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EAN : 9782019678050
101 pages
Hachette Livre BNF (01/08/2017)
3.25/5   2 notes
Résumé :
La mère coquette, ou Les amans brouillez , comédie
Date de l'édition originale : 1666

Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le barbon amoureux est une figure habituelle du théâtre, il peut même être rival de son fils mais ici ce modèle se double d'une mère également rivale.

Alcante et Isabelle sont promis l'un à l'autre et envisage avec plaisir leur prochain mariage. Mais le père du jeune homme, Crémante veut également épouser celle-ci.
De son côté Ismène, mère d'Isabelle et dont le mari est retenu par les barbaresques espère être veuve pour pouvoir se remarier. Très soucieuse de sa beauté et de son pouvoir de séduction elle ne peut souffrir sa fille auprès d'elle. Grâce à sa servante Laurette elle intrigue pour épouser celui qui devait devenir son gendre.

Bien sûr les jeunes gens triompheront de leurs parents indignes grâce à un retournement que je vous laisse deviner ou lire.


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Challenge Théâtre 2017 - 2018
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation

ISMÈNE.
Une fille à seize ans défait bien une mère.
J'ai beau par mille soins tâcher de rétablir
Ce que de mes appas l'âge peut affaiblir,
Et d'arrêter par art la beauté naturelle
Qui vient de la jeunesse, et qui passe avec elle.
Ma fille détruit tout dès qu'elle est près de moi :
Je me sens enlaidir sitôt que je la vois.
Et la jeunesse en elle, et la simple nature,
Font plus que tout mon art, mes soins et ma parure.
Fut-il jamais sujet d'un plus juste courroux ?

LAURETTE.
Elle a tort en effet, je l'avoue avec vous :
Mais on sait à ce mal le remède ordinaire;
Faites-la d'un couvent au moins pensionnaire.
Quoi ! vous hochez la tête ? Est-ce que vous doutez
Qu'lsabelle ose rien contre vos volontés ?

ISMÈNE.
Non : je puis m'assurer de son obéissance;
Elle suit mes désirs toujours sans résistance;
Je la trouve soumise à tout ce que je veux,
Et c'est ce que j'y trouve encor de plus fâcheux,
Puisqu'elle m'ôte ainsi tout prétexte de plainte.
Pour couvrir le dépit dont je me sens atteinte.
Pour l'éloigner de moi, je n'ai qu'à le vouloir;
Mais, Laurette, quels maux n'en dois-je pas prévoir ?
C'est dans l'état de veuve, où je dois me réduire,
Un prétexte aux plaisirs, qu'une fille à conduire.
Je puis, sous la couleur d'un soin si spécieux,
Prétendre sans scrupule à paraître eu tous lieux,
À jouir des douceurs du Cours, des promenades,
À voir les jeux publics, bals, ballets, mascarades;
Et n'ayant plus de fille à mener avec moi,
Je dois vivre autrement, et c'est là mon effroi.
Le grand monde me plaît, je hais la solitude,
Il n'est point à mon gré de supplice plus rude.
Et j'aime encore mieux voir ma fille à regret.
Qu'éviter à ce prix le tort qu'elle me fait.

LAURETTE.
Elle ne vous fait pas tant de tort qu'il vous semble,
On vous prend pour deux soeurs quand on vous voit ensemble.
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SCÈNE I.
Laurette, Champagne.

LAURETTE.

Tu n'es donc pas content ? Vraiment c'est une honte.

Je t'ai baisé deux fois.

CHAMPAGNE.

Quoi ! Tu baises par compte ?

Après un an d'absence, au retour d'un amant,

Tu crois que deux baisers ce soit contentement ?

LAURETTE.
5 Eh, mon Dieu, patience ! un de ces jours j'espère

Que de moi sur ce point tu ne te plaindras guère.

Mais parlons de mon maître, et sans déguisement.

CHAMPAGNE.

N'ai-je pas là-dessus écrit bien amplement ?

LAURETTE.

Oui, qu'on t'avait fait faire en vain un grand voyage.
10 Pour chercher ce bon homme et l'ôter d'esclavage,

Et que n'en ayant pu trouver nulle clarté,

Tu revenais enfin sans l'avoir racheté :

À ce compte il est mort ?

CHAMPAGNE.

Cela ne veut rien dire,

Et ta maîtresse encor n'a que faire de rire.
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Je l'aimais, je l'avoue, et d'une ardeur fidèle :
Dès mes plus jeunes ans je m'en sentis charmé.
Et je puis dire, hélas, qu'alors j'étais aimé !
J'en avais chaque jour quelque douce assurance.
Tant qu'elle fut dans l'âge où règne l'innocence.
Elle vit avec joie, et même avec transport,
Nos deux pères amis, de notre hymen d'accord;
Et j'attendais des nœuds qu'en nous on voyait croître.
Une éternelle amour, s'il en peut jamais être.
J'avais cru que son cœur pourrait se dégager
Du penchant naturel qu'a son sexe à changer;
Mais l'ingrate, au mépris d'un feu tel que le nôtre.
Est changeante, sans foi, fille enfin comme une autre.
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Vraiment sans lui rien dire, elle en triomphe assez,
Et vous raille en secret plus que vous ne pensez,
Elle ne croit que trop que vous l'aimez encore.
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Il est vrai que le monde est plein de médisants ;
Mais on peut être belle encore à quarante ans.
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