérieur) : J'ai eu chaud ...

ACE (hors cadre et aussi naturellement que s'il débitait une liste de courses) : Je me surprends moi-même ... de t'avoir laissée en vie ! Je crois bien que ...

GROS PLAN SUR LE CHEVALIER DE COEUR, CADRE A LA TAILLE. ON VOIT SON DOS ET UN PEU DE SON PROFIL GAUCHE.

ACE (d'un ton pénétré mais qui contient une forme d'étonnement - Les bulles sont translucides) : ... c'est parce que ... je t'aime, Alice !

TRES GROS PLAN SUR L'OEIL, MI-EPOUVANTE, MI-AHURI, DE LA JEUNE FILLE. PUIS RETOUR SUR L'ORDINAIRE, POURRAIT-ON DIRE : LE CHEVALIER DE COEUR, CADRE A LA TAILLE ET LES MAINS SUR LES HANCHES, AU PREMIER PLAN, AVEC LA JEUNE FILLE, TOURNEE DE TROIS QUARTS, DERRIERE LUI.

ACE (qui, après avoir constaté un fait qu'il ne comprend pas mais dont il ne peut discuter la réalité, revient aux choses pratiques, ce qui l'empêche peut-être d'ailleurs d'avoir l'air gêné de circonstances) : Bon, c'est pas tout, ça ... mais il est temps de quitter cet endroit !

ALICE (qui ne sait toujours pas si c'est du lard ou du cochon et ne tient pas à le savoir dans l'immédiat) : Ah ! Le plus tôt sera le mieux ! ... [...]
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[...] ... DANS LE RESTAURANT OU TRAVAILLE ALICE. PLAN A LA TAILLE DU SANS-VISAGE AVEC QUI ELLE A SYMPATHISE ET QUI VIENT PAYER SON ADDITION AU BUREAU.

ALICE (hors cadre, dans ses pensées) : Je dois retourner !

LE SANS-VISAGE (très intéressé parce qu'elle vient de lui apprendre mais accentuant surtout l'étonnement) : Ah bon ? Vous avez quitté le Manoir du Chapelier ?

PLONGEON SUR LES DEUX PERSONNAGES, ALICE DE FACE DERRIERE LE COMPTOIR, LE SANS-VISAGE DE DOS, UNE MAIN SUR LE COMPTOIR.

ALICE (sans avoir l"air d'y attacher trop d'importance) : Oui ... Je ne comptais pas m'y éterniser de toute façon !

LE SANS-VISAGE (très naturel) : Je vois ...

GROS PLAN SUR ALICE.

LE SANG-VISAGE (hors cadre - et comme osant enfin se lâcher) : C'est une bonne chose ! Je dois vous avouer que je m'inquiétais pour vous ...

ALICE (très surprise) : ?

LES DEUX PERSONNAGES SONT CADRES A MI-EPAULES, ALICE, A GAUCHE, TENDANT L'OREILLE AUX PAROLES DU SANS-VISAGE, QUI CHUCHOTE.

LE SANS-VISAGE (tentant d'instiller son venin) : Ils appartiennent à la Pègre, tout de même ! Vous pouviez aller et venir chez eux librement ... Ca faisait de vous une cible de choix pour leurs ennemis !

GROS PLAN SUR LE SANS-VISAGE CADRE A LA TAILLE.

LE SANS-VISAGE (très sérieux) : Il n'y a plus de danger maintenant ! Me voilà rassuré !

RETOUR SUR ALICE, SOURIANTE.

ALICE (très gracieuse et qui croit à la sincérité de son interlocuteur) : C'est vrai ... Merci de votre sollicitude !

PLAN GENERAL SUR LES TABLES ET LES CONSOMMATEURS DU RESTAURANT.

LE SANS-VISAGE (hors cadre) : Je vais devoir y aller, maintenant ... Merci pour le repas !

ALICE (hors cadre) : Je vous en prie ! Au plaisir de vous revoir !

PLAN RAPPROCHE SUR LA MAIN DROITE DE LA JEUNE FILLE, POSEE SUR LE CARNET D'ADDITIONS.

ALICE (hors cadre et en son for intérieur) : Mon agression est sans doute liée ... à ma présence chez le Chapelier ! (On la voit maintenant de face et rangeant le carnet tout en pensant) : Je comprends mieux pourquoi Boris a insisté pour que je quitte le Manoir ...

UNE COLLEGUE (hors cadre - ton étonnée) : Tiens ?

RETOUR SUR ALICE, FACE A SA COLLEGUE. LES DEUX JEUNES FILLES SONT CADREES A LA TAILLE. ALICE EST A DROITE ET L'AUTRE EMPLOYEE, A GAUCHE.

ALICE (curieuse) : Qu'est-ce qu'il y a ?

SA COLLEGUE (qui nettoyait la table occupée par le Sans-Visage et lui montrant un stylo-plume) : Regarde ...

CASE NEUTRE DANS LAQUELLE S'EXPRIME L'OPINION DE L'EMPLOYEE.

L'EMPLOYEE (logique) : Je crois que c'est le stylo du client qui vient de partir.

GROS PLAN SUR LE PROFIL D'ALICE, UN PEU ENNUYEE POUR LE CLIENT EN QUESTION.

ALICE (tout à fait d'accord) : On dirait, oui !

PLAN SUR LES DEUX FEMMES, ALICE A DROITE ET SA COLLEGUE FACE A ELLE.

ALICE (souriante) : Donne-le moi ! J'ai terminé, je vais essayer de rattraper son propriétaire.

SA COLLEGUE (sincère) : Merci !

GROS PLAN SUR ALICE, CADREE A LA TAILLE.

ALICE (qui s'interroge soudain) : C'est bien gentil ...

ON PASSE DANS LA RUE OU ON LA VOIT DE PLAIN-PIED MAIS DE DOS.

ALICE (perplexe) : Mais il est parti dans quelle direction ?

PLAN SUR L'ARRIERE DE SON CRÂNE. ELLE VIENT D'APERCEVOIR LE SANS-VISAGE QUI S'ELOIGNE.

ALICE (pour elle-même) : Le voilà !

ON LA VOIT ARRIVER EN COURANT DERRIERE LE SANS-VISAGE.

ALICE (essoufflée) : Excusez-moi !

LE SANS-VISAGE (dont le lecteur, parce qu'il est lui aussi de face, constate qu'il semble sur ses gardes) : Oui ?

LE SANS-VISAGE SE RETOURNE D'AILLEURS D'UN COUP, AVEC BEAUCOUP DE SOUPLESSE ET COMME S'IL VOULAIT AGRESSER CELLE QUI L'A INTERPELLE. ALICE, FACE A LUI MAIS DE DOS POUR NOUS, NE S'EN APERCOIT PAS, TOUT OCCUPEE QU'ELLE EST A REPRENDRE SON SOUFFLE.

LE SANS-VISAGE (avec une impatience qu'il ne peut contenir) : Qu'est-ce qu'il se passe ?!

ALICE (haletante) : En fait ... euh ...

ELLE S'EST MAINTENANT REDRESSEE ET, A DROITE DU PLAN, SON PROFIL SOURIT AU SANS-VISAGE, LEQUEL PARAÎT SOUDAIN RASSURE ET ESPERE BIEN NE PAS S'ÊTRE TRAHI PAR UNE BRUTALITE DE TON ET DE GESTES QUI POURRAIT AVOIR CHOQUE LA JEUNE FILLE.

ALICE (qui n'a rien remarqué et, de ce fait, toujours sympathique et serviable) : On a trouvé ce stylo sur votre table ... C'est à vous ?

LE SANS-VISAGE (qui cherche encore quelque peu à récupérer son assurance habituelle) : Ah oui ... Ce doit être le mien ! ...

GROS PLAN SUR LES MAINS QUI ECHANGENT LE STYLO.

LE SANS-VISAGE (hors cadre et l'on peut penser qu'il a recouvré toute son équanimité) : C'est gentil, de vous être déplacée ... J'espère que je ne vous ai pas dérangée dans votre travail !

ALICE (hors cadre et innocemment) : Pas du tout, j'avais terminé mon service ...

PLAN GENERAL SUR LE CHAT DU CHESTER QUI S'AVANCE DANS LA FOULE, PUIS PLAN RAPPROCHE SUR SON VISAGE.

BORIS (en son for intérieur) : Elle ne devrait plus tarder ... Je vais l'attendre ici !

MAIS IL APERCOIT ALICE EN GRANDE CONVERSATION AVEC SON CLIENT QUE LUI NE CONNAÎT EVIDEMMENT PAS. DU COUP, PLAN RAPPROCHE DU CHAT DU CHESHIRE, ARRIVANT DERRIERE ELLE ET PRENANT UNE ALICE QUI NE S'ATTENDAIT PAS PAR LES EPAULES.

BORIS (à fois tendre et jaloux) : Eh ! Eh ! Alors, tu tires au flanc ?

ALICE (surprise) : !

PLONGEON SUR LES TROIS PERSONNAGES, LE SANS-VISAGE DE DOS, ALICE AU MILIEU, TOUJOURS ENLACEE PAR LE CHAT DU CHESTER.

ALICE (se retournant à demi) : Boris !

BORIS (doux mais insistant) : Tu ne me présentes pas ?

LE SANS-VISAGE (qui sait très bien devant qui il se trouve mais fait l'idiot) : Hein ?

PLAN RAPPROCHE SUR LES TROIS PERSONNAGES. CETTE FOIS-CI, LE SANS-VISAGE EST A GAUCHE, LE CHAT DU CHESTER AU CENTRE ET ALICE A DROITE. SEUL BORIS EST DE DOS.

ALICE (avec son éclatant sourire et sans aucune malice) : C'est un de nos clients ! Il avait oublié son stylo, alors je le lui ai rapporté !

BORIS (ton peut-être traînant et faussement naturel) : Ah bon ?

LE SANS-VISAGE (qui ne tient pas à ce que les choses s'enveniment, souriant lui aussi) : C'est vrai ... Je me rends souvent à l'auberge, la cuisine y est excellente !

LE PROFIL GAUCHE EN GROS PLAN DU CHAT DU CHESTER QUI, EN SA QUALITE DE FELIN, NE PEUT S'EMPÊCHER DE DETECTER LES ODEURS.

GROS PLAN SUR SON VISAGE, CETTE FOIS DE FACE, DONT L'EXPRESSION S'EST COMME FIGEE.

BORIS (ton naturel cependant bien qu'il ait une idée derrière la tête) : Dis-moi, l'ami ... J'aurais une question ... [...]
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Ace : Si quelqu'un d'autre que toi m'avait dit ça, je l'aurais tué sur-le-champ !
Alice : !!!
Ace : Je me surprends moi-même... de t'avoir laissé en vie ! Je crois bien que... C'est parce que... Je t'aime, Alice !
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Alice : Tu avais fini par trouver un lieu que tu aimais, après t'être perdu de nombreuses fois... Et tu veux me faire croire qu'un peu de distances suffit à t'empêcher d'y retourner ?! Ne te moque pas de moi... Ce n'est qu'une excuse, si tu veux mon avis !
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