AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782917191675
252 pages
Berg International (22/03/2013)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Alors que les nazis prétendaient fonder un Reich de mille ans dans lequel de grands hommes blonds aux yeux bleus régneraient sur des millions de sous-hommes, comment purent-ils suivre aveuglément un petit homme brun (Adolf Hitler) et son complice pied-bot (Joseph Goebbels) ?
Si cette question semble sans réponse, c'est sans doute qu'elle est mal posée et qu'il est temps de se débarrasser des clichés relatifs au nazisme pour se risquer à considérer l'idéologie... >Voir plus
Que lire après Hitler et les racesVoir plus
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le mépris meurtrier des nationaux-socialistes pour les Slaves trouve vraisemblablement ses origines dans l’image négative du Slave, fort répandue en Allemagne depuis au moins un siècle. Aux yeux des Allemands, les Slaves auraient formé un peuple dépourvu de culture, stupide, alcoolique, sale, un peuple qui aurait eu tout à gagner à recevoir la culture germanique. On se souvient que Günther ne faisait pas grand cas de la race européenne la plus orientale de sa classification, la race est-baltique, surtout représentée en Lituanie, en Russie et en Pologne. De même, nous pouvons lire dans le Mythe de Rosenberg que les Tchèques ont pour principales caractéristiques la « sauvagerie » et la « mesquinerie », et que ces « esclaves proche-orientaux », une fois devenus hommes, ont détruit les créations culturelles gréco-germaniques. Pour Hans-Joachim Beyer (1908-1971) enfin, un spécialiste de l’histoire de l’Europe centrale, le « véritable Polonais » se situerait en dessous de la moyenne européenne pour ses qualités naturelles.

En fait, la classification raciale exacte des Slaves semble avoir posé problème aux nationaux-socialistes. Les Slaves sont en effet présentés comme une race mi- européenne, mi-(proche-)orientale. Pour Himmler, il s’agit d’un « peuple hybride, aux composantes raciales mongoles et germaniques ». On y trouve « des hommes à la peau claire et aux yeux bleus, au visage étroit, aux cheveux blonds, des hommes de grandes taille », des hommes du meilleur sang allemand donc, aux côtés « de véritables Huns », restés semblables aux Huns d’il y a 1500 ans. Quant à Rosenberg, il déclare que « la Russie fut autrefois fondée par les Vikings ; les éléments germaniques mirent un frein au chaos de la steppe russe et ancrèrent chez les habitants des mœurs étatiques, qui permirent à la culture de se développer » ; mais les Russes conservèrent « un sang mêlé, partiellement mongol », qui les poussa à avoir des comportements destructeurs. En définitive, estime le théoricien du Parti, ce sang mongol rend la race est-baltique dangereuse et imprévisible. Puisqu’elle ne se soumet jamais totalement à la domination de l’homme nordique, mais se laisse facilement manipuler par des « tyrans juifs ou mongols », mieux vaudra l’éliminer (ce que Rosenberg ne dit alors pas encore). (pp. 206-207)
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : nazismeVoir plus

Autres livres de Anne Quinchon-Caudal (1) Voir plus

Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3169 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}