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Alice détective - Bibliothèque Verte tome 22 sur 86
EAN : 9782010012228
248 pages
Hachette (20/03/1975)
3.69/5   89 notes
Résumé :
Alice tourne le bouton du poste de radio. Un orchestre de danse joue une mélodie nouvelle. Lorsqu'il entend cet air, le vieux monsieur qui est venu demander conseil au père d'Alice devient tout pâle et serre les poings.

"C'est un vol! s'écrie-t-il. Un plagiat , L'auteur de cette musique, c'est mon fils !... Mon fils disparu..." Jamais Alice n'a affronté un mystère aussi obscur, ou plutôt deux mystères à la fois. Insensible aux remontrances de ses fidè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Auteur se dissimulant derrière le célèbre pseudonyme : Mildred Wirt Benson
Titre original : The Secret In The Old Attic
Traduction : Alice Juba

ISBN 1974 : 2 01 001222 4

Dieu ! que ce post est vieux ! C'est que Nota Bene a mis dix ans à peu près pour prendre son ampleur actuelle et nul ne peut être à la fois au four et au moulin, n'est-ce pas ? Et dites-vous bien, nous l'avouons pour notre part sans aucune honte, que, sans Mildred Wirt Benson, Paul-Jacques Bonzon et bien entendu l'Incontournable comtesse de Ségur, nous n'eussions peut-être jamais lu Balzac, Faulkner ou encore Barbey d'Aurevilly, voire même Arthur Machen.

Alors merci, merci à tous ces personnages récurrents de la série "Alice" que je cite ci-après :

1) Alice Roy, bien sûr (Nancy Drew dans la version originale), dix-huit ans, blonde, mignonne, intelligente, fille d'un sollicitor qui lui a légué, semble-t-il, son goût du mystère et de la recherche ;

2) James Roy, le sollicitor en question, l'un des notables de River City, réputé pour son intégrité professionnel et qui est resté veuf à la mort de sa femme. Il lui arrive de confier des affaires à Alice et, parfois, il est lui-même, comme dans "Alice au Manoir Hanté", la victime de l'intrigue ;

3) Sarah, la gouvernante qui a élevé Alice. Réputée pour sa gentillesse, sa fermeté, ses talents culinaires et des qualités dont j'ai perdu le nombre, elle est aussi connue pour s'inquiéter si Alice ne rentre pas à l'heure ...

4) Elizabeth (Bess) Taylor, blonde et "belle plante", et sa cousine germaine, Marion Webb, aux cheveux noirs "à la garçonne" et aux allures beaucoup plus sportives, toutes deux amies d'enfance d'Alice qu'elles suivent aveuglément non sans que la première grognonne souvent de la témérité d'Alice et sans que la seconde serve souvent de "planche de salut" ;

5) Edward (Ned) Nickerson, étudiant à l'Université d'Emerson, rencontré par Alice en 1932 (soit deux ans après la création de la sério) dans "Alice et le Carnet Vert / The Clue in the Diary" et qui devient son boy-friend attitré. Il est joli garçon et pas bête : ça ne gâche rien.

Dans "The Secret In The Old Attic", Alice s'étonne d'ailleurs que Ned ne l'ait pas encore contactée pour l'inviter au bal traditionnel des Etudiants d'Emerson et cela la peine, c'est sûr. Fort heureusement pour la distraire, son père se voit confier la mission de retrouver un plagiaire par un descendant désargenté de vieux Sudistes, Philipp March, ancien militaire qui a fait a Grande guerre et a eu la malchance de perdre son fils unique (l'auteur des chansons) lors du conflit suivant. Or, Il est vital, tant pour Mr March que pour sa petite-fille Moira, qu'il élève, de retrouver ce plagiaire qui s'est introduit chez lui et lui a volé au moins une chanson de son fils, laquelle chanson fait désormais un tabac à la radio. Sinon, il sera obligé de vendre la maison, de placer Moira en institution et d'aller lui-même à l'hospice.

Dans la vieille maison qui date du temps de l'Esclavage, Alice fouille, cherche, éternue et enlève les toiles d'araignées, avec l'aide de Bess qui manque s'évanouir à chaque souris qu'elle voit, et de Marion, qui se contente d'ouvrir la porte pour libérer le pauvre animal. Mais c'est vraiment une drôle de vieille maison : les cordes d'une guitare solitaire y jouent la nuit, Moira disparaît (mais on la retrouve vite), une porte dérobée s'ouvre devant Alice sous la pression de la main d'un squelette bloquée dans le placard, des araignées aussi étranges que nombreuses vont et viennent, un mystérieux clavecin a été caché dans une mansarde secrète (mais pas de rouleaux de musique avec, semble-t-il) et, comme si cela ne suffisait pas, voilà Mr Roy sollicité en même temps pour une affaire très moderne d'espionnage industriel sur la fabrication d'un procédé révolutionnaire de la soie ....

Même quand on connaît les "ficelles" Caroline Quine, on sourit toujours avec émotion de la façon dont l'affaire est enlevée et résolue ainsi que de l'habileté avec laquelle se mêlent, comme ici, plusieurs affaires en apparence aussi dissemblables que possible. Et on se laisse une fois de plus capturer, fasciner, séduire, hypnotiser par cette atmosphère que nous restituent admirablement (et de façon si reconnaissable pour les initiés) les illustrations d'Albert Chazelle - un peu vieillottes, certes, mais "Alice et le Clavecin" date de 1944 et ne sortit en France qu'en 1967.

"Alice et le Clavecin" constitue l'une des portes les plus attirantes qui nous donne accès à ce pays de sécurité que symbolise toute la série "Nancy Drew." Bon, d'accord, les Méchants manquent un peu de subtilité et les Gentils ne sont pas loin de l'auréole céleste. Oh ! Personne n'est vraiment parfait à 100% mais ce monde-là est si structuré, si net, si apaisant ... On referme le livre et l'on se plonge, pourquoi le nier ? dans un tourbillon de regrets, ceux de cette époque que l'on a traversée il y a maintenant si longtemps, où les éditeurs avaient la courtoisie ne pas "abréger" les textes originaux et où tout était encore permis à nos espoirs et à nos illusions.

Enfin, du moins le croyions-nous ...

Mais chaque fois, le miracle renaît : à nouveau, on croit ... N'est-ce pas merveilleux ? ;o)

Courez voir et à bientôt car nous reparlerons d'Alice Roy / Nancy Drew, vous pouvez y compter. Bonne plongée dans le passé littéraire qui, ne l'oubliez pas, a façonné une part non négligeable de notre - de votre - personnalité de Lecteur ... ;o)
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Il y a quelques semaines un article paru dans le journal a retenu toute mon attention : les livres de Road Dahl sont réécrits pour les actualiser.

J'étais au courant que l'on retravaillait les livres pour les rendre plus simples, plus accessibles, plus « actuels ». J'ai constaté avec consternation le travail de sape effectué sur les livres « Martine » qui dans les années 70 comportaient des pages entières de texte alors que dans la version actuelle, le lecteur doit se contenter de quelques phrases sibyllines.

Je n'apprécie pas que l'on touche à « l'histoire ». Les livres écrits il y a 50 ans, 40 ans, sont datés, certes, mais sont aussi témoins d'une époque. Tintin au Congo, , le livre d'Agatha Christie rebaptisé « ils étaient 10 », Je ne m'étendrai pas plus longuement sur le sujet, ce n'est pas le thème de mon propos, mais le pourquoi j'ai relu, 50 ans après ma première rencontre avec Alice, ce livre jeunesse que je chronique aujourd'hui.

Le pitch : Alice est la fille d'un avoué, terme désuet s'il en est. Son père est consulté par un vieux monsieur désargenté, pour analyser du courrier, des documents ayant appartenus à son fils mort à la guerre. Il est persuadé que la musique qui passe régulièrement à la radio est l'oeuvre de feu son fils, victime d'un plagiat. Si Alice et son père arrivent à le prouver, Monsieur March pourra récupérer l'argent des droits d'auteur, vivre dignement et espérer obtenir la garde de sa petite fille, orpheline.
Alice sera aidée dans sa tâche par ses indéfectibles amies, Bess la peureuse et Marion L intrépide.

Enquête, mystère obscur, dangers, ennemis qui inlassablement épient Alice … tous les ingrédients pour faire vibrer et donner envie de connaitre le dénouement de l'histoire.
Le texte est dense, le vocabulaire riche, les temps se multiplient, on passe allégrement du passé simple à l'imparfait, un vrai plaisir d'enchaînement de situations et de temporalités différentes.
Alors que je trouve la Comtesse de Ségur terriblement vieillie, je trouve qu'Alice peut toujours parfaitement passer le cap de l'année 2023 sans rougir. Hâte de proposer à ma petite fille de découvrir son univers, je me demande comment elle sera perçue d'ici une dizaine d'années.

C'est avec Alice que j'ai commencé à devenir lectrice assidue. J'ai commencé comme tous les lecteurs de ma génération par le club des 5 et Fantômette mais Alice m'a fait prendre conscience du plaisir d'un vocabulaire plus riche, de situations plus complexes, de pistes de réflexions multiplies. Après elle Agatha Christie dont je ne comprenais pas grand-chose, au début.

J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Alice et ses amies en cet après-midi maussade. Tenir en main le livre cartonné, retrouver l'illustration de la couverture imprimée dans mes souvenirs … L'odeur du papier jauni par les ans … les souvenirs sont revenus intacts, le salon chez mes parents, le canapé en velours rouille, mon caniche allongé sur mes genoux …
Une madeleine cette Alice !!

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j'ai lu cette histoire il y a très longtemps et je l'ai relue récemment. Elle n'a pas tellement vieillie, le mystère fonctionne bien et l'intrigue est bien menée. Passage secrets, un vieux monsieur adorable cherchant à échapper aux spéculation d'un individu sans scrupule pillant la mémoire et les créations de son fils disparu, Alice à fort à faire pour faire reconnaitre les droits de l'auteur et résoudre les mystères liés à cette musique. aventure, suspense, personnages attachants, tout y est pour faire un bon roman policier pour adolescents.
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J'ai ADORE ce livre !!! Il est génial !! On rentre tout de suite dans l'histoire et les personnages sont géniaux !!! Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde !!
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Alice rencontre M.March qui lui raconte que quelqu'un a volé les compositions musicales de son fils décédé. Il demande à Alice de retrouver ces compositions, et de les faire éditer sous le nom de son fils, le vrai auteur. Alice va chercher dans le vieux grenier de la famille, où pleins de choses vont s'interposer.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[...] ... - "Curieuse mission, qu'on m'a donnée là !" soupira Mr. Roy en se tournant vers sa fille. "Imagine-toi qu'il me faut trouver la clef d'une énigme dans ces feuilles jaunies."

Tout en parlant, James Roy sortait de son portefeuille un paquet de lettres entouré d'un ruban bleu fané.

- "De quelle énigme s'agit-il ?" demanda Alice en regardant son père se battre avec le nœud.

- D'œuvres musicales disparues.

- Des œuvres musicales ! De quel genre ?

- Des chansons populaires inédites. Cette affaire m'ennuie, je l'avoue. Il me déplaît en particulier d'avoir à parcourir des lettres qui ne m'étaient pas destinées. Mais il le faut bien ..."

Alice sourit. Son père était un avoué dont la réputation n'était plus à faire ; on ne comptait plus les succès qu'il avait remportés, au cours de sa carrière, dénouant des intrigues compliquées, avec, certes, beaucoup plus d'adresse qu'il ne dénouait se ruban, se dit Alice, amusée.

- "Parle-moi un peu de cette nouvelle affaire dont tu t'occupes," insista-t-elle, sa curiosité éveillée. "Je pourrais peut-être t'apporter mon aide.

- J'en suis convaincu," répondit son père.

Il regarda avec tendresse cette charmante jeune fille aux yeux bleus dont il s'enorgueillissait d'être le père. S'il était fier de sa beauté, il l'était plus encore de ses qualités de cœur et d'intelligence ; elle s'était acquis une grande renommée de détective amateur en allant au secours des innocentes victimes d'individus sans scrupules. Depuis la mort de Mrs Roy, survenue plusieurs années auparavant, une grande affection unissait le père et la fille ; ils ne se cachaient ni les joies ni les peines qui tissaient leur vie quotidienne. ... [...]
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[...] ... Alice ne put retenir un cri d'effroi au contact des phalanges osseuses. Elle eut un brusque mouvement de recul. La flamme de la bougie vacilla et pâlit.
- "Les morts nous attaquent !" hurla une voix derrière elle.

C'était Effie. Inquiète au sujet d'Alice, la poltronne avait tout de même trouvé le courage de la suivre au grenier.

- "Venez ! venez vite ! avant ... avant ... qu'il ne vous arrive malheur !" cria-t-elle, au paroxysme de la terreur.

- "Ce ... ce n'est rien. Rien qu'un pauvre squelette," fit Alice, dont la voix tremblait légèrement.

- "Un squelette !" balbutia Effie. "Un squelette qui vous frappe à la gorge ! Oh ! je ne veux pas rester une seconde de plus dans cette horrible maison et jamais je n'y reviendrai !" déclara-t-elle en commençant à descendre l'escalier.

- "Je vous en prie, Effie, restez ici, n'allez pas faire peur à Moira," supplia Alice, sa frayeur déjà dissipée. "Vous voyez bien ce qui s'est passé ?

- Tout ce que je vois, c'est que vous avez été attaquée par un squelette !

- Non, Effie. Ce squelette était accroché dans le placard. Une de ses mains avait été, semble-t-il, fixée par un clou à la porte. Quand je l'ai ouverte brutalement, la main a été projetée en avant et m'a effleurée au passage." ... [...]
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